Plus ou moins de mon âge, il y a Pierre. Un bon gars. En couple. Bon mari, bon père, bon fils. Un gars vraiment correct. Il me connaît très bien sans jamais m'avoir vue et je tiens toujours compte de ses conseils judicieux et analyses fines. En fait, il ne me lit plus trop ces temps-ci et je m'en ennuie. J'espère qu'il va revenir (message pas trop subtil!).
Il y a aussi PassionnArts et plus, une véritable artiste pleine de ressources. On parlait exercices autrefois et là, plus de nouvelles là-dessus (???) Elle a une famille qui l'entoure et un mari attentif et ils font de beaux voyages. Je soupçonne cette femme généreuse mais un peu dissidente (ben oui, je peux discerner ça aussi) d'avoir plein de choses à dire et à dénoncer mais elle ne le fera jamais dans son blogue lu par toute sa famille, Un petit blogue privé, PassionnArts et plus, ça ne te tenterait pas? N'oublie pas de m'inviter.
terrerose@msn.com
Et puis, ma compagne de sorties en ville, la belle Nanou la Terre. Celle-là, je la connais dans la vraie vie mais tout a commencé dans nos blogues.Une jolie femme enthousiaste qui m'a entraînée dans des cours de djambé, une personne qui a vécu des épreuves et les a surmontées et en vit encore et surmonte encore.Une surfeuse de la vague de la vie. Entière, vraie et généreuse. Je l'aime beaucoup et je me demande comment on peut ne pas l'aimer.
Maman raconte du blogue Trois plus un est devenue tout de suite ma fille. Je l'adore mais je suis surtout la grand-mère virtuelle de sa fille de trois ans, sa groupie finie. Je suis en amour avec cette enfant spirituelle et affirmée et tout ce que Maman raconte à son sujet m'enchante et me fait plaisir! Cette petite fille deviendra la permière ministre du Québec, je le sais, je le sens.
Chez Zoreilles, quel titre de blogue formidable! Cette fille-là, je n'en dirai pas grand chose, juste que je vais aller toute seule au festival de film de sa région en autobus. que je vais la rencontrer là-bas et la reconnaître, tout simplement, sans malaise, sans mise en scène non plus. Elle sera là, on se reconnaîtra et on ira voir un film ensemble et tout ira bien. Amen!
Éphémère? C'est mon bébé. ma fille virtuelle. Faut pas lui faire du mal, Je deviens lionne. Elle est intelligente, toujours en cheminement et j'ai une grande confiance en elle. Elle va s'en tirer très bien, je le sais, je le sens et j'ai raison.
Cryzal, dont j'aimerais bien avoir plus de nouvelles? Blogue? Une femme de coeur.
Une nouvelle jeune lectrice, Tiffany d'Ottawa (Blogue d'une expatriée). Enceinte, en couple depuis peu, travaille pour le gouvernement, ex-anorexique, super intelligente et informée,.
Rosabelle Mélanie. Admiration. Je suis groupie. La fille est diagnostiquée avec la sclérose en plaque. Non seulement elle ne s'écroule pas mais elle décide de vancre la maladie. Devient végétarienne militante,perd une centaine de livres et devient... professeure de course! Wow! Je la lis religieusement et je la vénère,rien de moins.
Et puis il y a ma chère Une femme en santé. Je l'aime tout simplement. Un amour simple et sincère. Bon, j'ai de l'admiration parce qu'elle a perdu une centaine de livres à force de persévérance te de volonté, mais elle les reprendrait et je l'aimerais tout autant. Je l'aime parce qu'elle est elle et que je suis moi, des fois ce genre de match arrive et là, c'est le cas!
Pur Bonheur? Une jeune grand-mère qui peint. décore. voyage et a deux gros chiens et un beau mari à la campagne. Un sens de l'humour développé mais on ne sait pas tout...
Juste moi, une fille organisée. Je l'ai rencontrée pour vrai, fait un certain temps. De bon conseil, j'apprécie!
Zolasoleil, une fille qui a l'air bien plus jeune que son âge et qui fait de l'exercice intensif dans son salon. J'ai essayé un peu mais bien trop difficile pour moi! ;o) Domaine de la santé. On s'est rencontrées dans un café. Contact facile.
Mijo, ma belle Mijo que je n'ai vue qu'en photos. On se jase ça en privé des fois. Elle viendra me voir et je ferai de même un de ces jours!
Solange, l'artiste au sens de l'humour développé, qui m'a fait la belle surprise de m'envoyer par la poste l'original d'une des ses oeuvres. Oui, oui, elle a fait ça et je l'ai ici! Fantastique, non?
Grande Dame, qui n'écrit plus beaucoup mais vient me lire de temps en temps. Il y eût une époque où on pouvait se régaler de sa fine plume. Une femme talentueuse.
Louise, qui a un blogue privé "Entre deux instants", qui écrivait quand j'ai commencé à la lire que si jamais elle devait retourner travailler, elle divorcerait. Or, non seulement elle travaille à temps plein mais c'est son mari qui a quitté son emploi. Comme elle est courageuse et organisée, elle s'en tire même si c'est assez difficile des fois. Mais la vie n'est pas facile et je suis certaine que ça va aller de mieux en mieux. J'ai confiance en ses nombreuses qualités et en sa capacité de rebondir.
Judith qui vient juste d'apprendre une nouvelle qui lui fait énormément de peine. Une fille qui vient de perdre vingt livres à force d'efforts. Une vaillante qui va se relever, on le sait bien. Mais là, c'est dur, très dur.
Il y a aussi Karine, une fille super intéressante qui n'écrit pas souvent. Vous la lirez. Elle travaille dans un chlsd comme technicienne en loisirs. Elle aime son monde, a plein de belles idées et adore son travail. J'aime les gens comme ça et elle fait certainement une différence dans la vie des gens qui la côtoient!
Quatre fois maman, en perpétuelles remises en question. Une fille intelligente qui fait l'école à la maison à sa fille qui a des problèmes d'apprentissage et qui va envoyer son fils à l'école l'an prochain en plus de s'occuper de ses deux tout-petits.
mardi 21 avril 2015
Soixante et un
J'ai soixante et un an et demi. Je pourrais être la mère de la majorité de mes lectrices. Et en fait, je me sens un peu la mère d'Un autre prof, parce qu'elle n'en a pas de mère, morte trop jeune et elle en souffre et je lui suis attachée. Je la lis depuis longtemps et je l'aime. Jamais vue en personne.
J'aime beaucoup Sahée aussi, mon intrigante Sahée, mais je n'ai pas du tout de rapport maternel avec elle. On s'affronte même mais je pense qu'on s'aime aussi. On se respecte, ça c'est certain. J'aime son côté battante, sa résilience. Ça m'enrage qu'elle ne maigrisse pas mais coudons, c'est tellement pas de mes affaires. J'aime aussi qu'elle soit une si bonne mère. J'aime ça les bons parents et elle n'a pas à se forcer là-dessus, elle l'a l'affaire. Naturellement. Déjà vue à un salon du Livre. Une jolie femme.
Il y a aussi Gen, de La plume et le poing, celle-là, on s'est déjà chicanées en masse. C'est plus trop le cas. Je suis allée au vernissage de son premier livre (oh! ça s'appelle pas vernissage, ça s'appelle comment déjà? la présentation d'un livre tout neuf?) dans une brasserie japonaise de mon coin (très concept, ses livres sont sur les samouraïs), jolie elle aussi. Je l'ai revue au dernier Salon du livre et je lui ai acheté son nouveau Hanaken. Elle a du talent et de la personnalité mais même si elle aussi a perdu trop tôt sa mère, pas de relation filiale entre nous.
Il y a Michèle qui me lit, que j'ai rencontrée déjà au Vieux Port et que j'aime. N'a pas de blogue. Je me demande pourquoi et je fais pression pour qu'elle en parte un. Ça serait super intéressant, je le sais. Une belle femme avec un vieux mari de mon âge qu'elle aime. Entière.
