dimanche 28 septembre 2008

Politique votation et environnement

Je vais voter Stéphane Dion, parce que je crois à la sincérité et à l'honnêteté de l'homme, parce qu'il faut contrer la droite de Harper, parce qu'un vote pour le Bloc est un vote perdu, parce que l'engagement de Dion pour l'environnement est réaliste et que je pense qu'une fois au pouvoir, on réalisera que ce petit bonhomme tranquille à la tête dure va savoir s'imposer et imposer ses idées qui sont les mêmes depuis toujours. Il a toujours défendu l'environnement, Stéphane Dion et il devient essentiel d'agir dans ce sens, d'arrêter d'en parler et de mettre en place des politiques concrètes pour freiner la dégradation de la planète.

Mission

Je me cherche tellement une mission que j'ai eu un bref instant, un très bref instant, l'idée d'adopter un de ces chiens misérables rescapés par la SPCA du chenil de Rawdon. Pitoyable la fille!

samedi 27 septembre 2008

Bouger

Lundi et mercredi, aquaforme. Vendredi, aquajogging. Je me donne à fond. Mal aux muscles et contente d'avoir mal aux muscles. Mardi, yoga Iyengar, niveau deux. Tellement, tellement difficile que mardi je n'y suis pas allée. Je reprends le cours aujourd'hui. Courage. Si je maigris? Pas du tout, je prends du poids. Je mange comme une ogresse après ces entraînements. Va falloir équilibrer le tout. Trouver un moyen. Encore. Pas d'homme dans ma vie. J'ai dit que ça ne me dérangeait pas. Pas vrai, ça me dérange. Je n'en cherche pas, je ne me sens tellement pas séduisante. Et puis cette maudite maison à réparer pour la vendre. Pour aller où? Quatorze ans, dans une crise d'autonomie, a fait des biscuits. Il faut encourager toute initiative de sa part. J'en ai donc mangé, pour l'encourager. Misère, ils étaient bons. Contente de moi? Non.

jeudi 25 septembre 2008

Changements prévus

Quand sa vie est tellement plate qu'il n'y a rien à raconter, c'est un signe clair qu'il faut la changer. Un blogue a cet avantage de nous mettre face à notre réalité. Tout est possible quand on le veut vraiment, je n'arrête pas de le répéter à mes filles, ça s'applique aussi à moi.

mardi 23 septembre 2008

Vie amoureuse

Étant donné qu'une quatrième personne me demande par courriel ce qui se passe dans mes amours, je constate que ce sujet semble le préféré de certains de mes lecteurs et je les comprends. Mais... chers lecteurs assidus de mes aventures avec les hommes, soyez déçus. Il ne se passe rien du tout. Néant. Glauque, comme dirait le jeune dans Ramdam. Et je n'en souffre même pas tant que ça sinon je tenterais de remédier à la situation. Je suis même plutôt de bonne humeur. Ben coudons! Plus ça va, moins c'est pareil!

Quatorze ans

C'est fantastique d'être le témoin privilégié de la vie d'une jeune de cet âge. Une vie tout en ébullition et en nouveauté. Samedi donc, Quatorze ans a joué dans un film. Je l'accompagnais. Au début, angoisse. Elle n'aime pas son costume. Les jeunes sortent de leur cabine l'un et l'une après l'autre et le temps s'éternise. Quatorze ans, elle, n'en sort pas. En tant que mère, on a plus ou moins sa place dans ces productions, alors je me fais discrète, mais finalement, le temps passant, je la rejoins dans sa cabine. Elle est découragée, ne sait pas si elle doit porter la cravate, ne sait pas dans quel ordre mettre ses vêtements sur les cintres numérotés fournis, panique, les bas qu'on lui a donnés son trop laids, elle ne veut pas les mettre non plus, bref, on se chicane, et une habilleuse nous entend et me dit "Je vais m'en occuper." Merci, madame, merci!

