mercredi 27 octobre 2010

Le piège (fiction)

Le couple, l'amour, le mariage et la maternité. Image d'une famille comblée, d'une jeune femme au ventre rebondi qui ne se peut plus de bonheur. Plus rien ne compte que cet homme aimé et ce bébé désiré qui s'en vient. Congé de maternité. Et puis, la fin du congé. Mais le petit est bien trop petit ou bien, la jeune femme est encore enceinte. Le conjoint gagne bien sa vie et la maman décide de rester à la maison. On reprendra la carrière plus tard. Et puis plus tard devient quand les enfants commenceront l'école. Mais voilà qu'elle s'implique à l'école, la maman, dans plein de comités et puis elle reçoit des dîneurs le midi. Elle est heureuse, la plupart du temps, très occupée et se demande bien comment elle faisait avant pour travailler et voir à la maison en même temps, alors que maintenant la maisonnée lui prend tout son temps et qu'elle est si fatiguée le soir et même fatiguée dès l'après-midi. Son mari ne le comprend pas. Il voudrait que tout soit à l'ordre quand il rentre ce qui est loin d'être le cas. Il rentre d'ailleurs de plus en plus tard. Normal, il progresse dans sa carrière et puis il a tout de même une femme et deux enfants à faire vivre. Certains soirs, il arrive et elle dort déjà. C'est qu'elle est épuisée une fois les enfants au lit. Dure, la vie de mère au foyer, il devrait pourtant s'en rendre compte. Elle se sent de plus en plus incomprise et seule aussi. Ils se disputent maintenant. Et quand elle découvre qu'il a une liaison, c'est la panique totale. C'est tout son monde qui s'écroule. Sa vie, c'est la famille depuis dix ans maintenant. Elle a 35 ans, elle s'est laissé aller un peu, a pris du poids. Pas beaucoup de temps pour l'exercice, avec les nombreux comités et les enfants qui viennent dîner et finissent l'école à trois heures. Si elle divorce, elle n'a plus rien, n'est plus rien. Sa carrière, c'est la famille et la maternité. Elle décide de passer l'éponge, de tenter de sauver son couple et de sauver la face aussi. Souriante à Noël, rien n'y paraît. Il lui promet qu'il va faire des efforts. Elle essaie d'être plus coquette et de se réserver du temps pour faire l'amour. Ils vivotent comme ça quelques mois et puis, il lui annonce que ça ne va pas, ça ne va plus. Il la quitte. Pension alimentaire, dit le juge, pendant trois ans seulement. Madame est jeune, madame doit se prendre en mains, madame doit aller travailler. Elle cherche, mais sa quête semble désespérée. Déprimée, sur le bord des larmes, elle promène son c.v. vide de dix ans sans emploi, explique qu'elle secondait son mari, ne suscite que la pitié.

43 commentaires:

Gen a dit...

Pour avoir vécu grosso modo cette situation avec ma mère, même si la dame ne se laisse pas aller et que la maison est toujours impeccable, ce n'est pas dit que le mari n'ira pas voir ailleurs.

Pour avoir vu grosso modo la situation totalement inverse avec une de mes amies, ce n'est pas parce que madame continue de travailler, prend une femme de ménage, fais garder les petits, etc, que monsieur ne la laissera pas tomber... pour une femme au foyer.

Le seul piège, c'est de s'enfermer dans un rôle, de ne pas voir évoluer l'autre et d'oublier de rester à l'écoute.

Anonyme a dit...

Pour être en ce moment une femme à la maison, je peux dire qu'en effet il faut toujours avoir un plan B toujours même si tu crois avoir le plus gentil fidèle mari au monde.Pas seulement l'infidèlité peut survenir le deuil aussi....
Une chance que j'ai de l'expérience de travail et des études sinon jamais je ne me serais permis ce luxe d'être à la maison surtout que je n'ai aucune famille qui pourrait m'aider enfin très très peu...
Je suis d'accord avec Gen il ne faut pas s'enfermer dans un rôle....
Merci femme libre pour ce beau billet très bien écrit comme à l'habitude!!!
Elyse

Valéry a dit...