Et puis, ma chère grande voyageuse Laurence, une femme extraordinaire. Je l'admire, oui. Elle a eu quatre enfants et a décidé de rentabiliser son temps avec eux en s'y consacrant entièrement mais sur une courte période. Ensuite, go, travail d'enseignante et maitrîse pour se qualifier. Et puis, voyage d'un an en Asie en famille. Ensuite, séparation hors-norme, et maintenant, à l'aube de la quarantaine, recherche de tout ce qu'elle ne pouvait pas se permettre avant, recherche? bien plus que ça, exploration et plaisir. Bref! Une femme entière qui a et aura une vie entière et pleine et qui sera encore intéressante à lire quand elle aura soixante et un an comme moi.
Il y aura une suite à ce billet mais là, la madame va se servir un autre verre de vin. En plein après-midi? oui. Alcoolique? Tellement pas!
J'aime beaucoup Sahée aussi, mon intrigante Sahée, mais je n'ai pas du tout de rapport maternel avec elle. On s'affronte même mais je pense qu'on s'aime aussi. On se respecte, ça c'est certain. J'aime son côté battante, sa résilience. Ça m'enrage qu'elle ne maigrisse pas mais coudons, c'est tellement pas de mes affaires. J'aime aussi qu'elle soit une si bonne mère. J'aime ça les bons parents et elle n'a pas à se forcer là-dessus, elle l'a l'affaire. Naturellement. Déjà vue à un salon du Livre. Une jolie femme.
Il y a aussi Gen, de La plume et le poing, celle-là, on s'est déjà chicanées en masse. C'est plus trop le cas. Je suis allée au vernissage de son premier livre (oh! ça s'appelle pas vernissage, ça s'appelle comment déjà? la présentation d'un livre tout neuf?) dans une brasserie japonaise de mon coin (très concept, ses livres sont sur les samouraïs), jolie elle aussi. Je l'ai revue au dernier Salon du livre et je lui ai acheté son nouveau Hanaken. Elle a du talent et de la personnalité mais même si elle aussi a perdu trop tôt sa mère, pas de relation filiale entre nous.
Il y a Michèle qui me lit, que j'ai rencontrée déjà au Vieux Port et que j'aime. N'a pas de blogue. Je me demande pourquoi et je fais pression pour qu'elle en parte un. Ça serait super intéressant, je le sais. Une belle femme avec un vieux mari de mon âge qu'elle aime. Entière.
Et puis, ma chère grande voyageuse Laurence, une femme extraordinaire. Je l'admire, oui. Elle a eu quatre enfants et a décidé de rentabiliser son temps avec eux en s'y consacrant entièrement mais sur une courte période. Ensuite, go, travail d'enseignante et maitrîse pour se qualifier. Et puis, voyage d'un an en Asie en famille. Ensuite, séparation hors-norme, et maintenant, à l'aube de la quarantaine, recherche de tout ce qu'elle ne pouvait pas se permettre avant, recherche? bien plus que ça, exploration et plaisir. Bref! Une femme entière qui a et aura une vie entière et pleine et qui sera encore intéressante à lire quand elle aura soixante et un an comme moi.
Il y aura une suite à ce billet mais là, la madame va se servir un autre verre de vin. En plein après-midi? oui. Alcoolique? Tellement pas!
Encouragements
Yoga, aquaspinning, fille qui s'est levée mais sera en retard. Pluie. Petite vie. Valise. Pas vrai pour la petite vie. Elle sera petite si je la fais petite. Je suis la maîtresse de ma vie. Plus difficile le poids depuis que Fille est ici. Et l'aquaspinning qui me rend vorace n'aide pas non plus. Mais je vais vaincre tout ça. C'est moi qui décide, pas mon estomac. 71 kilos. Je réagis. Énergiquement. Moral pas si mal. Pas si mal? Non, moral bon, parce que je le décide là tout de suite. Bon moral, bonne vie, bon corps (pour être en forme, il est en forme, droit et solide, j'en suis bien fière), vie qui coule comme le sang dans mes veines. Je peux tout. Si je veux, je peux et je veux. Ne pas lâcher.
vendredi 17 avril 2015
L'art nourrit
Oui certainement. Mais le restaurant qui précède l'art fait grossir. Deux soirs de restaurant avant-spectacles et deux kilos en trop ce matin! Tant que ça? Oui. Je prends du poids archi-rapidement. Devrais-je paniquer pour autant? Mais non, pas du tout. Je me connais et je me suis de près. Pesée tous les jours ce qui me convient parfaitement. Il va suffire de rectifier fermement le tir et tout rentrera dans l'ordre. Ce qui rend les choses plus difficiles est cette pièce de théâtre ce soir, précédée d'un souper évidemment. Vais-je oser inviter mon amie et sa fille chez moi? On fait une sortie mères-filles. Cette amie, chez qui ma Vingt ans résidera pendant mon voyage, est une cuisinière émérite. Et moi? Bon, je trouve ça excellent ce que je cuisine mais c'est simple, mettons.
Allons au yoga et je verrai après. L'exercice me fera du bien et m'aidera à prendre une décision.
Je recommande chaudement la pièce de théâtre vue mercredi soir chez Jean-Duceppe "Judy Garland, la fin d'une étoile." avec la merveilleuse, extraordinaire Linda Sorgini. Elle chante pour vrai, a du chien, du charisme. Bref, je l'aime tellement que je suis allée écouter sa causerie dans le corridor de la Place des Arts hier après-midi, j'ai pu la voir après, lui parler et lui serrer la main. Simple et authentique la dame. Je suis groupie. Le metteur en scène, M. Poirier, était heureux des louanges que nous lui avons faites sur sa pièce. Charmant lui aussi.
Ma fille? C'est compliqué. Elle a reçu sa convocation à la cour des mains d'un huissier hier. Les papiers de l'Ivac que le clsc lui a donnés, que je croyais inutiles, ce serait bien de les remplir pour avoir accès à un psychologue. C'est la dame du centre d'hébergement qui m'a dit ça. Contacter le Cavac pour avoir de l'aide pour remplir le truc. Quand il mettent leur griffe, la demande à l'Ivac a plus de chances d'être acceptée.
Bon...
On va s'occuper de tout ça. Le Cavac est contacté déjà et j'attends un retour d'appel.
La t.s. de la cour contactée aussi hier. On n'a pas reçu les conditions de monsieur. Ça viendra, c'est normal que ce soit long madame. Est-ce que monsieur a le droit de contacter les amis de ma fille? "Je n'ai pas les conditions de monsieur devant moi, mais en général oui, madame. L'interdiction de contact vaut pour votre fille et sa famille."
Elle va comment, ma fille? Fragile. M'a dit "Je vais faire quoi si tu meurs? Je ne sais pas me débrouiller dans la vie." C'est la première fois qu'elle sort quelque chose comme ça.
Et moi, je vais comment? Je vois des spectacles. Avec ma fille ce soir, ça me fait plaisir. J'ai comme un besoin qu'elle soit proche de moi.
Allons au yoga et je verrai après. L'exercice me fera du bien et m'aidera à prendre une décision.
Je recommande chaudement la pièce de théâtre vue mercredi soir chez Jean-Duceppe "Judy Garland, la fin d'une étoile." avec la merveilleuse, extraordinaire Linda Sorgini. Elle chante pour vrai, a du chien, du charisme. Bref, je l'aime tellement que je suis allée écouter sa causerie dans le corridor de la Place des Arts hier après-midi, j'ai pu la voir après, lui parler et lui serrer la main. Simple et authentique la dame. Je suis groupie. Le metteur en scène, M. Poirier, était heureux des louanges que nous lui avons faites sur sa pièce. Charmant lui aussi.
