J'ai vécu en couple pendant dix-sept ans, je vous l'ai déjà raconté. Mais ce que je ne vous ai pas dit, c'est que ces dix-sept ans avaient été entrecoupés par une séparation d'une année. Mon chum étant un pauvre monoparental aux études avec deux jeunes enfants, il ne pouvait se payer des vacances. N'écoutant que mon bon coeur et mon insouciance et ma confiance en lui et en la vie, je lui avais dégoté une place dans un camp familial. Deux semaines sur le bord d'un lac dans un petit chalet avec son petit garçon et sa petite fille pour une bouchée de pain. J'étais plus excitée que lui de ses vacances! Évidemment, je n'avais pas le droit de l'accompagner et puis de toutes façons, je travaillais ces semaines-là.
Il revenait un vendredi. Je m'étais ennuyée et j'avais hâte de le voir. Sans nouvelles, j'appelle chez lui le soir. Pas de réponse. Je rappelle le lendemain matin et toujours rien. Il finit par me rappeler le dimanche soir! Dans ces camps familiaux, mes amis, qui sont les personnes qui dirigent les familles monoparentales? Des hommes, vous croyez? Nenni! Ces familles sont dirigées par des femmes, beaucoup de femmes dans ces camps donc, des jeunes, des vieilles, des belles, des laides, des grandes, des petites, des gros seins, des petits, des beaux sourires ou des dentiers, mais du choix, monsieur, du choix. Le chum n'a pas eu à choisir, il était littéralement pourchassé. Beau bonhomme, il était le SEUL homme de la place. Il a fini par céder à une petite brune qui lui a fait une fellation alors qu'ils étaient en corvée de vaisselle. La petite brune ne l'a plus lâché et c'est chez elle qu'il avait passé la fin de semaine de retour du camp.
Trois semaines plus tard, ils emménageaient ensemble dans un grand appartement du Plateau avec leurs quatre enfants.
jeudi 4 septembre 2008
mercredi 3 septembre 2008
L'école
J'ai gardé Quatorze ans à la maison aujourd'hui. Le mercredi, ils finissent l'école à midi. Elle est dans un programme spécial axé sur l'emploi. Concrètement, ça veut dire pas de devoirs, pas d'examens et peu de matériel académique. On y travaille avec du concret. Le mercredi, ils sont initiés aux tâches de la cafétéria. J'ai bien de la misère avec ça. Catégoriser des enfants si jeunes et décider déjà qu'ils ne le feront jamais leur secondaire ni même leur primaire et qu'on ne travaille plus là-dessus alors que ces enfants ont tous des problèmes d'apprentissage graves mais sont aussi tous intelligents, car c'est un critère d'admission pour cette école spécialisée d'être d'intelligence normale.
J'ai parlé de mon désarroi à la directrice l'an passé. J'ai été mal reçue. Les autres parents insatisfaits du programme ont retiré leurs enfants de l'école pour les inscrire dans des classes spéciales au public, moi, je l'ai laissée là après consultation auprès de l'enfant elle-même (le plus important!) mais aussi du pédiatre et de la psychologue. Cette école est un milieu connu, les enfants ont des problèmes d'apprentissage mais pas de problèmes de comportement, les classes sont petites, le milieu protégé (ce qui est à la fois un avantage mais aussi un inconvénient, je l'admets). Alors, on la laisse là mais on pallie aux déficiences académiques. Fillette a donc une tutrice en anglais, un tuteur en mathématiques et puis moi, je fais le français. Et c'est là que le bât blesse. Se faire enseigner par sa mère, ce n'est vraiment pas évident. On n'avait pas prévu d'avance qu'elle resterait ici ce matin, mais comme elle avait mal au ventre et qu'elle a proposé de rester pour travailler avec moi, je me suis dit que ce serait bien d'essayer.
