samedi 6 décembre 2014

Quotidien

Je me lève tard. Je vois plein de spectacles et d'amies. Je ne me décide pas trop pour les plans d'exercice. Pour l'instant, il n'y a que l'aquaspinning le lundi et l'entraîneur le mercredi. J'ai une passe de métro ce mois-ci encore et j'avoue que ça m'incite encore moins à marcher. Petit-fils n'est plus ici et c'est un changement plus grand que je ne le pensais. Je me sens si libre! Je souris en écrivant ça. 

Je réussis assez bien à me détacher de mes enfants et de leurs problèmes. Bien fière de ça. Mon inquiétude ne réglait rien de toutes façons. Le yoga? Je n'en fais plus du tout. Je pensais aller m'inscrire à un mois de yoga intensif aujourd'hui. Pas fait et il est trop tard. 

Et puis, pas grave tout ça. Pas parce que je passe un mois sans exercice intensif que mon corps va entrer en décrépitude  (bien que... ), mais faudrait pas exagérer dans la durée. Autant on s'habitue à faire de l'exercice et ça devient un besoin, autant on s'habitue à ne plus en faire et la paresse s'installe. Ça, je ne le veux pas. J'ai trop d'amies sympathiques et agréables mais grosses et molles.

Mais je fais ce que j'aime et ce que j'aime en ce moment, c'est m'habiller chaudement et aller au Marché Casse-Noisette à pied. Faut bien que je marche un peu bazouelle et puis, il y a la neige et c'est bien joli quand on a pas à déblayer la voiture! 

jeudi 4 décembre 2014

Peinture et indécision

Vous pensiez que je n'en parlerais plus jamais? Moi aussi. Mais il me reste des finitions à faire dans la cuisine et le passage aussi. Fait à moitié le passage, les quatre portes n'ont pas été touchées et là je me demande, je les fais blanches comme le reste (mon merveilleux blanc neige que j'adore!) ou bien j'ose la couleur. Et là, quelle couleur? Ça me rend folle cet excès de choix à ce niveau. En regardant la télé, je suis tombée sur une émission de décoration où ils faisaient du homestaging pour aider à la vente d'un condo. Pour rajeunir, ils avaient peint les portes en noir avec les murs blancs et c'est vrai que ça donnait un look cool et jeune. Comme je ne suis pas décidée du tout, je vais peindre aujourd'hui tous les détails qui restent à faire et je laisse les portes comme elles sont, le temps de décider quelque chose. Ou bien, je m'en fous du rajeunissement et je joue le blanc sur blanc comme dans mon salon qui est magnifique? La peinture me rend folle. 

Et puis, j'aime pas mettre mes vieux habits tachés de peinture, j'ai toujours peur qu'on vienne sonner à la porte. Mais on n'a rien sans rien, faut faire des efforts et elle ne se terminera pas toute seule cette peinture. Il y a mon amie d'aquaspinning qui m'encourage, elle qui est en train de repeindre son immense maison au complet toute seule. Elle jure, se plaint mais est fière. Un bon exemple. Je suis capable. Let's go. Spectacle de danse ce soir. Fait un magnifique soleil. La vie est belle. 

mercredi 3 décembre 2014

Écrire pour savoir si je vais bien

Je n'ai aucune idée quoi écrire mais j'ai envie d'écrire quand même. Parce que j'aime ça. Parce que mon mausus de vieil ordi qui frôle tout le temps la mort mais dont je ne me débarrasse pas parce que je l'aime, marche sans trop me faire de misère aujourd'hui alors aussi bien en profiter. 

Même si j'aimais m'occuper de Petit-fils trois ou quatre soirs et matins par semaine, je me sens en vacances depuis que ce n'est plus le cas. Réveillée à huit heures ce matin! Misère, d'habitude on est dans le bus depuis vingt minutes à cette heure-là! J'apprécie mon temps libre, mes soirées que je peux consacrer au yoga et aux Belles soirées de l'université de Montréal. Pas fait encore mais ça s'en vient! Fragile cependant ce congé car Vingt-quatre ans me texte son désespoir. La nouvelle job est difficile mais elle m'écrit qu'elle n'a pas le choix, elle doit rester là pour son fils. On a toujours le choix que je lui texte en retour (elle est dans son heure de dîner) et là elle me répond ce que je voulais lire "Je fais le choix de rester là pour faire plaisir à mon fils." Je suis fière d'elle. Elle apprend vite. 

