Ou mauvais. Plus trop certaine. ;o)
Le petit est à l'école, sa mère le reprend ce soir et je me suis acheté des trucs pas trop santé en entrant dans le nouveau Première moisson qui vient d'ouvrir au coin de mon arrêt d'autobus. Et je n'irai pas au yoga, tout comme je n'y suis pas allée hier. Et je ne remets pas ça en question.
C'est bizarre, je me sens en vacances. Délinquante. Et ça me fait plaisir. Mais je sais aussi que ce genre de "vacances" sédentaires à manger des cochonneries me ferait redevenir grosse rapidement. Brèves vacances donc!
mercredi 25 novembre 2015
mardi 24 novembre 2015
Je suis fatiguée
Ce n'est plus facile pour moi de m'occuper d'un jeune enfant. Et pourtant, avant, j'en gérais quatre en plus des enfants d'accueil et en travaillant à plein temps. C'était une autre époque et chaque enfant accueilli l'avait été avec désir, joie et exaltation.
Mais là, le petit-fils m'épuise rapidement! Il est avec moi depuis vendredi soir et j'ai même eu une pause dimanche alors qu'il a couché chez son père!
Il y a plein de choses qui m'énervent. D'abord, un enfant qui est habillé misérablement, sans tuque ni mitaine et avec des bottes percées alors que sa mère se prélasse en vacances à Las Vegas, je trouve ça indécent. Oui, oui, c'est tout à fait un jugement que tu lis ici, Éphémère, je le répète et le redis, je ne suis pas parfaite. Et non seulement je ne suis pas parfaite mais je suis aussi hypocrite. Je ne le lui dirai pas directement ce que je pense à ma fille, elle ferait une crise et tout ce que je gagnerais, ce serait de ne plus avoir accès à Petit-fils. Dans l'autobus ce matin, il me dit que c'est sa gymnastique aujourd'hui. Je lui demande s'il a ses vêtements de gym à l'école. Il va garder ce qu'il a sur le dos et comme il n'a pas de souliers de gym (il n'a aucun soulier à l'école, je l'ai constaté en allant le chercher hier!!) il va faire son cours de gym avec... ses bottes d'hiver! Non, mais, misère.
Évidemment que j'ai songé à aller lui acheter tout ce qui manque. Certainement.
Et là, j'ai réfléchi. Ne pas agir sous le coup de l'émotion.
Est-ce que ce petit de six ans souffre? Non. Il ne se plaint pas de ses vêtements ou de leur absence. Ce matin, je lui ai prêté gants et tuque, il y avait de la neige. Et j'ai mis une semelle supplémentaire dans ses vieilles bottes. Mais ça va en rester là. Je ne dois pas prendre la place des parents.
Il fait du taekwondo trois fois par semaine! C'est énorme. J'y suis allée avec lui samedi et il y a un autre cours ce soir de 17h30 à 18h30. Et il y en aura un autre le jeudi mais moi, mon mandat sera fini. Qui y va avec lui à ces nombreux cours? L'autre grand-mère. Elle va le chercher à l'école, elle prend l'autobus en pleine heure de pointe alors c'est très long et elle le fait manger dans l'autobus! Et les devoirs? Avant le cours si on a le temps sinon sa mère s'en occupe après. Tout un engagement!
Il aime ça et c'est bon pour lui. Un peu de positivisme, Une femme libre! ;o)
Mais là, le petit-fils m'épuise rapidement! Il est avec moi depuis vendredi soir et j'ai même eu une pause dimanche alors qu'il a couché chez son père!
Il y a plein de choses qui m'énervent. D'abord, un enfant qui est habillé misérablement, sans tuque ni mitaine et avec des bottes percées alors que sa mère se prélasse en vacances à Las Vegas, je trouve ça indécent. Oui, oui, c'est tout à fait un jugement que tu lis ici, Éphémère, je le répète et le redis, je ne suis pas parfaite. Et non seulement je ne suis pas parfaite mais je suis aussi hypocrite. Je ne le lui dirai pas directement ce que je pense à ma fille, elle ferait une crise et tout ce que je gagnerais, ce serait de ne plus avoir accès à Petit-fils. Dans l'autobus ce matin, il me dit que c'est sa gymnastique aujourd'hui. Je lui demande s'il a ses vêtements de gym à l'école. Il va garder ce qu'il a sur le dos et comme il n'a pas de souliers de gym (il n'a aucun soulier à l'école, je l'ai constaté en allant le chercher hier!!) il va faire son cours de gym avec... ses bottes d'hiver! Non, mais, misère.
Évidemment que j'ai songé à aller lui acheter tout ce qui manque. Certainement.
Et là, j'ai réfléchi. Ne pas agir sous le coup de l'émotion.
Est-ce que ce petit de six ans souffre? Non. Il ne se plaint pas de ses vêtements ou de leur absence. Ce matin, je lui ai prêté gants et tuque, il y avait de la neige. Et j'ai mis une semelle supplémentaire dans ses vieilles bottes. Mais ça va en rester là. Je ne dois pas prendre la place des parents.
Il fait du taekwondo trois fois par semaine! C'est énorme. J'y suis allée avec lui samedi et il y a un autre cours ce soir de 17h30 à 18h30. Et il y en aura un autre le jeudi mais moi, mon mandat sera fini. Qui y va avec lui à ces nombreux cours? L'autre grand-mère. Elle va le chercher à l'école, elle prend l'autobus en pleine heure de pointe alors c'est très long et elle le fait manger dans l'autobus! Et les devoirs? Avant le cours si on a le temps sinon sa mère s'en occupe après. Tout un engagement!
Il aime ça et c'est bon pour lui. Un peu de positivisme, Une femme libre! ;o)
lundi 23 novembre 2015
Ma fille qui est tellement plus que sa maladie mentale
Mon ainée a été adoptée à quatre ans et trois mois. Meurtrie.
Suivi psychatrique à cinq ans à Douglas. Troubles de l'adaptation.
Pensionnat à St-Donat à neuf ans. Les choses semblent se replacer.
Retour au domicile à 12 ans. École privée. Mise à la porte de l'école privée. Polyvalente. Délinquance. Fugues, prostitution. Entrée au centre d'accueil.
Quatorze ans, bref retour à la maison pour une thérapie intensive individuelle, de groupe et familiale. Toujours au Douglas. Un programme spécial pour les jeunes qui présentent des symptômes de bipolarité sans qu'on puisse alors vraiment nommer la maladie par son nom. À cette époque, on ne parle pas de bipolarité avant l'âge adulte. Je pense que ça a changé.
Au bout de quelques mois, je suis convoquée par son psychologue. Il me demande de la retourner en centre d'accueil car elle se met en danger. Prostitution. Je m'en doutais bien mais j'avais un immense espoir dans ce programme. Retour au centre d'accueil.
Je suis suivie par une excellente psychologue spécialiste de l'adoption et des troubles d'attachement qui me conseille fortement de ne plus la reprendre à la maison, ce qui ne veut pas dire du tout l'abandonner. Cette enfant refuse les figures parentales, soyons "autre chose", quelqu'un de présent, de soutenant, mais pas dans le même domicile. Je visite donc, je joue aux cartes avec elle, je l'écoute quand elle veut parler (rare) et je continue à voir ma psychologue pour me soutenir.
Évidemment, dans un milieu encadrant et encadré sans demande émotive, elle fonctionne très bien et arrive le moment que ma psychologue et moi attendions: on veut me la retourner. Et c'est là que j'ai dû mettre mes culottes et le dire clairement devant tous que non, ma fille ne vivrait plus avec nous, jamais. Que je serais toujours là pour elle mais que pour son bien à elle, pour celui de sa fratrie et pour le mien, il n'était pas question qu'elle revienne, il fallait orienter le plan de traitement autrement et si pour qu'elle ait des soins, il me fallait signer des papiers d'abandon, je le ferais immédiatement. Coup de théâtre!
Il faut comprendre que les plans d'intervention visent dans la majorité des cas, le retour familial. Mis au pied du mur, les éducateurs et la travailleuse sociale ont donc dû travailler autrement. Ce fût profiteur pour tous, je pense. En fait, les visites à ma fille sont devenues plus agréables, plus détendues. Elle venait en visite à la maison aussi et ça se passait plutôt bien.
Bon, une fois, on m'appelle parce qu'elle n'était pas rentrée au centre après une visite. Elle avait rencontré un gars au dépanneur en face du centre et ils étaient allés au motel pour y passer la nuit! Impulsivité. Ce n'est pas moi qui ai géré ce type de problèmes trop grand pour moi mais bien les professionnels du centre d'accueil.
On passe du centre d'accueil qui ressemble à une prison à une maison d'accueil plus ouverte quand elle a seize ans et à dix-sept ans, c'est l'appartement supervisé. Je l'équipe au complet. Elle voulait des accessoires rouges, poubelle rouge, ustensiles rouges et nappe rouge. On magasine dans le plaisir. Quelques mois plus tard, elle sera mise à la porte pour non respect des règlements. Je l'autorise à aller vivre chez son chum et j'attends avec impatience ses dix-huit ans.
Ils arrivent et je la perds un peu de vue.