Pas facile, pas facile! On s'y est mises tôt ce matin, après le déjeuner. Un peu de Taptouche pour apprendre le doigté et puis on a travaillé les participes passés. Les premières quinze minutes se passent bien et puis, elle s'écrase, littéralement, affalée sur le bureau.
Elle veut travailler, je vous raconte la suite plus tard, souhaitez-moi bonne chance.
J'ai parlé de mon désarroi à la directrice l'an passé. J'ai été mal reçue. Les autres parents insatisfaits du programme ont retiré leurs enfants de l'école pour les inscrire dans des classes spéciales au public, moi, je l'ai laissée là après consultation auprès de l'enfant elle-même (le plus important!) mais aussi du pédiatre et de la psychologue. Cette école est un milieu connu, les enfants ont des problèmes d'apprentissage mais pas de problèmes de comportement, les classes sont petites, le milieu protégé (ce qui est à la fois un avantage mais aussi un inconvénient, je l'admets). Alors, on la laisse là mais on pallie aux déficiences académiques. Fillette a donc une tutrice en anglais, un tuteur en mathématiques et puis moi, je fais le français. Et c'est là que le bât blesse. Se faire enseigner par sa mère, ce n'est vraiment pas évident. On n'avait pas prévu d'avance qu'elle resterait ici ce matin, mais comme elle avait mal au ventre et qu'elle a proposé de rester pour travailler avec moi, je me suis dit que ce serait bien d'essayer.
Pas facile, pas facile! On s'y est mises tôt ce matin, après le déjeuner. Un peu de Taptouche pour apprendre le doigté et puis on a travaillé les participes passés. Les premières quinze minutes se passent bien et puis, elle s'écrase, littéralement, affalée sur le bureau.
Elle veut travailler, je vous raconte la suite plus tard, souhaitez-moi bonne chance.
mardi 2 septembre 2008
Mauvaise journée
Pas la plus belle journée de ma vie aujourd'hui et pourtant il fait super beau. Fini avec Beaubrun . Il n'a pas répondu à mon courriel. Affaire classée pour lui. La madame plus vieille ose se plaindre des services rendus, il y en a d'autres madames qui seront plus reconnaissantes. Je pourrais dire la même chose des jeunes hommes, mais bon... un break sera bienvenu. Ce fût une relation-éclair avec Beaubrun. Quatre visites et puis s'en va. Quand même, voyons les avantages. Mes jours sans hommes dans mon lit repartent à zéro.
Et puis, la passion de vie que je cherche, je ne l'ai pas trouvée. Je m'attends à ce qu'elle me tombe dessus, je serais même prête à recycler vos vieilles passions, à les astiquer, à les faire neuves et miennes. Bien que du vrai neuf ne ferait pas de tort, alors, je retire mon offre, gardez vos vieux trucs chez vous.
Mon occupation actuelle, dictée par ma bonne amie A qui ne veut que mon bien et qui a décidé de me prendre en charge car elle est organisée elle et semblerait que je ne le suis pas et en fait je ne le suis vraiment pas elle a eu raison de le conclure car je ne cesse de gémir et de me plaindre à ce sujet de la maison à vendre du moins car pour les autres sujets il y a mon blogue, mon occupation prescrite actuelle donc c'est de remettre ma maison en ordre pour la vendre. J'HAÏS ÇA!
Et puis, la passion de vie que je cherche, je ne l'ai pas trouvée. Je m'attends à ce qu'elle me tombe dessus, je serais même prête à recycler vos vieilles passions, à les astiquer, à les faire neuves et miennes. Bien que du vrai neuf ne ferait pas de tort, alors, je retire mon offre, gardez vos vieux trucs chez vous.
