dimanche 4 septembre 2011
Café et solitude
J'en suis encore à l'étape où j'apprécie grandement ce temps où ma fille s'en va chez des amis pour le week-end et où j'ai toute ma liberté. Plus de lait? Je m'en vais dans un petit café, il y en a une dizaine autour. Je me rappelle quand j'habitais au sud-ouest et qu'un ancien amoureux était venu me voir chez moi. Il voulait faire ça justement, sortir prendre un café. On peut pas, il n'y a pas de café dans le coin, rien qu'un Dunkin Donuts. Il ne m'avait pas crue! Me croyait pas souvent. Était incapable de faire confiance à une femme. Une histoire qui remontait à sa mère, inceste émotif avait dit le psychologue. Et moi je l'aimais follement, ne lui trouvais aucun défaut. Aveuglée. Totalement sous le charme. Je fondais. D'ailleurs, je fondais tellement que je m'étais perdue. Je n'étais plus moi, j'étais celle qu'il voulait que je sois et ça s'était fait tout seul. Heureusement que je n'étais plus moi, parce que les rares fois où je l'étais, désinhibée sous l'effet de l'alcool par exemple, ça ne marchait plus du tout. Il était en état de choc.
samedi 3 septembre 2011
Motiver
La vie n'est pas facile pour Dix-sept ans. Dyslexique, dyscalculique, trouble de l'attention sévère, dysorthographique, un peu de dysphasie avec ça (moyenne à sévère, dans le dernier rapport), lalalalalère!Ceci dit, elle n'est pas considérée handicapée. On l'a réévaluée à ce sujet l'année passée et non, pas de prestations spéciales, pas d'école jusqu'à 21 ans, elle a une deuxième année primaire, mais elle n'est pas handicapée, madame. S'exprime trop bien, la petite, a une grande culture itou. Théâtre, cinéma, voyages, lectures, elle est ma compagne de sorties. Alors, elle ne sait pas soustraire 8-5, mais elle peut discuter théâtre et même littérature (je lui lisais tous les soirs dans mon lit jusqu'à bien récemment!). Pas handicapée, madame.
Alors si elle n'est pas handicapée, elle doit gagner sa vie comme tout le monde. Mes autres enfants à moi faisaient leur lavage à quatorze ans et travaillaient à seize ans. Fini l'argent de poche à cet âge. Pour le lavage, Dix-sept ans a fait comme les autres, pour la job, je lui ai accordé une année de plus. Mon frère l'a engagée trois avant-midi par semaine cet été pour un emploi sur mesure. Elle n'a pas eu à chercher, on a tout organisé pour elle. C'est cet argent qu'elle a flambé en vêtements dans un seul après-midi. Comme elle ne comprend pas l'argent, elle se sert de sa carte de guichet jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Je sais, je sais, bien des ados tout à fait normaux font la même chose!
Dernièrement, j'ai été dure, inflexible. Plus d'argent? Je ne pallie pas. J'ai bien remarqué qu'un de ses amis de garçon payait pour elle. Je l'ai prié de ne plus le faire, merci. Elle a été insultée. Et puis, un des cv lui a valu un téléphone. Et puis un rendez-vous. Et ce matin, elle commence dans un restaurant comme aide à la cuisine. Elle était tellement stressée qu'elle a eu la diarrhée. Je lui ai donné de l'immodium et je l'ai envoyée quand même. Comme à l'abattoir. Et là, c'est moi qui suis stressée. Je l'aime ma poulette et je veux tellement qu'elle se débrouille dans la vie.
Elle vient de rentrer. La patronne aurait appelé pour annuler car ils ont peu de clients aujourd'hui. On n'a jamais eu cet appel. Bon. Un jour à la fois.
Alors si elle n'est pas handicapée, elle doit gagner sa vie comme tout le monde. Mes autres enfants à moi faisaient leur lavage à quatorze ans et travaillaient à seize ans. Fini l'argent de poche à cet âge. Pour le lavage, Dix-sept ans a fait comme les autres, pour la job, je lui ai accordé une année de plus. Mon frère l'a engagée trois avant-midi par semaine cet été pour un emploi sur mesure. Elle n'a pas eu à chercher, on a tout organisé pour elle. C'est cet argent qu'elle a flambé en vêtements dans un seul après-midi. Comme elle ne comprend pas l'argent, elle se sert de sa carte de guichet jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Je sais, je sais, bien des ados tout à fait normaux font la même chose!