Ensuite, elle est déclarée officiellement bipolaire. J'ai de vagues souvenirs de ça. Elle fait des crises terribles et son chum m'appelle pour que je la calme. Elle a besoin d'argent pour un projet avec son chum. Ils veulent ouvrir un restaurant. J'en parle à mon frère qui s'y connaît en finances et il me dit qu'elle devrait commencer par travailler dans un restaurant, tout à coup elle n'aimerait pas ça? Je lui en parle et lui dis que je l'aiderai financièrement si elle travaille six mois dans un restaurant. Je n'entends plus du tout parler du projet.
Elle ne travaille pas et habite une cave déprimante. Dans ce temps-là, elle me laissait visiter ses logements. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Quand je la visite, elle est toujours endormie. Je la pense en grosse dépression (et c'est peut-être bien le cas!) et je l'incite à venir prendre une marche avec moi.
Dans les faits, si elle était si fatiguée le jour c'est qu'elle avait passé la nuit à travailler dans des salons érotiques. Je l'ai appris bien plus tard, par son chum actuel.
Avec l'ancien chum, elle a fait des psychoses mais le souvenir est flou.
Avec le chum actuel, là, elle fait de grosses psychoses et est hospitalisée. On parle toujours de troubles bipolaires. Elle ne le dit pas trop ouvertement qu'elle entend des voix mais maintenant on sait qu'elle en entend non-stop depuis de très nombreuses années, sept ou huit ou neuf. Le chum actuel, elle le rencontre dans son métier de masseuse érotique. Il est chauffeur pour les danseuses et masseuses. C'est relié à la pègre tous ces trucs. Il a quitté le milieu maintenant.
Il y a deux ans, à la suite d'une autre psychose et alors que l'hôpital veut la garder contre sa volonté et va en cour pour le demander, le diagnostic de schizophrénie est écrit noir sur blanc. Je n'en ai jamais entendu parler et je suis surprise quand la juge dit à ma belle enfant: "Je comprends que vous ne vouliez pas rester hospitalisée mais avec votre diagnostic de schizophrénie, je trouve préférable que vous soyez soignée au moins quinze jours. Je coupe la poire en deux, l'hôpital demande à vous garder trente jours et vous voulez sortir maintenant, on s'entend pour quinze jours et si jamais vos médecins trouvent que vous allez mieux, vous pourrez sortir avant."
C'était donc la première fois que j'entendais ce mot de schizophrénie.
On s'y fait et c'est moins épeurant que je ne l'avais cru. La personne est tellement plus que sa maladie et ma fille est adorable et elle fait tout ce qu'elle peut pour s'aider et moi aussi, j'ai envie de faire tout ce que je peux pour l'aider.
Il y a un mois, elle a encore fait une tentative de suicide. Non annoncée. Tout le monde dont son chum, sa psy et moi, trouvaient qu'elle allait donc bien! Mais elle n'allait pas si bien. Les voix permanentes et agressives, elle en a sa claque!
Alors, là, elle va prendre les médicaments de la dernière chance, quand tout a été essayé. Le clozapine. Il n'est prescrit que quand tous les autres ont échoué. Son taux d'efficacité est supérieur aux autres antipsychotiques mais c'est un médicament qui peut aussi tuer le patient. Il attaque le coeur, peut causer des convulsions, détruit les globules blancs. Il faut donc judicieusement évaluer les risques pour la santé par rapport aux avantages sur le contrôle de la maladie. Ma fille doit donc aller à l'hôpital passer une panoplie de tests toutes les semaines! C'est beaucoup. Le traitement a commencé jeudi passé et je l'ai accompagnée et je l'accompagne ce jeudi-ci aussi. Pour l'encourager. Elle se stationne chez moi et on marche/court pour s'y rendre. Elle va avoir besoin de faire beaucoup d'exercice ma fille, ma toute mince fille. La prise de poids associée à ce médicament est en moyenne de cinquante livres!!!
Suivi psychatrique à cinq ans à Douglas. Troubles de l'adaptation.
Pensionnat à St-Donat à neuf ans. Les choses semblent se replacer.
Retour au domicile à 12 ans. École privée. Mise à la porte de l'école privée. Polyvalente. Délinquance. Fugues, prostitution. Entrée au centre d'accueil.
Quatorze ans, bref retour à la maison pour une thérapie intensive individuelle, de groupe et familiale. Toujours au Douglas. Un programme spécial pour les jeunes qui présentent des symptômes de bipolarité sans qu'on puisse alors vraiment nommer la maladie par son nom. À cette époque, on ne parle pas de bipolarité avant l'âge adulte. Je pense que ça a changé.
Au bout de quelques mois, je suis convoquée par son psychologue. Il me demande de la retourner en centre d'accueil car elle se met en danger. Prostitution. Je m'en doutais bien mais j'avais un immense espoir dans ce programme. Retour au centre d'accueil.
Je suis suivie par une excellente psychologue spécialiste de l'adoption et des troubles d'attachement qui me conseille fortement de ne plus la reprendre à la maison, ce qui ne veut pas dire du tout l'abandonner. Cette enfant refuse les figures parentales, soyons "autre chose", quelqu'un de présent, de soutenant, mais pas dans le même domicile. Je visite donc, je joue aux cartes avec elle, je l'écoute quand elle veut parler (rare) et je continue à voir ma psychologue pour me soutenir.
Évidemment, dans un milieu encadrant et encadré sans demande émotive, elle fonctionne très bien et arrive le moment que ma psychologue et moi attendions: on veut me la retourner. Et c'est là que j'ai dû mettre mes culottes et le dire clairement devant tous que non, ma fille ne vivrait plus avec nous, jamais. Que je serais toujours là pour elle mais que pour son bien à elle, pour celui de sa fratrie et pour le mien, il n'était pas question qu'elle revienne, il fallait orienter le plan de traitement autrement et si pour qu'elle ait des soins, il me fallait signer des papiers d'abandon, je le ferais immédiatement. Coup de théâtre!
Il faut comprendre que les plans d'intervention visent dans la majorité des cas, le retour familial. Mis au pied du mur, les éducateurs et la travailleuse sociale ont donc dû travailler autrement. Ce fût profiteur pour tous, je pense. En fait, les visites à ma fille sont devenues plus agréables, plus détendues. Elle venait en visite à la maison aussi et ça se passait plutôt bien.
Bon, une fois, on m'appelle parce qu'elle n'était pas rentrée au centre après une visite. Elle avait rencontré un gars au dépanneur en face du centre et ils étaient allés au motel pour y passer la nuit! Impulsivité. Ce n'est pas moi qui ai géré ce type de problèmes trop grand pour moi mais bien les professionnels du centre d'accueil.
On passe du centre d'accueil qui ressemble à une prison à une maison d'accueil plus ouverte quand elle a seize ans et à dix-sept ans, c'est l'appartement supervisé. Je l'équipe au complet. Elle voulait des accessoires rouges, poubelle rouge, ustensiles rouges et nappe rouge. On magasine dans le plaisir. Quelques mois plus tard, elle sera mise à la porte pour non respect des règlements. Je l'autorise à aller vivre chez son chum et j'attends avec impatience ses dix-huit ans.
Ils arrivent et je la perds un peu de vue.
Ensuite, elle est déclarée officiellement bipolaire. J'ai de vagues souvenirs de ça. Elle fait des crises terribles et son chum m'appelle pour que je la calme. Elle a besoin d'argent pour un projet avec son chum. Ils veulent ouvrir un restaurant. J'en parle à mon frère qui s'y connaît en finances et il me dit qu'elle devrait commencer par travailler dans un restaurant, tout à coup elle n'aimerait pas ça? Je lui en parle et lui dis que je l'aiderai financièrement si elle travaille six mois dans un restaurant. Je n'entends plus du tout parler du projet.
Elle ne travaille pas et habite une cave déprimante. Dans ce temps-là, elle me laissait visiter ses logements. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Quand je la visite, elle est toujours endormie. Je la pense en grosse dépression (et c'est peut-être bien le cas!) et je l'incite à venir prendre une marche avec moi.
Dans les faits, si elle était si fatiguée le jour c'est qu'elle avait passé la nuit à travailler dans des salons érotiques. Je l'ai appris bien plus tard, par son chum actuel.
Avec l'ancien chum, elle a fait des psychoses mais le souvenir est flou.
Avec le chum actuel, là, elle fait de grosses psychoses et est hospitalisée. On parle toujours de troubles bipolaires. Elle ne le dit pas trop ouvertement qu'elle entend des voix mais maintenant on sait qu'elle en entend non-stop depuis de très nombreuses années, sept ou huit ou neuf. Le chum actuel, elle le rencontre dans son métier de masseuse érotique. Il est chauffeur pour les danseuses et masseuses. C'est relié à la pègre tous ces trucs. Il a quitté le milieu maintenant.
Il y a deux ans, à la suite d'une autre psychose et alors que l'hôpital veut la garder contre sa volonté et va en cour pour le demander, le diagnostic de schizophrénie est écrit noir sur blanc. Je n'en ai jamais entendu parler et je suis surprise quand la juge dit à ma belle enfant: "Je comprends que vous ne vouliez pas rester hospitalisée mais avec votre diagnostic de schizophrénie, je trouve préférable que vous soyez soignée au moins quinze jours. Je coupe la poire en deux, l'hôpital demande à vous garder trente jours et vous voulez sortir maintenant, on s'entend pour quinze jours et si jamais vos médecins trouvent que vous allez mieux, vous pourrez sortir avant."
C'était donc la première fois que j'entendais ce mot de schizophrénie.