Mon occupation actuelle, dictée par ma bonne amie A qui ne veut que mon bien et qui a décidé de me prendre en charge car elle est organisée elle et semblerait que je ne le suis pas et en fait je ne le suis vraiment pas elle a eu raison de le conclure car je ne cesse de gémir et de me plaindre à ce sujet de la maison à vendre du moins car pour les autres sujets il y a mon blogue, mon occupation prescrite actuelle donc c'est de remettre ma maison en ordre pour la vendre. J'HAÏS ÇA!
lundi 1 septembre 2008
Censure encore
Je me censure aussi un peu quand je parle de mes filles et que c'est défavorable. J'ai peur d'alimenter le racisme. Voyez-vous quelqu'un d'éduqué et que je considérais comme une amie m'a déjà dit il n'y a pas si longtemps et je cite: "Tu aurais dû adopter des petites Chinoises au lieu d'enfants haïtiens, tu aurais bien moins de trouble."
Mes filles ont des personnalités riches, complexes. Quoi qu'elles fassent, disent, pensent, ce sont des personnes fantastiques. C'est mon opinion de base à leur sujet. Point. Les virgules n'y changent rien.
Mes filles ont des personnalités riches, complexes. Quoi qu'elles fassent, disent, pensent, ce sont des personnes fantastiques. C'est mon opinion de base à leur sujet. Point. Les virgules n'y changent rien.
dimanche 31 août 2008
Censure
Je me censure dans ce blogue. C'est à cause de Petite Fadette. Elle me prend pour une héroïne du yoga, j'en suis flattée et j'aimerais bien répondre à ses attentes. Alors, surtout, surtout ne lui dites pas ce qui suit, ni à Solange non plus, qui voudrait tant que j'enseigne le yoga: j'ai abandonné mon cours de professeure de yoga. Ça fait déjà un moment. J'ai également et par le fait même abandonné aussi l'idée de devenir professeure de yoga. Avec soulagement. Ce cours de prof m'a tellement écoeurée du yoga que je n'en fais plus. J'y reviendrai tout probablement dans un autre contexte. En fait, j'y reviens bientôt car je m'inscris à l'école de yoga Iyengar en septembre.
Je ne serai pas professeure de yoga. Je ne veux pas être à la retraite non plus (bon, dans les faits, je le suis, mais je ne l'accepte pas). Alors, il faut me trouver une autre passion. Simple et facile? Non.
Je ne serai pas professeure de yoga. Je ne veux pas être à la retraite non plus (bon, dans les faits, je le suis, mais je ne l'accepte pas). Alors, il faut me trouver une autre passion. Simple et facile? Non.
Visite
Il y a Dix-neuf ans qui s'en vient faire les cheveux de sa petite soeur. Je suis tout énervée. Je ne l'ai pas vue depuis trois mois. Dans quel état vais-je la retrouver? Elle viendra en taxi, en taxi!!! alors qu'elle fait une demande de bien-être. Je le sais parce qu'on me demande une contribution parentale. Non, mes amis, la responsabilité parentale ne finit pas à dix-huit ans. Mais je proteste et j'ai écrit une lettre de refus de contribuer. On verra bien ce qu'il en adviendra. Je ne sais toujours pas où ma fille habite. Elle ne veut pas que j'aille la chercher pour ne pas que je l'apprenne. Pas d'interrogation ce matin sinon elle va fuir.
vendredi 29 août 2008
Volte-face
Il n'aura pas à aller vers d'autres horizons. C'est moi qui le ferai. Décevante cette soirée. Il ne parle que de lui, ne sait absolument rien de moi, a fini par me demander ce que je ferais de ma fin de semaine une fois au métro, alors que je rentrais. Moi, je sais tout de la sienne, dans les moindres détails. Je sais tout de sa semaine passée et de ses problèmes de bureau. J'endure parce que je pense que ce sera le nirvana sexuel. Mais à chaque rencontre, il y a un peu moins de sexe, c'est moins long, plus direct et puis il se rhabille. Signe que je dois partir. Non, vraiment, fini pour moi. Il est gentil pourtant, pas méchant pour deux sous. Je ne sais pas, je ne sais plus. Il avait faim et avait hâte que je parte pour aller s'acheter à manger. L'idée de manger avec moi, de partager autre chose que le lit ou un verre de vin au lit ne l'a jamais effleuré. Il a bien dû sentir que quelque chose n'allait pas, je ne souriais plus et je n'ai pas dit un seul mot pendant le trajet en voiture jusqu'au métro. Mais peut-être ne s'est-il rendu compte de rien du tout finalement. Bien sûr, il aurait fallu que je m'exprime. On est deux là-dedans. Si je ne dis pas ce que je veux, aucune chance de l'avoir.