Dernièrement, j'ai été dure, inflexible. Plus d'argent? Je ne pallie pas. J'ai bien remarqué qu'un de ses amis de garçon payait pour elle. Je l'ai prié de ne plus le faire, merci. Elle a été insultée. Et puis, un des cv lui a valu un téléphone. Et puis un rendez-vous. Et ce matin, elle commence dans un restaurant comme aide à la cuisine. Elle était tellement stressée qu'elle a eu la diarrhée. Je lui ai donné de l'immodium et je l'ai envoyée quand même. Comme à l'abattoir. Et là, c'est moi qui suis stressée. Je l'aime ma poulette et je veux tellement qu'elle se débrouille dans la vie.
Elle vient de rentrer. La patronne aurait appelé pour annuler car ils ont peu de clients aujourd'hui. On n'a jamais eu cet appel. Bon. Un jour à la fois.
vendredi 2 septembre 2011
Trente-cinquième livre du défi
Ce que j'appelle oubli, Laurent Mauvignier, Les éditions de minuit, Lonrai (France), 2011, 62 pages
Ce petit livre qui se lit en moins d'une heure s'inspire d'un fait divers, survenu à Lyon, en 2009. Un homme itinérant ayant ouvert et bu une canette de bière dans un supermarché s'est fait tabasser à mort dans l'entrepôt de l'établissement par les quatre gardiens qui l'avaient arrêté.
Le livre est écrit d'une traite, d'un souffle, sans ponctuation, sauf quelques virgules, sans majuscules, sans paragraphes. On s'y sent bousculé, martyrisé, terrorisé, à bout de souffle. La mort de cet homme devient notre mort à nous. Très efficace comme traitement. On entre dans l'horreur et on n'en sortira pas vivant. Un voyage au bout du sadisme ordinaire.
Ce petit livre qui se lit en moins d'une heure s'inspire d'un fait divers, survenu à Lyon, en 2009. Un homme itinérant ayant ouvert et bu une canette de bière dans un supermarché s'est fait tabasser à mort dans l'entrepôt de l'établissement par les quatre gardiens qui l'avaient arrêté.
Le livre est écrit d'une traite, d'un souffle, sans ponctuation, sauf quelques virgules, sans majuscules, sans paragraphes. On s'y sent bousculé, martyrisé, terrorisé, à bout de souffle. La mort de cet homme devient notre mort à nous. Très efficace comme traitement. On entre dans l'horreur et on n'en sortira pas vivant. Un voyage au bout du sadisme ordinaire.
Trente-quatrième livre du défi
Hanaken, la lignée du sabre, Geneviève Blouin, illustré par Sybiline, Éditions Trampoline, Longueuil, 2010, 224 pages
Les Hanaken sont une famille de samouraï du Japon au seizième siècle. Ils ont le sens de l'honneur, la maîtrise des armes et la fierté qui découle de leur statut de guerriers adroits et respectés. Leur rôle est de défendre leur seigneur. Or, voilà qu'un d'entre eux décide de le contester en le tuant... son plan ayant échoué, il doit se faire seppuku, un terme qui implique son suicide dans le sang, sa femme l'accompagnera dans la mort. C'est donc dans cette violence sociétale et hiérarchisée que débute le récit de ce roman historique pour adolescents de plus de douze ans. Ce sont les enfants de ce couple que nous suivrons, particulièrement Yukié, la seconde fille de quatorze ans, une guerrière émérite qui aura pour tâche de s'installer chez le seigneur dans le but de l'assassiner et ainsi de venger la mémoire de ses parents.
Or, plus Yukié fréquente le seigneur, plus elle en vient à l'apprécier et c'est réciproque. Je croyais voir une histoire d'amour se développer, mais non, quand Yukié partagera la tente du seigneur, ce sera pour se coucher sur le sol devant l'entrée et ainsi protéger son seigneur de l'ennemi. C'est qu'elle est douée pour les armes, la petite, et les descriptions de combats sont excitantes et enlevées.
