lundi 11 août 2008

Fille aînée

Des nouvelles sur msn à cinq heures du matin. J'en sais plus, beaucoup plus, merci à mon insomnie. Son horaire n'a pas changé. Elle vit la nuit et dort le jour. Elle s'était pris un appartement à Montréal-Nord et elle va le quitter sans l'avoir habité pour s'installer chez le type qui la dépannait temporairement. J'ai osé lui suggérer de chercher du travail. Réponse vague, très vague. Elle n'est pas dans la rue et elle a même accès à l'internet ce qui n'était pas le cas dans son domicile précédent. Je ne sais toujours pas où elle habite mais je suis beaucoup moins inquiète.

8 commentaires:

herbert a dit...

Non, ne t'inquiéte pas. Je te l'ai toujours dit.

Les jeunes du Quebec sont les mêmes que ceux de la France.
Ce qui est le même aussi , c'est le flux de générations.
Quoi qu'il en soit, Elle est très indépendante, ta dix-neuf...
Mais elle n'est paa malheueuse.
Et si elle tient de sa mère...

Lud. a dit...

A-t-elle fini par consulter un spécialiste? Je ne sais pas si la méthode «hommes/ou leur attention» soit la meilleure. Il me semble que votre fille refuse de voir ses problèmes et ne s'en occupe pas, exprès. Au moins, vous avez eu des nouvelles, c'est déjà ça!

Une femme libre a dit...

C'est un fait qu'elle est trop loin de ses émotions pour être vraiment malheureuse, Herbert. Quand elle était adolescente et que je consultais à son sujet, la psychologue me demandait:

Mange-t-elle? Dort-elle? Pleure-t-elle? Et je répondais oui, oui non.

Et vous, comment ça va? et là, je m'écroulais systématiquement en larmes. Cette psychologue m'a appris le détachement, l'amour évidemment, mais l'amour dans le détachement pour ne pas sombrer avec la personne malade. "Vous voulez pour elle, et ça ne n'est pas possible. Il faut qu'elle veuille elle-même s'en sortir et il vous faut accepter qu'elle ne veuille pas s'en sortir." On a beaucoup travaillé là-dessus.

Non, elle n'a pas consulté, Lud. C'est une adulte et personne ne peut la forcer à le faire. Elle ne fait pas nécessairement exprès cependant, elle a bien peur de la vie et s'en cache, du mieux qu'elle peut et à sa manière.

Anonyme a dit...

Quelle que soit la distance, la froideur et la densité des contentieux, votre fille pense à vous. Le lien est là, cable sous-marin de la vie. Il se réactivera un jour ou l'autre. Soyez toujours alerte...

Paul Laurendeau

Une femme libre a dit...

Non, justement, le lien n'est pas là, ni avec moi, ni avec personne. Ma fille souffre d'un trouble de l'attachement grave.

Anonyme a dit...

C'est lui le lien: trouble de l'attachement grave.
Paul Laurendeau

Encre a dit...

Je crois que je mesure au désarroi (l'hystérie) que je vivrais dans une telle situation, ce que cela a dû être d'être ainsi forcée d'apprendre à aimer "dans le détachement". Vous êtes dotée d'une force intérieure surprenante, Femmelibre. Je suis heureuse pour vous que vous sachiez qu'elle se porte bien.

unautreprof a dit...

contente d'avoir de ses nouvelles!