Confiance
Je trouve Beaubrun charmant, spontané, adorable et bon amant. En fait, il n'a pas vraiment à être bon amant, il n'a qu'à être naturel et il l'est. Je me demande bien ce qu'il pourrait faire pour me déplaire et je ne trouve pas. La violence, peut-être, mais je dis clairement en préambule et loin d'un lieu de baise, que je n'accepte rien du genre. C'est un doux alors la phrase précédente ne s'applique pas.
Je n'ai cependant aucune confiance en la durée de ce type de relation essentiellement sexuelle où les partenaires ont une grande différence d'âge. Convaincue, même si ça n'a pas été dit clairement cette fois, que Beaubrun se cherche une fille de son âge. Et puis moi aussi, je me chercherais bien un homme de mon âge s'il y en avait de disponibles, bien que je sois de moins en moins certaine de ça. En fait, quand Beaubrun s'en ira vers de jeunes horizons, bien possible que je cherche un nouveau jeune homme. On n'en est pas là mais on y est peut-être déjà, aucune nouvelle et on devait se voir en fin de semaine. Il restait à préciser le moment de la rencontre. On est vendredi. Déçue? Pas tant que ça, non.
Je n'ai cependant aucune confiance en la durée de ce type de relation essentiellement sexuelle où les partenaires ont une grande différence d'âge. Convaincue, même si ça n'a pas été dit clairement cette fois, que Beaubrun se cherche une fille de son âge. Et puis moi aussi, je me chercherais bien un homme de mon âge s'il y en avait de disponibles, bien que je sois de moins en moins certaine de ça. En fait, quand Beaubrun s'en ira vers de jeunes horizons, bien possible que je cherche un nouveau jeune homme. On n'en est pas là mais on y est peut-être déjà, aucune nouvelle et on devait se voir en fin de semaine. Il restait à préciser le moment de la rencontre. On est vendredi. Déçue? Pas tant que ça, non.
jeudi 28 août 2008
Enfance
Quand elles étaient petites, je les ai couvées, entourées, maternées, stimulées. Elles étaient inscrites à plein de cours et d'activités, toujours partantes pour mordre dans l'action, et moi j'étais dans les estrades, le coeur plein de fierté, je criais, je les encourageais, je les adorais. Je me rappelle des petites robes matelot du dimanche, toutes pareilles, de leurs tresses travaillées avec tellement d'amour et de patience, des chapeaux de paille et puis des petits bas de fantaisie dans les souliers vernis. Le soir, après le bain, je les transportais une par une dans mon lit et je les y lançais dans leurs éclats de rire et puis venait la session de crémage, le gros tube de crème hypoallergène à la main et elles se détendaient et se laissaient faire, ricaneuses. Après le pyjama, on se mettait toutes sous mes draps et c'était l'histoire, sans fin car elles en voulaient toujours une autre. Une fois au lit, j'aimerais dire qu'elles s'endormaient comme des anges mais ça n'arrivait jamais. Les cauchemars de leurs premières années venaient alors les envahir. La plus vieille a pleuré et crié pendant deux heures tous les soirs pendant .... presque deux ans. Oui, on consultait en psychiatrie, oui, je faisais tous les rituels, oui, j'ai essayé plein de techniques, en vain. À la fin, je couchais les autres dans mon lit, je fermais les portes et j'allais les reporter dans la chambre quand les cris étaient finis.