Un livre qui se lit d'un trait et qui n'est pas intéressant que pour les jeunes, les adultes y trouvent aussi leur compte. La finale est inattendue et bien que dramatique, elle se fond dans les coutumes assez "tranchées" de l'époque et dans les notions d'honneur des samouraïs auxquelles nous nous sommes habitué au fil du récit bien ficelé. Heureuse lecture donc, on ne s'y ennuie pas.
Les Hanaken sont une famille de samouraï du Japon au seizième siècle. Ils ont le sens de l'honneur, la maîtrise des armes et la fierté qui découle de leur statut de guerriers adroits et respectés. Leur rôle est de défendre leur seigneur. Or, voilà qu'un d'entre eux décide de le contester en le tuant... son plan ayant échoué, il doit se faire seppuku, un terme qui implique son suicide dans le sang, sa femme l'accompagnera dans la mort. C'est donc dans cette violence sociétale et hiérarchisée que débute le récit de ce roman historique pour adolescents de plus de douze ans. Ce sont les enfants de ce couple que nous suivrons, particulièrement Yukié, la seconde fille de quatorze ans, une guerrière émérite qui aura pour tâche de s'installer chez le seigneur dans le but de l'assassiner et ainsi de venger la mémoire de ses parents.
Or, plus Yukié fréquente le seigneur, plus elle en vient à l'apprécier et c'est réciproque. Je croyais voir une histoire d'amour se développer, mais non, quand Yukié partagera la tente du seigneur, ce sera pour se coucher sur le sol devant l'entrée et ainsi protéger son seigneur de l'ennemi. C'est qu'elle est douée pour les armes, la petite, et les descriptions de combats sont excitantes et enlevées.
Un livre qui se lit d'un trait et qui n'est pas intéressant que pour les jeunes, les adultes y trouvent aussi leur compte. La finale est inattendue et bien que dramatique, elle se fond dans les coutumes assez "tranchées" de l'époque et dans les notions d'honneur des samouraïs auxquelles nous nous sommes habitué au fil du récit bien ficelé. Heureuse lecture donc, on ne s'y ennuie pas.
jeudi 1 septembre 2011
Poids et forme et apparence
Trois livres de perdues pendant le festival des films du monde. Sans effort. Pas le temps de manger souvent, toujours au cinéma. Mon but cette semaine: ne pas reprendre malgré que la nourriture soit maintenant accessible presque tout le temps. Je n'ai pas pris de poids cet été malgré que je n'aie pas écrit ce que je mangeais et que j'ai fait plus ou moins attention. C'est ce que je voulais, pouvoir profiter d'un verre de sangria sur une terrasse sans me demander avec obsession combien de calories j'ingurgitais. Le bon côté de cette méthode, je n'ai pas eu de crises boulimiques. Le mauvais, aucune perte de poids mais je m'y attendais et je n'en avais pas de prévue. Comme exercice, j'y allais avec ce qui se présentait plus mes deux sessions hebdomadaires avec l'entraîneur. Il a augmenté le niveau dernièrement et je m'en ressens vraiment. Douloureuse pendant deux jours après l'avoir vu et épuisée aussi. Mon corps va s'habituer. C'est bien d'augmenter sinon on stagne.
Alors le corps se porte bien mais le visage vieillit. Fallait s'y attendre. J'ai 58 ans. C'est dans la normale des choses. Parfois, je songe chirurgie et puis je suis occupée et ça passe. Je ne suis pas malheureuse du passage du temps. Je constate, c'est tout. Et j'ai l'extrême grande chance d'être en santé, en forme, pétante d'énergie. Je suis chanceuse, je le sais et je fais ma chance, alors pas de quoi se plaindre, vraiment!