J'ai donc quitté le gym qui avait flushé notre super fantastique professeure de yoga mais j'ai évidemment gardé mon super-entraîneur-ami. Bon, ami j'y vais probablement trop fort mais quand même, vous en connaissez beaucoup des entraîneurs qui vous achètent deux toilettes au Costco et vont vous les livrer chez vous? Des entraîneurs qui vous reprennent quand vous donnez des informations erronées sur vos enfants ou vos voyages? "Ben, non, c'est pas le .... que tu as fait ton deuxième voyage en Chine.... c'est le ... et tu avais emmené ta plus jeune". Des entraîneurs qui trouvent un travail à votre fille qui a de gros problèmes d'apprentissage dans leur gym et qui la toffent et la couvrent longtemps malgré ses énormes lacunes à faire la job avant de devoir à regret la mettre à la porte? Des entraîneurs qui offrent d'aller péter la gueule au chum méchant de la même fille? (offre refusée mais appréciée). Des entraîneurs qui vous montrent une vidéo des progrès de leur plus jeune en patinage? Bref, s'il n'est pas mon ami, on en est pas loin et il a des qualités certaines d'entraîneur en plus de sa belle personnalité, mes muscles solides et ma force en témoignent. Je suis fidèle et je lui suis fidèle, c'est certain. 

Mais quand même, l'exercice est une clé à ma santé physique et surtout mentale et la prof de yoga partie, faut que je m'ajuste. C'est déjà commencé avec l'ajout d'un cours d'aquaspinning qui me passsionne vraiment. Quelle belle découverte! C'est pas assez. Alors, samedi, je m'inscris à l'école Wanderlust pour un mois d'essai à 50$. Étant économe de nature et voulant en avoir pour mon argent, je vais y aller tous les jours quand c'est ouvert car il y aura évidemment des fermetures pour le temps des Fêtes. Ensuite? Ensuite, on verra. J'ai un voyage de dix jours de prévu à la Havane en janvier. 

Plus j'écris, plus je constate que je vais bien, très bien même. Ça valait la peine d'écrire pour le réaliser! Cette fois, j'écris le titre une fois le billet composé. Vive le changement!

lundi 1 décembre 2014

Décembre

Bon, novembre est fini et non seulement je n'ai pas succombé à la dépression saisonnière mais j'ai eu un beau mois en général. Je n'ai pas pris dix livres comme ça m'est déjà arrivé à l'automne, je n'ai pas eu envie de mourir, bien au contraire, j'ai été très vivante. J'avais décidé qu'il en serait ainsi, mais des fois, la dépression étant tout de même quelque chose de physique, les décisions à ce sujet ne marchent pas.

Ce qui a aidé? Mon nouveau poids, eh oui, être dans son poids santé favorise la santé mentale, c'est comme ça. On est plus légère, plus alerte et la vie est moins "pesante"! Bref. ce poids santé est une bénédiction et même que je vais le faire baisser un peu encore avec le défi partagé avec Rosabelle Mélanie jusqu'à Noël. Pour l'instant, je n'ai rien perdu mais je n'ai pas suivi mon compte de calories tous les jours non plus. Hier, je recevais tous mes enfants et ma mère et la conjointe de mon fils pour l'anniversaire de Vingt-quatre ans. Comme elle est une carnivore finie, je lui ai fait de la viande, c'était son anniversaire après tout! Je voulais aussi faire un gâteau et j'en avais trouvé un qui m'attirait énormément, le gâteau au quinoa sur le site de Katia (dans mes favoris) mais ma fille a protesté énergiquement. Elle est arrivée avec un chic gâteau d'une pâtisserie d'Outremont, petit et qui coûtait 24$. J'y ai goûté et c'est vrai qu'il était bon. Il en restait et j'ai pris soin que quelqu'un parte avec. Je m'aime quand je fais ça. Me reste plein de vin entamé par contre et personne n'a voulu apporter les demi-bouteilles. Je peux gérer. Un verre par jour que je calcule dans mon 1200 calories, c'est plaisant, faisable et joyeux. Et le vin se garde plus longtemps qu'on ne le pense au frigo, une bonne semaine, je dirais.

Ce qui a également aidé mon moral en novembre est le nouveau cours d'aquaspinning. J'y vais d'ailleurs aujourd'hui. Je compte m'y inscrire deux fois par semaine en janvier. Que du positif! La nouveauté et l'exercice, c'est bon pour le moral.

Ensuite, le côté social a été comblé avec mes sorties du passeport Indie Café avec la même amie, nouvelle amie. On s'entend bien, elle parle beaucoup, elle connaît très bien Vingt ans car elle est la mère de son amie et c'est à cause de nos enfants que je la connais. Nouveau que je la fréquente sans les filles. Elle nous a invitées toutes les deux pour le Réveillon. Bien contente de ça.