On s'y fait et c'est moins épeurant que je ne l'avais cru. La personne est tellement plus que sa maladie et ma fille est adorable et elle fait tout ce qu'elle peut pour s'aider et moi aussi, j'ai envie de faire tout ce que je peux pour l'aider.
Il y a un mois, elle a encore fait une tentative de suicide. Non annoncée. Tout le monde dont son chum, sa psy et moi, trouvaient qu'elle allait donc bien! Mais elle n'allait pas si bien. Les voix permanentes et agressives, elle en a sa claque!
Alors, là, elle va prendre les médicaments de la dernière chance, quand tout a été essayé. Le clozapine. Il n'est prescrit que quand tous les autres ont échoué. Son taux d'efficacité est supérieur aux autres antipsychotiques mais c'est un médicament qui peut aussi tuer le patient. Il attaque le coeur, peut causer des convulsions, détruit les globules blancs. Il faut donc judicieusement évaluer les risques pour la santé par rapport aux avantages sur le contrôle de la maladie. Ma fille doit donc aller à l'hôpital passer une panoplie de tests toutes les semaines! C'est beaucoup. Le traitement a commencé jeudi passé et je l'ai accompagnée et je l'accompagne ce jeudi-ci aussi. Pour l'encourager. Elle se stationne chez moi et on marche/court pour s'y rendre. Elle va avoir besoin de faire beaucoup d'exercice ma fille, ma toute mince fille. La prise de poids associée à ce médicament est en moyenne de cinquante livres!!!
dimanche 22 novembre 2015
Les médicaments
Je ne suis pas très pro médicaments. Je suis du genre à endurer un rhume et même une grippe sans rien prendre d'autre que de l'eau chaude avec du jus de citron. J'ai passé de nombreuses années à me servir de condoms comme contraception pour éviter de prendre la pilule. J'ai lutté obstinément avec mon doc spécialiste qui voulait me faire prendre des statines pour abaisser mon taux de cholestérol.
Mais je prends quotidiennement un médicament qui me sauve la vie. Si j'étais dans une île déserte et que je n'y avais plus accès, je serais morte en cinq jours, sept tout au plus. Je souffre de l'hypothyroïdie de Hashimoto, une maladie auto immune qui détruit la glande thyroïde et je prends des synthroïds qui remplacent efficacement les hormones naturelles. Merci à ce médicament et à son inventeur qui me permettent non seulement de vivre mais d'avoir une belle qualité de vie.
Je n'ai jamais pris d'antidépresseurs malgré des accès de déprime. Il est aujourd'hui démontré que l'exercice intensif était aussi efficace que ces médicaments dans les cas de dépression légère à modérée. Pour les dépressions sévères, les antidépresseurs sont cependant toujours utiles et s'ils peuvent éviter le suicide, il faut les prendre. Une fois mort, les problèmes, on ne peut plus les régler.
Je poursuis plus tard. Mon merveilleux petit-fils qui passe la fin de semaine avec moi me réclame. Je m'en vais jouer!
Plus tard: 19h53
Il n'y en aura pas de suite. Je suis crevée. Je voulais parler des nouveaux médicaments de ma fille schizophrène. Ils sont si puissants qu'elle doit se faire tester toutes les semaines à l'hôpital. Je l'accompagne. Voilà. C'était ça en gros. La vie continue. Comme on peut, comme elle peut. Courage et un jour à la fois.
Mais je prends quotidiennement un médicament qui me sauve la vie. Si j'étais dans une île déserte et que je n'y avais plus accès, je serais morte en cinq jours, sept tout au plus. Je souffre de l'hypothyroïdie de Hashimoto, une maladie auto immune qui détruit la glande thyroïde et je prends des synthroïds qui remplacent efficacement les hormones naturelles. Merci à ce médicament et à son inventeur qui me permettent non seulement de vivre mais d'avoir une belle qualité de vie.
Je n'ai jamais pris d'antidépresseurs malgré des accès de déprime. Il est aujourd'hui démontré que l'exercice intensif était aussi efficace que ces médicaments dans les cas de dépression légère à modérée. Pour les dépressions sévères, les antidépresseurs sont cependant toujours utiles et s'ils peuvent éviter le suicide, il faut les prendre. Une fois mort, les problèmes, on ne peut plus les régler.
Je poursuis plus tard. Mon merveilleux petit-fils qui passe la fin de semaine avec moi me réclame. Je m'en vais jouer!
Plus tard: 19h53
Il n'y en aura pas de suite. Je suis crevée. Je voulais parler des nouveaux médicaments de ma fille schizophrène. Ils sont si puissants qu'elle doit se faire tester toutes les semaines à l'hôpital. Je l'accompagne. Voilà. C'était ça en gros. La vie continue. Comme on peut, comme elle peut. Courage et un jour à la fois.
jeudi 19 novembre 2015
À lire!
C’est en train de nous rendre fous… | L'école de rang de Katherine
Katherine analyse très bien la situation, je trouve.
Katherine analyse très bien la situation, je trouve.
Mes dadas
Mes dadas, mes doudounes, mes obsessions, mes radotages.
Je suis la défenseure de la veuve et de l'orphelin. La misère de l'autre me touche toujours intensément, je travaille là-dessus. Car je ne serai jamais heureuse si je prends la misère du monde sur mon dos. Et en même temps, ça me rend bien heureuse de contribuer à la soulager ne serait-ce qu'infinitésimalement cette misère humaine.
Les gens viennent avant les animaux. Pour moi, pour moi. Je deviens plus tolérante là-dessus, plus acceptante. Je m'adoucis. Ma grande amie qui ne vit que pour son chat et paie actuellement 500$ par mois de médicaments en plus de la nourriture spécialisée et des visites nombreuses chez le vet pour maintenir en vie sa matoune de 18 ans, je trouve ça moins ridicule qu'avant. Et je la laisse m'en parler, sans systématiquement changer de sujet pour ne pas dire ce que j'en pense, comme je l'aurais fait avant. Plus encore! Je lui demande des nouvelles de sa chatte. Je me surprends moi-même. Et je sais qu'on va la ramasser à la petite cuillère lors du décès de celle qu'elle appelle sa "compagne". Elle dit qu'elle n'aura plus alors aucune raison de vivre. On parle ici d'une femme cultivée et intelligente, une professionnelle qui sortait beaucoup avant mais maintenant rentre en courant après le travail pour aller retrouver sa chatte.
La lutte au sucre est un autre de mes dadas anciens. Je suis persuadée que c'est du poison et qu'il faut l'éliminer.
La bonne gestion des finances et la lutte au gaspillage est une priorité pour moi. Je ne dépense pas pour rien. Actuellement, je me nourris dans une épicerie avec les prix les plus bas en ville, du désordre, des trucs en vrac, de gros sacs de légumes qui seraient jetés ailleurs parce que défraîchis ou juste pas beaux et qu'on vend un dollar le sac. J'adore aller là! Je marche partout et parfois fort loin pour éviter de prendre le métro. Je n'achète pas de vêtements ni de produits de beauté.
Je me bats depuis toujours contre l'excès de poids mais je suis plus nuancée qu'avant là-dessus. Ainsi, en plein mois de novembre, mon but actuel n'est pas de maigrir mais bien de maintenir mon poids qui est de quelques livres au-dessus de mon poids santé. Ne pas toucher au sucre évidemment mais ne pas me restreindre trop en cette période de vulnérabilité. Je ne compte donc pas les calories mais je me pèse et "je fais attention" pour ne pas engraisser.
Le sport est toujours aussi important et je ne lâche pas là-dessus. J'y trouve du plaisir et de la satisfaction et c'est comme ça depuis plusieurs années.
Mes filles sont une autre de mes obsessions mais ce n'est pas d'elles dont je voulais parler dans ce billet. Mon fils devrait davantage faire partie de ma vie. Ça tombe bien, il m'a appelée pour me voir et je manque mon cours de méditation pour lui ce soir. Je pense que mon fils est prioritaire car il est peu disponible.
Ce qui m'emmène à la méditation qui n'est pas une vieille affaire mais bien une neuve, comme le japonais. Dans les deux cas, ça ne marche pas si bien que ça mais on en reparlera!
Je suis la défenseure de la veuve et de l'orphelin. La misère de l'autre me touche toujours intensément, je travaille là-dessus. Car je ne serai jamais heureuse si je prends la misère du monde sur mon dos. Et en même temps, ça me rend bien heureuse de contribuer à la soulager ne serait-ce qu'infinitésimalement cette misère humaine.
Les gens viennent avant les animaux. Pour moi, pour moi. Je deviens plus tolérante là-dessus, plus acceptante. Je m'adoucis. Ma grande amie qui ne vit que pour son chat et paie actuellement 500$ par mois de médicaments en plus de la nourriture spécialisée et des visites nombreuses chez le vet pour maintenir en vie sa matoune de 18 ans, je trouve ça moins ridicule qu'avant. Et je la laisse m'en parler, sans systématiquement changer de sujet pour ne pas dire ce que j'en pense, comme je l'aurais fait avant. Plus encore! Je lui demande des nouvelles de sa chatte. Je me surprends moi-même. Et je sais qu'on va la ramasser à la petite cuillère lors du décès de celle qu'elle appelle sa "compagne". Elle dit qu'elle n'aura plus alors aucune raison de vivre. On parle ici d'une femme cultivée et intelligente, une professionnelle qui sortait beaucoup avant mais maintenant rentre en courant après le travail pour aller retrouver sa chatte.