Ensuite, on attend dans un grand gymnase et c'est une nouvelle angoisse. "Pourquoi moi j'ai cet uniforme bourgogne et les autres sont en gris? Qu'est-ce qu'ils vont me faire faire? Pourquoi on attend? On attend quoi? Non, ne va pas à la salle de bain, reste avec moi!" Et moi, qui n'ai jamais vécu cette situation non plus, je n'ai pas de réponse. Pénible. On finit par appeler ceux qui ont déjà leur costume. "Va avec le groupe, Quatorze ans." Très insécure, elle veut que je l'accompagne. Je le fais mais à un moment donné, il faut bien que je la quitte, je ne fais pas partie du film, moi. Je me sauve. Un peu plus tard, je retourne la voir, des larmes coulent sur ses joues. Je la trouve vraiment handicapée à ce moment-là, car je le connais son problème, elle a peur de ne pas comprendre les instructions à cause de sa dysphasie. Sa peur crée de l'anxiété et l'anxiété, ça paralyse. Mais mon rôle, c'est de la pousser. La vie va être plus dure pour elle, c'est un fait, mais il faut qu'elle la vive sa vie, malgré tout. "Suis ton groupe, ça va aller." lui dis-je fermement. C'est alors qu'un ange s'est présenté, sous les traits d'une jeune fille noire de son âge qui lui a dit doucement, la voyant pleurer: "Moi aussi, c'est mon premier tournage." Fiou! À partir de là, tout s'est mis à bien aller. Alléluia!

Le reste de la journée, je ne sais plus trop ce qu'ils ont fait. Je les ai perdus de vue, j'ai jasé avec d'autres parents, on est allées se promener sur le bord de l'eau (le tournage était à Lachine, petite ville magnifique) et la journée a passé comme un éclair malgré les treize heures de tournage. Le soir, elle aurait voulu revenir le lendemain tellement elle avait aimé et puis, sa plus grande fierté, c'était d'avoir travaillé, d'avoir gagné des sous. Bref, une magnifique expérience et pour fillette et pour moi. J'ai beaucoup apprécié de voir de l'intérieur la réalisation d'un film. Quelle organisation réglée au quart de tour et des gens gentils, charmants, souriants, flyés et qui aiment les jeunes. Je n'ai que des bons mots pour cette équipe qui tournait "Le Trotsky", un film de Kevin Tierney (Bon cop, bad cop), avec un budget de 6.4 millions et dans lequel jouent Geneviève Bujold (pas là samedi) et Anne-Marie Cadieux (belle femme toujours souriante et patiente qui refait les scènes encore et encore avec humour, une vraie professionnelle). Le film sortira à l'été 2009.

Et puis, dimanche, Quatorze ans recevait un garçon à la maison, une première! Un garçon de sa classe qui est amoureux d'elle, lui téléphone tous les soirs, chatte avec elle tous les soirs aussi et lui a demandé de sortir avec lui. Elle a refusé mais il était invité à passer le dimanche après-midi chez nous. On est allés le chercher au train. Un très gentil garçon, visiblement très intéressé par ma fille mais sans être fatigant. Le pauvre, elle ne lui parlait pas. Pas du tout je veux dire. Ils se sont mis à leurs devoirs, chacun de son côté, sans se dire un mot. Je trouvais ça triste un peu. Je leur ai proposé d'aller s'acheter de la crème glacée. Ma fille ne voulait pas, je les ai envoyés un peu de force. Et puis, promenade accompagnée dans le parc Angrignon et puis retour au train pour le pauvre garçon. Je lui ai dit qu'il devait être bien déçu de sa visite. Pas du tout, m'a dit le charmant jeune homme, normal qu'on ne se parle pas, on ne se connaît pas, on est gênés et puis c'est la première fois que je viens chez vous. Quel dommage que ma fille ne soit pas amoureuse elle aussi d'un si gentil garçon! Amour non partagé. Soupir.

vendredi 19 septembre 2008

Cinéma

Quatorze ans est figurante dans le film Trostky demain. Il faut y être à six heures. Bonne nuit!

jeudi 18 septembre 2008

Perte de temps?