mercredi 27 août 2008
Confidence honteuse
Je suis tannée d'être mère. Bien tannée. J'ai hâte qu'ils soient tous partis, casés, heureux ,chez eux. Quelle grosse job que la parentalité, quelle longue job. Je veux en voir la fin. Respirer.
mardi 26 août 2008
Conversation msn
Il est une heure du matin, on s'est branchés vers 23 heures, Beaubrun et moi pour se dire bonne nuit et on est encore là à se raconter nos vies, surtout nos vies sexuelles, il faut dire. Il est avocat et travaille tôt le lendemain et on se dit bonne nuit à toutes les quinze minutes pour repartir de plus belle sur notre sujet favori. Je me sens détendue et amusée. C'est un jeune homme si adorable, qui a l'air si straight en apparence et qui est si flyé en réalité. Et puis, il me lance ça:
Beaubrun: J'aimerais qu'on aille passer des tests, qu'on ait une relation stable et monogame et qu'on laisse tomber le condom.
Moi (qui m'étouffe presque avec ma gorgée de vin): Quoi??? Une relation STABLE? Ai-je bien lu?
Beaubrun: Euh... oui. Une relation sexuelle stable. Je ne veux pas qu'on se marie là mais je voudrais qu'on se voit souvent et qu'on soit exclusif l'un à l'autre et qu'on explore notre sexualité ensemble. Pourquoi tu es si surprise? Tu ne trouves pas que c'est super ce que l'on vit?
Moi: Super, absolument super, oui, euh.... je vois..... évidemment... Bon, écoute, on va se coucher là-dessus et on en reparle demain. Qu'en dis-tu?
Beaubrun: J'aimerais qu'on aille passer des tests, qu'on ait une relation stable et monogame et qu'on laisse tomber le condom.
Moi (qui m'étouffe presque avec ma gorgée de vin): Quoi??? Une relation STABLE? Ai-je bien lu?
Beaubrun: Euh... oui. Une relation sexuelle stable. Je ne veux pas qu'on se marie là mais je voudrais qu'on se voit souvent et qu'on soit exclusif l'un à l'autre et qu'on explore notre sexualité ensemble. Pourquoi tu es si surprise? Tu ne trouves pas que c'est super ce que l'on vit?
Moi: Super, absolument super, oui, euh.... je vois..... évidemment... Bon, écoute, on va se coucher là-dessus et on en reparle demain. Qu'en dis-tu?
lundi 25 août 2008
Appel à tous
Mais comment on fait donc pour vendre une maison et s'acheter un condo ou un loft? On commence par quoi? Allez, amigos, donnez-moi des conseils et je ferai probablement tout le contraire. La décision est prise et fermement prise. Finie la nostalgie et le vague à l'âme. Les vieux meubles ne me parlent plus du tout. Je veux du neuf et ça presse. Je procède comment? Help! Et puis, paraîtrait qu'il faut la maquiller la maison à vendre et même engager des experts pour ça. Je suis prête et à go je pars mais je ne sais vraiment pas dans quelle direction.
dimanche 24 août 2008
Débordement
Je ne suis pas reposante. Bien de la misère à décrocher, moi. Je m'en fais, je m'inquiète, je m'interroge. Et je m'inquiète de m'inquiéter. Me semble qu'avant, je ne m'inquiétais pas autant, me semble que j'avais plus de facilité avec le plaisir et la détente. C'est pour ça que j'aime tant les hommes, je pense. Le seul moment où je décroche vraiment, où je ne pense à rien, où je suis tout entière dans le présent, comblée et parfaitement détendue, c'est quand je fais l'amour.