Ma fille? C'est compliqué. Elle a reçu sa convocation à la cour des mains d'un huissier hier. Les papiers de l'Ivac que le clsc lui a donnés, que je croyais inutiles, ce serait bien de les remplir pour avoir accès à un psychologue. C'est la dame du centre d'hébergement qui m'a dit ça. Contacter le Cavac pour avoir de l'aide pour remplir le truc. Quand il mettent leur griffe, la demande à l'Ivac a plus de chances d'être acceptée.
Bon...
On va s'occuper de tout ça. Le Cavac est contacté déjà et j'attends un retour d'appel.
La t.s. de la cour contactée aussi hier. On n'a pas reçu les conditions de monsieur. Ça viendra, c'est normal que ce soit long madame. Est-ce que monsieur a le droit de contacter les amis de ma fille? "Je n'ai pas les conditions de monsieur devant moi, mais en général oui, madame. L'interdiction de contact vaut pour votre fille et sa famille."
Elle va comment, ma fille? Fragile. M'a dit "Je vais faire quoi si tu meurs? Je ne sais pas me débrouiller dans la vie." C'est la première fois qu'elle sort quelque chose comme ça.
Et moi, je vais comment? Je vois des spectacles. Avec ma fille ce soir, ça me fait plaisir. J'ai comme un besoin qu'elle soit proche de moi.
mercredi 15 avril 2015
Système de justice
Avant mes adoptions, j'étais allée faire un tour à Haïti. Avec une amie que j'ai perdue à cause de la religion. Elle est la marraine de ma plus vieille et elles sont toujours en contact. Elle allait d'ailleurs l'évangéliser à l'hôpital alors qu'elle était en pleine psychose. Elles joignaient les mains pour prier le diable qui était en elle de la laisser tranquille. Je pense que les infirmiers devaient se demander laquelle était la plus folle des deux. Mais passons, ceci n'est pas le sujet de mon billet. Juste un autre élément qui me fait encore plus détester les religions et le mal qu'elles peuvent faire aux gens qui y adhèrent.
Alors, je suis donc à Haïti, mon amie, qui était plutôt trippante dans ce temps-là (avant la religion) cherche un drink, une amulette, quelque chose de vaudou (à bien y penser, c'était pas déjà un peu la religion, son truc?) pour retrouver un amour perdu. Ou un nouvel amour, elle n'était pas trop difficile là-dessus. On va donc chez la madame vaudou qui nous prépare tout ça, garanti madame. Mon amie en boit et puis elle lui en fait une bouteille pour rapporter au Canada et faire boire à l'homme convoité. Bien. Tout le monde est content. Et moi aussi, bien sûr. Plus c'est exotique, plus je suis heureuse. Et on repart vers notre hôtel. Qui est loin. Le soir tombe. On n'a peur de rien. On est au temps de Duvalier. Le matin, on barre notre porte en partant pour la retrouver grande ouverte au retour. Ménage impeccable. Jamais rien de touché de nos choses. Le vol? Il n'y en a pas.
Et voila que nous nous couchons à la nuit noire. Nous dormons et on frappe à la porte. Pas fort et puis fort. Mon amie ouvre. C'est la jeune fille de la femme à la potion vaudou. C'est à elle que mon amie avait payé. Or, elle s'est trompée dans la monnaie rendue. Elle a alors fait tous les hôtels de la ville (on était à Jacmel) pour retrouver les deux Canadiennes. Elle ne sait pas notre nom, donc elle doit nous décrire. Et voilà qu'elle nous trouve et c'était urgent qu'elle nous trouve, ça ne pouvait vraiment pas attendre à demain. Parce qu'en Haïti, on est coupable dès qu'on est accusé et c'est au coupable de prouver son innocence. La jeune fille, toute tremblante, nous a remis les quelques sous qu'elle nous devait. On a eu envie de lui dire de les garder mais on a pas osé après tout le trouble qu'elle s'était donné pour les remettre. Un gros bonne nuit et une bonne leçon pour nous.
Notre système de justice n'est pas parfait mais chez nous, on est innocent avant d'être coupable. Et c'est très bien comme ça.
Alors, je suis donc à Haïti, mon amie, qui était plutôt trippante dans ce temps-là (avant la religion) cherche un drink, une amulette, quelque chose de vaudou (à bien y penser, c'était pas déjà un peu la religion, son truc?) pour retrouver un amour perdu. Ou un nouvel amour, elle n'était pas trop difficile là-dessus. On va donc chez la madame vaudou qui nous prépare tout ça, garanti madame. Mon amie en boit et puis elle lui en fait une bouteille pour rapporter au Canada et faire boire à l'homme convoité. Bien. Tout le monde est content. Et moi aussi, bien sûr. Plus c'est exotique, plus je suis heureuse. Et on repart vers notre hôtel. Qui est loin. Le soir tombe. On n'a peur de rien. On est au temps de Duvalier. Le matin, on barre notre porte en partant pour la retrouver grande ouverte au retour. Ménage impeccable. Jamais rien de touché de nos choses. Le vol? Il n'y en a pas.
Et voila que nous nous couchons à la nuit noire. Nous dormons et on frappe à la porte. Pas fort et puis fort. Mon amie ouvre. C'est la jeune fille de la femme à la potion vaudou. C'est à elle que mon amie avait payé. Or, elle s'est trompée dans la monnaie rendue. Elle a alors fait tous les hôtels de la ville (on était à Jacmel) pour retrouver les deux Canadiennes. Elle ne sait pas notre nom, donc elle doit nous décrire. Et voilà qu'elle nous trouve et c'était urgent qu'elle nous trouve, ça ne pouvait vraiment pas attendre à demain. Parce qu'en Haïti, on est coupable dès qu'on est accusé et c'est au coupable de prouver son innocence. La jeune fille, toute tremblante, nous a remis les quelques sous qu'elle nous devait. On a eu envie de lui dire de les garder mais on a pas osé après tout le trouble qu'elle s'était donné pour les remettre. Un gros bonne nuit et une bonne leçon pour nous.
Notre système de justice n'est pas parfait mais chez nous, on est innocent avant d'être coupable. Et c'est très bien comme ça.
mardi 14 avril 2015
Ma fille, New-York, camp de jour
Ma fille a des amis qui vont à New-York, dont la chère amie de sa classe chez qui elle va résider pendant mon voyage. Je lui dis de s'informer, que si le prix est raisonnable, elle pourrait peut-être y aller. Elle me texte les dates (pendant la nuit!) et je vois ce matin que la date de sa comparution en cour pour Joblo est là-dedans. Le lui dit (elle est debout depuis six heures, ce matin, étrange... ), me réplique qu'elle n'est pas obligée d'aller en cour, que c'est ce que je lui ai dit (hein? jamais dit ça... juste dit qu'elle ne passerait pas devant le juge, que c'est lui qui est jugé, pas elle), ne veut plus y aller à la cour. Je suis tannée, j'éclate, faut que tu y ailles!!!
Ce matin, elle me fatigue. Autant j'ai envie de la consoler, de la prendre dans mes bras (elle ne me laisserait pas faire), autant je suis tannée de ses problèmes. Tannée. J'ai le droit. Me fait du bien de faire une crise ici devant mon ordi, crise qui ne fait de mal à personne.
Parce que je serai calme et gentille avec elle, vous le savez bien. Je lui offre à déjeuner, elle refuse. Je lui offre de faire son lunch, elle refuse aussi. A mal au coeur et à la tête. Je suis inquiète et ça ne sert à rien de s'inquiéter, ne rend service à personne. Laisser aller.
Elle est en sécurité, elle s'en est sortie mais il y a et aura séquelles. On ne passe pas de la peur à l'amour plein de fois dans la même journée pendant des mois sans qu'il y ait des traces. Pas de nouvelles du clsc, pas de papiers de cour non plus d'arrivés. On se sent seules et abandonnées. Du moins, moi, je me sens comme ça. Elle aussi je suppose. Je ne sais pas trop. Elle ne me parle plus et est très distante. Comme si je l'énervais. Alors, je la laisse tranquille. Je ne sais plus trop sur quel pied danser.