J'ai eu six enfants et je n'ai jamais été capable de ne pas avoir de travail ou d'activité à l'extérieur... Jamais été capable de dépendre de quelqu'un pour mes dépenses personnelles... Devoir justifier mes dépenses d'épicerie, de vêtements, ou autres... Beuuuurk... Il y a toujours eu un petit quelque chose en moi qui avait envie de garder une certaine autonomie, même pendant les années où mes enfants étaient petits...

J'ai plutôt choisi d'adapter mes activités professionnelles à la vie familiale... D'abord avec un emploi trois jours semaines, puis avec un autre emploi de recherche que je pouvais faire en grande partie de chez moi, 15-20 heures par semaine... Puis plus tard, je suis devenue travailleuse autonome... J'avais une emprise sur mon emploi du temps qui me permettait de prendre soin de ma famille sans trop de contrainte malgré mes activités professionnelles... Je prenais des vacances autant et quand je voulais, je gagnais plus cher et ça m'apportait des avantages fiscaux indéniables... :-)

Quand ça a dérapé avec mon ex et que j'en ai eu marre, je suis partie sans regarder derrière... Basta!!! C'est sûr que de passer de deux salaires à un salaire, j'ai eu une baisse de train de vie mais bon, l'argent n'est pas tout dans la vie... J'avais quand même une crédibilité dans mon champ professionnel qui faisait en sorte que j'ai pu arriver à boucler les deux bouts et à garder une bonne qualité de vie sans trop me fatiguer car j'avais beaucoup de liberté en tant que travailleuse autonome établie... :-)

Je pense qu'il faut toujours garder en tête, avec les taux de divorces et de séparations actuels, qu'il est important en tant que femme de toujours se ménager une porte de sortie, même avec le plus gentil des hommes du monde... Je trouve ça triste pour cette femme qui aura beaucoup donné et qui se retrouve devant rien... :-(

bolnuuk a dit...

tres bon billet, tellement représentatif de beaucoup de vie de couple. même si on est au courant que ca arrive on ne croit pas que ca arrivera chez soi! Je trouve tellent beau ce geste de faire carrière de s'occuper de sa famille. Je l'ai fait: rester a la maison avec ses enfants les 3 petites jusqu'au 2 ans de la dernière. Je suis très soulagé que notre famille a tenu le coup mais ca a passé proche...je me compte chanceuse et ne regrette pas d'avoir tout donné. Même si le retour au travail est difficile et différent de mes plans antérieurs.

Anonyme a dit...

Criant de vérité... C'est ce qu'a vécu mon épouse pendant pas mal d'années, sauf que je ne l'ai jamais trompée (trop crevé par le boulot, pas de temps libre personnel non plus...) et que ce sont les gamins qui l'ont empêchée, pendant longtemps, de travailler, l'une hyper-exigeante, et l'autre malade pendant plusieurs année... et qu'elle n'a pris du poids qu'après 15-20 ans de mariage (c'est moi qui grossissait, Noël après Noël...).
Mais, de qui parlez-vous ainsi ? De vous ? D'une amie ? D'une situation générale ?

Anonyme a dit...

Ooooopps ! J'avais pas lu le titre...

Solange a dit...

Fiction qui reflète aussi la réalité de nos jours, quel monde de fou. Bravo pour ce texte.

Mongoose a dit...

Même pas de pitié de ma part. C’est pas normal, de ne pas travailler, et c’est pas normal d’avoir une économie où tant de gens peuvent se permettre de ne pas travailler. Et après on nous dit qu’il faut plus avoir de soutien pour les mères, pour qu’elles puissent avoir des congés maternités plus long, plus d’argent, etc etc… A mon avis ce qu’il faut surtout c’est faire comme la France, mettre les enfants à l’école dès qu’ils sont propre, et de 9h à 4h30 pour que les parents puissent retourner travailler aussi tôt que possible.

Anonyme a dit...