Plus le temps de rien faire et pourtant quelle job plate je me tape là. La solution serait de déléguer mais je ne peux pas vraiment déléguer à un ou une autre de faire le tri de mes souvenirs, papiers, jouets, vêtements, boîtes de cossins sérieux ou dépassés que je gardais au cas où sans même me rappeler que je les avais. Le pire, c'est que j'ai dit à tous et toutes que j'en viendrais à bout en une seule petite journée de mes maigres possessions. Irréaliste moi! Je possède, je possède bien trop. C'est d'un ridicule! Sauf qu'il y a bien des choses que j'aime, qui sont belles, qui ont de la valeur autre que sentimentale. Je ne veux pas les vendre, je veux avoir le plaisir de les donner à la bonne personne, celle qui va apprécier, pas celle qui va faire comme moi et les foutre dans la cave pendant des décennies. Et puis, je me dis que c'est une forme de contrôle, cette façon de fonctionner. Donner c'est donner. Advienne que pourra! Le bazar du sous-sol de l'église accueillera donc mes trésors. J'hésite. Je suis pour la laïcité, contradictoire d'encourager une église, non? Allez, l'Armée du Salut alors. Zut, eux aussi, ils baignent dans la religion. C'est une église chrétienne qui a pour mission d'annoncer l'évangile de Jésus-Christ, peut-on lire dans leur site. C'est vraiment compliqué de faire des dons éthiques et qui répondent à nos valeurs!

mercredi 17 septembre 2008

Solitude

J'aimerais ça que mes filles aient un père là tout de suite, en cette fin d'avant-midi. Un père qui s'en occupe, je veux dire. Je pourrais l'appeler et lui demander conseil, pas lui demander conseil, je rectifie, décider avec lui de ce qui est mieux pour Quatorze ans. Avec lui et avec elle, elle a voix au chapitre. Elle manque encore l'école. Angoissée elle n'a presque pas dormi de la nuit. Quand on (on étant je en fait) ne pousse pas, elle stagne, mais il faut soigneusement doser la poussée, sinon ça devient trop, elle devient anxieuse et plus rien ne marche. Quand est-ce qu'assez devient trop? La ligne est mince. Très mince. Elle dort, je reviens de l'aquaforme et j'ai décidé de ne pas la réveiller. Épuisée la poulette. Et moi aussi, émotivement. Parce que je ne sais pas quoi faire encore avec elle, avec l'école, avec les nombreux cours privés, avec mes espoirs qui sont peut-être trop grands et qui viennent à lui peser. Et en plus, c'est une adolescente avec tout ce que ça implique de difficultés intrinsèques à cet âge délicat.

mardi 16 septembre 2008

Les bananes et les fraises

En revenant du cours de yoga Iyengar, il y a le quêteux habituel au coin de Viger et St-Denis. Je ne lui donne jamais rien d'autre que mon sourire et il me le rend toujours. Cette fois cependant, je m'étais arrêtée à la fruiterie et je lui offre des bananes. Il me demande .... si j'ai des fraises! Le chanceux, j'en avais dans mon sac, de bonnes fraises du Québec que j'avais hâte de goûter. Je pense que je vais aller m'en racheter d'autres.

Les poupées

Je donne nos poupées. Je dis "nos" même si ce sont les poupées de mes filles parce que c'est ce que j'ai le plus de misère à donner. Et ça me prend un temps fou. Je les lave au complet, je peigne leurs cheveux, parfois je leur fais des tresses et puis je les habille, avec des vêtements frais lavés évidemment, avec soin. Je veux qu'elles soient belles. Ensuite, je place la grande noire dans le carosse rose et le petit brun, lui, dans la chaise haute. C'est une poupée sexuée, le petit brun, on payait une fortune pour ce genre de jouet. Là, il est tout installé, avec son éternel sourire et il attend de partir en voiture vers ce voyage qui le mènera vers une petite fille qui lui donnera une nouvelle vie, après ces quelques années passées dans la cave, pleine d'amour, j'espère!

La plupart des poupées sont noires, j'avais beaucoup lu avant d'adopter des enfants noires, sur les problèmes possible d'identification, alors les poupées, les docteurs, les gardiennes et tous les professionnels qui s'occupaient de mes enfants, j'essayais de les trouver d'origine haïtienne, pour que mes poulettes aient des modèles. N'empêche, le résultat est curieux. Dix-neuf ans a presque toujours eu des chums noirs et elle dit des choses comme "nous les Noirs", donc elle s'identifie à la communauté noire. Dix-sept ans critique constamment les Noirs, ils sont comme ci et comme ça, parfois je lui dis qu'elle est raciste, elle dit ouvertement qu'elle ne sortirait jamais avec un Noir et ça n'a jamais été le cas non plus. Quatorze ans, elle, est curieuse et ouverte aux deux communautés et elle aime les garçons, peu importe leur couleur!

