mercredi 15 octobre 2014

Pourquoi écrire

Je ne vais pas si bien. Pas si mal non plus. Et je me sens totalement coupable de ne pas aller si bien quand j'ai tout pour aller super bien. Et en plus, je sais que j'irai mieux demain. Alors, pourquoi j'écris tout ça ici, hein? Pourquoi? 

Parce que juste de l'écrire me fait aller mieux. Curieux, non? Le pouvoir extraordinaire de l'écriture. J'ai toujours aimé écrire. Écrire pour écrire.

Pour moi, pour d'autres. Pour être lue parce que ça ajoute au plaisir d'écrire. Mais ce n'est pas essentiel non plus d'être lue. Juste d'écrire est déjà un puissant exutoire.  

Plusieurs années que j'écris ce blogue. Quand il était ouvert à tous, j'ai déjà eu un lectorat assez important. Je parlais de ma vie sexuelle, ce qui ajoute tout de suite un bassin élevé d'hommes curieux. 

Depuis que je me suis privatisée et assagie, c'est évidemment plus calme. Le blogue et ma vie aussi. Je n'ai pas de regrets parce que les regrets sont inutiles et contre-productifs. Vaut mieux aller de l'avant. Sans jugement. 

J'aimerais écrire que je me suis finalement trouvée et que j'ai atteint le bonheur. Je ne me suis pas vraiment trouvée mais ma vie est quand même plutôt heureuse. Généralement. Pas tous les jours. Des jours plus que d'autres. 

Je n'aime pas le "quand même" du paragraphe précédent. Mais il a sa place. Il manque quelque chose. Et il y aura peut-être toujours ce manque. Mais on peut vivre avec. La preuve: je le fais. 

19 commentaires:

Une femme libre a dit...

Misère! Ce billet est le plus plate et le plus vide de tout mon blogue! Je le laisse là. Assumons-nous! ;o)

Nanou La Terre a dit...

Psitt... Tes billets ne seront jamais plate Femme Libre!
Tendresses xxx

Mijo a dit...

Non pas plate. Au contraire intéressant avec cette constatation du "quand même" parce que parfois l'auto-persuasion ça ne marche pas toujours. Mais aujourd'hui, peut-être que tu vas te réveiller bien bien heureuse et sans savoir pourquoi. J'aime bien quand ça m'arrive, je prends et j'avance.

Éphémère a dit...

Je le trouve loin d'être plate. Vous faites une auto-évaluation de vous-mêmes. Si ça vous aides un peu, c'est bénéfique ! ^^

Pierre Forest a dit...

Mon interprétation:

Tu es une femme de projets et d'actions, alors quand il n'y a rien de précis dans quoi t'engager,eh ben, tu t'ennuies.

Quand tes enfants ont des problèmes, tu ne t'ennuies pas (pas le temps), ni quand tu es en voyage ou que c'est la période des festivals du film.

En gros, c'est comme si tu cherches un projet, un nouveau projet, parce que les nouveaux projets sont toujours plus passionnants que ceux qui sont déjà entrepris (nouveau condo, peinture, grimper la montagne, yoga, entraînement, piscine, etc). Je pense que tu détestes la routine et que dès que tu as l'impression qu'il n'y a rien de nouveau dans ta vie, celle-ci te semble vide.

La vraie question finalement, c'est d'où vient ce pressant besoin de toujours combler un vide. Et c'est quoi ce vide?




Zoreilles a dit...

Pas du tout, ton billet est loin d'être plate, si tu savais toutes les réflexions qu'il amène, chez toi d'abord et chez ceux et celles qui te lisent!

Une femme libre a dit...

Nanou! Mijo! Éphémère! Je suis très contente que vous ne me trouviez pas plate eheh! Je vais mieux aujourd'hui (je le savais!), mais le "quand même" est toujours là. C'est bien car je vais m'y attaquer!

Une femme libre a dit...

Pierre Forest,
Tu me connais bien. C'est vrai que quand ça bouge, d'une façon ou d'une autre, je suis rarement déprimée. Même quand ça bouge "négativement", je m'affaire à régler les problèmes et je n'ai pas le temps d'étudier mes états d'âme, ni même d'en avoir des états d'âme!

Je déteste tout à fait la routine, bingo pour ça aussi! ;o)

Tu poses la bonne question, c'est quoi ce vide? Et je ne sais pas la réponse.

Une femme libre a dit...

Zoreilles, c'est vrai qu'il me fait mijoter ce billet. Des questions sans réponses, c'est bien fatigant!

Une femme en santé a dit...

Pas plate !
Il y a juste un peu moins d'action dans ta vie et toi tu t'ennuies ...
Pourquoi ne pas prendre ce temps pour toi et prendre soin de toi ?!?!

Nanou La Terre a dit...

Et ce soir Flaminco! Ça réveille xxx

Pur bonheur a dit...

Tu es meilleure que moi pour faire de l'introspection. C'est bon de faire le bilan de temps en temps. J'y suis moi aussi, le nid vide ouf. Toi aussi tu passes par là. Nos mères ont survécus, on va passer à travers nous aussi!

Judith a dit...

Je l'aime bien ce billet. Il me fait réfléchir aussi et ça me donne l'occasion de te lire que je te lis. Même si je commente peu...

Une femme libre a dit...

Je ne me sens pas nid vide du tout avec ma poulette qui s'est fait enlever ses quatre dents de sagesse et qui a l'air bien misérable avec son bandeau de glace sur la mâchoire et ses purées pour se nourrir! Le truc de glace, il faut le changer aux quinze minutes, glace, pas glace, glace, pas glace, alors je mets la minuterie et je change. Elle a clairement besoin de maternage, la première purée, je la lui ai donnée à la cuillère! ;o) Elle a demandé si le chum pouvait venir lui rendre visite, j'ai dit non et je ne regrette pas. Aucunement même. Aucune explication, juste un non ferme et clair. Faut que je me respecte dans cette histoire. Faut que je me respecte tout le temps. Je le fais!

Une femme libre a dit...

Une femme en santé,
Je ne fais que ça prendre soin de moi. Plate et vide prendre soin de moi. Ça ne me rend clairement pas heureuse. Me dépasser, là, c'est autre chose. Il y a de la satisfaction là-dedans. Maigrir aussi m'apporte de la satisfaction et de la fierté. Mais je me suis assez regardé le nombril, je pense! Je le regarde pour vrai mon nombril, tellement fière du ventre qui se raffermit. Là, je fais mon défi planche, aujourd'hui, je faisais 135 secondes et j'ai eu de la misère à tenir mais j'ai réussi. Je ne lâche pas.

Une femme libre a dit...

Très bien notre flamenco, Nanou. J'ai aimé!

Une femme libre a dit...

Je suis contente que tu me lises, Judith! Ça me fait plaisir.

Maman raconte a dit...

Je l'aime moi cette réflexion !

Une femme libre a dit...

Maman raconte, tiens, moi aussi, finalement! ;o)