C'est pas un piège, c'est un choix de la part des femmes ou des hommes qui choississent de ne plus travailler qu'importe les raisons je pense que l'aide sociale est là pour répondre à cette option de vie que je qualifie de statique et sans issue.

Gen a dit...

@Moongoose et Anonyme : Pourquoi est-ce que ne pas travailler à l'extérieur de la maison est désormais considéré comme méprisable?

Pourquoi est-ce qu'il faudrait que les enfants soient élevés par des gens dont c'est le travail?

Quand je vois des gens tourner des coins ronds à leur travail parce que "bah, c'est juste une job" ou que "bah, c'est pas pour moi que je le fais", je me dis que je n'ai pas envie que mes enfants soient élevés par des gens pour qui les éduquer sera "juste une job".

Et les éduquer moi-même, ça veut dire arrêter de travailler. Et dans notre économie, non, ce n'est pas évident.

Anna-Belle a dit...

Texte bien écrit qui suscite bien des réactions, c'était voulu de nous fouetter un peu ;)

Je suis dans cette situation, encore du côté positif de la chose. J'ai fait le choix de rester à la maison, mes enfants sont désormais à l'école et j'y suis toujours. Je m'implique à l'école (eh oui ma vie dépasse la fiction hahaha).

Mais je suis peut-être naïve, mais je sais que je serais capable de vivre sans mon mari, sans son argent. J'ai un diplôme, j'étudis à distance présentement, je suis débrouillarde.

Ça va super bien avec mon mari, on est toujours très amoureux, je n'ai pas engraissé...

Je crois que si il a, à me quitter il le fera, que je travaille, que je sois à la maison, que je l'aime ou non...S'il me quitte ça sera car il ne m'aimera plus lui. Qu'on se serra perdu à quelque part, mais moi présentement dans ma vie je suis certaine que j'aurais plus de facilité à laisser mon couple si je travaillerais car je serais totalement fatiguée, morte, finit.

Votre texte il me dérange, il vient me chercher et là je pars avec cela dans ma tête en me questionnant...Merci :)

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.

Je rectifie : le piège ( réalité ).

Je t'embrasse.

Fc a dit...

dites... elle est où la fiction ???

Petite libellule a dit...

C'est une triste histoire, bien sûr. Mais les gens impliqués dans ce type d'histoire - car il en existe des tonnes - ont à mon avis quelque chose à en retirer tout de même. Comment regretter toutes ces années à être présente pour ses enfants? À les voir grandir? Contrairement aux autres mères, dont je fais partie, qui n'auront pu saisir que des bribes de leur enfance. Je ne regrette absolument pas mon choix, car j'ai aussi besoin de me réaliser dans mon travail. Mais, peu importe les événements, peu importe les difficultés à réintégrer le marché du travail, je crois que cette mère, fictive mais si peu, devrait regarder devant avec la gratitude d'avoir eu la chance de vivre toutes ces belles années.

Pierre F. a dit...

Je pense que cette dame serait en droit d'inscrire ces 10 années d'expérience dans son CV sans en être gênée. C'est curieux, au fond, qu'on s'imagine que çà n'a pas la même valeur dans un CV s'il n'y a pas de rémunération directe. Si elle avait été payée pour faire le même travail pour le voisin, elle l'aurait inscrit dans son CV pourtant.

Si la dame était mariée, elle a également droit, selon la loi du patrimoine familial à la moité de la maison, chalet, auto, REER. S'ils étaient mariés en société d'acquet (le modèle par défaut maintenant), elle a également droit à la moitié d'absolument tout ce qui a été accumulé depuis le mariage (sauf les héritages).

Comme monsieur n'est à peu près jamais présent et que les enfants ont 10 ans ou moins, il est probable que la dame obtiendra la garde des enfants et que le papa ne les verra qu'une fin de semaine sur deux. Il devra payer une pension alimentaire permettant aux enfants de vivre avec un train de vie similaire à ce qu'ils connaissaient avant la séparation, mais en étant privé de contacts directs avec eux 12 jours sur 14. Il devra également payer une pension alimentaire à la dame, le temps qu'elle se refasse une carrière. (en 3 ans, on peut terminer un BAC).