Culture? Nourrissant comme toujours, particulièrement le festival Cinémania où j'ai vu les 34 nouveaux films en dix jours. Théâtre, danse, musique également. La vie est belle.

En novembre, j'ai également appris à me taire. Grand apprentissage, grands résultats! Et ça continue. Vous vous rappelez que Vingt ans était venue coucher ici parce que Josblo recevait un ami et qu'il ne voulait pas qu'elle soit là? C'est arrivé encore. Comme Pur Bonheur avait laissé entendre qu'il s'agissait peut-être d'une amie, j'ai demandé. Et c'était ça! Ma fille ne peut pas rester chez ce gars quand il reçoit une amie! Il a ;le droit d'avoir des amies et il en a beaucoup, me dit-elle. Et il ne couche qu'avec elle, pas avec les amies, donc tout est correct. Elle aussi, elle en a des amies.

Hier, cependant, elle n'avait pas prévu qu'il recevait une amie et tous ses trucs d'école étaient chez lui. Elle l'a texté toute la soirée. À deux heures du matin, je me réveille et elle n'était pas couchée, rangeait son linge dans sa chambre en attendant que Josblo daigne lui répondre. J'ai éteint sa lumière et lui ai conseillé de voir à tout ça au matin (non, je ne me tais pas tout le temps, quand même). Elle n'a pas protesté.

Elle était levée et prête quand j'ai quitté avec Petit-fils pour le conduire à l'école. Je lui ai dit encore que je l'aimais et que j'étais contente qu'elle soit là, chez nous.

Parlant de Petit-fils, je ne l'aurai plus à coucher. Sa mère a eu une promotion et ses heures de travail vont lui permettre de le garder à coucher et de le conduire à l'école. Il en était réjoui. Moi aussi évidemment, ce qui rend ma famille heureuse me rend heureuse et puis c'est normal que ce soit sa mère ou son père qui s'en occupe, mais j'avais aussi un léger pincement au coeur. Ce qui me fait réaliser que ces levers hâtifs, les préparatifs, la course vers l'autobus, le long trajet debout où trouver une place assise relevait de la jouissance, l'arrivée à l'école avec les éducatrices qui nous saluaient, les enfants qui lui tombaient dans les bras (Petit-fils a beaucoup d'amis), tout ça me faisait du bien et a certainement contribué à ma forme psychologique de novembre. 

samedi 29 novembre 2014

Vieil ami

Quand j'avais dix-sept ans, j'ai fait un voyage dans l'ouest canadien et j'ai rencontré cet homme qui en avait dix de plus. Il dirigeait l'auberge où je séjournais avec mon groupe de cegep à Winnipeg. Le voyage était dans le cadre d'un cours sur la géographie et on avait un travail à faire et des crédits associés. Coup de foudre avec cet homme. La nuit, j'allais le retrouver et il m'emmenait dans sa chambre. Incognito évidemment, il risquait sa job.

De retour à Montréal, on a correspondu. J'étais alors à l'université et j'ai quitté pour aller le rejoindre. Sa job d'aubergiste était pour l'été seulement. Il faisait maintenant un doctorat à l'université de Winnipeg et vivait au deuxième étage d'une maison privée. Il devait passser par l'entrée principale de la famille pour accéder à ses appartements. Il n'avait pas le droit d'avoir de chambreurs alors je vivais là incognito.

Un jour, il a organisé une partouze à trois, sans m'en parler. La fille était déjà nue dans la chambre et il m'a appelée. C'était l'époque du peace and love, mais quand même... j'avais plus ou moins participé, mais je lui en avais énormément voulu.

J'étais rentrée à Montréal, chez mes parents et comme je suis chanceuse, il y avait eu grève à l'université de Montréal et je n'avais rien manqué ou presque.

On est restés en contact. Il m'a toujours écrit, de longues lettres à la main. Ma meilleure amie est même allée habiter avec lui, pas en amoureuse, parce qu'elle avait trouvé un emploi à Winnipeg et qu'il avait de la place (il avait déménagé de la maison privée). 


Il est venu me voir avec son premier enfant, j'en avais eu un aussi. J'ai de magnifiques photos de nos bébés qui jouent ensemble. Même qu'il s'est mis à venir souvent en visite à Montréal. J'ai alors coupé les contacts, pas officiellement, juste en me déclarant partie ou non disponible quand il venait. L'héberger était trop envahissant. Il restait alors chez mon amie, celle qui avait habité chez lui à Winnipeg.

