Le tour de l'Île, ça se passe chez moi. Tout se passe chez moi depuis que j'habite en plein centre-ville. Je suis allée les voir les cyclistes, évidemment. Tout trempés. Par solidarité, je n'avais pas pris de parapluie. Devant ma porte, il y avait une camionnette de stationnée. En sont sortis deux jeunes adultes, les bicyclettes ont suivi. Une fois prêts à partir, vêtus de leur super imperméable, ils sont allés embrasser la conductrice, qui était leur mère, je l'ai su quand ils ont dit "Thanks, mom." Un frère et sa soeur. "If there is any problem, call me. I will be around", leur a dit la mom. "You will be around all day?" a demandé la jeune femme. "Sure, just in case", a répondu la mom.
Cette mom allait donc passer la journée à attendre après ses enfants adultes, "just in case". Ces mères qui sont trop mères, celles qui ne décrochent pas, celles qui vivent leur vie à travers celle de leurs enfants, existent. Celles qui pleurent quand leur enfant prend un appartement. Celles qui attendent leur appel ou bien qui les appellent tous les jours, encore pire. Celles qui n'ont rien réalisé de leur vie personnelle mais qui peuvent vous parler pendant des heures des exploits de leur magnifique et géniale progéniture.
Hier, nous allions à la rencontre pré-départ de Seize ans. Une de ses amies fera le voyage avec elle. Elles vont partager la même chambre. Je suis amie avec la mère de la jeune fille. Super pour tout le monde. La responsable distribuait les enveloppes au nom de chacun. Quelle ne fût pas ma surprise de voir mon amie (la mère, pas la fille!) se précipiter quand le nom de la jeune fût nommé. Sa fille courait derrière, mais la plus excitée, celle qui voulait ouvrir l'enveloppe et contempler avec ravissement le billet d'avion, c'était la mère! J'ai l'impression qu'elle n'avait même pas réalisé son geste. Elle a gardé la précieuse enveloppe tout contre elle pendant la rencontre, permettant à peine à sa fille d'y jeter un coup d'oeil. On avait vraiment l'impression que c'était la mère qui partait, pas sa fille.
Le parent s'investit auprès de son enfant, c'est normal et sain. Mais à un moment donné, me semble qu'il faut décrocher un peu, avoir ses propres rêves, ses propres accomplissements, sa vie, quoi! Il y a des mères qui sont trop mères, qui oublient d'être des femmes aussi.
dimanche 6 juin 2010
jeudi 3 juin 2010
Maigrir
Endolorie, je deviens dysfonctionnelle après mes séances de musculation. L'esprit vagabonde, le corps est comblé, le moral en hausse. Ça ressemble drôlement à ce que fait une bonne relation sexuelle. Santé, aucun doute là-dessus. Mais je me retrouve un peu égarée plusieurs heures après, rien n'est coché sur ma liste de "choses à faire". Heureusement ou malheureusement, je ne suis pas trop certaine, il n'y aura pas de nouvel entraînement avant quatre jours. J'en fais deux fois par semaine avec entraîneur. Le reste du temps, je m'entraîne moi-même, yoga ou montée de montagne. Est-ce que je maigris? Aucunement! Pour maigrir, il faut faire un régime. Je n'en fais pas, je suis même affamée. Pas de panique. Une chose à la fois. Je vais voir à ça aussi. Alors que l'amaigrissement était au départ le seul but recherché pour l'entraînement, je suis dans autre chose, je ne sais pas trop quoi, un processus, une recherche. L'inconnu. C'est très bien mais c'était vraiment pas une raison pour finir le pot de Nutella.
mardi 1 juin 2010
L'effort
physique. Une répétition de plus et puis une autre, vous êtes capable, me dit-il alors que je crois défaillir, l'impression que les yeux vont me sortir de la tête. On a décidé de concert d'y aller à fond. Là, j'ai vraiment l'impression d'en faire de la musculation. Le plus dur, ce ne sont pas les machines, mais bien les poids libres et toutes ces répétitions et les enchaînements, on change, allez, lentement, encore, on ne lâche pas, en extension complète, vous êtes capable. J'en suis sortie avec un petit merci faiblard, même ma voix était épuisée. La prochaine fois, je lui dis de ne pas monter davantage les charges. Ça va me prendre un certain temps à m'habituer à celles-là. Je me sens vidée, totalement. Mais fière de moi, évidemment! Super fière! Quelle bonne idée j'ai eu de prendre un entraîneur, jamais je n'aurais pu me pousser autant moi-même, il me fait sortir de ma zone de confort, je sens que je progresse. Déjà!
Mon yoga m'aide beaucoup. Il ne me parle jamais de respiration, mais moi j'y pense et je suis certaine que j'ai raison. Ne pas oublier de respirer, j'entends encore la voix de mes professeurs de yoga même en musculation!