Toutes les poupées sont maintenant prêtes et me regardent. Allez, on y va, une nouvelle vie commence!

dimanche 14 septembre 2008

La graine et le mulet

La graine, c'est le couscous et le mulet, c'est un poisson. Il faut absolument aller voir ce film. Vous aimerez ce papa fatigué et travaillant qui ne sourit jamais, déjà vieux et usé à 61 ans, vous l'aimerez comme ses enfants l'aiment, comme sa fille par choix, l'aime, cette fille aux yeux de braise qui n'a ni la langue ni le corps dans sa poche. Vous souhaiterez qu'il ne lui arrive jamais aucun mal. Vous aimerez les femmes chaleureuses, gouailleuses, natures, ces femmes qui mangent avec leurs doigts avec tant de plaisir, ces femmes qui lèchent la sauce de façon érotique, leurs yeux francs, leurs décolletés, leurs cris, leurs rires, leurs larmes. Vous les aimerez et c'est avec peine que vous quitterez ces gens attachants que vous aurez l'impression de connaître.

jeudi 11 septembre 2008

Ménage

Je ne vais quand même pas vous raconter que j'en fais et que je vide encore ma cave.

mercredi 10 septembre 2008

Démenti

Ma grande a fini par appeler pour son chèque. Elle dément qu'elle habite avec un dealer de drogues. Je crois qui? Elle bien sûr! Premièrement, je préfère sa version à elle et secundo, elle n'est pas si menteuse que ça. Cachotière, oui, mais pas menteuse. Je n'ai pas posé d'autres questions.

Mise à jour sur les enfants.

Vingt-huit ans est casé. Il a un travail qui le passionne à Ottawa, habite Hull parce que c'est moins cher, revient toutes les fins de semaine à Montréal où il a ses amis, habite alors avec une copine. On le voit peu et il va bien.

Dix-neuf ans? Je l'ai vue dernièrement quand elle est venue faire les cheveux de sa soeur. Elle avait un chèque qui traînait chez l'ex, j'ai contacté l'ex avec lequel je suis en bon terme, il est venu me porter le chèque, a demandé des nouvelles de Dix-neuf ans, s'est fait un plaisir de m'informer qu'elle habitait avec un dealer de drogues (pourquoi tu me demandes des nouvelles si tu en sais plus que moi?). Le moins j'en sais, le mieux pour ma santé mentale. Je l'appelle pour qu'elle vienne chercher son chèque, elle ne retourne pas mes appels. Je vais le déposer dans son compte et penser à autre chose.

Les amis de mes filles m'aiment. Il y a ce grand Noir baraqué qui est venu sonner cette semaine. Je lui dis que les filles ne sont pas là. Pas grave, qu'il me dit, je peux entrer? Et le jeune de me raconter ses troubles financiers, familiaux et amoureux et moi de lui offrir... un jus! Il est reparti rasséréné en me promettant de revenir me donner des nouvelles!

Dix-sept ans a abandonné ses études ou plutôt ses études l'ont abandonnée. Son cegep l'a mise à la porte pour un an car elle n'a pas respecté son plan de réussite. Elle aurait pu aller de soir à l'éducation des adultes mais elle préfère remettre ses études en janvier et travailler à son IGA. Elle habite ici officiellement mais est toujours chez son nouveau chum qui est plongeur dans un restaurant.

Quatorze ans travaille fort, terriblement fort. Cours privés d'anglais les lundi et jeudi soir, cours privés de math le mardi, cours de piano le mercredi après-midi, et j'essaie avec un succès mitigé de lui donner des cours de français par-dessus tout ça. Et .... oh..... elle va aussi à l'école! Elle est toujours aussi coquette et peut même l'être pour aller à l'école car son uniforme a été enrichi de vêtements vraiment seyants cette année dans leur nouvelle collection.