Qui est gagnant, qui est perdant. En fait, tout le monde est perdant. La dame, le monsieur, les enfants.

Mais dans tout cela,à mon avis, personne n'a été piégé, puisque c'était un choix des deux, dès le départ. Une séparation signifie toujours de devoir réorganiser sa vie et ce n'est jamais facile.

Une femme libre a dit...

@Pierre. Mais bien sûr que notre héroïne fictive peut retourner aux études et faire un bac en trois ans. Mettons quatre,elle veut devenir enseignante au primaire. Beau métier. Ce ne sera pas si facile si elle a la garde à temps plein des enfants comme vous le prédisez et elle devra demander des prêts et bourses la dernière année, mais rien n'est impossible aux courageux. Elle se retrouve donc enseignante précaire (on n'a pas la permanence en commençant) à trente-neuf ans. Elle devrait donc gagner aux environs de 35,000 par année, si elle est chanceuse. Aucune expérience et un bac, niveau un dans l'échelle salariale. Monsieur, qui travaille dans le milieu financier depuis quinze ans a pour sa part gravi les échelons,il est cadre sénior à quarante ans et gagne 150,000 par année. Mais au bout de trois ans d'efforts (et cette fameuse pension pour l'ex-femme au foyer est optionnelle, plusieurs juges n'en donnent plus du tout quand la femme est jeune), il en aura fini de payer pour l'ex. Celle-ci a la maison, gros cadeau qui lui grève ses fins de mois. Les statistiques démontrent que lors d'un divorce, les hommes s'enrichissent et les femmes s'appauvrissent. C'est un fait, pas une impression. Bien sûr, ils le savaient avant. Mais, elle, le savait-elle vraiment? J'en doute. Une carrière qui débute à quarante ans, ce n'est vraiment pas la même chose que celle qui a débuté à 25 ans. Et le plan de retraite? Ça fera pas des vieux jours bien bien riches de commencer à le garnir si tard.

Une femme libre a dit...

Et au-delà même de la mécanique du retour au travail, il y a les dommages psychologiques qui affligent cette femme. Dix ou quinze ou vingt ans loin du milieu du travail et de ses pressions, ça marque une personne. Tant d'années à se préoccuper du dedans au lieu du dehors, ça fragilise. Pas vrai qu'elle va se retrouver aux études ou bien dans un job en criant ciseaux. Elle va douter, buter, hésiter, déprimer. La pensée magique, ça ne marche pas dans la vraie vie.

Une femme libre a dit...

Si madame avait été payée pour s'occuper des enfants de son voisin et faire sa cuisine et son ménage, l'aurait-elle écrit dans son c.v.? Elle aurait écrit quoi? Femme de ménage? Gardienne? Cuisinière? Cette expérience l'aurait certainement aidée à se trouver un autre poste de domestique, mais en quoi aurait-elle été pertinente pour un autre genre de travail?

Je ne dis pas du tout que monsieur a piégé madame. Je pense qu'elle s'est piégée elle-même.

Évidemment, dans une autre histoire, les choses auraient pu tourner tout autrement. Dans la fiction que j'ai écrite, madame est perdante, oui, plus que monsieur et c'est en partie sa faute. Absolument. Mais c'est triste pareil...

Une femme libre a dit...

Gen, vous avez donc raison. On ne peut jamais être sûr(e) de son conjoint et une rupture est toujours possible. Pas de garantie en amour. Mais quand c'est sa survie alimentaire qui dépend de son couple, les enjeux sont tout de même différents.

Une femme libre a dit...

Élyse, un plan B, comme c'est bien dit! Une sortie de secours, une porte ouverte. Vous voyez-vous à la maison encore longtemps? Toujours?