Mon yoga m'aide beaucoup. Il ne me parle jamais de respiration, mais moi j'y pense et je suis certaine que j'ai raison. Ne pas oublier de respirer, j'entends encore la voix de mes professeurs de yoga même en musculation!
dimanche 30 mai 2010
Petit-fils et l'amour total
L'année passée, à cette date, je devenais grand-mère. Bien qu'émue par la chose, je n'arrivais pas vraiment à me réjouir totalement de ce nouveau statut. J'étais heureuse pour ma fille, excitée par le grand événement mais je me trouvais bien trop jeune pour devenir grand-mère. Non seulement je me suis habituée, mais je suis gaga du nouveau venu. Et des "viens voir grand-maman" par-ci et des "mon petit-fils" par-là, je suis ravie, amoureuse, touchée au coeur. Aujourd'hui, j'étais dans les musées pour la magnifique Journée des musées, j'y étais avec Seize ans et une des ses amies, mais je me projettais y aller avec petit-fils chéri dans quelques années. Je l'adore.
Nous avons visité le musée d'Art Contemporain, toujours aussi intéressant et ensuite l'exposition sur la sexualité du Centre des Sciences. Elle s'adresse aux adolescents et est bien faite. Aucune attente au musée d'Art contemporain mais une longue file au Centre des Sciences. C'est une journée dont nous profitons chaque année avec plaisir.
Nous avons visité le musée d'Art Contemporain, toujours aussi intéressant et ensuite l'exposition sur la sexualité du Centre des Sciences. Elle s'adresse aux adolescents et est bien faite. Aucune attente au musée d'Art contemporain mais une longue file au Centre des Sciences. C'est une journée dont nous profitons chaque année avec plaisir.
samedi 29 mai 2010
Fraude
L'entraîneur m'a dit qu'il pouvait me faire un meilleur prix pour l'abonnement au gym si je payais comptant. Une différence de cent soixante-dix dollars. J'ai sauté sur l'occasion, apporté mon argent, reçu une carte mais sans contrat. Je comprends que l'argent va directement dans ses poches? Nous fraudons de concert? Je n'avais pas compris ça au départ. En fait, je ne comprends toujours pas. Mais je vais éclaircir ça à la prochaine rencontre. En attendant, je n'ose utiliser la carte frauduleuse. Misère!
vendredi 28 mai 2010
Organiser sa vie
J'aime ça voyager? Je vais m'en organiser un voyage! Personne pour s'occuper de ma fille? Je vais l'emmener. Elle va manquer l'école. On s'en fout. Elle a seize ans et est toujours au primaire. Elle va apprendre plus dans l'école de la vie et un voyage est une formidable école. Je suis grosse? Oulala! Ça ne va pas rester comme ça, je le jure. Allez, ouste! À l'entraînement.
jeudi 27 mai 2010
Précisions
J'ai relu mon dernier billet. Il pourrait laisser supposer que je pense que toute personne souffrant d'une maladie mentale ne peut pas élever un enfant. Nuançons un peu. Ma grande fille ne prend pas les médicaments prescrits et vit dans des conditions dangereuses. Le conjoint, je ne sais pas qui il est. Mais ils sont assez désorganisés pour avoir été évincés de leur dernier logement par la Régie pour non-paiement du loyer. Alors, dans son cas précis, élever un enfant m'apparaît vraiment risqué. Pour le moment du moins.
L'avortement
Je ne me suis jamais fait avorter.
Ma fille aînée s'est fait avorter dernièrement. En tout début de grossesse. J'en suis fort heureuse. L'angoisse aurait été intolérable de savoir ce bébé dans les mains d'une enfant de vingt ans adorable mais totalement imprévisible à cause de sa maladie mentale.
Ma deuxième fille est tombée enceinte à dix-sept ans d'un jeune homme qu'elle connaissait depuis trois mois. J'ai pensé qu'elle se ferait avorter et c'est ce qui m'apparaissait la meilleure solution. J'ai cependant gardé cette pensée pour moi et lui ai dit que je l'appuierais quelle que soit sa décision. Elle désirait réfléchir. Un dizaine de jours plus tard, elle me dit qu'elle est contre l'avortement et qu'il n'est pas question de tuer son bébé. J'ai été surprise. Et inquiète. Mais jamais je ne lui aurais conseillé l'avortement. Pas ouvertement du moins. La mère du papa du bébé m'appelait en secret pour me dire de l'influencer, ça n'avait pas de bon sens, ils étaient pauvres, trop jeunes et se connaissaient à peine. J'étais d'accord avec elle mais il n'était pas question que j'influence ma fille.
Le bébé a un an, le couple est toujours ensemble et ils s'en tirent plutôt bien. Mais ils ont besoin de beaucoup d'aide. Les deux familles leur en donnent. Le petit-fils est une merveille.