Je voulais nous payer un abonnement au théâtre mais je m'y suis vraiment prise trop tard. Il reste bien des places mais ce sont celles vraiment en arrière de la salle. Projet remis à l'an prochain.

Aquaforme ce matin et ça me tente. Je continue les marches le soir avec Voisin et son chien dont il est toujours aussi gaga. Plus je bouge, plus j'ai envie de bouger et plus le moral remonte. Projet actuel: remettre la maison en ordre pour la vendre. Peinture du patio que Voisin a renippé. Grand ménage de la cave qu'il faut vider. Une étape à la fois et je vais y arriver. Je retrouve mon énergie.

mardi 9 septembre 2008

Yoga

Yoga Iyengar ce matin. Il était temps que je m'y remette. Je ne fais plus du tout de yoga depuis mon abandon du cours de professeur de yoga intégral. Iyengar est le plus difficile de tous les yogas, le plus rigoureux et voilà que je change de niveau en plus. J'ai hâte et j'ai peur. Demain, ce sera l'aquaforme et vendredi l'aquacourse. Il faut que le corps exulte. Pour ce qui est du poids, rien ne va plus. Pas la débandade mais je suis toujours un peu au-dessus de mon poids santé et ça ne bouge pas. Je songe aux Weight Watchers tout en trouvant idiot de devoir payer pour maigrir.

dimanche 7 septembre 2008

Réalité

Voisin est là encore. Il me refait une partie de mon patio. Hier, on a soupé ensemble, On a fait une grande marche marathonienne (il veut se remettre en forme) autour du lac, aujourd'hui, je lui sers des cafés et puis on dînera ensemble aussi. On s'endure. Mais le désir est mort et bien mort. Curieux. J'arrive à peine à me rappeler qu'on a déjà fait des gestes sexuels ensemble, que son membre viril m'a déjà pénétrée, que je (.......) et pourtant, ça s'est passé il y peu de temps. Étrange, non, ces fluctuations du désir, ces changements dans les relations, l'absence totale de fantasme à son égard. Et en plus, c'est tout à fait partagé.

Il y a eu des jeunes hommes cette année. Découverte. Trois. J'ai fait le tour. Déjà? Oui. Je pense. Pas très fermement, mais je pense. Évidemment, je pourrais me taper tous les jeunes hommes qui me contactent sur réseau-contact, une fois chacun et ma vie sexuelle serait assez remplie. Mais non. Je ne ferai pas ça. Pas pour la morale, pas parce que ce n'est pas comme ça qu'on doit aborder une relation, pas parce que je ne me respecte pas ( quelle idée! et pourtant oui, oui, on m'a dit ça dans les commentaires!), non, parce que j'en retirerais peu de plaisir, je crois. Des jeunes hommes qui s'intéressent à une femme plus âgée parce qu'elle se connaît sexuellement, jouit facilement et ne leur fait aucune demande d'aucune sorte ou bien parce que c'est un de leurs fantasmes, la femme plus âgée, j'ai vu, j'ai connu, j'ai profité de, la nouveauté s'estompe. Passons à autre chose.

Et c'est ici que ça se corse. Autre chose, mais quoi, mais qui je veux dire? Des hommes de mon âge libres, c'est extrêmement rare. Rare? Inexistant. Même pour une baise, il n'y en pas, car si c'est ce qu'ils recherchent, ils se tournent vers des femmes de trente ans, au corps plus frais et qui ne dédaignent pas l'expertise d'un amant plus âgé. Alors quoi? Des hommes mariés. Il y a des hommes mariés disponibles. C'est l'âge où les hommes sont tannés de leur couple et cherchent avidement un peu de variété. En suis-je rendue là? Pas encore, pas encore...

samedi 6 septembre 2008

Les mains de Voisin.