Valery, oui, garder son indépendance et prévoir le pire tout en profitant du meilleur pendant qu'il passe! C'est certain que d'avoir gardé une profession et bâti votre crédibilité pendant votre mariage a rendu les choses plus faciles une fois celui-ci terminé. Je pense que la femme fictive de mon histoire est un peu irréaliste. Elle n'avait pas vraiment de projet de retour sur le marché du travail et c'est bousculée qu'elle y est contrainte maintenant. Elle va cependant s'en tirer, absolument. Mais ça ne va pas être facile.

Une femme libre a dit...

Bolnuuk, l'important, c'est de ne pas en avoir de regrets, d'avoir pu faire ce qu'on voulait faire quand on voulait le faire et sans se raconter d'histoire. Je pense que pour certaines femmes, le fait de repousser toujours un peu plus le retour au travail est une réaction de peur et c'est normal qu'elles aient peur, après dix ans à la maison, elles sont déconnectées. Alors, elles prolongent encore et à un moment donné, ça devient impossible de retourner.

Une femme libre a dit...

Je n'ai jamais trompé ma femme parce que j'étais trop crevé par le boulot, dit-il! Vous me faites sourire, cher Tony!

Une femme libre a dit...

Une certaine réalité en effet, Solange...

Mongoose, en autant que ce soit le conjoint qui paie et non tout le monde, je ne vois pas d'objection. Ça leur appartient et si la femme est consciente des risques qu'elle court, c'est alors un choix de couple éclairé qui peut même avantager tout le monde, s'ils ont pensé à un contrat assurant la sécurité de la femme au foyer en cas de divorce. Mais quand la mère se retrouve sur l'aide sociale,alors, comme Anonyme, je trouve que c'est un choix qui coûte cher à la société.

Une femme libre a dit...

Herbert, FC, quoi, vous croyez que je me suis inspirée de la réalité? ;o)

Une femme libre a dit...

Anna-Belle, mais oui, vous l'avez deviné, j'aime bien vous fouetter un peu! Je pense que dans certains cas, la confort de la maison engourdit. La réalité c'est que plus on attend, plus il est difficile de réintégrer le marché du travail.

Vous dites que si vous travailliez, vous seriez "totalement fatiguée, morte, finie". Comment pouvez-vous le savoir? Vous ne travaillez pas! Et si vous vous sentiez énergisée et plus vivante au contraire?

Une femme libre a dit...

Mon héroïne fictive est bien trop découragée actuellement pour remercier le ciel de ses belles années où elle a perdu sa crédibilité professionnelle et sa confiance en elle. Mais les choses font finir par se placer pour elle et il est possible qu'elle en vienne éventuellement à voir les choses autrement, Petite libellule. Là, elle est aveuglée par la rancoeur envers son ex qui a tout pour lui, une jeune conjointe qui a elle aussi une carrière et un nouveau condo de luxe qu'ils viennent de s'acheter. Elle ira mieux quand elle pourra se consacrer davantage à sa propre réussite au lieu d'envier celle de son ex. Mais ça prendre du temps ou bien un bon psychologue et avec la petite pension qu'elle reçoit, un psychologue, c'est cher.

Anna-Belle a dit...

Vous me demandez pourquoi je pense que je serais morte, que je ne le sais pas vue que je travaille pas...Parce que j'ai déjà travaillé, voilà.

J'ai déjà eu un bon emploi, payant, dans mon domaine et tout le kit...Mais je suis plus heureuse présentement que je l'étais dans ce temps là. Et j'étais fatiguée, morte et j'avais envie de rien faire...

C'est ma réalité...Je trouve tellement que c'est un débat qui finit jamais...chacun a ses convictions et mène sa vie comme il entend. Autant une peut être heureuse d'une manière qui rendra l'autre malheureuse. Autant une peut être amoureuse, avoir une belle famille et tout en travaillant autant qu'en restant à la maison...

Dans le fond c'est quoi la leçon à tirer? C'est quoi le correct et le pas correct? Chacun sa réponse...

Une femme libre a dit...