Il y a quelques années, quatre ou cinq, je l'ai revu. Un souper dans un restaurant. Il avait eu de nombreux enfants. Et il s'est mis à me téléphoner de Toronto,où il habite maintenant. Il était marié avec une femme qui a vingt ans de moins que lui. On s'est revus une autre fois, un souper chez notre amie commune cette fois et j'ai senti très clairement qu'il était intéressé. À quoi? Certainement à baiser en tout cas. On a marché au parc Lafontaine à sa demande. C'était la nuit. Plutôt agréable. Mais j'ai évité systématiquement tout rapprochement physique. Le désir n'était plus là de mon bord ou du moins, je ne le laissais pas monter.

Il a bien vieilli. Végétarien, il fait beaucoup de sport.

Depuis un an, il est séparé. Son fils de 19 ans, son bébé, étudie à Concordia. Il vient donc régulièrement le visiter à Montréal. Est même venu à mon appartement. Ce n'était pas prévu et j'étais en train de peinturer. Courte visite que je n'ai rien fait pour prolonger!

Hier soir, il m'a appelée de Toronto. Pour jaser. J'ai beaucoup ri. Il parlait de ses enfants qui ne lui téléphonent que pour se plaindre et ne demandent pas de ses nouvelles. Comment se fait-il que la vie soit devenue si difficile pour les jeunes? Quand le téléphone sonne et que je reconnais le numéro, je me vide de tous mes soucis pour accueillir les leurs, me dira-t-il. On riait. Beaucoup. Hier, j'étais contente qu'il me téléphone.

vendredi 28 novembre 2014

Mauvaise journée

Je n'arrive pas à me mettre en branle. Rien fait et il fait noir. Je sors de la douche. Envie de rien. La seule chose qui va bien, c'est que je respecte le 1200 calories. Déjà finies les calories! Je sais que je peux attendre à demain, alors ça va. Ma Vingt-quatre ans, la mère de Petit-fils, m'envoie plein de messages hostiles. Elle est fâchée contre le petit ou le père du petit ou même moi, tiens, parce que le petit réclame son père. Menace de ne plus fêter sa fête prévue pour dimanche soir chez moi. Cette fois, j'ai eu l'intelligence d'écrire que j'étais dans la douche. Sa logorrhée téléphonique négative et agressive s'est calmée. Elle a dû se trouver une autre victime. Décidément, se taire est la solution à plein de problèmes. Comment ça se fait que je ne me sois pas rendu compte de ça avant?

Vieil ordi

Mon ordi est en train de me lâcher. Je ne sais pas quel âge il a, au moins cinq ou six ans et possiblement plus. C'est la souris. J'écris un peu et elle gèle. Je dois alors fermer l'ordi et le rouvrir. À répétition. J'en ai marre. J'ai fait des scans, j'ai installé CCleaner, fait des mises à jour etc. Fatigant. Alors, si je disparais, c'est à cause de ça. Je vais probablement m'acheter une tablette. Mais je voudrais juste que mon problème d'ordi actuel se règle. Je suis attachée à mes vieilles choses rassurantes. 

Sinon, le régime 1200 calories va super bien. Je me sens mieux qu'avant. Je devais trop manger en pensant manger juste assez. Je suis déjà rentrée dans mon poids santé. 

Mes filles vont bien. La maman de Petit-fils a eu une promotion qu'elle a acceptée dans les larmes. Elle est inquiète. Plus de responsabilités et puis, elle aime beaucoup son emploi actuel. Horaire normal, je ne devrais donc plus avoir Petit-fils à coucher. Je vais cependant lui proposer d'aller le chercher tôt à l'école une fois par semaine. Comme elle finira tard et travaille loin, c'est dur pour un enfant d'être parmi les derniers à partir du service de garde. Ou pas. Ses parents jugeront.

J'ai essayé de m'inscrire à la carte pour le cours d'aquaspinning du vendredi. Complet. Ensuite, j'ai regardé les cours de yoga. Pas allée. Et là, je me dis que je devrais monter la montagne. Finalement, je risque fort de ne rien faire du tout. 

jeudi 27 novembre 2014

Ma plus vieille

Elle a vingt-cinq ans. Elle a eu plein d'accidents avec sa voiture. Avant, quand elle était en psychose. En fait, elle devrait avoir perdu son permis mais a mis la cause dans les mains d'une avocate. Ça fait longtemps il me semble et elle conduit toujours. Je ne sais pas où c'en est rendu et je ne vais pas poser de questions. 