La lutte au sucre est un autre de mes dadas anciens. Je suis persuadée que c'est du poison et qu'il faut l'éliminer.
La bonne gestion des finances et la lutte au gaspillage est une priorité pour moi. Je ne dépense pas pour rien. Actuellement, je me nourris dans une épicerie avec les prix les plus bas en ville, du désordre, des trucs en vrac, de gros sacs de légumes qui seraient jetés ailleurs parce que défraîchis ou juste pas beaux et qu'on vend un dollar le sac. J'adore aller là! Je marche partout et parfois fort loin pour éviter de prendre le métro. Je n'achète pas de vêtements ni de produits de beauté.
Je me bats depuis toujours contre l'excès de poids mais je suis plus nuancée qu'avant là-dessus. Ainsi, en plein mois de novembre, mon but actuel n'est pas de maigrir mais bien de maintenir mon poids qui est de quelques livres au-dessus de mon poids santé. Ne pas toucher au sucre évidemment mais ne pas me restreindre trop en cette période de vulnérabilité. Je ne compte donc pas les calories mais je me pèse et "je fais attention" pour ne pas engraisser.
Le sport est toujours aussi important et je ne lâche pas là-dessus. J'y trouve du plaisir et de la satisfaction et c'est comme ça depuis plusieurs années.
Mes filles sont une autre de mes obsessions mais ce n'est pas d'elles dont je voulais parler dans ce billet. Mon fils devrait davantage faire partie de ma vie. Ça tombe bien, il m'a appelée pour me voir et je manque mon cours de méditation pour lui ce soir. Je pense que mon fils est prioritaire car il est peu disponible.
Ce qui m'emmène à la méditation qui n'est pas une vieille affaire mais bien une neuve, comme le japonais. Dans les deux cas, ça ne marche pas si bien que ça mais on en reparlera!
lundi 16 novembre 2015
Nouvelle semaine
Belle énergie. Il fait soleil. C'est lié. Je dépends beaucoup de la lumière. C'est pour ça que la lampe de luminothérapie me réussissait si bien. Je ne veux plus l'utiliser à cause de mes problèmes aux yeux. Pas certaine que ça nuirait à mes yeux mais je ne prends aucune chance.
Alors profiter du soleil quand il est là est la solution et sortir tous les jours, soleil ou pas. Et l'exercice. Et bien manger.
J'ai pris deux livres pendant mon festival Cinémania. Et je suis contente! Ça aurait pu être tellement pire avec mon croissant tous les matins et les muffins en plus et même deux fois des carrés aux dattes. Collation rapide entre les films au petit café du cinéma. J'avais décidé de ne pas ressentir de culpabilité et je n'en ai pas senti non plus!
Je reprends ce matin mon régime strictement sans sucre. Avec un certain plaisir. Je le sais tellement que c'est bon pour moi.
Le nouveau film de Lelouch est à la hauteur de ses précédents. Il garde le même style, sans jamais devenir ennuyant. Ça se passe en Inde cette fois et c'est tiré d'une expérience personnelle récente qu'il y a vécue. À voir!
Aujourd'hui, aquajogging suivi du bénévolat-jumeaux. Et je verrai ma fille ainée. On mangera des sushis après la piscine et on méditera un peu dans sa voiture. La vie est belle! Parce que je le veux.
Alors profiter du soleil quand il est là est la solution et sortir tous les jours, soleil ou pas. Et l'exercice. Et bien manger.
J'ai pris deux livres pendant mon festival Cinémania. Et je suis contente! Ça aurait pu être tellement pire avec mon croissant tous les matins et les muffins en plus et même deux fois des carrés aux dattes. Collation rapide entre les films au petit café du cinéma. J'avais décidé de ne pas ressentir de culpabilité et je n'en ai pas senti non plus!
Je reprends ce matin mon régime strictement sans sucre. Avec un certain plaisir. Je le sais tellement que c'est bon pour moi.
Le nouveau film de Lelouch est à la hauteur de ses précédents. Il garde le même style, sans jamais devenir ennuyant. Ça se passe en Inde cette fois et c'est tiré d'une expérience personnelle récente qu'il y a vécue. À voir!
Aujourd'hui, aquajogging suivi du bénévolat-jumeaux. Et je verrai ma fille ainée. On mangera des sushis après la piscine et on méditera un peu dans sa voiture. La vie est belle! Parce que je le veux.
jeudi 12 novembre 2015
Dépression saisonnière
Je ne suis pas en dépression saisonnière. Je ne pète pas tant le feu non plus. Entre les deux. Au neutre.
Le manque de projets joue. Les problèmes de mes filles jouent aussi.
Ma vie est un peu entre parenthèses pendant Cinémania. J'aurai vu tous les films sauf un que je ne veux pas voir car on m'a dit et redit qu'il allait me déprimer à coup sûr. Alors, j'attends qu'il fasse beau et chaud pour le voir!
Un peu entre parenthèses seulement parce que je me suis fait un programme quand même assez équilibré. J'ai déjà vu six ou sept films par jour pendant le festival des films du monde. Là, j'en vois 4 maximum et même qu'aujourd'hui, ça sera 2. Je pourrai donc aller au yoga ce matin et à la méditation ce soir.
Le manque de projets joue. Les problèmes de mes filles jouent aussi.
Ma vie est un peu entre parenthèses pendant Cinémania. J'aurai vu tous les films sauf un que je ne veux pas voir car on m'a dit et redit qu'il allait me déprimer à coup sûr. Alors, j'attends qu'il fasse beau et chaud pour le voir!
Un peu entre parenthèses seulement parce que je me suis fait un programme quand même assez équilibré. J'ai déjà vu six ou sept films par jour pendant le festival des films du monde. Là, j'en vois 4 maximum et même qu'aujourd'hui, ça sera 2. Je pourrai donc aller au yoga ce matin et à la méditation ce soir.
mercredi 11 novembre 2015
Cérémonie
Du café! à l'éthiopienne! C'était en cours quand je suis arrivée à mon bénévolat bébés lundi. Avec la préparation de nourriture traditionnelle. La maman recevait deux amies. Elles parlaient amharique. C'est une jolie langue. Alors pas d'allaitement, la mère n'avait pas le temps, on a donné des biberons. Que je ne prépare pas. Je n'ai pas changé de couches non plus. Personne n'en a changé. Pas très grave. Les bébés qui ont le ventre plein et qui sont dans les bras se plaignent rarement des couches sales. Et ils ont vraiment le ventre plein ces bébés! J'ai été là trois heures et ils ont eu un biberon et puis vers la fin de mes trois heures, quand les amies ont quitté (et qu'une voisine est arrivée! Ça bouge dans cette maison!) elles les a allaités l'un après l'autre. Il y en a un qui est vraiment mais vraiment plus léger que l'autre et ça commence à chicoter les parents. Ils voient le pédiatre cette semaine pour les vaccins de deux mois et ils ont hâte de lui en parler.
Le père était présent cette fois, à l'ordinateur. ll s'est levé une seule fois parce qu'un des bébés, le plus fragile, s'est étouffé en buvant le biberon donné par la grand-mère. Il est venu le prendre, lui parler et vérifier que tout était correct. C'est là qu'il a dit qu'il avait bien hâte d'être rassuré par le pédiatre jeudi. Je l'ai trouvé sympathique.
À part ça, j'ai eu un appel du chum de ma fille ainée. Toujours troublant. On ne le voit pas, on le l'entend pas et quand il téléphone, c'est que ma fille va mal. Elle allait mal. J'écoute, j'essaie d'être zen mais je suis bouleversée à chaque fois. Elle va changer de médication. Il a parlé à la psy. Il est tanné. Quand il m'appelle, c'est qu'il est tanné. Ma fille fait son gros possible. Je suis un peu tannée moi aussi. Pas de me fille, de leurs histoires. Des fois, je me dis, qu'il la laisse et qu'on en finisse. S'il est avec elle, c'est pas par charité tout de même. Et en même temps, je sais que ce n'est pas facile de vivre avec une personne malade.
Ma plus jeune? Des hauts et des bas. Je ne suis pas toujours patiente et quand je ne le suis pas, je m'excuse. Elle n'a pas besoin d'une mère enragée en plus de tous ses autres problèmes.
Moi? Cinéma. C'est bien mais ça ne me fait pas totalement décrocher de la réalité. Moins que les autres années on dirait.
J'ai médité dix minutes avec ma fille ainée, lundi midi dans sa voiture. Dans le bruit et la lumière. J'ai eu beaucoup de difficulté à en faire abstraction. Ma fille, elle, a adoré. Elle a dit qu'elle se sentait très détendue. Les bruits ambiants ne la dérangent pas car elle n'est jamais dans le silence de toutes façons, avec les voix qu'elle entend en permanence dans sa tête.
On va recommencer. Je me suis arrangée pour ne pas programmer de films à l'heure de mon cours de méditation. Important pour moi de ne pas le manquer.
Je manque pas mal de yoga par contre et ça paraît. Pas trop bon pour la santé de rester si longtemps assise au cinéma. Temporaire que je me dis et ce l'est.
Oh! Et "mes" bébés font maintenant de grands sourires épanouis. Un plaisir de voir ça!
Le père était présent cette fois, à l'ordinateur. ll s'est levé une seule fois parce qu'un des bébés, le plus fragile, s'est étouffé en buvant le biberon donné par la grand-mère. Il est venu le prendre, lui parler et vérifier que tout était correct. C'est là qu'il a dit qu'il avait bien hâte d'être rassuré par le pédiatre jeudi. Je l'ai trouvé sympathique.