Finalement, mon autre fille a inscrit son fils au camp de jour près de chez nous. Elle voulait l'inscrire six semaines. J'ai dit que je m'en occupais quatre. Elle me l'emmènera à sept heures le matin et je le conduirai (à pied, c'est à côté), au camp à neuf heures trente et ensuite, j'irai le chercher à quinze heures trente, quatorze heures trente le vendredi. Le jeudi soir, il couchera chez moi. C'est bien et correct, je pense. Je l'avais offert.
Ce matin, elle me fatigue. Autant j'ai envie de la consoler, de la prendre dans mes bras (elle ne me laisserait pas faire), autant je suis tannée de ses problèmes. Tannée. J'ai le droit. Me fait du bien de faire une crise ici devant mon ordi, crise qui ne fait de mal à personne.
Parce que je serai calme et gentille avec elle, vous le savez bien. Je lui offre à déjeuner, elle refuse. Je lui offre de faire son lunch, elle refuse aussi. A mal au coeur et à la tête. Je suis inquiète et ça ne sert à rien de s'inquiéter, ne rend service à personne. Laisser aller.
Elle est en sécurité, elle s'en est sortie mais il y a et aura séquelles. On ne passe pas de la peur à l'amour plein de fois dans la même journée pendant des mois sans qu'il y ait des traces. Pas de nouvelles du clsc, pas de papiers de cour non plus d'arrivés. On se sent seules et abandonnées. Du moins, moi, je me sens comme ça. Elle aussi je suppose. Je ne sais pas trop. Elle ne me parle plus et est très distante. Comme si je l'énervais. Alors, je la laisse tranquille. Je ne sais plus trop sur quel pied danser.
Finalement, mon autre fille a inscrit son fils au camp de jour près de chez nous. Elle voulait l'inscrire six semaines. J'ai dit que je m'en occupais quatre. Elle me l'emmènera à sept heures le matin et je le conduirai (à pied, c'est à côté), au camp à neuf heures trente et ensuite, j'irai le chercher à quinze heures trente, quatorze heures trente le vendredi. Le jeudi soir, il couchera chez moi. C'est bien et correct, je pense. Je l'avais offert.
dimanche 12 avril 2015
Yoga
Six jours de yoga sur sept cette semaine et le septième, je voyais mon entraîneur. J'approche de l'extase, là! Non, mais, c'est pas loin d'être vrai, ça me fait vraiment un bien fou.
Révélations
Chaque journée, il y a de nouvelles révélations de la part de ma fille. Hier, c'était que le petit garçon de Joblo n'était pas frappé seulement avec les mains mais avec une ceinture aussi. Au choix du père et peu importe la nature des "infractions". Le signalement ayant été finalement retenu, le sort de cet enfant est maintenant aux mains des autorités.
Aujourd'hui, elle a dit que Joblo vendait de la drogue. C'est pour ça qu'il a de l'argent. Me semblait bien aussi qu'il avait pas mal d'argent pour quelqu'un sur l'aide sociale.
Aujourd'hui, elle a dit que Joblo vendait de la drogue. C'est pour ça qu'il a de l'argent. Me semblait bien aussi qu'il avait pas mal d'argent pour quelqu'un sur l'aide sociale.
Problèmes d'apprentissage et leurs conséquences
Ma fille en a une pelletée, dont la dysphasie qui fait qu'elle ne comprend pas toujours bien les conversations et messages. Ainsi, elle a bien expliqué au clsc qu'elle avait été victime de violence conjugale et a montré la carte du constat de police. S'en sont suivis des trucs qu'elle ne comprend pas. La police a été appelée par le clsc pour avoir plus d'information et la policière a expliqué que ma fille avait refusé l'aide du clsc parce qu'elle avait déjà une psychologue à l'école. Tout a été long (je répète ce qu'elle m'a raconté), on lui a donné des papiers pour le Cavac et elle n'a aucune idée si elle doit rappeler pour prendre rendez-vous pour avoir de l'aide (ils lui ont peut-être dit ça, mais peut-être pas non plus, elle n'en a plus aucune idée) ou bien attendre, quoi? Elle ne sait pas non plus. Tout est confus. Ils lui ont parlé beaucoup ce qui fait qu'évidemment, elle n'a rien retenu. J'aurais dû y aller avec elle mais quand j'y vais avec elle, je me fais accuser de la traiter en bébé. Elle aura vingt-et-un an dans quelques semaines.
Elle veut refaire sa chambre, la peinture, la décoration, tout. Des couleurs foncées que moi je n'aimerai pas et que j'aurai à repeindre à son départ. Je lui dis qu'elle ne va pas passer sa vie chez maman et que la décoration pourrait nous plaire à toutes les deux, pourquoi pas? Me répond que dans son état, avec le peu de choses qu'elle est capable de faire, elle passera sa vie chez maman. Personne ne voudra d'elle et ceux qui veulent d'elle la maltraitent.
Elle est retournée à l'école depuis plus d'un an maintenant. Aucun progrès, zéro. même pas un pré-test de fait. Elle a encore le premier cahier de mathématiques et le premier cahier de français et ils ne font aucune autre matière avant d'avoir complété le niveau de scolarité du primaire. J'écris ça et j'ai envie de pleurer. Mais je ne pleurerai pas et je vais prendre sur moi et trouver de l'espoir en quelque part. Au moins, ici, elle est en sécurité ce qui est très bien.
Et puis, les tests its ont bel et bien été passés et elle attend les résultats, de ça elle est certaine et a bien compris.
Elle veut refaire sa chambre, la peinture, la décoration, tout. Des couleurs foncées que moi je n'aimerai pas et que j'aurai à repeindre à son départ. Je lui dis qu'elle ne va pas passer sa vie chez maman et que la décoration pourrait nous plaire à toutes les deux, pourquoi pas? Me répond que dans son état, avec le peu de choses qu'elle est capable de faire, elle passera sa vie chez maman. Personne ne voudra d'elle et ceux qui veulent d'elle la maltraitent.
Elle est retournée à l'école depuis plus d'un an maintenant. Aucun progrès, zéro. même pas un pré-test de fait. Elle a encore le premier cahier de mathématiques et le premier cahier de français et ils ne font aucune autre matière avant d'avoir complété le niveau de scolarité du primaire. J'écris ça et j'ai envie de pleurer. Mais je ne pleurerai pas et je vais prendre sur moi et trouver de l'espoir en quelque part. Au moins, ici, elle est en sécurité ce qui est très bien.
Et puis, les tests its ont bel et bien été passés et elle attend les résultats, de ça elle est certaine et a bien compris.
vendredi 10 avril 2015
Journée productive
Aujourd'hui, j'ai reçu mon nouveau frigo, tout petit et mignon et qui me coûtera 45$ d'électricité pour toute l'année, pas si mal! J'ai fait un cours de yoga difficile que je trouve moins difficile. J'ai même aimé ça "pendant" (pas tout le temps, mais de bonnes parties) au lieu de seulement "après" (pour la satisfaction et la relaxation apportée et juste parce que l'épreuve est enfin finie eheh!). J'ai également texté des messages instructifs à ma chère Vingt ans qui me trouble ce temps-ci comme mes lecteurs préférés le savent (vous êtes tous mes préférés vu que je vous ai tous choisis. dit la Téteuse!). Alors je lui demande comment ça s'est passé au clsc et quand elle me dit qu'elle leur a parlé de son problème de violence conjugale et de sa plainte à la police à ce sujet, je m'exclame par écrit "Bravo! Je suis fière de toi!" ce qui la rend furieuse. Elle me répond de cesser de la traiter comme un bébé. Sur le coup, j'ai eu envie de rire, je ne l'ai pas fait et je me suis excusée. Je ferai attention, ai-je texté.