Hier soir, je suis allée faire provision de millepertuis et de trucs pour la ménopause. Je suis en plein dedans je pense. Période de changements. Je suis en plein dedans aussi, dans les changements. Voisin, qui me doit de l'argent, est ici (là, il est parti dîner) pour me rembourser en faisant des travaux divers. Très habile de ses mains, Voisin. Homme à tout faire vraiment. L'escalier qui mène à mon balcon, qui grince depuis des années, est maintenant silencieux comme un homme en couple(quoi, ma comparaison n'est pas bonne? Mais si, pourtant, les hommes qui veulent séduire, eux, quel que soit leur âge, parlent d'abondance, trop même, il devraient écouter davantage -conseil de séduction 101 à l'égard des hommes- mais une fois en couple établi, le silence s'installe) et puis mon détecteur électrique de fumée, qui part pour un oui ou un non, est maintenant débranché et on va le remplacer par un à piles. Cet après-midi, les planches pourries du patio seront changées. Des mains de fée, d'artiste et de bricoleur qu'il a Voisin.

vendredi 5 septembre 2008

La maîtresse

J'ai légèrement exagéré quand j'ai laissé croire que j'ai vécu la nouvelle relation de mon chum avec joie, soulagement et permission de me laisser aller à mon tour avec mon ex-étudiant désiré. Non , pas tout à fait vrai, ça m'a fait quelque chose tout de même. Mais mon égo était énorme dans ce temps-là. Le temps et surtout l'âge ont fini par le réduire, mais quand j'étais jeune, je ne pouvais croire que mon conjoint ne m'aime plus. Pas du tout même. En fait, j'étais certaine qu'une fois le trip avec la petite brune fini, il reviendrait tout joyeux vers celle qui était une maîtresse incomparable, une amie sincère et une compagne de vacances irremplaçable. J'ai donc été vaguement déboussolée lorsqu'ils sont déménagés ensemble. Le délai de retour serait plus long que prévu. Je me trompais!

Un mois après la fin de semaine fatidique de son retour de vacances, une semaine après leur emménagement au Plateau donc, il me téléphone un matin. J'avais un horaire d'après-midi au cofi à cette époque, j'entrais en classe à quatorze heures et j'en sortais à dix-huit heures. Mon chum était aux études, il était retourné faire son génie mécanique à trente-cinq ans, quel homme courageux n'est-ce-pas? et quel heureux hasard, la plupart de ses cours étaient en après-midi et en soirée.

-Je m'ennuie de toi, qu'il me dit d'un ton piteux.

-Viens me voir.

Ce qu'il fît. On se tomba évidemment dans les bras et on fit l'amour avec la passion renouvelée de l'ennui du corps de l'autre, de la peur de perdre l'autre et puis on avait pas besoin de la renouveler tant que ça notre passion, notre vie sexuelle était notre force et ça avait toujours bien fonctionné pour nous deux.

On se retrouva donc amants car il habitait toujours avec l'autre. Je ne posais pas de question sur leur vie ensemble. J'en posais sur ses enfants cependant car je les aimais et les connaissais bien. Pour sa fille, c'était parfait. Son garçon, lui, ne s'adaptait pas.

On s'est vus plusieurs fois par semaine en cachette pendant un an. Et puis, il l'a quittée. Orageux départ. Et on a vécu dix autres belles années ensemble, chacun dans notre logement mais avec beaucoup d'amour et des projets communs de vacances chaque année et des fins de semaine collés collés avec La presse et des croissants pour déjeuner.

Et mon ex-élève? Décevant. Il refusa de mettre le condom et fît semblant d'accepter pour ensuite chercher à l'enlever à mon insu comme un enfant. Une fois a suffi pour me faire débander. Je ne joue pas avec ma sécurité, moi.

jeudi 4 septembre 2008

L'élève

J'ai enseigné longtemps. Avec plaisir. Passion même dans les premières années. Les dix ou vingt premières années. Enseigner c'est séduire. Et pourtant, jamais je n'ai flanché et jamais je n'ai eu d'aventures avec un étudiant. Jamais, non, et j'en étais bien fière et puis il est entré dans ma classe. On s'est vus, il est venu me porter ses documents tout près de moi, sans sourire et avec ce regard pénétrant et troublant qu'il avait. Il n'a pas dit un mot, moi non plus, mais le mal était fait. Le trouble s'est glissé en moi, insidieux et prenant. Désagréable même. Je voulais enseigner, moi, tranquillement, comme avant. Et voilà qu'il était là, trop là. Il venait me voir aux pauses, il me regardait du coin de l'oeil, il me déshabillait du coin de l'oeil, attentif, il me possédait déjà et parfois un sourire de satisfaction se glissait dans son regard.