Je n'ose penser à ce qui aurait pu arriver si ma grande fille n'avait pas eu un accès facile et presque immédiat à un avortement gratuit et humain. L'avortement accessible est un progrès social. Il ne faut pas revenir là-dessus.
Mais c'est mon opinion et il faut accepter que d'autres personnes ne pensent pas comme moi. Leur droit de l'exprimer ne devrait pas être remis en cause. Il en va de la liberté d'expression.
Je trouve dérangeant que des foetus de plus de seize semaines soient avortés. Mais même si je frémis d'horreur à l'idée qu'un foetus viable soit extrait du ventre de sa mère, même là, je suis contre une législation étroite et encadrante. L'avortement, c'est du cas par cas et il est préférable que ça le reste. Forcer une femme à accoucher contre sa volonté, c'est du barbarisme. Il serait tout aussi monstrueux de l'obliger à avorter. Je suis pour la liberté de choix.
Évidemment, il faut de l'éducation sexuelle et un accès à la contraception. Mais même avec tout ça, une grossesse est toujours possible. Et la décision de garder cet enfant non-désiré appartient en premier à la femme qui porte ce foetus.
Quand "la femme" en question a quatorze ou quinze ans, la question se corse un peu beaucoup.
Je pense qu'il faut parler aux mères de la possibilité de donner la vie à leur enfant et de le confier à l'adoption. C'est une façon noble de donner une belle vie à un enfant qu'on n'a pas les ressources d'élever soi-même. Il y a tant de familles qui cherchent un enfant à aimer. La mère devrait avoir le droit de choisir la famille de concert avec les travailleuses sociales, elle pourrait les rencontrer, continuer à avoir des nouvelles de son enfant. Une option dont on parle peu, mais dans laquelle il y a bien des heureux. La mère aussi si elle sait qu'elle a fait le meilleur choix pour son enfant et qu'il a trouvé une famille stable et aimante.
Ce billet m'a été inspiré par celui d'Éléonore (dans mon blogroll) que je trouve bien documenté et articulé. Nos idées sont différentes mais nous croyons toutes les deux à la liberté d'expression.
Ma fille aînée s'est fait avorter dernièrement. En tout début de grossesse. J'en suis fort heureuse. L'angoisse aurait été intolérable de savoir ce bébé dans les mains d'une enfant de vingt ans adorable mais totalement imprévisible à cause de sa maladie mentale.
Ma deuxième fille est tombée enceinte à dix-sept ans d'un jeune homme qu'elle connaissait depuis trois mois. J'ai pensé qu'elle se ferait avorter et c'est ce qui m'apparaissait la meilleure solution. J'ai cependant gardé cette pensée pour moi et lui ai dit que je l'appuierais quelle que soit sa décision. Elle désirait réfléchir. Un dizaine de jours plus tard, elle me dit qu'elle est contre l'avortement et qu'il n'est pas question de tuer son bébé. J'ai été surprise. Et inquiète. Mais jamais je ne lui aurais conseillé l'avortement. Pas ouvertement du moins. La mère du papa du bébé m'appelait en secret pour me dire de l'influencer, ça n'avait pas de bon sens, ils étaient pauvres, trop jeunes et se connaissaient à peine. J'étais d'accord avec elle mais il n'était pas question que j'influence ma fille.
Le bébé a un an, le couple est toujours ensemble et ils s'en tirent plutôt bien. Mais ils ont besoin de beaucoup d'aide. Les deux familles leur en donnent. Le petit-fils est une merveille.
Je n'ose penser à ce qui aurait pu arriver si ma grande fille n'avait pas eu un accès facile et presque immédiat à un avortement gratuit et humain. L'avortement accessible est un progrès social. Il ne faut pas revenir là-dessus.
Mais c'est mon opinion et il faut accepter que d'autres personnes ne pensent pas comme moi. Leur droit de l'exprimer ne devrait pas être remis en cause. Il en va de la liberté d'expression.
Je trouve dérangeant que des foetus de plus de seize semaines soient avortés. Mais même si je frémis d'horreur à l'idée qu'un foetus viable soit extrait du ventre de sa mère, même là, je suis contre une législation étroite et encadrante. L'avortement, c'est du cas par cas et il est préférable que ça le reste. Forcer une femme à accoucher contre sa volonté, c'est du barbarisme. Il serait tout aussi monstrueux de l'obliger à avorter. Je suis pour la liberté de choix.
Évidemment, il faut de l'éducation sexuelle et un accès à la contraception. Mais même avec tout ça, une grossesse est toujours possible. Et la décision de garder cet enfant non-désiré appartient en premier à la femme qui porte ce foetus.
Quand "la femme" en question a quatorze ou quinze ans, la question se corse un peu beaucoup.