Revenue de la croisière ce soir. En taxi. Le bac de récupération débordait de bouteilles de bière. Et j'ai pensé que ma locataire déménageait tellement son balcon débordait de cochonneries. Ouvert la porte. Dix-sept ans était là avec deux amis. L'évier débordait de vaisselle. Elle faisait cuire du steak. Un des jeunes pitonnait à l'ordi avec une bière. L'autre attendait son steak. J'ai eu une folle envie, une grande envie, une pressante envie de remettre les valises dans un nouveau taxi et de partir tout de suite, là, loin, n'importe où. Mais je suis restée, Dix-sept ans a fini par partir avec sa gang et je suis là à vous écrire que je suis rentrée. Pas pour longtemps.
Revenue de la croisière ce soir. En taxi. Le bac de récupération débordait de bouteilles de bière. Et j'ai pensé que ma locataire déménageait tellement son balcon débordait de cochonneries. Ouvert la porte. Dix-sept ans était là avec deux amis. L'évier débordait de vaisselle. Elle faisait cuire du steak. Un des jeunes pitonnait à l'ordi avec une bière. L'autre attendait son steak. J'ai eu une folle envie, une grande envie, une pressante envie de remettre les valises dans un nouveau taxi et de partir tout de suite, là, loin, n'importe où. Mais je suis restée, Dix-sept ans a fini par partir avec sa gang et je suis là à vous écrire que je suis rentrée. Pas pour longtemps.
jeudi 14 août 2008
mardi 12 août 2008
Sploutch
Je suis du genre à me laisser porter par la vague. À avoir envie de voir un spectacle maintenant pour réaliser que les billets sont tous vendus depuis longtemps. À décider le 3 septembre de m'inscrire à un cours qui commence le soir même. Des fois ça marche malgré tout, des fois, souvent, non. Trop tard. Mais là, cette année, je suis déjà inscrite à mes cours de mise en forme de l'automne! Première journée d'inscription et j'y étais. Je ne suis pas peu fière. C'est que j'ai tellement d'énergie qu'il faut que je l'emploie. Et ne reculant devant rien j'ai pris pas un pas deux pas trois mais bien quatre cours de mise en forme aquatique, deux aquaforme, un aquajogging et un aquacourse (ce n'est pas tout à fait la même chose). Un automne aquatique donc.
lundi 11 août 2008
Fille aînée
Des nouvelles sur msn à cinq heures du matin. J'en sais plus, beaucoup plus, merci à mon insomnie. Son horaire n'a pas changé. Elle vit la nuit et dort le jour. Elle s'était pris un appartement à Montréal-Nord et elle va le quitter sans l'avoir habité pour s'installer chez le type qui la dépannait temporairement. J'ai osé lui suggérer de chercher du travail. Réponse vague, très vague. Elle n'est pas dans la rue et elle a même accès à l'internet ce qui n'était pas le cas dans son domicile précédent. Je ne sais toujours pas où elle habite mais je suis beaucoup moins inquiète.
dimanche 10 août 2008
Beau Brun
Je viens de passer la soirée avec lui. Essentiellement dans son lit. C'est le jeune homme le plus normal qui doive exister. Tellement pas compliqué. Il me dit que c'est bien connu que les hommes de trente ans sont faits pour aller avec les femmes de cinquante. Biologie totale. Génitalité compatible. Entente parfaite. On rit. Parce que c'est vrai.
samedi 9 août 2008
Complicatologie
Il y a cet homme de 58 ans qui me cruise avec fidélité sur réseaucontact. C'est déjà suspect en partant car je n'y affiche pas ma photo et les hommes de cet âge étant très recherchés ne prennent pas même la peine de consulter les fiches féminines sans photo. Mais celui-ci est persévérant et c'est louche. Je finis par la lui envoyer ma photo dans le but de m'en débarrasser car, voyez-vous, ma tactique est d'envoyer une mauvaise photo, où j'ai l'air madame et avec un sourire nunuche, si la photo ne les décourage pas, alors soit l'intérêt est réel pour ma brillante personnalité, soit c'est un amateur de madames au sourire nunuche, soit il me trouve jolie malgré l'air madame et nunuche et évidemment la troisième explication sera la mienne!