Je l'ai fait changer de classe. J'ai prétexté qu'il était trop avancé pour ma classe, ce qui n'était pas faux. Pas tout à fait faux. Mais il venait rôder encore et sa présence m'envahissait même quand il n'était pas là. Il venait me voir à toutes les pauses et après la classe aussi et à l'heure du dîner et il blaguait, en français s'il-vous-plaît, avec son délicieux accent british. Je craquais mais je résistais, évidemment que je résistais. Non seulement il était un élève de mon cofi mais en plus, j'étais en couple, moi, et heureuse en couple et fidèle, absolument fidèle.

Nos cours duraient sept mois et on arrivait au terme du stage. Il avait fait beaucoup de progrès et me demandait souvent de pouvoir me voir en privé pour pratiquer son français. Je refusais mais parfois je restais un peu plus longtemps après l'école pour lui expliquer une règle de grammaire. J'étais alors assise à mon bureau et lui debout, penché sur moi et je sentais son souffle dans mon cou. Doux moments.

La fête de fin de cours approchait. Je l'organisais et des élèves de plusieurs classes étaient mandatés pour m'aider. Il en faisait partie. Jamais je n'ai autant aimé décorer la salle que lorsque je devais lui remettre les décorations à accrocher en main propre et que nous nous frôlions, accidentellement bien sûr. Il restait une semaine de cours. Une semaine lègère pleine de sorties avec les étudiants et je me surprenais à regretter de ne pas avoir planifié de sorties communes avec la prof de la classe de mon beau Trinidadien.

C'est cette fin de semaine-là que mon chum revenait de vacances. Or, il était rentré mais j'appris le dimanche soir qu'il était avec une autre. La stupeur passée, j'ai eu envie de rire. Tout tombait pile. Que la vie était donc bonne avec moi!

Les vacances de l'ex

J'ai vécu en couple pendant dix-sept ans, je vous l'ai déjà raconté. Mais ce que je ne vous ai pas dit, c'est que ces dix-sept ans avaient été entrecoupés par une séparation d'une année. Mon chum étant un pauvre monoparental aux études avec deux jeunes enfants, il ne pouvait se payer des vacances. N'écoutant que mon bon coeur et mon insouciance et ma confiance en lui et en la vie, je lui avais dégoté une place dans un camp familial. Deux semaines sur le bord d'un lac dans un petit chalet avec son petit garçon et sa petite fille pour une bouchée de pain. J'étais plus excitée que lui de ses vacances! Évidemment, je n'avais pas le droit de l'accompagner et puis de toutes façons, je travaillais ces semaines-là.

Il revenait un vendredi. Je m'étais ennuyée et j'avais hâte de le voir. Sans nouvelles, j'appelle chez lui le soir. Pas de réponse. Je rappelle le lendemain matin et toujours rien. Il finit par me rappeler le dimanche soir! Dans ces camps familiaux, mes amis, qui sont les personnes qui dirigent les familles monoparentales? Des hommes, vous croyez? Nenni! Ces familles sont dirigées par des femmes, beaucoup de femmes dans ces camps donc, des jeunes, des vieilles, des belles, des laides, des grandes, des petites, des gros seins, des petits, des beaux sourires ou des dentiers, mais du choix, monsieur, du choix. Le chum n'a pas eu à choisir, il était littéralement pourchassé. Beau bonhomme, il était le SEUL homme de la place. Il a fini par céder à une petite brune qui lui a fait une fellation alors qu'ils étaient en corvée de vaisselle. La petite brune ne l'a plus lâché et c'est chez elle qu'il avait passé la fin de semaine de retour du camp.