Je pense qu'il faut parler aux mères de la possibilité de donner la vie à leur enfant et de le confier à l'adoption. C'est une façon noble de donner une belle vie à un enfant qu'on n'a pas les ressources d'élever soi-même. Il y a tant de familles qui cherchent un enfant à aimer. La mère devrait avoir le droit de choisir la famille de concert avec les travailleuses sociales, elle pourrait les rencontrer, continuer à avoir des nouvelles de son enfant. Une option dont on parle peu, mais dans laquelle il y a bien des heureux. La mère aussi si elle sait qu'elle a fait le meilleur choix pour son enfant et qu'il a trouvé une famille stable et aimante.
Ce billet m'a été inspiré par celui d'Éléonore (dans mon blogroll) que je trouve bien documenté et articulé. Nos idées sont différentes mais nous croyons toutes les deux à la liberté d'expression.
mercredi 26 mai 2010
Re-volte-Face
Il décroche en m'accusant de décrocher. Un nouveau courriel de décrochage cette fois. Mais j'ai foncé et je me suis défendue. Je lui ai téléphoné et il a eu le malheur de répondre. Qu'il le dise qu'il recule, qu'il le dise que la nouvelle femme que je suis, celle qui est elle-même, qui dit ce qu'elle pense et n'est pas complètement subjuguée par lui, ne l'intéresse pas. C'est l'autre qui avait un certain intérêt, la soumise, la gaga, l'admiratrice, la silencieuse. Cette fois, c'est irrémédiablement définitivement, totalement, indéfiniment terminé. Et je ne peux pas être son amie non plus. Je ne veux plus rien savoir de lui. Je suis furieuse. Contre lui. Contre moi. De courir comme une dinde à un courriel de supposée réconciliation. D'y croire. Si vite.
Volte-face
Je me reprends en mains. Tout de suite. Moi aussi, je vais m'arranger une belle journée à mon goût. Je ne peux rien pour l'humeur ombrageuse de monsieur. Mais pour moi, je peux tout! Et je ne suis pas obligée de couper tous les ponts avec lui non plus. Si je me mets à couper avec tous les gens qui ont des défauts, je vais me retrouver toute seule. Et j'ai besoin du monde, moi!
Sans titre
Il y a un peu plus d'une semaine, monsieur Relation m'a écrit un courriel. Comme il n'a aucune spontanéité, je savais qu'il pensait ce qu'il écrivait, qu'il avait mûri le message. Il aimerait qu'on se donne une autre chance. Il pense tout le temps à moi depuis notre café du début du mois. Il est prêt à aller consulter.
Juste au moment où j'avais vraiment mis une croix dessus. Juste au moment où je m'en sentais relativement bien. Mais également à un moment où je souffre de solitude amoureuse, ne faisons pas l'autruche. Je me suis dit qu'il n'y avait pas de mal à aller voir, juste pour voir. Pas de promesses, pas de psychologue, seulement le moment présent et le plaisir du moment présent. Dans la légèreté. S'ensuivirent un café. Agréable. Et un souper dimanche soir. Parfait ou presque. Rigolo, décontracté, et ensuite il m'invita chez lui. J'ai refusé avec assurance. C'était la chose à faire, j'en étais certaine. Je suis en mode exploration. Un jour à la fois. Il a été déçu et surpris. Je ne lui avais jamais refusé auparavant, gaga de lui que j'étais. Celui qui refusait, c'était lui. Les rôles étaient changés. Cette soirée-là du moins. Mais c'est toute la relation qui est changée en fait. Je suis enfin moi-même. Je le trouve toujours aussi séduisant et intelligent, mais pas au point de ne plus être moi! Je ne suis plus totalement obnubilée par sa présence.
C'est très joyeuse que je suis rentrée à la maison dimanche soir. L'espoir à commencé à renaître. Pourquoi ne pas se donner une autre chance en effet? Il est toujours libre, moi aussi, on est voisins. Pas de promesse, pas de grands projets, mais un peu d'affection et de plaisir et de compréhension aussi. Bref, je m'ouvrais tranquillement.
Il y avait le gym aussi. On devait y aller ensemble. Je l'appelle donc à ce sujet hier soir, sachant qu'il a congé le mercredi. Il est content de me parler, de bonne humeur. Il propose le cinéma au lieu du gym, en après-midi, pour éviter la chaleur. Pourquoi pas? J'accepte. On doit se rappeler aujourd'hui pour choisir le film.
Et voilà que quand je l'appelle ce matin, il n'est plus question de cinéma. Il est de mauvais poil et s'en va au jardin botanique, seul. Seul? Il a mal dormi et serait de mauvaise compagnie. "Quoi? Tu vas m'engueuler, me maltraiter?" "Mais non, mais non, viens si tu veux." Au début, je dis oui et on commence à faire des arrangements. Et puis, je me ravise. Non, je n'ai pas vraiment envie d'y aller dans ces conditions. Je le lui dis et il ne proteste pas du tout. Je soupçonne qu'il en est soulagé. (Il n'a pas dit ça, c'est mon interprétation).