La photo ne le décourage pas et il m'envoie la sienne. Il continue donc à me fréquenter réseaucontacquement tout en ayant bien pris soin de préciser qu'il ne veut pas d'engagement. Je lui dis des petits bonjour de temps en temps mais j'ai en fait l'impression qu'il doit en cruiser en masse des femmes sur le réseau alors je n'ai pas de réel intérêt.
Et puis arrive jeudi après-midi, la veille du retour de Quatorze ans de son deuxième camp de vacances, donc ma dernière journée de liberté et puis, incroyable, pendant un moment, il fait vraiment beau, un soleil éblouissant à travers toute cette pluie et je dois sortir, je veux et je dois et ça presse! Allons escalader le Mont-Royal. Spontanée, j'appelle quelques amies, qui sont sérieuses elles et qui n'ont pas que l'escalade en tête. Bon, d'accord. Et puis, je vais sur Réseaucontact et j'invite Cinquante-huit ans, surprise! Il dit oui. J'adore la spontanéité. On se retrouve quarante-cinq minutes plus tard.
Il a un beau sourire et est fort sympathique. Je ne suis pas physiquement attirée au premier abord mais les premières impressions sont parfois trompeuses et puis on est là pour faire de l'exercice et je suis contente d'être accompagnée. J'y serais allée de toutes façons mais c'est mieux à deux. Alors on monte et on discute en même temps. Un peu de pluie de temps en temps qui ne nous dérange pas vraiment et puis il a un parapluie quand l'ondée se fait trop forte. Il n'a jamais vécu en couple mais a eu des blondes à long terme, pas d'enfants, travaille dans un cegep, aime voyager, joue au golf, lit. On lui a découvert un diabète il y a six mois et il ne semble pas s'en inquiéter. Pauvre lui! Moi qui connais si bien cette affreuse maladie et qui la redoute tant, je pense que j'ai réussi à l'inquiéter un peu...
Il me colle de temps en temps, me dit que je suis belle, je me pousse alors un peu plus loin. Mais notre randonnée se passe très bien, j'adore bouger et je me sens en pleine forme quand nous redescendons et j'aime sa compagnie, légère et sympathique. On décide d'aller manger des moules, en chemin vers le restau, on passe devant le bureau de mon ostéopathe. Je lui raconte alors comment elle m'a réglé un mal de dos en deux visites et en ne me touchant légèrement que dans le cou et dans le haut du dos. Je lui démontre la douceur de son toucher et je le vois alors fermer les yeux sous mes doigts. Cet abandon passager me touche vraiment.
On va manger des moules. Le repas se passe super bien et je deviens de plus en plus à l'aise et intéressée. J'aime ce qu'il me raconte. On entre dans une librairie ensuite, il regarde des livres de son bord et moi du mien, je vais le voir de temps en temps mais il n'est pas très volubile. Normal, il veut bouquiner tranquille. Au sortir de la librairie, froideur extrême, palpable, un mur de glace entre nous. Je ne comprends pas. Que s'est-il donc passé dans cette librairie? Nous nous quittons sans une bise, un simple au revoir frisquet. Je me sens mal. Je voudrais bien ne rien ressentir du tout car il faut rester sans attentes lors de ces rencontres et ça je le sais, mais là, je me demande ce qui a bien pu se passer dans cette librairie qui l'a refroidi à ce point-là. Je décide de communiquer avec lui dès mon retour à la maison, trop intriguée pour laisser les choses là. Je reçois la réponse classique de rejet, qu'il a bien aimé la soirée, que c'était agréable, que je suis une femme formidable mais "je ne désire pas poursuivre" et le bonne chance d'usage. Je ne l'avais pas vue venir celle-là, mais pas du tout, aucunement.
J'avais aussi un message de Beaubrun qui est en vacances, il m'écrivait des choses gentilles et me demandait si c'était possible qu'on se revoit dès son retour. Décidément, les plus jeunes sont bien plus simples.