Je me rapproche beaucoup d'elle ces temps-ci. Depuis sa dernière tentative de suicide avec la balayeuse, elle prend de nouveaux médicaments qui la rendent plus vulnérable. Elle a changé d'hôpital et a maintenant la prestation de dernier recours pour personnes inaptes au travail. Elle travaille pourtant la nuit pour livrer des journaux avec son conjoint. Il n'a pas le droit officiel de vivre avec elle sinon elle perdrait ses prestations et elle n'a pas le droit de travailler officiellement, sinon, elle perdrait également ses prestations. Alors, il vit avec elle en donnant une autre adresse et elle travaille pour lui et il empoche le salaire. Pas bien grave, ils partagent tout. Ne se chicanent pas pour l'argent. 

Elle a pris du poids également depuis les nouveaux médicaments. Ça n'était jamais arrivé malgré les injections et tout et tout. Elle a toujours été liane. Ce ne sont pas tellement les médicaments eux-mêmes qui font grossir mais le fait qu'ils augmentent terriblement l'appétit. Le patient, affamé, mange trop et grossit. Elle n'est pas énorme encore mais sa prise de poids paraît. Elle ne m'en a pas parlé. 

Elle a commencé à faire du bénévolat! Vraiment, elle m'épate. Avec les chiens à la SPCA. Elle les promène deux jours par semaine, une heure et demie à la fois. Semble aimer. Son idée à elle. Elle a rencontré les responsables  toute seule et a été sélectionnée pour faire la job. On lui donne des chiens faciles, elle ramasse leurs cacas dans un petit sac. Je suis toute surprise de ça, je ne savais pas qu'elle aimait les chiens. 

Aujourd'hui, je la rencontre au Costco après son bénévolat. Je me rends en autobus ou à pied, peu importe. Je l'ai déjà fait et je lui payais une épicerie. C'est encore l'idée mais cette fois, on doit revenir chez moi ensemble. J'achète une mijoteuse à son chum pour Noël et on va également aller visiter un centre d'artisanat pour personnes qui ont une maladie mentale. C'est mon idée. Elle est habile de ses mains, une artiste et peut-être qu'elle aimerait créer là? Aujourd'hui, on va seulement voir leur vente des Fêtes mais on visitera l'endroit en même temps. Les objets d'art créés sont vendus en partageant le profit entre l'artiste et le centre. 

Je devrai donc monter en voiture avec elle. Ça va bien aller. 

mercredi 26 novembre 2014

Danger

La semaine passée, je lis Rosabelle Mélanie qui parle d'une petite perte de poids pour Noël, un sprint d'un mois pour avoir une marge de sécurité pour les Fêtes. Je trouve l'idée excellente, je suis alors dans mon poids santé, tout en haut et peser un cinq livres de moins me ferait bien plaisir. Je décide de commencer lundi et de m'octroyer 1200 calories par jour. C'est ce que j'avais fait pour obtenir enfin mon poids santé, je sais donc que c'est dur mais faisable. 

Lundi donc, j'inscris mes calories de déjeuner sur Fitnesspal et je pars m'entraîner en aquaspinning. Tout baigne. Après l'aquaspinning je suis cependant totalement affamée, ça avait été comme ça la semaine d'avant, donc je n'arrive pas à me tenir au dîner prévu et mes 1200 calories sont dépensées à deux heures de l'après-midi. Pas grave, ça m'est déjà arrivé avant, je décide donc d'attendre au lendemain pour manger. 

Je n'en ai pas été capable. Et ça a été la débandade. Et non seulement, j'ai laissé tomber le comptage de calories mais je suis allée m'acheter une bouteille de vin. Hier, mangé à volonté également. 

Résultat: ce matin, je pesais 73.3 kilos, ce qui est 161.5 livres, le haut de mon poids santé est à 158 livres. Non seulement je ne suis plus dans mon poids santé mais j'ai pris trois livres et demies en deux jours. 

Évidemment, je réagis. L'erreur première a été de m'allouer un nombre de calories beaucoup trop bas considérant l'énorme énergie dépensée lors du cours d'aquaspinning. Je n'en faisais pas d'aquaspinning avant. Je faisais de l'exercice, oui, mais pas d'une telle intensité soutenue pendant une heure. Donc, 1200 calories, c'était dur mais faisable. Avec un exercice vraiment intensif, ça devient impossible. Les journées d'aquaspinning, 1500 calories et les autres 1200, comme avant. Jusqu'à ce que j'atteigne le poids de 155 livres. Voilà le programme qui débute demain. 

vendredi 21 novembre 2014

Nouvelle journée

Nouvelle vie, nouvelle perspective. Bien. Bon. Soleil. Montagne (à venir, je suis encore en pyjama). Et festival du documentaire. Salon du livre aussi. Mausus que je suis chanceuse et que j'ai une belle vie!