À part ça, j'ai eu un appel du chum de ma fille ainée. Toujours troublant. On ne le voit pas, on le l'entend pas et quand il téléphone, c'est que ma fille va mal. Elle allait mal. J'écoute, j'essaie d'être zen mais je suis bouleversée à chaque fois. Elle va changer de médication. Il a parlé à la psy. Il est tanné. Quand il m'appelle, c'est qu'il est tanné. Ma fille fait son gros possible. Je suis un peu tannée moi aussi. Pas de me fille, de leurs histoires. Des fois, je me dis, qu'il la laisse et qu'on en finisse. S'il est avec elle, c'est pas par charité tout de même. Et en même temps, je sais que ce n'est pas facile de vivre avec une personne malade.
Ma plus jeune? Des hauts et des bas. Je ne suis pas toujours patiente et quand je ne le suis pas, je m'excuse. Elle n'a pas besoin d'une mère enragée en plus de tous ses autres problèmes.
Moi? Cinéma. C'est bien mais ça ne me fait pas totalement décrocher de la réalité. Moins que les autres années on dirait.
J'ai médité dix minutes avec ma fille ainée, lundi midi dans sa voiture. Dans le bruit et la lumière. J'ai eu beaucoup de difficulté à en faire abstraction. Ma fille, elle, a adoré. Elle a dit qu'elle se sentait très détendue. Les bruits ambiants ne la dérangent pas car elle n'est jamais dans le silence de toutes façons, avec les voix qu'elle entend en permanence dans sa tête.
On va recommencer. Je me suis arrangée pour ne pas programmer de films à l'heure de mon cours de méditation. Important pour moi de ne pas le manquer.
Je manque pas mal de yoga par contre et ça paraît. Pas trop bon pour la santé de rester si longtemps assise au cinéma. Temporaire que je me dis et ce l'est.
Oh! Et "mes" bébés font maintenant de grands sourires épanouis. Un plaisir de voir ça!
mercredi 4 novembre 2015
Chiffres
71.8 kilos soit 158.2 livres ce matin.
Mon poids santé révisé est de 155 livres soit 70.3 kilos.
Je vise 70 kilos parce que c'est joli et tout rond comme chiffre. Et je vais y arriver.
Je ne compte pas vraiment les calories mais je fais attention à ce que je mange. Ça me convient. Rassurée par mes choix alimentaires sains depuis que la viande est officiellement déclarée potentiellement cancérigène.
Yoga, yoga, yoga tous les jours sauf les deux journées aquajogging ou bien club de montagne. Me sent bien. Aucun signe de dépression saisonnière. Le yoga est de jour dans une salle bien ensoleillée. Je marche pour y aller, je marche pour aller partout.
Travail de lâcher prise intense avec ma plus jeune qui habite avec moi. Difficile ce matin. Elle a rendez-vous à 9 heures chez sa psychologue. On s'entend qu'une psychologue spécialiste des problématiques de ma fille et qui charge 95$ de l'heure maintenant remboursés par l'IVAC (merci!), son temps et ses services sont vraiment précieux.
C'est bien beau de ne pas s'en mêler mais ma fille n'était pas levée. J'ai finalement frappé à sa porte pour lui demander si son réveil marchait. Oui. Elle l'avait mis à quelle heure? 7h50. Oups! C'est pas un peu juste? Ça te prend du temps te préparer d'habitude. Non, je suis correcte, laisse-moi tranquille.
Bon, bon. Laissons-la tranquille calvaire (j'aime ça sacrer sur mon blogue, non, je ne sacre pas dans la vraie vie). Mais voilà que rien ne bouge. Et la gratuité de la psy et la longueur de la thérapie dépendent du rapport que la psy fait à l'IVAC. Si j'étais une psy et que j'avais une cliente qui arrivait en retard, je me dirais qu'elle n'a pas si tant besoin de mes services. Je ne suis pas psy évidemment et peut-être qu'elle va conclure autre chose des retards, mais pourquoi prendre des chances? Ma fille a vraiment beaucoup besoin de thérapie, faut pas la lâcher lousse sans soutien!
Alors, je finis par lui demander doucement à quelle heure elle prévoit partir. Pas de mes affaires. Oui, je sais que ce n'est pas de mes affaires mais soyons réaliste, tu ne sais pas compter (je suis tannée de mettre des gants blancs et la vraie réalité, c'est ça, elle ne sait pas compter et c'est un handicap au quotidien). Je lui rappelle qu'elle ne peut pas partir à neuf heures pour arriver à neuf heures. Ne riez pas, elle a souvent fait ça, partir à son heure d'arrivée!
Mais non, je le sais! me répond-elle fâchée. Je vais partir à 8 heures 50.
Ça non plus ça ne marchera pas, Vingt et un an. Tu dois être partie au plus tard à 8 heures trente si tu veux arriver à l'heure. Et en marchant vite. Le bureau de ta psy est à une demi-heure de marche rapide d'ici. Impossible d'arriver à neuf heures si tu pars à 8 heures 50. Huit heures cinquante, c'est dix minutes avant neuf heures, c'est pas assez de temps.
Est-ce qu'elle a compris? Est-ce qu'elle partira à temps? Je ne le sais pas. Je le saurai car je suis présente à la maison avec elle mais là, faut me la fermer. Je ne peux pas faire plus. Le lâcher prise, il commence ici. Ne pas l'avoir mise en garde, c'était trop de lâcher prise, étant donné ses problèmes d'apprentissage, mais maintenant, faut me taire et .... aller étudier mon japonais! Me semble que j'ai déjà plus de mémoire. Étudier me stimule le cerveau. Positif.
Mon poids santé révisé est de 155 livres soit 70.3 kilos.
Je vise 70 kilos parce que c'est joli et tout rond comme chiffre. Et je vais y arriver.
Je ne compte pas vraiment les calories mais je fais attention à ce que je mange. Ça me convient. Rassurée par mes choix alimentaires sains depuis que la viande est officiellement déclarée potentiellement cancérigène.
Yoga, yoga, yoga tous les jours sauf les deux journées aquajogging ou bien club de montagne. Me sent bien. Aucun signe de dépression saisonnière. Le yoga est de jour dans une salle bien ensoleillée. Je marche pour y aller, je marche pour aller partout.
Travail de lâcher prise intense avec ma plus jeune qui habite avec moi. Difficile ce matin. Elle a rendez-vous à 9 heures chez sa psychologue. On s'entend qu'une psychologue spécialiste des problématiques de ma fille et qui charge 95$ de l'heure maintenant remboursés par l'IVAC (merci!), son temps et ses services sont vraiment précieux.
C'est bien beau de ne pas s'en mêler mais ma fille n'était pas levée. J'ai finalement frappé à sa porte pour lui demander si son réveil marchait. Oui. Elle l'avait mis à quelle heure? 7h50. Oups! C'est pas un peu juste? Ça te prend du temps te préparer d'habitude. Non, je suis correcte, laisse-moi tranquille.
Bon, bon. Laissons-la tranquille calvaire (j'aime ça sacrer sur mon blogue, non, je ne sacre pas dans la vraie vie). Mais voilà que rien ne bouge. Et la gratuité de la psy et la longueur de la thérapie dépendent du rapport que la psy fait à l'IVAC. Si j'étais une psy et que j'avais une cliente qui arrivait en retard, je me dirais qu'elle n'a pas si tant besoin de mes services. Je ne suis pas psy évidemment et peut-être qu'elle va conclure autre chose des retards, mais pourquoi prendre des chances? Ma fille a vraiment beaucoup besoin de thérapie, faut pas la lâcher lousse sans soutien!
Alors, je finis par lui demander doucement à quelle heure elle prévoit partir. Pas de mes affaires. Oui, je sais que ce n'est pas de mes affaires mais soyons réaliste, tu ne sais pas compter (je suis tannée de mettre des gants blancs et la vraie réalité, c'est ça, elle ne sait pas compter et c'est un handicap au quotidien). Je lui rappelle qu'elle ne peut pas partir à neuf heures pour arriver à neuf heures. Ne riez pas, elle a souvent fait ça, partir à son heure d'arrivée!
Mais non, je le sais! me répond-elle fâchée. Je vais partir à 8 heures 50.
Ça non plus ça ne marchera pas, Vingt et un an. Tu dois être partie au plus tard à 8 heures trente si tu veux arriver à l'heure. Et en marchant vite. Le bureau de ta psy est à une demi-heure de marche rapide d'ici. Impossible d'arriver à neuf heures si tu pars à 8 heures 50. Huit heures cinquante, c'est dix minutes avant neuf heures, c'est pas assez de temps.
Est-ce qu'elle a compris? Est-ce qu'elle partira à temps? Je ne le sais pas. Je le saurai car je suis présente à la maison avec elle mais là, faut me la fermer. Je ne peux pas faire plus. Le lâcher prise, il commence ici. Ne pas l'avoir mise en garde, c'était trop de lâcher prise, étant donné ses problèmes d'apprentissage, mais maintenant, faut me taire et .... aller étudier mon japonais! Me semble que j'ai déjà plus de mémoire. Étudier me stimule le cerveau. Positif.
mardi 3 novembre 2015
Se définir et se redéfinir
Je suis bonne pour donner des conseils aux autres. C'est si facile. Des fois, je me les retourne à moi-même. Moins facile! ;o)
Vu une amie hier. Plongée dans l'amour, possible ou impossible, elle ne le sait pas encore. Elle me demandait si ça me manquait, le corps d'un homme. On a calculé que ça faisait sept ans que je n'avais pas fait l'amour avec un homme. Avec une femme non plus d'ailleurs. Je n'ai jamais été intéressée sexuellement par les femmes.