Annna-Belle, absolument! Vous avez trouvé un moyen de ne plus travailler à un job qui vous épuisait, vous en êtes contente et vous ne coûtez rien à la société, c'est votre mari qui paie. Il en tire probablement des avantages sinon, il ne le ferait pas. Chacun est libre de faire comme il veut quand il ne nuit pas aux autres. Continuez à être heureuse!

Madame Intello a dit...

Cette histoire, je la connaît. Cette histoire, je la vie présentement.

Pas si fictive après tout...

Très beau texte chère Femme libre. Vous avez réussi à me faire pleurer.

Une femme libre a dit...

@Madame Intello

Cette femme fictive, elle va pleurer un peu, c'est certain, mais elle se relèvera et alors... elle triomphera, à sa manière à elle, qui ne ressemble à aucune autre. Il y aura un prochain épisode!

Valéry a dit...

Je pense que chacune doit faire comme elle sent qu'il est mieux pour elle dans ce genre de situation... :-) Il n'y a pas de réponse claire qui convienne à toutes!!! :-) Il y a des bons et des mauvais côtés à tout et il faut bien être consciente de tout ça avant de faire le choix qui nous ressemble et avec lequel notre coeur se sent bien... :-)

Personnellement, mon choix ne fut pas justifié simplement par mon insécurité en cas de séparation éventuelle... Il serait de toute façon difficile de fonder une famille en ayant cette idée dans la tête... :-) lol Mais surtout parce que d'un côté, j'avais besoin de voir grandir mes enfants et d'avoir un rythme de vie pas trop débile... Et d'un autre côté j'avais besoin aussi d'une vie en-dehors de ma famille, de défis, de gagner mon propre argent... :-)

J'ai refusé à quelques reprises par contre des emplois qui auraient été super intéressants pour quelqu'une de carriériste... lol Mais ça ne me tentait pas d'avoir une job super stressante où j'aurais fait du 70 heures par semaine... :-) lol Ma mère d'ailleurs n'a jamais compris que je puisse refuser une job aussi prestigieuse et bien payée et me le reproche encore!!! ;-) lol Finalement, j'avais besoin d'un équilibre... :-) Et je l'ai trouvé en coupant la poire en deux... :-D lol

Une femme libre a dit...

@Valery
C'est certain qu'en tant que mère célibataire de quatre enfants, je n'ai pas eu à me poser ce genre de questions: travailler ou rester à la maison? Fallait que je la gagne ma vie et celle de mes enfants. Et j'en étais fière. Même en couple, me semble que je n'aurais pas agi autrement. Mais qui sait...

Anonyme a dit...

Après 3 ans à la maison je peux affirmer maintenant que pour moi l'idéal c'est vraiment un temps partiel.J'aime être présente pour mes enfants et les éduquer mais j'aime aussi avoir ma vie à moi.Je cherche un poste à temps partiel en ce moment ce n'est pas évident mais je vais y arriver!!!
Elyse

Une femme libre a dit...

C'est un réel problème, cette difficulté à se trouver un emploi à temps partiel, Élyse. On dirait que c'est le tout ou rien! Valery du commentaire précédent y est arrivée en devenant entrepreneure, donc capable de gérer ses horaires et ses heures de travail. Je la connais personnellement et étant connue depuis longtemps dans son domaine, elle a maintenant une réputation qui lui donne de l'assurance (et du travail!) et on l'invite même à donner des séminaires en France.

Une femme libre a dit...

Et mon texte fictif ne concernait pas les mères qui restent à la maison deux ou trois ans quand les enfants sont bébés mais bien celles qui en font carrière et qui sont sans travail rémunéré pendant dix, quinze ans ou bien toute leur vie. À un moment donné, ça devient toute une vie, pas si facile de se jeter à l'eau après vingt ans à la maison. Il y en a qui y parviennent pourtant et elles ont toute mon admiration.

Une femme libre a dit...