Alors, elle leur a parlé de son besoin d'aide, ce qui me fait pousser de grands ah! de satisfaction, elle a passé ses tests its et aura les résultats par téléphone, on lui donnera probablement un rendez-vous de suivi avec une t.s. ou une psy. Je suis ravie. D'autant plus que je pars bientôt.
J'ai également eu l'idée de téléphoner à la mère de l'amie qui l'hébergera pendant mon absence. J'ai bien fait. Une super personne que j'aime beaucoup et qui connaît bien ma fille.
Journée grise mais productive, donc. Je suis contente.
Alors, elle leur a parlé de son besoin d'aide, ce qui me fait pousser de grands ah! de satisfaction, elle a passé ses tests its et aura les résultats par téléphone, on lui donnera probablement un rendez-vous de suivi avec une t.s. ou une psy. Je suis ravie. D'autant plus que je pars bientôt.
J'ai également eu l'idée de téléphoner à la mère de l'amie qui l'hébergera pendant mon absence. J'ai bien fait. Une super personne que j'aime beaucoup et qui connaît bien ma fille.
Journée grise mais productive, donc. Je suis contente.
jeudi 9 avril 2015
Tordu, tordue
Tordu Joblo, et pervers même, selon l'intervenante de la maison d'hébergement. Tordue la situation. Et tordue aussi la tête de ma fille. Fuckée ma fille. Désensibilisée, dans un autre monde. Tolère et considère normaux des trucs intolérables pour moi. Bon, évidemment, moi, c'est moi et elle, c'est elle, je sais, je sais, mais quand même, il lui a fait un lavage de cerveau intensif et ça ne part pas comme ça. Il y a plein d'idées tordues dans la tête de ma fille.
Elle a fini par se lever. J'ai eu espoir que ce soit pour aller à l'école, mais non. Je ne me suis pas astinée et ai proposé qu'on sorte. Musée, magasins et puis aller voir pour son cel qui ne se charge plus. Faisait quand même beau. Froid encore mais beau. Elle a dit oui.
Et a parlé tout le long de Joblo. En bien!!!
"Tu sais, maman, à part pour ses défauts, c'est un super chum."
Il la bat, il bat son fils, il lui fait peur, il la commande, il a deux femmes et baise sans protection avec les deux en même temps, mais c'est un super chum???
Je m'exprime avec véhémence ici mais je suis plus intelligente que ça dans la vraie vie, rassurez-vous. J'ai dit d'un ton détaché: "Ah oui? Vraiment? Pourquoi tu dis ça?"
"Il m'achète des choses."
Mausus de mausus, le moron est un super chum parce qu'il lui achète des choses??? Mais je l'ai élevée comment, cette fille?
"C'est important pour toi qu'on t'achète des choses?"
Elle: "Très important"
On laisse son cel au kiosque Fido pour qu'ils essaient de le charger et on va dans les magasins. Elle cherche la robe Guess qu'il lui a achetée pour me la montrer. Me dit qu'il lui a acheté aussi un sac pour Noël et en a acheté un pareil à Autrefille . "Ah! Il vous achète les mêmes cadeaux?"
Elle: "Oui, comme ça il n'y a pas de jalousie"
Elle a l'air de trouver ça tout à fait normal.
Moi, devenant curieuse (non, mais, je tombe des nues!): "Quand Autrefille est là, vous couchez toujours à trois?"
Elle:"Mais oui, où tu veux qu'elle couche, il y a la chambre de Enfant et une seule autre chambre."
Moi: "Oui, bien sûr, et vous avez toujours des relations sexuelles à trois?"
Elle: "Oui."
Moi: " Et tu aimes ça?"
Elle: "Non, mais je suis habituée."
Moi: "Elle a la clé de l'appartement de Joblo, Autrefille?
Elle: "Oui, comme moi."
Elle trouve la robe qu'il lui a achetée et est en extase. "Regarde comme c'est beau. Et c'est cher aussi."
"On allait souvent magasiner ensemble mais on allait à Laval, il y a encore plus de magasins. Et on allait au cinéma aussi et au restaurant (elle est songeuse et silencieuse), au restaurant, c'est pas arrivé souvent."
Chers lecteurs, je ne sais plus trop quoi penser. Cette même fille lit la bible et dort avec aussi.
Ce soir, elle est sortie avec son amie d'école. Celle que j'aime. Elles vont venir coucher ici.
Elle reviendrait avec Joblo demain et je ne serais même pas si surprise. Elle parle beaucoup de récupérer ses choses chez Joblo. Je lui dis que c'est possible, qu'il faut appeler la police pour être accompagnée. Elle ne le fait pas et moi je ne m'en mêle pas. Si ce n'était que de moi, je laisserais les vêtements et la couverture achetés par Joblo chez Joblo. Mais la décision lui appartient.
Elle a fini par se lever. J'ai eu espoir que ce soit pour aller à l'école, mais non. Je ne me suis pas astinée et ai proposé qu'on sorte. Musée, magasins et puis aller voir pour son cel qui ne se charge plus. Faisait quand même beau. Froid encore mais beau. Elle a dit oui.
Et a parlé tout le long de Joblo. En bien!!!
"Tu sais, maman, à part pour ses défauts, c'est un super chum."
Il la bat, il bat son fils, il lui fait peur, il la commande, il a deux femmes et baise sans protection avec les deux en même temps, mais c'est un super chum???
Je m'exprime avec véhémence ici mais je suis plus intelligente que ça dans la vraie vie, rassurez-vous. J'ai dit d'un ton détaché: "Ah oui? Vraiment? Pourquoi tu dis ça?"
"Il m'achète des choses."
Mausus de mausus, le moron est un super chum parce qu'il lui achète des choses??? Mais je l'ai élevée comment, cette fille?
"C'est important pour toi qu'on t'achète des choses?"
Elle: "Très important"
On laisse son cel au kiosque Fido pour qu'ils essaient de le charger et on va dans les magasins. Elle cherche la robe Guess qu'il lui a achetée pour me la montrer. Me dit qu'il lui a acheté aussi un sac pour Noël et en a acheté un pareil à Autrefille . "Ah! Il vous achète les mêmes cadeaux?"
Elle: "Oui, comme ça il n'y a pas de jalousie"
Elle a l'air de trouver ça tout à fait normal.
Moi, devenant curieuse (non, mais, je tombe des nues!): "Quand Autrefille est là, vous couchez toujours à trois?"
Elle:"Mais oui, où tu veux qu'elle couche, il y a la chambre de Enfant et une seule autre chambre."
Moi: "Oui, bien sûr, et vous avez toujours des relations sexuelles à trois?"
Elle: "Oui."
Moi: " Et tu aimes ça?"
Elle: "Non, mais je suis habituée."
Moi: "Elle a la clé de l'appartement de Joblo, Autrefille?
Elle: "Oui, comme moi."
Elle trouve la robe qu'il lui a achetée et est en extase. "Regarde comme c'est beau. Et c'est cher aussi."
"On allait souvent magasiner ensemble mais on allait à Laval, il y a encore plus de magasins. Et on allait au cinéma aussi et au restaurant (elle est songeuse et silencieuse), au restaurant, c'est pas arrivé souvent."
Chers lecteurs, je ne sais plus trop quoi penser. Cette même fille lit la bible et dort avec aussi.
Ce soir, elle est sortie avec son amie d'école. Celle que j'aime. Elles vont venir coucher ici.
Elle reviendrait avec Joblo demain et je ne serais même pas si surprise. Elle parle beaucoup de récupérer ses choses chez Joblo. Je lui dis que c'est possible, qu'il faut appeler la police pour être accompagnée. Elle ne le fait pas et moi je ne m'en mêle pas. Si ce n'était que de moi, je laisserais les vêtements et la couverture achetés par Joblo chez Joblo. Mais la décision lui appartient.
Frigo
Frigo acheté. Sera livré demain. Chez Corbeil. Pas des bulshiteux. Je recommande. Me sens efficace.