Hier, fondue mongole avec une amie. J'adore ce restau (Little sheep hot pot) qui ressemble pas mal beaucoup aux restos fréquentés lors de nos voyages en Chine, la cigarette en moins. Bruyant, animé, à la course. On commande ce qu'on veut, sur le même principe que les sushis à volonté. Pour éviter le gaspillage, on nous charge en supplément ce qui n'a pas été mangé! Excellente idée, j'approuve. C'était la troisième fois que j'y allais. On était entrés là par hasard mon fils et moi un midi. Alors, on coche sur un papier et le choix est vaste et on plonge les aliments dans notre bouillon. On a notre propre réchaud devant nous. J'adore et le concept et la nourriture. Quartier chinois. Publicité gratuite, eheh!

Mon amie était estomaquée parce que je n'ai pas parlé une seule fois de mes enfants! J'ai même évité ses questions à ce sujet. D'habitude, c'est notre sujet principal de conversation, car elle a des enfants adoptées du même âge. On s'était d'ailleurs connues dans un organisme d'adoption. Sur Réseau contact depuis deux ans, elle n'a encore rencontré personne! Elle correspond, des fois sur skype, mais rien de plus. Moi, quand j'étais là-dessus, je rencontrais à la planche! Mais j'étais plus jeune aussi, donc plus sollicitée. Elle m'a demandé si je retournerais là-dessus. Non. 

mercredi 19 novembre 2014

Sur le bord

d'une attaque boulimique. Je me sens mal et là, le lien est direct. Je mangerais n'importe quoi de sucré. Ce qui est bien, c'est que je n'ai aucun sucre ici, nada, niente. Et je ne vais pas sortir pour acheter de la cochonnerie, je viens à peine de rentrer. J'ai soupé en plus. Bon, je prends une poire, ça fera la job. That's it, that's all. 

Et puis, je ne vais pas me sentir mal à cause de ce type quand même? Basta! Fille l'aime, il est moins pire qu'avant. Calmons-nous. Il lui a dit que tout était arrangé. Il est tellement tordu que c'est peut-être sa perception pour vrai. Ne pas chercher à comprendre. La seule chose qui compte, c'est le bien-être de ma fille à moi. 

Respirer. Tisane après la poire et soirée télé. Je ne bouge plus. Et je me couche tôt. 

Mauvaise foi

Ma fille m'écrit des messages ravis. Elle est tellement contente que Josblo soit venu me voir et que... tout soit arrangé entre nous! (hein? quoi?) Rien ne pouvait lui faire plus plaisir, écrit-elle. Elle est tellement fière qu'il m'ait parlé et que je comprenne enfin!  Misère...

Du silence

"Je sais que vous ne m'aimez pas." 

-Silence

"Je ne veux pas minimiser, mais..."  (et là il minimise à outrance)

-Silence  (mais c'était dur)

"Votre fille, c'est ma petite princesse"

-Silence

"Je vais vous raconter comment ça s'est passé"  (interminable récit qui ne mène nulle part)

-Silence

Au bout de 25 minutes, je sors mon cell et lui demande pourquoi il est venu me voir. Je dois quitter dans cinq minutes. Il finit par dire, mais avec effort, avec des détours, que ce n'est pas pour s'excuser officiellement mais quand même oui, (du bout des lèvres) qu'il veut s'excuser. 

Je lui dis que je l'ai entendu, je mets mon manteau et je quitte. Pour la première fois, sa belle assurance part et il a l'air un peu déstabilisé. 

Pendant toute la rencontre, je le regarde dans les yeux et lui pas. 

mardi 18 novembre 2014

Le gars

Le Gars copain de ma fille mais pas son chum, celui chez qui elle passe la majorité de son temps depuis le mois de mai, celui qui a déjà été violent avec elle, m'a téléphoné. Ça faisait quelques fois que j'avais des appels d'un numéro confidentiel sur mon cel. Comme je ne savais pas de qui ça venait, j'effaçais tout simplement. Mais voilà que je décide de répondre et c'est lui. Il veut me rencontrer. Me dit que ma fille n'est pas au courant. À quel sujet et est-ce qu'il ne pourrait pas m'en parler au téléphone? Non, il doit me voir, ça sera pas long, une demi-heure qu'il dit. Quand? Quand je veux qu'il répond. Dans un café dans une heure que je lui dis. Non, pas possible, il doit aller chercher son enfant à l'école. On convient de demain à midi et quart. Je lui donne le nom d'un café de mon passeport Indie Café. 

J'appelle S.O.S violence Conjugale pour des conseils. Je veux parler à la dame qui nous a déjà conseillées ma fille et moi car elle connaît le dossier et je la sais compétente. Elle est en entrevue. Me rappelle plus tard. Mais au moment où elle appelle, oh! surprise, ma fille venait d'arriver pas annoncée. Venait surtout chercher ses bottes d'hiver mais a accepté de souper avec moi. Je m'enferme dans la salle de bain et pars le ventilateur pour couvrir la conversation. 