Je le rappelle illico "Mais ce que tu m'écrivais dans ton courriel, c'est fini, effacé?" "Non, non, j'ai pas dit ça."
Je me sens abattue et déprimée. Bien de la misère à me remettre en selle et à m'organiser une belle journée, à moi toute seule. Je trouve ça tellement bête qu'on s'en aille chacun de notre bord. Et cette rapide volte-face me rappelle qu'il est imprévisible et que c'est dur d'être en relation avec quelqu'un dont on ne peut prédire d'avance les humeurs. Me viennent en mémoire les moins beaux aspects de notre relation passée. Je me sens mal. Déjà.
Juste au moment où j'avais vraiment mis une croix dessus. Juste au moment où je m'en sentais relativement bien. Mais également à un moment où je souffre de solitude amoureuse, ne faisons pas l'autruche. Je me suis dit qu'il n'y avait pas de mal à aller voir, juste pour voir. Pas de promesses, pas de psychologue, seulement le moment présent et le plaisir du moment présent. Dans la légèreté. S'ensuivirent un café. Agréable. Et un souper dimanche soir. Parfait ou presque. Rigolo, décontracté, et ensuite il m'invita chez lui. J'ai refusé avec assurance. C'était la chose à faire, j'en étais certaine. Je suis en mode exploration. Un jour à la fois. Il a été déçu et surpris. Je ne lui avais jamais refusé auparavant, gaga de lui que j'étais. Celui qui refusait, c'était lui. Les rôles étaient changés. Cette soirée-là du moins. Mais c'est toute la relation qui est changée en fait. Je suis enfin moi-même. Je le trouve toujours aussi séduisant et intelligent, mais pas au point de ne plus être moi! Je ne suis plus totalement obnubilée par sa présence.
C'est très joyeuse que je suis rentrée à la maison dimanche soir. L'espoir à commencé à renaître. Pourquoi ne pas se donner une autre chance en effet? Il est toujours libre, moi aussi, on est voisins. Pas de promesse, pas de grands projets, mais un peu d'affection et de plaisir et de compréhension aussi. Bref, je m'ouvrais tranquillement.
Il y avait le gym aussi. On devait y aller ensemble. Je l'appelle donc à ce sujet hier soir, sachant qu'il a congé le mercredi. Il est content de me parler, de bonne humeur. Il propose le cinéma au lieu du gym, en après-midi, pour éviter la chaleur. Pourquoi pas? J'accepte. On doit se rappeler aujourd'hui pour choisir le film.
Et voilà que quand je l'appelle ce matin, il n'est plus question de cinéma. Il est de mauvais poil et s'en va au jardin botanique, seul. Seul? Il a mal dormi et serait de mauvaise compagnie. "Quoi? Tu vas m'engueuler, me maltraiter?" "Mais non, mais non, viens si tu veux." Au début, je dis oui et on commence à faire des arrangements. Et puis, je me ravise. Non, je n'ai pas vraiment envie d'y aller dans ces conditions. Je le lui dis et il ne proteste pas du tout. Je soupçonne qu'il en est soulagé. (Il n'a pas dit ça, c'est mon interprétation).
Je le rappelle illico "Mais ce que tu m'écrivais dans ton courriel, c'est fini, effacé?" "Non, non, j'ai pas dit ça."
Je me sens abattue et déprimée. Bien de la misère à me remettre en selle et à m'organiser une belle journée, à moi toute seule. Je trouve ça tellement bête qu'on s'en aille chacun de notre bord. Et cette rapide volte-face me rappelle qu'il est imprévisible et que c'est dur d'être en relation avec quelqu'un dont on ne peut prédire d'avance les humeurs. Me viennent en mémoire les moins beaux aspects de notre relation passée. Je me sens mal. Déjà.
vendredi 21 mai 2010
Causerie
"Tu sais, pour moi, le plus important dans la vie, ce qui me fait vivre, ce qui fait que je me lève le matin, ce à quoi je tiens plus que tout....
On était à sa table de cuisine, mercredi soir, dans la pénombre. Elle nous avait cuisiné du saumon et des brocolis. Rien de plus. Elle surveille son poids et je n'arrête pas de dire que je fais de même. Heureusement, j'avais apporté une bouteille de vin dans laquelle je picolais joyeusement. J'aime cette fille depuis que je suis en troisième année primaire. On venait de déménager et quand je suis entrée dans cette classe étrangère dans cette école étrangère avec cette professeure étrangère, je me suis spontanément placée à côté d'elle. Elle avait des lunettes et moi aussi. Elle était la bollée de la classe et moi aussi. Mais elle était encore plus bollée que moi parce qu'en math aussi elle pétait des scores. Moi pas. On faisait des concours de composition. C'était toujours elle ou moi les meilleures. Toujours, pendant toute l'année. On faisait des concours de lectures. Ça, c'était entre nous. Qui lirait le plus de livres en moins de temps. Elle habitait en face de l'école. Je la visitais. Sa mère était gentille. Son père m'avait invitée à leur chalet. J'avais quatorze ans (ben oui, on n'est pas toujours restées en troisième année!). J'ai une photo de ça. Moi, sur une butte près du chalet. On avait dormi dans la tente. Il avait plu. On était rentrées dans la maison. Elle avait de longs longs cheveux. Moi aussi. Mais on ne faisait pas de concours de cheveux. J'ai eu des verres de contacts. Elle a gardé ses lunettes. Maintenant, elle en a des verres de contact, tiens et c'est moi qui suis revenue aux lunettes!