Alors le corps se porte bien mais le visage vieillit. Fallait s'y attendre. J'ai 58 ans. C'est dans la normale des choses. Parfois, je songe chirurgie et puis je suis occupée et ça passe. Je ne suis pas malheureuse du passage du temps. Je constate, c'est tout. Et j'ai l'extrême grande chance d'être en santé, en forme, pétante d'énergie. Je suis chanceuse, je le sais et je fais ma chance, alors pas de quoi se plaindre, vraiment!
mercredi 31 août 2011
Dépression post-festival
Dépression est un titre exagéré, j'avoue. Retour à la réalité, plutôt. Dans les larmes. Ma Dix-sept ans vit un très intense chagrin d'amour et ça m'inquiète de la voir comme ça. Normal, je sais, mais on vit dans un petit condo, elle est collée à moi, son école n'étant pas encore vraiment recommencée (ils font une rentrée ... progressive, ah! misère...) et parlons-en de son école. Problèmes graves là aussi.
Son enseignant principal, celui qui fait math, français et anglais, le seul et unique, est un incompétent notoire. Il était déjà là l'année passée et on a espéré qu'il soit remplacé. Non. Je suis allée le rencontrer, bien préparée, calme, avec des faits, pas des émotions. Il n'a pas nié que son style d'"enseignement" soit de lire la question lui-même et d'écrire ensuite la réponse au tableau, les élèves copient la réponse dans leur cahier et on passe au numéro suivant. Même méthode partout, en français et en mathématique. S'il a des questions, il répond. Pas de question, pas de réponse et on poursuit de la même manière, tout le temps et chaque période et chaque jour. Ma fille me dit qu'elle n'apprend rien et je la crois. Je mourrais d'ennui à copier des réponses comme ça toute la journée, sans aucun besoin de réfléchir.
Il n'a pas nié, donc, c'est comme ça qu'il fait et c'est comme ça qu'il fera. Ses élèves manquent d'autonomie et il pense qu'il a trouvé la bonne formule. Pas de discussion possible.
Je suis allée voir la direction. Bien reçue. Ils étaient en partie au courant des problèmes. Envoyez-nous une lettre de plainte, madame, on agira. C'est ce que je fais ce matin, écrire une lettre de plainte. C'est difficile. Le professeur n'est pas méchant, juste incompétent. L'année passée, la moitié des élèves a quitté. La moitié, c'est pas beaucoup dans une classe de huit mais quand même... S'il y a huit élèves, ou quatre comme maintenant, c'est justement pour permettre d'individualiser, ce qui n'est pas fait. Bon, écrivons...
Son enseignant principal, celui qui fait math, français et anglais, le seul et unique, est un incompétent notoire. Il était déjà là l'année passée et on a espéré qu'il soit remplacé. Non. Je suis allée le rencontrer, bien préparée, calme, avec des faits, pas des émotions. Il n'a pas nié que son style d'"enseignement" soit de lire la question lui-même et d'écrire ensuite la réponse au tableau, les élèves copient la réponse dans leur cahier et on passe au numéro suivant. Même méthode partout, en français et en mathématique. S'il a des questions, il répond. Pas de question, pas de réponse et on poursuit de la même manière, tout le temps et chaque période et chaque jour. Ma fille me dit qu'elle n'apprend rien et je la crois. Je mourrais d'ennui à copier des réponses comme ça toute la journée, sans aucun besoin de réfléchir.
Il n'a pas nié, donc, c'est comme ça qu'il fait et c'est comme ça qu'il fera. Ses élèves manquent d'autonomie et il pense qu'il a trouvé la bonne formule. Pas de discussion possible.
Je suis allée voir la direction. Bien reçue. Ils étaient en partie au courant des problèmes. Envoyez-nous une lettre de plainte, madame, on agira. C'est ce que je fais ce matin, écrire une lettre de plainte. C'est difficile. Le professeur n'est pas méchant, juste incompétent. L'année passée, la moitié des élèves a quitté. La moitié, c'est pas beaucoup dans une classe de huit mais quand même... S'il y a huit élèves, ou quatre comme maintenant, c'est justement pour permettre d'individualiser, ce qui n'est pas fait. Bon, écrivons...