Tout d'abord, elle me félicite d'avoir eu l'heureux réflexe de lui donner rendez-vous dans un lieu public. Elle me dit de l'écouter mais d'en dire le moins possible, de ne pas donner de munitions qui pourraient se retourner contre nous. "Je suis venu à ta demande pour t'écouter." Alors, silence de ma part. L'avertir que ma fille sera mise au courant, que je n'ai pas de secret pour elle. Ceci dans le but d'éviter la cachotterie, le mensonge et le mystère. Tout doit être ouvert. Si, sachant que ma fille va être au courant, il choisit de partir, le laisser faire. Sa décision lui appartient. 

Il avait dit que la rencontre durerait une demi-heure. Elle dit que ça doit être le gros maximum. Regarder l'heure et mettre fin après la demi-heure, ne pas dépasser. La stratégie des hommes violents est souvent de répéter, répéter encore, marteler dans le but d'empêcher la victime de penser. Me demander "Suis-je en contrôle de ma pensée?" Ne pas me laisser manipuler. 

S'il y a des demandes précises, surtout ne pas donner de réponses. Dire quelque chose comme " Je t'entends, je comprends. Je vais y penser, je vais réfléchir. J'ai besoin de temps. Je ne prends pas de décision maintenant."

lundi 17 novembre 2014

Aquaspinning

Voici la nouvelle nouveauté: un cours d'aquaspinning. Tellement intense que je ressens encore l'effet des endorphines cinq heures après! Excellent pour ... tout! Le moral, la tête, le coeur. L'exercice est un remède. 

Tout irait bien si je ne gelais pas autant. Je pense que mon super chauffage dans le plafond est en train de me lâcher. Et Petit-fils s'en vient. Bon, je reste calme. On s'habillera comme en camping et on n'en mourra pas. 

Sinon, rien d'autre à raconter. 

samedi 15 novembre 2014

Samedi soir

Avant, si j'étais seule un samedi soir, je me sentais looser , vulnérable, nulle et la dépression du samedi soir suivait. Vin. Coucher tôt. Ça fait énormément longtemps que je n'ai pas vécu avec un homme. Tiens, essayons de compter. Le père de mon fils. Je l'ai rencontré à vingt ans et on a été sept ans ensemble. Ensuite, je suis tombée enceinte et on s'est séparés. Pendant que j'étais enceinte, oui. Bon quel rapport avec le samedi soir? Quand j'écris un billet, je choisis d'abord le titre et comme je suis une femme ordonnée. ordonnée pour l'écriture, on s'entend, bien que mon appart soit plutôt très bien au moment où j'écris, donc je veux que mes écrits correspondent au titre et là, qu'est-ce que mon ex-conjoint, le père de mon fils qui m'a laissée enceinte pour une grande blonde qui s'était fait refaire les seins, qu'est-ce qu'il vient faire dans mes samedis soirs? Quand il était là, mes samedis soirs étaient occupés, voilà! Mais il n'est plus là depuis... 34 ans! C'est fou ce que le temps passe, putain!

Putain! est le patois que j'ai utilisé dans la phrase précédente à cause de tous les films français que je vois depuis neuf jours. Trente-quatre films français, tous quoi. Tout ou rien, la Femme libre. Je verrai mon avant-dernier ce soir et mon dernier dernier demain soir. Fini Cinémania demain soir. J'en ai bien profité. Je me sens dans un autre monde, loin de tout et pourtant, l'Impérial est à treize minutes de marche de chez moi. 

Ma soirée n'est donc pas finie même si j'ai picolé un peu. Dernier film à 19h45. C'est bien. 

vendredi 14 novembre 2014

Poids

Je suis toujours dans mon poids santé, tout en haut! Cinq pieds sept, 158 livres. Je pensais que mes films qui impliquent pas beaucoup de temps pour manger me feraient perdre le trois livres qui me mènerait à une zone un peu plus sécuritaire. Mais non, je frôle toujours la catastrophe, la catastrophe étant pour moi de ne plus y être dans mon poids santé. Un peu ridicule, je sais, à 158 livres, je suis contente mais à 159, je panique!

En général, je suis plutôt fière de moi. Si je ne reprends pas, c'est tout de même que je fais attention. Me semble que les périodes quand je me consolais des pépins de la vie en m'achetant de la nourriture sucrée sont loin de moi. Je n'ai tout simplement plus ce réflexe. 

jeudi 13 novembre 2014

Elle est ici

Vingt ans. Elle y était quand je suis rentrée hier. N'avait pas de place où aller parce que le Gars recevait un ami. "Tu ne peux pas rester là quand il reçoit un ami?" "Ben, c'est pareil pour moi, j'en ai plein d'amies qu'il ne connaît pas."