Elle m'avait donc invitée chez elle pour me parler d'inquiétudes qui lui étaient venues à l'idée d'héberger Seize ans chez elle si je faisais un hypothétique autre voyage, qui risquait de devenir moins hypothétique si je savais Seize ans en sécurité. Elle habite sur la même rue que l'école de Seize ans, ce qui est fort pratique et c'est elle qui m'avait proposé que ma fille vive chez elle. Mais voilà qu'elle voulait en reparler, alors même qu'il n'y avait pas de voyage concret à l'horizon. Je craignais fort qu'elle n'ait changé d'idée, ce qui n'était pas grave du tout. Mais ce n'était pas tout à fait ça.
On en était aux confidences et ces confidences avaient un lien direct avec le séjour possible de ma fille chez elle. "Je ne m'en remettrais pas s'il lui arrivait quelque chose, tu comprends? Il va falloir que ta fille fasse vraiment attention, qu'elle barre portes et fenêtres en tout temps et puis, je préférerais qu'elle ne la touche pas, qu'elle ne la perturbe pas. Il faut aussi tout bien ranger à mesure car elle pourrait bien avaler quelque chose de mauvais pour elle. Elle est très sensible et c'est à la suite du séjour de visiteurs que son frère est décédé, j'en suis persuadée. Quand j'étais absente, X a voulu brosser le poil emmêlé de Minou et il a peut-être accroché son opération en le faisant, Minou a été opéré deux fois. Et aussi, j'ai trouvé des broches de brocheuse par terre, ce sont sûrement les filles de X qui les ont laissé traîner et il est fort possible que Minou en ait avalé. Quoi qu'il en soit, Minou est mort deux jours après leur départ, à l'Hôpital Vétérinaire. J'ai encore de la misère à en parler. Si jamais il arrivait quelque chose à Minoune, ce serait terrible. Il ne me reste plus qu'elle."
Il y avait d'autres restrictions aussi.
Bon ben coudons, je n'enverrai pas ma fille-là, c'est tout. J'ai trouvé profondément troublant qu'une fille si brillante, sensible aussi, extrêmement cultivée, charmante en plus, ait comme grand amour de sa vie .... une chatte! Mais je n'y entends probablement rien. Je n'ai jamais été amoureuse d'un chat, il paraît que quand on a eu la piqûre, on comprend!
On était à sa table de cuisine, mercredi soir, dans la pénombre. Elle nous avait cuisiné du saumon et des brocolis. Rien de plus. Elle surveille son poids et je n'arrête pas de dire que je fais de même. Heureusement, j'avais apporté une bouteille de vin dans laquelle je picolais joyeusement. J'aime cette fille depuis que je suis en troisième année primaire. On venait de déménager et quand je suis entrée dans cette classe étrangère dans cette école étrangère avec cette professeure étrangère, je me suis spontanément placée à côté d'elle. Elle avait des lunettes et moi aussi. Elle était la bollée de la classe et moi aussi. Mais elle était encore plus bollée que moi parce qu'en math aussi elle pétait des scores. Moi pas. On faisait des concours de composition. C'était toujours elle ou moi les meilleures. Toujours, pendant toute l'année. On faisait des concours de lectures. Ça, c'était entre nous. Qui lirait le plus de livres en moins de temps. Elle habitait en face de l'école. Je la visitais. Sa mère était gentille. Son père m'avait invitée à leur chalet. J'avais quatorze ans (ben oui, on n'est pas toujours restées en troisième année!). J'ai une photo de ça. Moi, sur une butte près du chalet. On avait dormi dans la tente. Il avait plu. On était rentrées dans la maison. Elle avait de longs longs cheveux. Moi aussi. Mais on ne faisait pas de concours de cheveux. J'ai eu des verres de contacts. Elle a gardé ses lunettes. Maintenant, elle en a des verres de contact, tiens et c'est moi qui suis revenue aux lunettes!