dimanche 28 août 2011
Cigarette et cinéma
C'est fou comme les acteurs fument dans les films que je vois. Trop. Tout le temps. Beaux, jeunes, laids, vieux, handicapés, criminels, mères de famille, prostitués, présidents,tous fument. Cigarette pré et post coïtale et ils tiennent leur clope à la main même pour embrasser passionnément leur partenaire. L'origine par pays importe peu, tous dans le même bateau fumeux. Je pense, donc je fume, et si je suis content aussi et quand je rencontre quelqu'un évidemment et dans les larmes, absolument, toujours, tout le temps. Même la belle Catherine Deneuve, en speakerine vedette de la télévision, qui se fait demander par son petit-fils de ne pas fumer à l'hôtel où il travaille, ne fait ni une ni deux, et allume! Et les dix-sept jeunes adolescentes enceintes du film 17 filles, se passent la cigarette ou le joint avec leur grosse bedaine. L'infirmière qui les reçoit ne se gêne pas non plus pour en allumer une dans son bureau lors des visites médicales des ados futures mères!
Va falloir que les réalisateurs trouvent autre chose, merde! Sont-ils financés par les compagnies de tabac?
Va falloir que les réalisateurs trouvent autre chose, merde! Sont-ils financés par les compagnies de tabac?
vendredi 26 août 2011
Saoule
De cinéma. Trop c'est trop et pourtant ce n'est pas encore assez et j'y retourne. Aujourd'hui, des films sur l'adoption et les réalisateurs et réalisatrices étaient là et les participants de l'un des films aussi (une vraie famille). Tout ceci était touchant, réaliste et pertinent. J'en vois tellement de cinéma que j'ai l'impression que je suis moi-même filmée quand je traverse la rue ou que je mange ma salade. Du coup, j'y mets du décorum. La vie, c'est un film.
Trente-troisième livre du défi
Le bourreau de Pierre Boulle, écrit en 1954 et réédité en 2010 aux éditions le cherche midi, Paris, 214 pages.
Quand je feuillete mon exemplaire de la bibliothèque, je ressens une grande culpabilité. Rien ne paraît sur la couverture, mais ce livre a pris l'eau, prisonnier de mon sac à dos lors d'un orage violent lors de notre retour de Québec, alors même que je tentais d'inculquer à mes ados les plaisirs de marcher sous la pluie battante. Plaisir, oui, mais pas pour un livre innocent que je croyais pourtant avoir rangé dans la valise imperméable. Piteuse, j'irai confesser mon crime aujourd'hui et tout probablement payer une nouvelle copie de l'oeuvre à la bibliothèque. Snif!
L'histoire se passe en Chine, pays où on coupe les têtes au sabre en guise de punition pour divers crimes ou un seul, du moins on le faisait en 1920. Le métier de bourreau était respecté et se transmettait de père en fils. Ce livre relate l'histoire d'un bourreau particulier, qui n'aimait pas trop son job, l'a refusé au départ et puis s'y est remis... bon, je ne vous en dirai pas davantage au cas où vous décideriez de le lire. Je ne veux pas vendre le punch. J'ai aimé mais j'aime tout ce qui se passe en Chine ou presque. C'est bien écrit, moraliste (l'époque le voulait) mais intéressant. Bon livre.
Quand je feuillete mon exemplaire de la bibliothèque, je ressens une grande culpabilité. Rien ne paraît sur la couverture, mais ce livre a pris l'eau, prisonnier de mon sac à dos lors d'un orage violent lors de notre retour de Québec, alors même que je tentais d'inculquer à mes ados les plaisirs de marcher sous la pluie battante. Plaisir, oui, mais pas pour un livre innocent que je croyais pourtant avoir rangé dans la valise imperméable. Piteuse, j'irai confesser mon crime aujourd'hui et tout probablement payer une nouvelle copie de l'oeuvre à la bibliothèque. Snif!
L'histoire se passe en Chine, pays où on coupe les têtes au sabre en guise de punition pour divers crimes ou un seul, du moins on le faisait en 1920. Le métier de bourreau était respecté et se transmettait de père en fils. Ce livre relate l'histoire d'un bourreau particulier, qui n'aimait pas trop son job, l'a refusé au départ et puis s'y est remis... bon, je ne vous en dirai pas davantage au cas où vous décideriez de le lire. Je ne veux pas vendre le punch. J'ai aimé mais j'aime tout ce qui se passe en Chine ou presque. C'est bien écrit, moraliste (l'époque le voulait) mais intéressant. Bon livre.