En fait, j'ai connu des enfants qui demandaient à rester au service de garde de l'école qui proposait de belles actitivés. Ces mêmes enfants auraient bien aimé dîner avec leurs amis le midi. Mais maman était là à la maison et les attendait. Elle voulait les voir grandir, disait-elle. On peut négliger ses enfants et c'est déplorable mais on peut aussi les surinvestir, pour masquer le vide de notre vie personnelle. C'est un réel danger. Bon, je vais arrêter, je sens que je suis en train de me faire des ennemies.... j'assume!

Anonyme a dit...

Totalement d'accord avec vous Femme libre!!Les surinvestir...ce n'est pas mieux que de ne pas s'en occuper du tout!!!Rester à la maison ne signifie pas pour autant être une bonne maman ou une bonne personne...
Je n'ai pas envie de travailler de la maison,j'ai envie de sortir voir du monde interragir avec les autres...
On verra ce que l'avenir me réserve...
Elyse

Une femme libre a dit...

Élyse, votre avenir, c'est vous qui le faites!

(bon, je me parle à moi-même en vous répondant, pas pour rien que j'ai écrit ce billet... à suivre!

Mongoose a dit...

Moi je ne pense pas que d'avoir la mere a la maison 24 h/24 ca avantage les enfants. D'abord c'est un peu claustrophobe, les enfants aimeraient probablement mieux etre ailleurs avec leurs amis et des adultes qui ont de bonnes idees pour les amuser. Deuxiemement, je ne pense pas que ca leur apprennent a fonctionner socialement. Les femmes que je connais qui restent a la maison avec leurs gosses, je trouve qu'elles deviennent encore plus bebe que les gosses, il faut que tout soit "juste", gentil, fasse plaisir a tout le monde, qu'on partage, qu'on ne dise rien avec qui les autres puissent ne pas etre d'accord... C'est fou. Meme au jardin d'enfants les gens ne sont pas comme ca, il faut bien s'y habituer et ne pas en faire tout un drame. Et troisiemement, je trouve que c'est un mauvais exemple pour les enfants; ils passent leur vie avec leur mere et ne voient jamais leur pere et ils pensent que de travailler dur c'est nul et ca nuit a la famille et on ne sait quoi d'autre... n'empeche que dans la vie il faut bien faire ce qu'on peut pour payer les factures et ces gosses grandissent sans se rendre compte que les heures sups du pere c'est ce qui leur permet d'avoir tout le reste, pas la maman qui reste a la maison.

Valéry a dit...

Ah Mongoose... Autant je ne pourrais pas rester à la maison pendant des années, ne serait-ce que pour ne pas devenir aliénée... (J'aime mes enfants mais j'aime tout autant ma vie d'adulte!!!) Autant il ne faut pas non plus verser dans les généralités...

Il faut chercher l'équilibre... L'équilibre entre sa vie personnelle, sa vie de femme, sa vie professionnelle, sa vie sociale, sa vie familiale, sa vie de couple... Mais ce n'est pas évident d'y arriver... :-S Plus facile à dire qu'à faire et on est en constant questionnement...

NaoPatJo a dit...

Je crois sincèrement que Monsieur l'aurait laissé tombé peut-importe la situation. Il ne faut pas s'arrêter au fait qu'elle aurait prise la décision de prendre soin de ses enfants. Bon elle doit penser a elle quelques fois, mais je crois que si il l'aurait laisser ca aurait pour d'autre raison que du fait d'avoir été une mère présente pour ses enfants. Peut être pour avoir moins pris soin d'elle, pour avoir oublié son couple... etc...

Une femme libre a dit...

NaoPatJo, exact, il l'aurait laissée de toutes façons vu qu'il ne l'aimait plus. Mais si elle avait eu un travail rémunéré, sa vie aurait vécu moins de changements dramatiques, elle aurait au moins pu répondre à ses besoins et aurait aussi un support potentiel chez ses collègues de travail, un autre milieu d'appartenance à part l'isolation de la maison.

Méli a dit...

Une chance que je travaillais lorsque j'ai divorcé, même si c'est pas un emploi très payant, une chance, sinon, j'aurais peut-être enduré une vie de misère pour pas mettre ma fille dans la pauvreté extrème...