Elle m'avait donc invitée chez elle pour me parler d'inquiétudes qui lui étaient venues à l'idée d'héberger Seize ans chez elle si je faisais un hypothétique autre voyage, qui risquait de devenir moins hypothétique si je savais Seize ans en sécurité. Elle habite sur la même rue que l'école de Seize ans, ce qui est fort pratique et c'est elle qui m'avait proposé que ma fille vive chez elle. Mais voilà qu'elle voulait en reparler, alors même qu'il n'y avait pas de voyage concret à l'horizon. Je craignais fort qu'elle n'ait changé d'idée, ce qui n'était pas grave du tout. Mais ce n'était pas tout à fait ça.
On en était aux confidences et ces confidences avaient un lien direct avec le séjour possible de ma fille chez elle. "Je ne m'en remettrais pas s'il lui arrivait quelque chose, tu comprends? Il va falloir que ta fille fasse vraiment attention, qu'elle barre portes et fenêtres en tout temps et puis, je préférerais qu'elle ne la touche pas, qu'elle ne la perturbe pas. Il faut aussi tout bien ranger à mesure car elle pourrait bien avaler quelque chose de mauvais pour elle. Elle est très sensible et c'est à la suite du séjour de visiteurs que son frère est décédé, j'en suis persuadée. Quand j'étais absente, X a voulu brosser le poil emmêlé de Minou et il a peut-être accroché son opération en le faisant, Minou a été opéré deux fois. Et aussi, j'ai trouvé des broches de brocheuse par terre, ce sont sûrement les filles de X qui les ont laissé traîner et il est fort possible que Minou en ait avalé. Quoi qu'il en soit, Minou est mort deux jours après leur départ, à l'Hôpital Vétérinaire. J'ai encore de la misère à en parler. Si jamais il arrivait quelque chose à Minoune, ce serait terrible. Il ne me reste plus qu'elle."
Il y avait d'autres restrictions aussi.
Bon ben coudons, je n'enverrai pas ma fille-là, c'est tout. J'ai trouvé profondément troublant qu'une fille si brillante, sensible aussi, extrêmement cultivée, charmante en plus, ait comme grand amour de sa vie .... une chatte! Mais je n'y entends probablement rien. Je n'ai jamais été amoureuse d'un chat, il paraît que quand on a eu la piqûre, on comprend!
mercredi 19 mai 2010
Monseigneur Ouellet
On lui crache dessus de tous bords tous côtés. Il a pourtant droit à ses opinions, comme tout le monde. Le foetus est un être humain qui a le droit à la vie, voilà son opinion. Et il demeure conséquent avec cette théorie à laquelle il croit. Le foetus demeure donc à protéger, quelles que soient les circonstances de sa conception. La mère victime d'un viol est une victime, il n'en doute aucunement, mais le foetus aussi en est une. L'avortement ne s'applique en aucun cas, car selon les croyances de monseigneur, il s'agit d'un meurtre. On peut penser autrement évidemment, mais il a aussi le droit de dire ce qu'il pense sans se faire souhaiter une mort lente et pénible (souhait écrit en toutes lettres dans un article de Patrick Lagacé). Si les enseignements de l'Église lui font perdre des fidèles, c'est de bonne guerre. Mais mépriser un messager qui demeure cohérent, clair et précis dans son message, je n'en vois aucunement l'utilité. Si le monseigneur avait soulevé les foules pour attaquer les cliniques d'avortement et tuer les médecins-avorteurs, ce serait bien différent. Certains pro-vie américains le font! On parle alors de fanatisme dangereux devant lequel il faut évidemment réagir. Mais exprimer une opinion contraire à celle de la majorité? On a encore et toujours le droit de le faire, je l'espère bien!
mardi 18 mai 2010
Action
J'ai appelé.... un entraîneur personnel, ma chère! Rien de moins. Bon, je ne l'ai pas réservé encore mais j'ai fait le premier pas de m'informer. Cinquante-cinq dollars l'heure, ou cinquante si on réserve dix séances d'avance. Diplômé en kinésiologie de l'université McGill. Il m'aiderait à démystifier les mystères des machines infernales du gym. Oui, ça impliquerait aussi que je m'inscrive au gym.
Divagations
Ça va comme ça va. Pas grand chose à dire. Et pourtant, tellement de choses qui se bousculent dans ma tête. Mal dans ma peau. Insomnie. Manque de sens. Ouais, c'est ça le problème. Envie de courir. Que je vais satisfaire dès que le jour se lève. Si je couche avec un homme marié, c'est lui qui trompe sa femme. Moi, je ne trompe personne. Moi-même, peut-être. Est-ce que je veux vraiment me lancer là-dedans? Courons, Femme libre, courons jusqu'à en perdre le souffle à défaut de perdre des kilos. Je ne maigris pas du tout. Niet. Et ça m'embête vraiment. Je ne me reconnais plus avec ce poids en trop. Un seul pantalon qui me fait encore. Je ne veux rien acheter de neuf. Une situation temporaire qui s'éternise, ce poids en trop. Mal dans ma peau en partie à cause de ça en fait. Souper avec une amie que je vois rarement, demain. Elle m'a offert d'héberger Seize ans si je fais un autre voyage. Elle habite tout à côté de son école. Merveilleux! Je pouvais planifier une autre escapade en paix. Et là, elle m'invite pour "en discuter". Je sais bien qu'elle recule. Elle avait probablement un verre dans le nez quand elle m'a spontanément offert de s'occuper de ma fille. Et puis, elle dit avoir une dette envers moi car je l'ai déjà hébergée gratuitement plusieurs mois, six ou sept, quand elle était à la rue il y a plus de vingt ans de ça. Je ne m'en rappelais même pas, mais elle n'a pas oublié.