Trente-deuxième livre du défi lecture
Poésie d'outre-ville, poèmes, Paul Laurendeau, ÉLP éditeurs, Montréal, 2009, 204 pages
Voilà un recueil de poèmes qui a de la substance, de la diversité, de la profondeur ou de la légèreté au gré des poèmes,et beaucoup d'humour. C'est un genre d'écriture qui sied bien à l'auteur qu'on serait tenté de qualifier d'intellectuel, ce qui est loin d'être une injure! mais qui ici laisse libre cours à sa fantaisie, sans plan défini, guidé par son inspiration tout simplement.
Chaque poésie a un titre et est un univers en soi, ce que j'apprécie. Et de la variété, il y en a, passant d'une ode aux seins de Béatrice ("Les seins de Béatrice", p. 185, mon poème préféré) à un poème criant la haine viscérale et le mépris profond de l'auteur pour... les vaches! ("La vache", p.31)
Le poète a grandi en banlieue comme le laisse supposer la deuxième partie du recueil, consacrée à sa jeunesse et intitulée non sans humour "Les sonnets repentignois."
J'ai aimé.
Voilà un recueil de poèmes qui a de la substance, de la diversité, de la profondeur ou de la légèreté au gré des poèmes,et beaucoup d'humour. C'est un genre d'écriture qui sied bien à l'auteur qu'on serait tenté de qualifier d'intellectuel, ce qui est loin d'être une injure! mais qui ici laisse libre cours à sa fantaisie, sans plan défini, guidé par son inspiration tout simplement.
Chaque poésie a un titre et est un univers en soi, ce que j'apprécie. Et de la variété, il y en a, passant d'une ode aux seins de Béatrice ("Les seins de Béatrice", p. 185, mon poème préféré) à un poème criant la haine viscérale et le mépris profond de l'auteur pour... les vaches! ("La vache", p.31)
Le poète a grandi en banlieue comme le laisse supposer la deuxième partie du recueil, consacrée à sa jeunesse et intitulée non sans humour "Les sonnets repentignois."
J'ai aimé.
Blogue de voyage
Un nouveau blogue très intéressant. Une famille de quatre enfants qui parcourt l'Asie pendant un an. Le voyage commence tout juste et c'est déjà passionnant. Les yeux débridés.
samedi 20 août 2011
Meilleur film
Hasta la vista de Geoffrey Enthoven (Belgique). En flamand et en français. Je ne vous en dis rien du tout sinon de me faire confiance et d'aller le voir demain dimanche à 16h30 au cinéma Impérial.
Je sais, on n'en est qu'à la troisième journée du festival des films du monde, mais ce film-là est si bon que ça va être super dur d'en trouver un meilleur.
Je sais, on n'en est qu'à la troisième journée du festival des films du monde, mais ce film-là est si bon que ça va être super dur d'en trouver un meilleur.
vendredi 19 août 2011
Retraite
Chers amis,
J'entre aujourd'hui en retraite fermée. En fait, c'est commencé depuis hier, avec Coteau Rouge, un film extraordinaire que je vous recommande chaudement. Il sera en salle dès septembre. Je serai donc matin, midi et soir au Festival des films du monde. Bonheur et recueillement! Amen!
J'entre aujourd'hui en retraite fermée. En fait, c'est commencé depuis hier, avec Coteau Rouge, un film extraordinaire que je vous recommande chaudement. Il sera en salle dès septembre. Je serai donc matin, midi et soir au Festival des films du monde. Bonheur et recueillement! Amen!
jeudi 18 août 2011
Oupelaye!
L'art de se faire des ennemis! Je reçois des courriels haineux à mon adresse internet à la suite de mon billet précédent. Coudons. Je ne me laisserai pas intimider. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil? Non. En fait, tout provient possiblement de la même personne. Le point central des messages, à part de me traiter de maudite folle et d'autres vocables pires, c'est que l'obésité est une maladie. Oui, en effet. C'est une maladie.