La photo ne le décourage pas et il m'envoie la sienne. Il continue donc à me fréquenter réseaucontacquement tout en ayant bien pris soin de préciser qu'il ne veut pas d'engagement. Je lui dis des petits bonjour de temps en temps mais j'ai en fait l'impression qu'il doit en cruiser en masse des femmes sur le réseau alors je n'ai pas de réel intérêt.
Et puis arrive jeudi après-midi, la veille du retour de Quatorze ans de son deuxième camp de vacances, donc ma dernière journée de liberté et puis, incroyable, pendant un moment, il fait vraiment beau, un soleil éblouissant à travers toute cette pluie et je dois sortir, je veux et je dois et ça presse! Allons escalader le Mont-Royal. Spontanée, j'appelle quelques amies, qui sont sérieuses elles et qui n'ont pas que l'escalade en tête. Bon, d'accord. Et puis, je vais sur Réseaucontact et j'invite Cinquante-huit ans, surprise! Il dit oui. J'adore la spontanéité. On se retrouve quarante-cinq minutes plus tard.
Il a un beau sourire et est fort sympathique. Je ne suis pas physiquement attirée au premier abord mais les premières impressions sont parfois trompeuses et puis on est là pour faire de l'exercice et je suis contente d'être accompagnée. J'y serais allée de toutes façons mais c'est mieux à deux. Alors on monte et on discute en même temps. Un peu de pluie de temps en temps qui ne nous dérange pas vraiment et puis il a un parapluie quand l'ondée se fait trop forte. Il n'a jamais vécu en couple mais a eu des blondes à long terme, pas d'enfants, travaille dans un cegep, aime voyager, joue au golf, lit. On lui a découvert un diabète il y a six mois et il ne semble pas s'en inquiéter. Pauvre lui! Moi qui connais si bien cette affreuse maladie et qui la redoute tant, je pense que j'ai réussi à l'inquiéter un peu...
Il me colle de temps en temps, me dit que je suis belle, je me pousse alors un peu plus loin. Mais notre randonnée se passe très bien, j'adore bouger et je me sens en pleine forme quand nous redescendons et j'aime sa compagnie, légère et sympathique. On décide d'aller manger des moules, en chemin vers le restau, on passe devant le bureau de mon ostéopathe. Je lui raconte alors comment elle m'a réglé un mal de dos en deux visites et en ne me touchant légèrement que dans le cou et dans le haut du dos. Je lui démontre la douceur de son toucher et je le vois alors fermer les yeux sous mes doigts. Cet abandon passager me touche vraiment.
On va manger des moules. Le repas se passe super bien et je deviens de plus en plus à l'aise et intéressée. J'aime ce qu'il me raconte. On entre dans une librairie ensuite, il regarde des livres de son bord et moi du mien, je vais le voir de temps en temps mais il n'est pas très volubile. Normal, il veut bouquiner tranquille. Au sortir de la librairie, froideur extrême, palpable, un mur de glace entre nous. Je ne comprends pas. Que s'est-il donc passé dans cette librairie? Nous nous quittons sans une bise, un simple au revoir frisquet. Je me sens mal. Je voudrais bien ne rien ressentir du tout car il faut rester sans attentes lors de ces rencontres et ça je le sais, mais là, je me demande ce qui a bien pu se passer dans cette librairie qui l'a refroidi à ce point-là. Je décide de communiquer avec lui dès mon retour à la maison, trop intriguée pour laisser les choses là. Je reçois la réponse classique de rejet, qu'il a bien aimé la soirée, que c'était agréable, que je suis une femme formidable mais "je ne désire pas poursuivre" et le bonne chance d'usage. Je ne l'avais pas vue venir celle-là, mais pas du tout, aucunement.
J'avais aussi un message de Beaubrun qui est en vacances, il m'écrivait des choses gentilles et me demandait si c'était possible qu'on se revoit dès son retour. Décidément, les plus jeunes sont bien plus simples.
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