Vivre
Malgré tout. Coudons, je suis en bonne santé. La vie continue. J'attends un messager pour des papiers importants alors je ne peux pas sortir. Profiter de ce temps pour nettoyer la maison. Je n'en ai pas envie mais une fois commencé et surtout une fois fini, je serai contente du résultat.
Ma fille dort. Refus de se lever. Une adulte. Je n'y peux rien. C'est comme ça.
Ménage donc, ménage agressif. Go!
Ma fille dort. Refus de se lever. Une adulte. Je n'y peux rien. C'est comme ça.
Ménage donc, ménage agressif. Go!
mercredi 8 avril 2015
Up and down
Celles et ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je suis up and down. Et aujourd'hui est une bonne journée. C'est quand même extraordinaire et merveilleux et super que ma fille se soit tirée des griffes de ce tyran et qu'en plus elle ait porté plainte contre lui. Mon frigo ne marche encore plus (comprenez-vous la phrase? Pas clair je sais. Je veux dire qu'il remarchait et que là, non, caput! Heureusement que jouant de prudence, je n'avais pas acheté grand chose à manger) alors je proposerai aux deux filles qui dorment ici d'aller déjeuner au restaurant. Ça devrait leur faire plaisir. En attendant, je m'en vais voir mon entraîneur qui m'aide plus que la psychologue à cent dollars les 50 minutes que j'ai vue deux fois. Pour la moitié du prix. Et il sculpte mon corps en plus. Je gagne sur toute la ligne.
Je suis chanceuse, je suis heureuse, je dois payer de l'impôt et je m'en fous, bon, pas tant que ça, mais oui, tant que je peux vivre et m'occuper de ma gang et de moi, de moi, ne pas m'oublier, fini de s'oublier, alors tout va bien. Mon vieil oncle mourant depuis longtemps m'a téléphoné. Il aura des bagels et ma visite et je lui apporterai mon itinéraire de voyage parce que cet homme aurait tellement aimé voyager. Un homme intelligent que j'aime beaucoup.
Je suis chanceuse, je suis heureuse, je dois payer de l'impôt et je m'en fous, bon, pas tant que ça, mais oui, tant que je peux vivre et m'occuper de ma gang et de moi, de moi, ne pas m'oublier, fini de s'oublier, alors tout va bien. Mon vieil oncle mourant depuis longtemps m'a téléphoné. Il aura des bagels et ma visite et je lui apporterai mon itinéraire de voyage parce que cet homme aurait tellement aimé voyager. Un homme intelligent que j'aime beaucoup.
mardi 7 avril 2015
Aide aux victimes
La travailleuse sociale de la cour, très gentille, m'a expliqué comment ça fonctionne. Quand une victime porte plainte, il y a un protocole SPVM-CLSC. Le dossier est transmis en priorité au clsc par la police si la victime le désire. Or, j'ai appris en contactant ma fille après mon appel à la t.s. que cette aide lui avait été offerte mais qu'elle l'avait refusée parce qu'elle avait déjà sa psychoéducatrice de l'école pour l'aider!
Attendre
Je suis perturbée. Ça tue toute effficacité. Je suis bien allée au yoga ce matin, bravo à moi et ça m'a fait beaucoup de bien. Toujours aussi dur le yoga. C'est comme ça et c'est bien, ça travaille et entretient le vieux corps. Probable que ce soit parce que j'ai dans la soixantaine que je trouve ça si dur, bien qu'il me semble que je trouvais ça dur aussi avant. À bien y penser, l'aquaspinning, c'est de la petite bière comparé à un cours de yoga dans une bonne école.
Je règle certains dossiers qui concernent ma fille. Je ne suis donc pas totalement inefficace. Je le fais à la demande de ma fille, rassurez-vous. Elle est l'adulte et elle prend ses propres décisions. J'ai donc attendu qu'on me rappelle pour un rendez-vous de détection des its. Joblo en avait au moins une selon les tests qu'il avait passés, la chlamydia et évidemment, il accusait ma fille de la lui avoir donnée. Bon, ma fille a toujours mis des condoms avec ses autres partenaires, ce qui n'est pas le cas de Joblo. Il veut se reproduire à tous les vents, Joblo, alors non, pas de condoms. Mais on se fout de qui vient le truc, si truc its il y a, il faut le dépister et le soigner. Le rendez-vous est pris, yé!
J'attends aussi que la cour me rappelle. Je veux savoir s'il y a une thérapie de prévue pour les victimes. Alors, j'attends. C'est ça. Et je fais de l'ordi et pas grand chose d'autre. Et c'est comme ça et c'est correct. Point.
Je règle certains dossiers qui concernent ma fille. Je ne suis donc pas totalement inefficace. Je le fais à la demande de ma fille, rassurez-vous. Elle est l'adulte et elle prend ses propres décisions. J'ai donc attendu qu'on me rappelle pour un rendez-vous de détection des its. Joblo en avait au moins une selon les tests qu'il avait passés, la chlamydia et évidemment, il accusait ma fille de la lui avoir donnée. Bon, ma fille a toujours mis des condoms avec ses autres partenaires, ce qui n'est pas le cas de Joblo. Il veut se reproduire à tous les vents, Joblo, alors non, pas de condoms. Mais on se fout de qui vient le truc, si truc its il y a, il faut le dépister et le soigner. Le rendez-vous est pris, yé!
J'attends aussi que la cour me rappelle. Je veux savoir s'il y a une thérapie de prévue pour les victimes. Alors, j'attends. C'est ça. Et je fais de l'ordi et pas grand chose d'autre. Et c'est comme ça et c'est correct. Point.
lundi 6 avril 2015
La vie continue
Cryzal faisait remarquer à juste titre dans un commentaire au billet précédent qu'alors que l'agresseur a droit à des thérapies, il n'y a rien pour la victime! Je vais appeler la travailleuse sociale de la cour demain pour demander si c'est bien le cas. Il semblerait bien car elle n'a rien proposé à ma fille.
Elle est traumatisée ma fille. Pas là aujourd'hui, partie à Québec avec une amie. Tout ce qui lui change les idées et qu'elle a envie de faire me semble une bonne idée. Mais sinon, elle pleure, a l'air troublée. Et moi aussi, je suis tout ça. Je suis allée pleurer dans les bras du chum de ma mère hier, oui, oui, son chum de 85 ans que je n'aime pas tout le temps. Hier, je l'aimais, faut croire! ;o)
On va donc s'occuper de ma fille, trouver des ressources.
Mais je vais m'occuper de moi aussi, moi d'abord même. Se rappeler des consignes dans l'avion. On met d'abord son masque à oxygène à soi avant d'aider les autres à mettre le leur. Pas fait d'exercice depuis mercredi passé, jour de l'entraîneur. Ça me manque. Alors, yoga ce matin et montagne cet après-midi si je ne suis pas totalement épuisée du yoga. Il y a des cours tellement difficiles et au-dessus de mon niveau à moi que j'en sors ébranlée. Et comme je ne connais pas la prof d'aujourd'hui, je verrai bien ce qu'il en est.
Mon poids? Il a baissé sans aucun effort et sans faire myfitnespal. 69. 6 kilos ce matin ce qui correspond à 153.4 livres! Et je me suis fait des pâtes à l'ail hier parce que j'en avais envie. Avec du vin. Et la veille, j'avais soupé chez des amis, poulet au beurre, mes amis, et beaucoup de vin cette fois.
Alors pourquoi je ne grossis pas? Parce qu'il semblerait que je n'aie plus de compulsions alimentaires. Je vis des choses très difficiles et je ne compense pas par la nourriture. J'ai réussi à vaincre cette mauvaise habitude. Le fait de ne plus manger aucun sucre et d'être vigilante là-dessus aide énormément.
Il aura fallu attendre jusqu'à mes soixante ans pour me débarrasser de ma béquille sucrée? Oui.