Amie et arthrose
Une de mes nombreuses amies a au moins cent livres de trop. Une belle femme qui a du style. Elle voyage en classe affaires dans les avions parce qu'elle n'entre plus dans les bancs réguliers. Quand je l'ai connue, c'est quand même récent, elle était aussi grosse et il semble qu'elle soit comme ça depuis 20 ans au moins. Elle n'est pas que son poids évidemment. On a beaucoup de points communs, c'est une femme charmante qui a un humour délicieux, elle aime le cinéma et les sorties tout comme moi et on se voit relativement souvent ces temps-ci.
L'année passée, je l'avais emmenée au Weight Watchers. Emmenée est un bien grand mot, elle était volontaire tout de même! Première rencontre, enthousiasme mutuel et puis elle m'appelle pendant la semaine, compte ses points, tout va bien. Deuxième rencontre, elle n'est pas là, un imprévu me dira-t-elle. Troisième rencontre, encore absente. Et ça a fini là pour elle. Elle s'était supposément tourné une cheville, ne pouvait marcher, donc c'était remis à plus tard et le plus tard a été jamais. Je n'ai plus jamais reparlé de perte de poids avec elle.
Et voilà qu'elle se plaint ces temps-ci. De toutes sortes de bobos. Qui ont un lien direct avec son poids, selon mes connaissances. Je ne suis pas doc mais un squelette n'est pas fait pour porter autant de kilos. Le corps réagit à la surcharge. Quand elle me parle de toutes les pilules pour l'arthrose et autres maux qui l'affligent et du fait qu'elle se réveille douloureuse chaque matin, je fais le lien (évident!) avec sa surcharge pondérale. Surprise dans ses yeux! Misère! Coudons, son doc qui lui prescrit allégrement tous ces médicaments ne lui en parle jamais? Il n'ose pas? C'est un sujet tabou?
Je lui dis que je me suis inscrite à fitnesspal, gratuit et efficace et que j'ai l'intention de perdre mon fameux quinze livres en trop à l'automne. Elle s'informe poliment mais ne prend rien en notes.
Coudons! C'est sa vie, c'est son corps, rien n'est simple au niveau du surpoids, j'en sais quelque chose. Mais là, fumer, être gros, ne pas prendre soin de soi, ce sont des frais qu'on impose à toute la société.
Je veux rester son amie, je veux qu'on se voit encore, elle est délicieuse et charmante. Je peux l'écouter se plaindre, oui, si elle fait quelque chose pour remédier à la situation. Si elle ne fait rien, c'est des ses affaires (relativement, nous supportons tous le coût de son obésité) mais la prendre en pitié pour les nombreux bobos qui en découlent, non.
L'année passée, je l'avais emmenée au Weight Watchers. Emmenée est un bien grand mot, elle était volontaire tout de même! Première rencontre, enthousiasme mutuel et puis elle m'appelle pendant la semaine, compte ses points, tout va bien. Deuxième rencontre, elle n'est pas là, un imprévu me dira-t-elle. Troisième rencontre, encore absente. Et ça a fini là pour elle. Elle s'était supposément tourné une cheville, ne pouvait marcher, donc c'était remis à plus tard et le plus tard a été jamais. Je n'ai plus jamais reparlé de perte de poids avec elle.
Et voilà qu'elle se plaint ces temps-ci. De toutes sortes de bobos. Qui ont un lien direct avec son poids, selon mes connaissances. Je ne suis pas doc mais un squelette n'est pas fait pour porter autant de kilos. Le corps réagit à la surcharge. Quand elle me parle de toutes les pilules pour l'arthrose et autres maux qui l'affligent et du fait qu'elle se réveille douloureuse chaque matin, je fais le lien (évident!) avec sa surcharge pondérale. Surprise dans ses yeux! Misère! Coudons, son doc qui lui prescrit allégrement tous ces médicaments ne lui en parle jamais? Il n'ose pas? C'est un sujet tabou?
Je lui dis que je me suis inscrite à fitnesspal, gratuit et efficace et que j'ai l'intention de perdre mon fameux quinze livres en trop à l'automne. Elle s'informe poliment mais ne prend rien en notes.
Coudons! C'est sa vie, c'est son corps, rien n'est simple au niveau du surpoids, j'en sais quelque chose. Mais là, fumer, être gros, ne pas prendre soin de soi, ce sont des frais qu'on impose à toute la société.