Trois semaines plus tard, ils emménageaient ensemble dans un grand appartement du Plateau avec leurs quatre enfants.

mercredi 3 septembre 2008

L'école

J'ai gardé Quatorze ans à la maison aujourd'hui. Le mercredi, ils finissent l'école à midi. Elle est dans un programme spécial axé sur l'emploi. Concrètement, ça veut dire pas de devoirs, pas d'examens et peu de matériel académique. On y travaille avec du concret. Le mercredi, ils sont initiés aux tâches de la cafétéria. J'ai bien de la misère avec ça. Catégoriser des enfants si jeunes et décider déjà qu'ils ne le feront jamais leur secondaire ni même leur primaire et qu'on ne travaille plus là-dessus alors que ces enfants ont tous des problèmes d'apprentissage graves mais sont aussi tous intelligents, car c'est un critère d'admission pour cette école spécialisée d'être d'intelligence normale.

J'ai parlé de mon désarroi à la directrice l'an passé. J'ai été mal reçue. Les autres parents insatisfaits du programme ont retiré leurs enfants de l'école pour les inscrire dans des classes spéciales au public, moi, je l'ai laissée là après consultation auprès de l'enfant elle-même (le plus important!) mais aussi du pédiatre et de la psychologue. Cette école est un milieu connu, les enfants ont des problèmes d'apprentissage mais pas de problèmes de comportement, les classes sont petites, le milieu protégé (ce qui est à la fois un avantage mais aussi un inconvénient, je l'admets). Alors, on la laisse là mais on pallie aux déficiences académiques. Fillette a donc une tutrice en anglais, un tuteur en mathématiques et puis moi, je fais le français. Et c'est là que le bât blesse. Se faire enseigner par sa mère, ce n'est vraiment pas évident. On n'avait pas prévu d'avance qu'elle resterait ici ce matin, mais comme elle avait mal au ventre et qu'elle a proposé de rester pour travailler avec moi, je me suis dit que ce serait bien d'essayer.

Pas facile, pas facile! On s'y est mises tôt ce matin, après le déjeuner. Un peu de Taptouche pour apprendre le doigté et puis on a travaillé les participes passés. Les premières quinze minutes se passent bien et puis, elle s'écrase, littéralement, affalée sur le bureau.

Elle veut travailler, je vous raconte la suite plus tard, souhaitez-moi bonne chance.

mardi 2 septembre 2008

Mauvaise journée

Pas la plus belle journée de ma vie aujourd'hui et pourtant il fait super beau. Fini avec Beaubrun . Il n'a pas répondu à mon courriel. Affaire classée pour lui. La madame plus vieille ose se plaindre des services rendus, il y en a d'autres madames qui seront plus reconnaissantes. Je pourrais dire la même chose des jeunes hommes, mais bon... un break sera bienvenu. Ce fût une relation-éclair avec Beaubrun. Quatre visites et puis s'en va. Quand même, voyons les avantages. Mes jours sans hommes dans mon lit repartent à zéro.

Et puis, la passion de vie que je cherche, je ne l'ai pas trouvée. Je m'attends à ce qu'elle me tombe dessus, je serais même prête à recycler vos vieilles passions, à les astiquer, à les faire neuves et miennes. Bien que du vrai neuf ne ferait pas de tort, alors, je retire mon offre, gardez vos vieux trucs chez vous.

Mon occupation actuelle, dictée par ma bonne amie A qui ne veut que mon bien et qui a décidé de me prendre en charge car elle est organisée elle et semblerait que je ne le suis pas et en fait je ne le suis vraiment pas elle a eu raison de le conclure car je ne cesse de gémir et de me plaindre à ce sujet de la maison à vendre du moins car pour les autres sujets il y a mon blogue, mon occupation prescrite actuelle donc c'est de remettre ma maison en ordre pour la vendre. J'HAÏS ÇA!

lundi 1 septembre 2008

Censure encore

Je me censure aussi un peu quand je parle de mes filles et que c'est défavorable. J'ai peur d'alimenter le racisme. Voyez-vous quelqu'un d'éduqué et que je considérais comme une amie m'a déjà dit il n'y a pas si longtemps et je cite: "Tu aurais dû adopter des petites Chinoises au lieu d'enfants haïtiens, tu aurais bien moins de trouble."

Mes filles ont des personnalités riches, complexes. Quoi qu'elles fassent, disent, pensent, ce sont des personnes fantastiques. C'est mon opinion de base à leur sujet. Point. Les virgules n'y changent rien.