Ça ne me manque pas parce que je ne me demande pas si ça me manque justement. Je veux être heureuse et comblée, moi, pas en manque de quelqu'un ou quelque chose. Et je le suis, heureuse et comblée, sans attentes, sans vide non plus. Pleine.
De plus en plus dans le moment présent. Dans la lumière. Dans l'action, oui, mais également dans la contemplation. La méditation est devenue une partie de ma vie. Je suis fière de ça. Parce que ça demande de la discipline et de la constance que je n'avais pas avant et que j'ai maintenant.
Je suis en période de changement. En fait, on est toujours en période de changement selon le bouddhisme. L'impermanence. Le mouvement constant des choses. Rien n'est jamais acquis, rien n'est jamais stable. Et c'est très bien comme ça.
Vu une amie hier. Plongée dans l'amour, possible ou impossible, elle ne le sait pas encore. Elle me demandait si ça me manquait, le corps d'un homme. On a calculé que ça faisait sept ans que je n'avais pas fait l'amour avec un homme. Avec une femme non plus d'ailleurs. Je n'ai jamais été intéressée sexuellement par les femmes.
Ça ne me manque pas parce que je ne me demande pas si ça me manque justement. Je veux être heureuse et comblée, moi, pas en manque de quelqu'un ou quelque chose. Et je le suis, heureuse et comblée, sans attentes, sans vide non plus. Pleine.
De plus en plus dans le moment présent. Dans la lumière. Dans l'action, oui, mais également dans la contemplation. La méditation est devenue une partie de ma vie. Je suis fière de ça. Parce que ça demande de la discipline et de la constance que je n'avais pas avant et que j'ai maintenant.
Je suis en période de changement. En fait, on est toujours en période de changement selon le bouddhisme. L'impermanence. Le mouvement constant des choses. Rien n'est jamais acquis, rien n'est jamais stable. Et c'est très bien comme ça.
lundi 2 novembre 2015
Mon bénévolat
Je trouve ça vraiment intéressant ce truc de grand-mère caresses que je fais. L'autre fois, je disais que la mère préférait nettement un des jumeaux. Et bien, c'est mon cas à moi aussi! "Mon" jumeau à moi dormait et l'autre était éveillé, alors c'est "l'autre" qu'on m'a mis dans les bras. Et j'étais totalement inadéquate. Le bébé avait l'air mal dans sa peau, chignait, j'ai essayé plein de choses qui marchaient avec "mon" bébé pour le consoler mais rien ne fonctionnait. Finalement, quand "mon" jumeau s'est réveillé, j'ai refilé avec joie l'autre à la belle-mère pour retrouver le mien. Je sais exactement quoi faire pour que mon Jason soit bien, détendu et l'air gaga. Et en plus, à sept semaines, il commence à me faire des sourires. Le bonheur. C'est fascinant de n'y aller qu'une fois par semaine car ces petits se développent rapidement et moi, je peux voir les changements. Jason tenait nettement mieux sa tête que la semaine dernière et il a été éveillé un gros deux heures, intéressé par son environnement. Un plaisir tout ça.
Tatouage
Brunch familial, il y a ma mère, ma plus vieille, ma plus jeune et moi.
Ma plus jeune: Je vais me faire faire un tatouage.
Ma plus vieille: Avec quel argent?
Ma plus jeune: Quand j'aurai de l'argent.
Ma plus vieille: Tu vas te faire tatouer quoi?
Ma plus jeune: Le nom de ma mère.
Je les regarde alors,intéressée.
Ma plus vieille: Oh! Maman, c'est cute, 21 ans va se faire tatouer ton nom.
Je n'ai aucunement été surprise de la réponse de la plus jeune car pas un instant (bon, un tout bref peut-être!) je n'ai pensé que c'était mon nom que ma fille voulait se faire tatouer et si ça avait été le cas, j'aurais tout fait pour la dissuader.
Ma plus jeune: Mais non! Je vais me faire tatouer le nom de ma vraie mère et une rose aussi.
La vraie mère, c'est celle qui l'a mise au monde en Haïti. La plus grande a bien essayé de dire que la mère, c'était peut-être aussi un brin celle qui l'avait élevée, ça n'a pas passé!
Rassurez-vous, je n'ai absolument aucune peine de cette histoire. Ça m'a juste fait sourire.
Ma plus jeune: Je vais me faire faire un tatouage.
Ma plus vieille: Avec quel argent?
Ma plus jeune: Quand j'aurai de l'argent.
Ma plus vieille: Tu vas te faire tatouer quoi?
Ma plus jeune: Le nom de ma mère.
Je les regarde alors,intéressée.
Ma plus vieille: Oh! Maman, c'est cute, 21 ans va se faire tatouer ton nom.
Je n'ai aucunement été surprise de la réponse de la plus jeune car pas un instant (bon, un tout bref peut-être!) je n'ai pensé que c'était mon nom que ma fille voulait se faire tatouer et si ça avait été le cas, j'aurais tout fait pour la dissuader.
Ma plus jeune: Mais non! Je vais me faire tatouer le nom de ma vraie mère et une rose aussi.
La vraie mère, c'est celle qui l'a mise au monde en Haïti. La plus grande a bien essayé de dire que la mère, c'était peut-être aussi un brin celle qui l'avait élevée, ça n'a pas passé!
Rassurez-vous, je n'ai absolument aucune peine de cette histoire. Ça m'a juste fait sourire.
dimanche 1 novembre 2015
Forte et fière
Je résiste en douceur à l'envahissement. Être présente, à l'écoute, mais ne pas me laisser entraîner sur la pente descendante. Mes filles souffrent, je dois (et je veux!) écouter leur souffrance, compâtir, mais je n'ai pas à souffrir avec elles. Ce n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Je suis habituée au drame, je connais. Il a déjà pris toute la place, jusqu'à couper le souffle, s'inscrire dans mes pensées, mes gènes, mon sommeil. L'angoisse qui pogne aux tripes, le coeur qui bat la chamade quand le téléphone sonne, l'inquiétude encore plus grande quand je me laisse un peu aller à ma vigilance, car je sais que je serai punie et que pire encore arrivera.
J'ai décidé que c'était assez et c'est assez.
Mes filles ont encore des problèmes, les trois cette fois. Je n'ai même pas envie d'en parler. Leurs problèmes leur appartiennent. Oui, je suis là pour les entendre, consoler et soigner. Mais je ne me laisserai pas entraîner dans le tourbillon de l'angoisse.
J'ai le droit d'être heureuse et d'aller à Cinémania qui commence jeudi et d'y aller de neuf heures du matin à minuit. On me contactera entre deux films. Voilà. J'écris ça et je me sens à la fois libérée et vaguement coupable. Comme si quelque chose de terrible, encore plus terrible que ce qui est déjà là, allait arriver juste parce que je ne suis pas là.
J'ai donc encore du chemin à faire et c'est bien comme ça. La vie est un long apprentissage.
J'ai des amies, de bonnes amies à qui je peux me confier. Je suis libre si tel est mon désir de l'être. Pas facile. La vie est difficile mais elle vaut tellement la peine d'être vécue.
Je suis habituée au drame, je connais. Il a déjà pris toute la place, jusqu'à couper le souffle, s'inscrire dans mes pensées, mes gènes, mon sommeil. L'angoisse qui pogne aux tripes, le coeur qui bat la chamade quand le téléphone sonne, l'inquiétude encore plus grande quand je me laisse un peu aller à ma vigilance, car je sais que je serai punie et que pire encore arrivera.
J'ai décidé que c'était assez et c'est assez.
Mes filles ont encore des problèmes, les trois cette fois. Je n'ai même pas envie d'en parler. Leurs problèmes leur appartiennent. Oui, je suis là pour les entendre, consoler et soigner. Mais je ne me laisserai pas entraîner dans le tourbillon de l'angoisse.
J'ai le droit d'être heureuse et d'aller à Cinémania qui commence jeudi et d'y aller de neuf heures du matin à minuit. On me contactera entre deux films. Voilà. J'écris ça et je me sens à la fois libérée et vaguement coupable. Comme si quelque chose de terrible, encore plus terrible que ce qui est déjà là, allait arriver juste parce que je ne suis pas là.
J'ai donc encore du chemin à faire et c'est bien comme ça. La vie est un long apprentissage.
J'ai des amies, de bonnes amies à qui je peux me confier. Je suis libre si tel est mon désir de l'être. Pas facile. La vie est difficile mais elle vaut tellement la peine d'être vécue.
mercredi 28 octobre 2015
Retour en arrière
Pour mieux avancer évidemment! C'est mon journal ici et ça m'aide de voir où j'en étais avant et si la situation a évolué pour le mieux ou stagne. Bon, commençons par le moins bon, l'année dernière, j'avais trois livres de moins. Pas une catastrophe tout de même. Et je vais remédier. Je me plaignais que je ne faisais pas assez d'exercice et là, j'en fais, j'en fais beaucoup, tous les jours! Et je me sens en forme. Vraiment.