Je veux rester son amie, je veux qu'on se voit encore, elle est délicieuse et charmante. Je peux l'écouter se plaindre, oui, si elle fait quelque chose pour remédier à la situation. Si elle ne fait rien, c'est des ses affaires (relativement, nous supportons tous le coût de son obésité) mais la prendre en pitié pour les nombreux bobos qui en découlent, non.
mardi 16 août 2011
Notre défi lecture
Nous en sommes à la 33e semaine. Un livre par semaine, cinquante-deux livres dans notre année, vous vous rappelez? Et je commence justement mon 33e livre aujourd'hui, Hanaken, de Geneviève Blouin, qu'elle m'a remis en personne encore tout frais sorti de l'imprimerie. J'aime bien rencontrer les auteurs.
lundi 15 août 2011
Les saucisses
Celles promises à ma Petite Fadette. Des végés mangeables. Bonnes en fait. Faut pas comparer au goût de la viande, c'est pas de la viande. La marque est Tofurky, il y en a à la bière, ce sont mes préférées et des kielsaba aussi qui sont excellentes. En fait, toutes les saucisses de cette marque sont bien, même les petites à déjeuner. Au barbecue, encore meilleur mais moi, je les fais à la poêle, avec succès. Chaque saucisse contient 60% de zinc, 45% de fer, 100% de vitamine B12. Un bon aliment santé. Se congèle. Et on ne m'a pas payée pour cette publicité!
Le mois des amies
On n'est qu'à la moitié du mois et déjà je peux le qualifier de mois des amies, tellement j'en ai vu beaucoup. Des vieilles, des neuves, des flyées, des casées, des maternelles, des vieillissantes, des éblouissantes, des grosses, des bien conservées et j'ai encore plein de rendez-vous au programme. On va en gang cette année au festival des films du monde. J'ai acheté plein de passeports pour mes cinéphiles, c'est moi qui habite le plus près du bureau du festival. Ma fille à domicile aura quitté pour une semaine en plus, je devrais donc pouvoir me consacrer entièrement au septième art. J'en suis ravie. À moins que ma plus vieille n'ait une autre rechute. On n'arrive pas à trouver le bon médicament. Pendant que j'étais à Québec, son conjoint a dû la faire hospitaliser en ambulance. Elle ne mangeait pas et surtout ne buvait pas depuis plusieurs jours. Comme elle est toute maigre et sans réserves déjà, sa pression artérielle avait chuté dramatiquement. J'ai peur qu'il se tanne ce gars-là. C'est lourd. Et il y a la plus jeune qui vit du harcèlement. On s'en est occupé. Et puis elle part heureusement. Et j'ai encore payé la garderie de Petit-fils. C'était ça ou la porte pour lui. Alors tout ne va pas si bien. Mais quand même bien aussi. Tout dépend. Positivisme. Il en faut. Beaucoup.
samedi 13 août 2011
Laloux
C'est mon restaurant préféré. Sur l'avenue des Pins. Quand je veux me faire plaisir, c'est là que je vais.
mercredi 10 août 2011
Québec
Propre, propre, propre. Et de la beauté partout, qu'on regarde en haut ou en bas. Des mini cornets de crème glacée affriolants au prix d'un gros, mais quelle brillante idée, voir petit, ce qui permet enfin aux filles comme moi d'y goûter à leurs glaces à l'italienne. On devrait l'appeler la capitale du cornet, il y en a partout, de ces petits magasins de luxe à délices glacés rivalisant de finesse et de goût. D'ailleurs, du goût, il y en a aussi partout. Et du français français sans traduction, ça fait du bien aussi! À l'écrit. Car les Québécois dans les commerces manient avec habileté les langues étrangères, nous avons pu le constater. Beaux, jeunes, minces et souriants ces commis ou serveurs de restaurant. Même les rares mendiants de Québec sont jeunes et en santé, c'est tout dire! On peut y marcher des jours durant, il y aura toujours quelque chose à voir au détour d'une ruelle ou d'un escalier. Pas eu le temps de mettre les pieds dans un musée, il faisait si beau dehors! L'aller en bateau et le retour en train ont ajouté au charme de notre escapade. Des mini vacances bien réussies!
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