Et puis, je mange pas mal ce que je veux, très santé. on s'entend, mais mes quantités sont maintenant raisonnables. Mes pâtes à l'ail d'hier étaient servies dans un petit plat, pas un grand. Et le poulet au beurre chez mes amis, j'en ai pris deux cuillerées, j'ai pris plein de légumes, pas de riz et un demi-pain nan, pas tout un. J'ai même mangé un petit morceau de tarte aux pommes fait par mon amie comme dessert, je n'en suis pas morte et je n'ai même pas eu envie d'un deuxième morceau.
Je fais attention mais je n'en souffre pas. La semaine passée, Vingt ans est revenue avec les trois quart d'une tarte de chez son frère. De la tarte de pâtisserie fine qui m'aurait fatiguée jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans ma vie antérieure. Là, même pas, à peine. Je n'ai pas pris de chance, je l'ai bien enveloppée et je la lui ai donnée le lendemain matin pour apporter à son école et partager avec ses amis de classe. Ma bru, qui est mince comme un fil, avait certainement fait la même chose en donnant la tarte à ma fille: ne pas se créer de tentations. J'apprends beaucoup des gens minces!
Elle est traumatisée ma fille. Pas là aujourd'hui, partie à Québec avec une amie. Tout ce qui lui change les idées et qu'elle a envie de faire me semble une bonne idée. Mais sinon, elle pleure, a l'air troublée. Et moi aussi, je suis tout ça. Je suis allée pleurer dans les bras du chum de ma mère hier, oui, oui, son chum de 85 ans que je n'aime pas tout le temps. Hier, je l'aimais, faut croire! ;o)
On va donc s'occuper de ma fille, trouver des ressources.
Mais je vais m'occuper de moi aussi, moi d'abord même. Se rappeler des consignes dans l'avion. On met d'abord son masque à oxygène à soi avant d'aider les autres à mettre le leur. Pas fait d'exercice depuis mercredi passé, jour de l'entraîneur. Ça me manque. Alors, yoga ce matin et montagne cet après-midi si je ne suis pas totalement épuisée du yoga. Il y a des cours tellement difficiles et au-dessus de mon niveau à moi que j'en sors ébranlée. Et comme je ne connais pas la prof d'aujourd'hui, je verrai bien ce qu'il en est.
Mon poids? Il a baissé sans aucun effort et sans faire myfitnespal. 69. 6 kilos ce matin ce qui correspond à 153.4 livres! Et je me suis fait des pâtes à l'ail hier parce que j'en avais envie. Avec du vin. Et la veille, j'avais soupé chez des amis, poulet au beurre, mes amis, et beaucoup de vin cette fois.
Alors pourquoi je ne grossis pas? Parce qu'il semblerait que je n'aie plus de compulsions alimentaires. Je vis des choses très difficiles et je ne compense pas par la nourriture. J'ai réussi à vaincre cette mauvaise habitude. Le fait de ne plus manger aucun sucre et d'être vigilante là-dessus aide énormément.
Il aura fallu attendre jusqu'à mes soixante ans pour me débarrasser de ma béquille sucrée? Oui.
Et puis, je mange pas mal ce que je veux, très santé. on s'entend, mais mes quantités sont maintenant raisonnables. Mes pâtes à l'ail d'hier étaient servies dans un petit plat, pas un grand. Et le poulet au beurre chez mes amis, j'en ai pris deux cuillerées, j'ai pris plein de légumes, pas de riz et un demi-pain nan, pas tout un. J'ai même mangé un petit morceau de tarte aux pommes fait par mon amie comme dessert, je n'en suis pas morte et je n'ai même pas eu envie d'un deuxième morceau.
Je fais attention mais je n'en souffre pas. La semaine passée, Vingt ans est revenue avec les trois quart d'une tarte de chez son frère. De la tarte de pâtisserie fine qui m'aurait fatiguée jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans ma vie antérieure. Là, même pas, à peine. Je n'ai pas pris de chance, je l'ai bien enveloppée et je la lui ai donnée le lendemain matin pour apporter à son école et partager avec ses amis de classe. Ma bru, qui est mince comme un fil, avait certainement fait la même chose en donnant la tarte à ma fille: ne pas se créer de tentations. J'apprends beaucoup des gens minces!
dimanche 5 avril 2015
DPJ
Ma fille a mal dormi. "Je suis inquiète pour le fils de Joblo." Ils faisaient équipe tous les deux lors des colères du paternel. Ne pouvaient pas se parler et ne s'opposaient jamais au King de la maison mais se donnaient du support silencieux du regard. Elle me raconte ce que le petit devait endurer. Tu devrais appeler la dpj, juste pour t'informer si c'est assez pour faire un signalement. Elle le fait. On la laisse et on va dans une autre pièce (une de ses amies est ici). Quand c'est fini, elle dit que le signalement n'a pas été retenu.
Me semblait pourtant qu'un enfant qui vit dans la peur, ne peut pas s'exprimer librement, reçoit une fessée s'il n'a pas mangé tout son lunch, n'a pas le droit de déranger le matin même si les parents se lèvent seulement dans l'après-midi (pas vrai, me dira ma fille, il a le droit de demander une collation une fois, le père dit oui ou non et ça finit là), un enfant qui est témoin de violence conjugale et obligé de prendre parti (Elle est conne, Vingt ans, n'est-ce pas, Fils? et l'enfant doit répondre oui haut et clair alors qu'il adore ma fille), il a vu son père mettre Vingt ans dehors en hiver en soutien-gorge, briser ses choses, crier après, l'emmener dans sa chambre pour la battre, garrocher ses perruques, la diminuer, l'insulter, l'arroser, cet enfant n'a pas le droit de pleurer, même pendant une fessée. C'est beaucoup d'éléments. On n'enquêtera même pas?
Je décide de rappeler pour faire mon propre signalement. Vingt ans avait raison, mon signalement qui est semblable au sien (c'est d'elle que je tiens mes informations) ne sera pas retenu. "Il faudrait quoi monsieur pour qu'on rencontre l'enfant?" "Il faudrait qu'il ait des problèmes de comportement, qu'il soit signalé par l'école par exemple, il faudrait des sévices physiques graves. Nous sommes une loi d'exception, nous ne pouvons nous immiscer dans les familles que pour des raisons graves. D'après ce que vous me dites, cet enfant n'a pas une vie idéale mais il n'est pas en danger. Le signalement ne sera pas retenu, madame."
On garde cependant notre témoignage. Si jamais il y avait d'autres signalements qui s'ajoutaient, le fait que quelqu'un ait déjà appelé avant aiderait à les prendre plus au sérieux.
Me semblait pourtant qu'un enfant qui vit dans la peur, ne peut pas s'exprimer librement, reçoit une fessée s'il n'a pas mangé tout son lunch, n'a pas le droit de déranger le matin même si les parents se lèvent seulement dans l'après-midi (pas vrai, me dira ma fille, il a le droit de demander une collation une fois, le père dit oui ou non et ça finit là), un enfant qui est témoin de violence conjugale et obligé de prendre parti (Elle est conne, Vingt ans, n'est-ce pas, Fils? et l'enfant doit répondre oui haut et clair alors qu'il adore ma fille), il a vu son père mettre Vingt ans dehors en hiver en soutien-gorge, briser ses choses, crier après, l'emmener dans sa chambre pour la battre, garrocher ses perruques, la diminuer, l'insulter, l'arroser, cet enfant n'a pas le droit de pleurer, même pendant une fessée. C'est beaucoup d'éléments. On n'enquêtera même pas?
Je décide de rappeler pour faire mon propre signalement. Vingt ans avait raison, mon signalement qui est semblable au sien (c'est d'elle que je tiens mes informations) ne sera pas retenu. "Il faudrait quoi monsieur pour qu'on rencontre l'enfant?" "Il faudrait qu'il ait des problèmes de comportement, qu'il soit signalé par l'école par exemple, il faudrait des sévices physiques graves. Nous sommes une loi d'exception, nous ne pouvons nous immiscer dans les familles que pour des raisons graves. D'après ce que vous me dites, cet enfant n'a pas une vie idéale mais il n'est pas en danger. Le signalement ne sera pas retenu, madame."