Je suis aussi heureuse. Oui. C'est dit. Je serai contente de lire ça l'année prochaine, je pense!! Et je suis contente ici maintenant, car c'est ce que je travaille beaucoup au yoga et à la méditation, vivre le moment présent. Le passé est disparu et le futur n'est pas là encore, ce qui compte, c'est le présent.
Ne pas vivre dans l'attente. "L'attente tue", me disait à peu près une amie chère.
Je n'attends rien. C'est tout à fait merveilleux et magique. Je n'attends rien. Je ne vais nulle part. Je suis ici maintenant. Quelle richesse! Il m'aura fallu la maturité (et la méditation!) pour en arriver là.
Je considère comme un privilège d'être témoin de l'évolution de ma plus jeune qui habite avec moi. Une chance et un privilège, oui. Nous sommes allées à la cour hier et elle est passée devant son ex violent sans pleurer, sans faiblir. "Il faut que je me pratique pour le procès". Wow! Je pense que sa thérapie l'aide beaucoup. Elle ne m'en parle pas ou peu et je lâche prise là-dessus aussi. Ça lui appartient.
Ses cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie semblent bien aller aussi. Une autre chose dont je ne me mêle plus. Elle s'autonomise, ma fille.
Mes jumeaux me comblent de joie. Je devrais dire "mon jumeau", car c'est toujours du même dont je m'occupe. Je n'ai même jamais pris l'autre dans les bras. La maman a une préférence marquée pour l'autre, le plus calme, le plus sage, le plus gros. Moi, je suis enchantée avec mon Jason! J'ai déjà hâte à lundi prochain! La maman ne s'entend pas du tout avec sa belle-mère, je l'avais senti à la première visite et là, je l'ai su et resu car la belle-maman est partie une heure et la maman a été trop heureuse de se plaindre de sa belle-mère envahissante mais oh! elle ne se laissait pas faire donc il y a avait beaucoup de chicane et elle avait donc hâte qu'elle retourne dans son pays! Moi, je les aime toutes les deux, la mère et la belle-mère. Elles sont attachantes toutes les deux à leur façon.
Je suis aussi heureuse. Oui. C'est dit. Je serai contente de lire ça l'année prochaine, je pense!! Et je suis contente ici maintenant, car c'est ce que je travaille beaucoup au yoga et à la méditation, vivre le moment présent. Le passé est disparu et le futur n'est pas là encore, ce qui compte, c'est le présent.
Ne pas vivre dans l'attente. "L'attente tue", me disait à peu près une amie chère.
Je n'attends rien. C'est tout à fait merveilleux et magique. Je n'attends rien. Je ne vais nulle part. Je suis ici maintenant. Quelle richesse! Il m'aura fallu la maturité (et la méditation!) pour en arriver là.
Je considère comme un privilège d'être témoin de l'évolution de ma plus jeune qui habite avec moi. Une chance et un privilège, oui. Nous sommes allées à la cour hier et elle est passée devant son ex violent sans pleurer, sans faiblir. "Il faut que je me pratique pour le procès". Wow! Je pense que sa thérapie l'aide beaucoup. Elle ne m'en parle pas ou peu et je lâche prise là-dessus aussi. Ça lui appartient.
Ses cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie semblent bien aller aussi. Une autre chose dont je ne me mêle plus. Elle s'autonomise, ma fille.
Mes jumeaux me comblent de joie. Je devrais dire "mon jumeau", car c'est toujours du même dont je m'occupe. Je n'ai même jamais pris l'autre dans les bras. La maman a une préférence marquée pour l'autre, le plus calme, le plus sage, le plus gros. Moi, je suis enchantée avec mon Jason! J'ai déjà hâte à lundi prochain! La maman ne s'entend pas du tout avec sa belle-mère, je l'avais senti à la première visite et là, je l'ai su et resu car la belle-maman est partie une heure et la maman a été trop heureuse de se plaindre de sa belle-mère envahissante mais oh! elle ne se laissait pas faire donc il y a avait beaucoup de chicane et elle avait donc hâte qu'elle retourne dans son pays! Moi, je les aime toutes les deux, la mère et la belle-mère. Elles sont attachantes toutes les deux à leur façon.
dimanche 25 octobre 2015
Famille
Il y a des membres de la famille que je n'avais pas vus depuis des années. Les funérailles servent aussi à ça, se réunir et se donner des nouvelles. Tous mes enfants étaient là, même mon petit-fils, Ça m'a fait bien plaisir. Le chum de ma mère était gentil et attentionné. C'est comme ça que je l'aime!
Bon, avant-hier, j'étais partie dans l'émotivité et je me disais que j'allais emprunter une voiture pour aller faire la tournée des vieilles tantes. C'est pas réaliste du tout. Bien beau de rêver mais il vaut mieux se fixer un but auquel on peut se tenir.
Je n'ai pas senti le besoin de louer une voiture depuis que je n'en ai plus, soit depuis 16 mois. Je vois mal, ça ne me donne pas du tout confiance en moi pour conduire. Quand c'est ma voiture, que je connais, déjà c'est plus facile. Plus j'y repense, plus ça relève de la corvée pure cette idée de me trouver une voiture pour aller chercher mes vieilles tantes. Et des corvées, on en fait une fois et ça finit là! Surtout que personne ne me demande rien, c'est moi qui veux aider. Alors aidons d'une façon qui me convient à moi, c'est plus productif et ça risque davantage de perdurer.
La personne dont on devrait le plus s'occuper, c'est la vieille tante de 93 ans qui est dans un centre d'accueil. Elle n'était pas là hier. Personne ne la sort plus jamais. Mais elle ne demande pas à sortir non plus. Ce qu'elle aime, c'est avoir de la visite. Alors, visitons! Elle n'a pas d'enfants et ce sont deux de ses soeurs âgées elles aussi qui la visitent car elles habitent dans son coin. Ma fille qui fait son cours pour travailler auprès des personnes en perte d'autonomie a manifesté le désir de voir cette tante. Je devrais profiter de cette offre et programmer une visite pour samedi prochain. C'est sur la rive-sud mais il y a un autobus qui se rend là. Organisons! Ma fille pourrait apporter son matériel pour lui faire les ongles. Je lui avais payé un cours pas cher dans une commission scolaire pour les ongles. Elle n'a pas vraiment aimé mais elle a la technique. Et je vais appeler la soeur qui la visite le plus souvent pour qu'elle sache qu'on sera là. C'est un projet concret. Me reste à en parler à ma fille!
Il y a aussi la nouvelle veuve. Je vais essayer de voir quels sont ses besoins.
Ma mère? C'est fou ce que je la trouvais belle hier. Droite et debout. Quatre-vingt-dix ans dans quatre mois. Les vieilles personnes s'assoyaient, mais elle est restée debout tout le long. Elle n'a pas un cheveu blanc, ça aide à avoir l'air plus jeune. Bien que je sois ambivalente par rapport à ça et que je n'ai pas teint les miens depuis un bout. Je n'ai pas encore les cheveux blancs mais de plus en plus de cheveux gris, ce que mes filles m'ont fait remarquer. J'ai acheté de la teinture (rousse! je n'ai jamais été rousse) depuis un bout et j'attends (quoi?) avant de me la faire.
Je la vois aujourd'hui encore ma mère. Brunch hebdomadaire. Mais avant, j'étudie mon japonais. Je ne lâche pas.
Bon, avant-hier, j'étais partie dans l'émotivité et je me disais que j'allais emprunter une voiture pour aller faire la tournée des vieilles tantes. C'est pas réaliste du tout. Bien beau de rêver mais il vaut mieux se fixer un but auquel on peut se tenir.
Je n'ai pas senti le besoin de louer une voiture depuis que je n'en ai plus, soit depuis 16 mois. Je vois mal, ça ne me donne pas du tout confiance en moi pour conduire. Quand c'est ma voiture, que je connais, déjà c'est plus facile. Plus j'y repense, plus ça relève de la corvée pure cette idée de me trouver une voiture pour aller chercher mes vieilles tantes. Et des corvées, on en fait une fois et ça finit là! Surtout que personne ne me demande rien, c'est moi qui veux aider. Alors aidons d'une façon qui me convient à moi, c'est plus productif et ça risque davantage de perdurer.
La personne dont on devrait le plus s'occuper, c'est la vieille tante de 93 ans qui est dans un centre d'accueil. Elle n'était pas là hier. Personne ne la sort plus jamais. Mais elle ne demande pas à sortir non plus. Ce qu'elle aime, c'est avoir de la visite. Alors, visitons! Elle n'a pas d'enfants et ce sont deux de ses soeurs âgées elles aussi qui la visitent car elles habitent dans son coin. Ma fille qui fait son cours pour travailler auprès des personnes en perte d'autonomie a manifesté le désir de voir cette tante. Je devrais profiter de cette offre et programmer une visite pour samedi prochain. C'est sur la rive-sud mais il y a un autobus qui se rend là. Organisons! Ma fille pourrait apporter son matériel pour lui faire les ongles. Je lui avais payé un cours pas cher dans une commission scolaire pour les ongles. Elle n'a pas vraiment aimé mais elle a la technique. Et je vais appeler la soeur qui la visite le plus souvent pour qu'elle sache qu'on sera là. C'est un projet concret. Me reste à en parler à ma fille!
Il y a aussi la nouvelle veuve. Je vais essayer de voir quels sont ses besoins.