A passé la soirée et peut-être bien la nuit (je me suis couchée à minuit et elle textait encore) sur Facebook ou son cel. On a pas parlé beaucoup malgré mes essais. 

Ce matin, elle ne se léve pas. Rendu à cette heure-ci, n'ira pas à l'école. Suis-je restée tranquille et silencieuse? Impossible. Je voulais savoir si elle avait abandonné l'école. Je voulais comprendre pourquoi elle ne se levait pas. Fatiguée. "C'est l'histoire de ta vie avec ce gars. Dès que tu es avec lui, tu deviens chroniquement fatiguée." "De quoi tu parles? Vas-tu finir par le laisser tranquille? Quand est-ce que tu vas l'accepter?" 

Heureusement, je m'en vais au cinéma. 

mardi 11 novembre 2014

Voyages

J'irai dans un voyage d'opéra à New-York en février. Quatre jours de voyage, quatre opéras. Mon idée. Une amie m'accompagne. C'est déjà réservé. 

Et puis, la même amie veut aller à la Havane en janvier. Voyage culturel, pas de plage. Me convient. Il y aura une autre fille que je ne connais pas, d'autres gens peut-être aussi. J'ai dit oui. Neuf jours, les dates ne sont pas encore exactement choisies. 

Et là mon couple d'amis qui voyage énormément et avec lesquels j'ai déjà visité la Chine, le Vietnam et l'Indonésie s'en va au Tonkin-Yunnan en avril. Est-ce que je veux venir? Oui. Réservé déjà. 

Deux voyages assurés donc, un grand (vingt jours en Asie) et un petit (quatre jours à New-York) et un autre probable à Cuba. Et pour peu d'efforts de ma part, tout se fait tout seul. Je n'ai eu qu'à dire oui ou presque. 

Il y avait comme ce relent d'inquiétude qui m'empêchait d'aller de l'avant. Et si le conjoint de Vingt ans se remettait à la violenter? Et Petit-fils, qui va aller le conduire à l'école si je ne suis pas là? Et ma mère, qui va aller la voir le dimanche? 

Faut que je décroche. Le monde va continuer de tourner même si je ne suis pas là. Si j'attends que plus personne n'ait besoin de moi pour partir, je ne partirai jamais. Je suis jeune, en forme, capable de voyager et j'aime ça en plus. C'est le temps. 

lundi 10 novembre 2014

Ça continue de bien aller

J'en suis comme surprise. Je ne devrais pas. C'est moi qui fais ma vie. Je ne suis pas responsable de tout ce qui arrive mais je suis responsable de la façon d'y réagir par exemple. Il m'arrive d'être inquiète pour ma plus jeune, qui vit avec un homme qui l'a déjà maltraitée. Mais ça me donne quoi cette inquiétude? Et ça lui donne quoi à elle? Rien du tout. Alors, je la canalise du mieux que je peux. Ma fille sait que je suis là pour elle. Je le lui dis chaque fois que je la vois. La dernière fois, c'était samedi. On asssistait à "Lunion fait la force" pour appuyer un organisme qui vient en aide aux jeunes parents. On n'a pas pu se parler beaucoup mais en revenant, je lui ai demandé comment allait son couple. Je n'en parlais pas depuis longtemps. Je n'aurais pas dû poser cette question car je n'ai pas aimé la réponse. Elle m'a dit qu'ils se chicanaient mais que c'était normal dans un couple. Tous les couples se chicanent. Bon, j'ai répondu que le genre de chicane qui fait qu'on se sent mal et écrasée et qu'on n'a pas de place pour répliquer, non, ce n'est pas normal.

J'espérais qu'elle réponde spontanément "Mais voyons donc, je ne me sens pas écrasée du tout et je suis libre de parler et de dire ce que je veux!" mais elle n'a pas dit un mot. 

J'ai attendu et je lui ai répété que sa place était toujours là à la maison et qu'elle pouvait revenir n'importe quand. Des fois, une pause, ça fait du bien, que je lui ai dit encore. 

Elle est partie, elle était pressée, il l'attendait et de toutes évidences, il n'aime pas attendre. Ils s'en allaient chez ses parents à lui à Sherbrooke. 

Mais je vais bien. Je vais au cinéma beaucoup. Petit-fils devait être là ce soir mais ma fille a annulé. Pas grave. Tout va bien. Parce que je le veux.