lundi 17 mai 2010
Mauvaise mère
Ce qui a fait que la vie de la personne qui est venue habiter avec Seize ans a été si infernale pendant mon voyage en Chine, je le comprends pas mal aujourd'hui, alors que je suis totalement épuisée maintenant qu'elle a finalement quitté la maison. Elle est charmante (avec les autres), mais si anxieuse, si demandante, si peu autonome pour son âge. Ses handicaps en sont la cause alors on s'en veut de lui en vouloir. Et l'idée d'avoir si hâte qu'elle parte enfin en Espagne après seulement deux semaines de retour avec elle est honteuse, je le sais, mais elle est là, bien présente. Je compte presque les jours qui restent. Pas bien joli tout ça, je sais, je sais.
samedi 15 mai 2010
Le lait, la mode, les jugements
Il y a un nouveau blogue qui fait actuellement fureur dans les médias. Ils sont à la veille de passer à la télévision, c'est peut-être déjà fait. Et que font ces gens de si révolutionnaire pour se mériter tous ces honneurs? Madame allaite monsieur. Rien de plus. Me semble qu'il n'y a rien là. On leur reproche de le faire, on leur reproche surtout d'en parler publiquement. C'est drôle que des blogues de sado-maso, où un homme sadique publie des photos de sa compagne black and blue et décrit en détails les sévices qu'il lui inflige ait peu de commentaires et aucune publicité. Tandis qu'un passe-temps tendre et inoffensif rend les gens agressifs. Je les aime bien, moi, ces amoureux intensifs et vive la libertad!
Allaiter son conjoint
Allaiter son conjoint
vendredi 14 mai 2010
Montée
Un cours intensif d'une semaine sur la Chine à l'université de Montréal. Des brunchs qui se succèdent, j'ai besoin de sooocial, de conversations, de haut-cris, de confidences. J'aurais bien besoin d'un homme aussi. Ah? Je l'avais déjà dit. Une visite déprimante au gym d'à-côté. J'ai plutôt choisi ma montagne. Je l'escalade petit à petit, chaque jour. J'écris comme si le projet était bien entamé, mais je n'ai commencé qu'hier. Remis le rendez-vous chez mon super doc. Trop honteuse. J'ai dix livres de plus qu'à la dernière visite et quinze de plus que l'année passée à la même date. J'étais amoureuse l'an passé et je déménageais et j'étais dans les Weight Watchers. Mais tout n'est pas perdu même que tout est à perdre! Et j'y arriverai, ma montagne va aider, un régime aussi. Fini les petites douceurs. De la rigueur madame et du muscle, et du mollet et du jarret. On sue, on souffle et on ne lâche pas. Capable. Capable... capable. J'ai chaud. Une marche de plus, il le faut, je le veux. C'est la montée physique et spirituelle. Le triomphe de la volonté.
mardi 11 mai 2010
jeudi 6 mai 2010
Décalage horaire
J'ai parlé hier soir avec mes deux amis qui faisaient partie du voyage en Chine. Ils se sentent comme des loques humaines depuis le retour. Décalage horaire. On les en avait prévenus. Moi aussi, mais je n'y croyais pas. Cinq jours après le retour, nous sommes encore tout croches. Puissant phénomène. Je me sens fort émotive en plus. Hier, j'aurais bien partagé le lit de monsieur Relation, aujourd'hui, je partagerais bien le lit de n'importe qui. Hon! Va falloir remédier à ce manque flagrant, palpable, envahissant. En attendant, je vais m'inscrire au gym. J'ai toujours fait de l'exercice à l'extérieur ou bien dans une salle de yoga. Pendant une croisière, j'avais pourtant découvert les appareils d'exercice, ceux qui vous parlent et vous disent combien de calories vous brûlez. J'avais bien aimé. Monsieur Relation m'a donné une carte d'essai pour son gym, j'irai essayer ça lundi matin. Entretemps, on fête et refête ma délicieuse Seize ans. Elle a une amie à coucher, une autre arrive ce soir, un party d'anniversaire samedi. Seize ans, ça se fête en grand! Et puis, c'est mon bébé, ma dernière. Après elle, la maternitude d'enfants sera terminée. Une autre étape.
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