Ma mère? C'est fou ce que je la trouvais belle hier. Droite et debout. Quatre-vingt-dix ans dans quatre mois. Les vieilles personnes s'assoyaient, mais elle est restée debout tout le long. Elle n'a pas un cheveu blanc, ça aide à avoir l'air plus jeune. Bien que je sois ambivalente par rapport à ça et que je n'ai pas teint les miens depuis un bout. Je n'ai pas encore les cheveux blancs mais de plus en plus de cheveux gris, ce que mes filles m'ont fait remarquer. J'ai acheté de la teinture (rousse! je n'ai jamais été rousse) depuis un bout et j'attends (quoi?) avant de me la faire.
Je la vois aujourd'hui encore ma mère. Brunch hebdomadaire. Mais avant, j'étudie mon japonais. Je ne lâche pas.
vendredi 23 octobre 2015
Salon mortuaire
Le mari d'une des soeurs de ma mère. Que j'aimais beaucoup. C'est lui que j'allais visiter, c'est pour lui que j'allais chercher des livres à la biblio (avant que sa femme me dise d'arrêter car il ne les lisait pas alors que lui n'osait pas me le dire!!!), c'est lui qui s'intéressait le plus à mes voyages (je lui imprimais l'itinéraire et il regardait ça en détail). Un homme intelligent qui aurait adoré voyagé et ne l'a jamais fait parce que sa femme ne voulait pas.
Sa femme, c'est ma tante et elle est adorable. Et controlante. Mais on lui en pardonne beaucoup parce qu'elle exulte la chaleur humaine et qu'elle est naturellement vite dans sa tête et drôle à mort!
Ces deux-là se chicanaient beaucoup. Énormément beaucoup.
Quatre-vingt-dix ans tous les deux.
Il est mort et c'est drôle mais non, je ne m'y attendais pas. Je pense les gens que j'aime éternels.
Sa femme, c'est ma tante et elle est adorable. Et controlante. Mais on lui en pardonne beaucoup parce qu'elle exulte la chaleur humaine et qu'elle est naturellement vite dans sa tête et drôle à mort!
Ces deux-là se chicanaient beaucoup. Énormément beaucoup.
Quatre-vingt-dix ans tous les deux.
Il est mort et c'est drôle mais non, je ne m'y attendais pas. Je pense les gens que j'aime éternels.
jeudi 22 octobre 2015
Et le japonais?
Je me suis précipitée au bureau de la professeure dès mon arrivée dans la classe lundi soir. Pour lui dire que non, je ne les savais pas tous les 48 hiraganas et que même que j'en savais fort peu pour la quantité d'étude qu j'y avais mise. Et qu'elle me connaîtrait très bien au fil du temps car je referais son niveau un pendant plusieurs sessions! Elle a souri et même ri un peu. Bon, bon... Je me suis sentie soulagée d'avoir confié mon malaise et du coup il s'est presque dissipé.
Ensuite, on a fait un espèce de jeu compétitif avec les hiraganas, deux par deux. Évidemment, l'autre participante a gagné! Et ça n'avait absolument aucune importance.
J'apprends ce que je peux apprendre à mon rythme, quand je ne suis plus, je demande de l'aide. C'est comme ça. Et je vais certainement rester dans ce cours. Les hiraganas, je continue à les étudier et je compte bien les savoir très bien lors du dernier cours, dans six semaines! La professeure, elle, ne reculant devant rien, nous enseigne les katakanas au prochain cours! Ben coudons, elle a le droit.
Je me sens mieux. Ce qui est dit libère.
Et je continue à étudier tous les jours.
Ensuite, on a fait un espèce de jeu compétitif avec les hiraganas, deux par deux. Évidemment, l'autre participante a gagné! Et ça n'avait absolument aucune importance.
J'apprends ce que je peux apprendre à mon rythme, quand je ne suis plus, je demande de l'aide. C'est comme ça. Et je vais certainement rester dans ce cours. Les hiraganas, je continue à les étudier et je compte bien les savoir très bien lors du dernier cours, dans six semaines! La professeure, elle, ne reculant devant rien, nous enseigne les katakanas au prochain cours! Ben coudons, elle a le droit.
Je me sens mieux. Ce qui est dit libère.
Et je continue à étudier tous les jours.
mercredi 21 octobre 2015
Les bébés
Un tout petit appartement bien caché mais que j'ai trouvé tout de suite. "C'est rare, me dira la maman, d'habitude les gens m'appellent de la rue pour savoir comment trouver la porte." C'est qu'il n'y a pas d'entrée sur la rue, il faut passer par la cour, monter au troisième et tout au fond de la longue galerie, on trouve leur petit nid. Petit, ai-je dit? Minuscule, très minuscule. Mon petit condo est immense en comparaison. Tout est petit chez eux. Il y a trois places à la table de cuisine et la table de cuisine remplit la petite cuisine. La salle de bain est si exigüe qu'on ne peut pas y entrer à deux. Pas de baignoire. Une toute petite douche.
Dans ce tout petit appartement chaleureux vivent sept personnes. La maman du père est venue de France pour aider et elle repart en décembre. Plus la visite. Car visite il y a. J'y ai passé trois heures, Jason sur les genoux, et il y a eu deux visiteuses (des voisines) et quand je partais une autre arrivait. Comme il n'y a pas assez de place pour asseoir tout ce monde sur le divan du petit salon, la maman! était assise par terre et nous, on était bien bien tassées sur le divan! Et ça papotait mes amis! Rires et papotage et confidences. Plein de vie et d'énergie et de joie.
La dame de l'organisme était mélangée. Les jumeaux sont les 3e et 4e enfants. Il y a déjà deux petites de quatre et deux ans dans la famille. Je ne les ai pas vues, elles étaient à la garderie.
Les bébés ont cinq semaines. Ils sont potelés et très détendus et passent de bras en bras. Sauf Jason, que j'ai gardé pour moi! ;o) La nuit, ils dorment ensemble car il n'y a qu'un petit lit de bébé dans la chambre des parents. En parfaite santé, ils sont nés par césarienne l'un à six livres et l'autre à six livres trois onces, ce qui est un poids rare pour des jumeaux, dira la fière maman. Elle m'a montré des photos de son ventre de grossesse et j'ai été très impressionnée! Immense, vraiment immense!
Elle est très volubile, ricaneuse et en train d'organiser une grande fête pour l'anniversaire de sa plus vieille qui aura cinq ans dimanche. Pas chez elle évidemment, elle n'a vraiment pas de place. Chez une amie qui le lui a offert.
J'ai adoré mon bénévolat. Bercer un bébé heureux, ça détend et ça passe vite. J'y retourne avec joie lundi prochain.
Dans ce tout petit appartement chaleureux vivent sept personnes. La maman du père est venue de France pour aider et elle repart en décembre. Plus la visite. Car visite il y a. J'y ai passé trois heures, Jason sur les genoux, et il y a eu deux visiteuses (des voisines) et quand je partais une autre arrivait. Comme il n'y a pas assez de place pour asseoir tout ce monde sur le divan du petit salon, la maman! était assise par terre et nous, on était bien bien tassées sur le divan! Et ça papotait mes amis! Rires et papotage et confidences. Plein de vie et d'énergie et de joie.
La dame de l'organisme était mélangée. Les jumeaux sont les 3e et 4e enfants. Il y a déjà deux petites de quatre et deux ans dans la famille. Je ne les ai pas vues, elles étaient à la garderie.
Les bébés ont cinq semaines. Ils sont potelés et très détendus et passent de bras en bras. Sauf Jason, que j'ai gardé pour moi! ;o) La nuit, ils dorment ensemble car il n'y a qu'un petit lit de bébé dans la chambre des parents. En parfaite santé, ils sont nés par césarienne l'un à six livres et l'autre à six livres trois onces, ce qui est un poids rare pour des jumeaux, dira la fière maman. Elle m'a montré des photos de son ventre de grossesse et j'ai été très impressionnée! Immense, vraiment immense!
Elle est très volubile, ricaneuse et en train d'organiser une grande fête pour l'anniversaire de sa plus vieille qui aura cinq ans dimanche. Pas chez elle évidemment, elle n'a vraiment pas de place. Chez une amie qui le lui a offert.
J'ai adoré mon bénévolat. Bercer un bébé heureux, ça détend et ça passe vite. J'y retourne avec joie lundi prochain.
lundi 19 octobre 2015
Poids
Ça baisse doucement. Normal, je fais attention "doucement" aussi. Des jours oui, d'autres plus ou moins. Je suis en bas de 160 ce matin, il me reste donc moins de cinq livres pour atteindre mon poids santé. On va y arriver!
Le truc des légumes crus dans mon mélangeur blendtec est vraiment bien. Je peux mettre même les betteraves crues et il y en a des vitamines dans les betteraves! Je rajoute un kiwi (avec sa peau) et une banane (épluchée eheh!) Ma fille trouvait que mes mélanges goûtaient la terre et c'était vrai. Je lavais les betteraves mais je les mettais sans les éplucher. Pas la meilleure idée, mettons! ;o)
Le truc des légumes crus dans mon mélangeur blendtec est vraiment bien. Je peux mettre même les betteraves crues et il y en a des vitamines dans les betteraves! Je rajoute un kiwi (avec sa peau) et une banane (épluchée eheh!) Ma fille trouvait que mes mélanges goûtaient la terre et c'était vrai. Je lavais les betteraves mais je les mettais sans les éplucher. Pas la meilleure idée, mettons! ;o)
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