On garde cependant notre témoignage. Si jamais il y avait d'autres signalements qui s'ajoutaient, le fait que quelqu'un ait déjà appelé avant aiderait à les prendre plus au sérieux.
samedi 4 avril 2015
Épilogue
Ma fille a fait une longue déposition à la police hier. Son agresseur a été arrêté, il a passé la nuit en prison et devrait passer devant le juge ce matin pour être libéré avec des conditions qui seront communiquées à ma fille par téléphone par quelqu'un de la cour. Dans les conditions, il y aura nécessairement l'interdiction de la contacter.
Pourquoi s'est-elle enfin décidée? Un élément curieux qui l'a fait pleurer abondamment a été un des déclencheurs. Il a contacté une très bonne amie à elle, la meilleure ai-je failli écrire, mais elle a plus d'une meilleure amie et la meilleure actuellement, à mon avis à moi, c'est celle qui va à l'école avec elle et qui la supporte vaillamment depuis les débuts de sa saga avec Joblo. C'est d'ailleurs celle-là que Vingt ans voulait avec elle pour aller à la police et nous sommes allées la cueillir en taxi.
Mais bref, Joblo a le carnet d'adresses de Vingt ans car les trucs de ma fille sont toujours chez lui. Il contacte donc cette amie d'enfance, lui jase, la charme, lui demande son aide pour récupérer l'amour de sa vie (ma fille!). Il est tellement charmant et manipulateur qu'elle se rend chez lui pour en discuter! Non, mais, quelle idiote! J'en reviens pas. Elle va chez le type ex-conjoint de sa grande amie sans le dire à l'amie en question. Elle est pourtant au courant des problèmes, c'est chez elle que ma fille s'était réfugiée, l'autre bord du pont, la première fois qu'elle avait quitté Joblo!
Ma fille est extrêmement ébranlée par ce contact. Dit que son amie semble prendre la part de Joblo, l'exhorte d'au moins lui écrire une lettre, trouve cruel que Vingt ans ait quitté le pauvre gars qui l'aime tant comme ça sans aucune explication. Ma fille pleure et pleure encore.
J'en profite pour reparler de la police. Il va appeler toutes tes amies comme ça, tout ton entourage. Tu lui as demandé clairement de te laisser tranquille, il ne le fait pas, ne le fera jamais. Elle dit oui, elle dit non, elle pleure et hésite. Pour compliquer les choses, j'ai Petit-fils à garder chez moi. J'aime pas trop qu'il soit mêlé au drame, le petit. Vingt-cinq ans arrive sur ces entrefaites pour coiffer sa petite soeur. On va laisser faire la coiffure, peux-tu t'occuper de Petit-fils. Oui. Merci.
Elle ne veut pas y aller seulement avec moi. On appelle son amie. On y va les trois en taxi. Rendues là, on nous fait attendre. Comme ma fille est fragile et que j'ai peur qu'elle veuille partir, je vais dire discrètement au comptoir qu'il s'agit d'un cas de violence conjugale. Tout change. On nous fait entrer immédiatement dans une salle. Le policier, hypergentil, nous offre des verres d'eau, va nous les chercher, nous dit qu'une équipe a été appelée et sera là dans cinq minutes.
Arrivent deux policières. Ma fille parle peu, presque pas et pas du tout de violence. Je suis portée à parler à sa place. Je me fais regarder de travers, avec raison je pense. Alors, je dis que c'est mieux que j'attende à l'extérieur et les policières acquiescent, soulagées de ne pas avoir à me mettre elles-mêmes à la porte! ;o)
Finalement, ma Vingt-quatre ans, la mère de Petit-fils, appelle, furieuse que j'aie laissé son fils avec sa grande soeur. Elle vient de l'apprendre par la grande soeur elle-même. J'ai beau lui dire qu'il est bien et que sa soeur est en pleine forme, elle est inquiète. On est arrivées à midi 40 et il est déjà 14h30. Je demande au policier de garde si je serai interrogée, il me dit qu'on m'appellera au besoin. Je rentre.
Ma fille fera sa déposition jusqu'à 16 heures. Elle en avait des choses à dire!
Pourquoi s'est-elle enfin décidée? Un élément curieux qui l'a fait pleurer abondamment a été un des déclencheurs. Il a contacté une très bonne amie à elle, la meilleure ai-je failli écrire, mais elle a plus d'une meilleure amie et la meilleure actuellement, à mon avis à moi, c'est celle qui va à l'école avec elle et qui la supporte vaillamment depuis les débuts de sa saga avec Joblo. C'est d'ailleurs celle-là que Vingt ans voulait avec elle pour aller à la police et nous sommes allées la cueillir en taxi.
Mais bref, Joblo a le carnet d'adresses de Vingt ans car les trucs de ma fille sont toujours chez lui. Il contacte donc cette amie d'enfance, lui jase, la charme, lui demande son aide pour récupérer l'amour de sa vie (ma fille!). Il est tellement charmant et manipulateur qu'elle se rend chez lui pour en discuter! Non, mais, quelle idiote! J'en reviens pas. Elle va chez le type ex-conjoint de sa grande amie sans le dire à l'amie en question. Elle est pourtant au courant des problèmes, c'est chez elle que ma fille s'était réfugiée, l'autre bord du pont, la première fois qu'elle avait quitté Joblo!
Ma fille est extrêmement ébranlée par ce contact. Dit que son amie semble prendre la part de Joblo, l'exhorte d'au moins lui écrire une lettre, trouve cruel que Vingt ans ait quitté le pauvre gars qui l'aime tant comme ça sans aucune explication. Ma fille pleure et pleure encore.
J'en profite pour reparler de la police. Il va appeler toutes tes amies comme ça, tout ton entourage. Tu lui as demandé clairement de te laisser tranquille, il ne le fait pas, ne le fera jamais. Elle dit oui, elle dit non, elle pleure et hésite. Pour compliquer les choses, j'ai Petit-fils à garder chez moi. J'aime pas trop qu'il soit mêlé au drame, le petit. Vingt-cinq ans arrive sur ces entrefaites pour coiffer sa petite soeur. On va laisser faire la coiffure, peux-tu t'occuper de Petit-fils. Oui. Merci.
Elle ne veut pas y aller seulement avec moi. On appelle son amie. On y va les trois en taxi. Rendues là, on nous fait attendre. Comme ma fille est fragile et que j'ai peur qu'elle veuille partir, je vais dire discrètement au comptoir qu'il s'agit d'un cas de violence conjugale. Tout change. On nous fait entrer immédiatement dans une salle. Le policier, hypergentil, nous offre des verres d'eau, va nous les chercher, nous dit qu'une équipe a été appelée et sera là dans cinq minutes.
Arrivent deux policières. Ma fille parle peu, presque pas et pas du tout de violence. Je suis portée à parler à sa place. Je me fais regarder de travers, avec raison je pense. Alors, je dis que c'est mieux que j'attende à l'extérieur et les policières acquiescent, soulagées de ne pas avoir à me mettre elles-mêmes à la porte! ;o)
Finalement, ma Vingt-quatre ans, la mère de Petit-fils, appelle, furieuse que j'aie laissé son fils avec sa grande soeur. Elle vient de l'apprendre par la grande soeur elle-même. J'ai beau lui dire qu'il est bien et que sa soeur est en pleine forme, elle est inquiète. On est arrivées à midi 40 et il est déjà 14h30. Je demande au policier de garde si je serai interrogée, il me dit qu'on m'appellera au besoin. Je rentre.
Ma fille fera sa déposition jusqu'à 16 heures. Elle en avait des choses à dire!
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