mardi 31 mars 2015

Frigo et cie

Tous mes appareils ménagers sont vieux, très vieux, mourants et en voilà un dont j'ai constaté le décès ce matin: mon frigo. Bof! Pas énervée du tout la fille. Je me suis énervée pour des choses tellement plus importantes, comme la vie et la sécurité de mon enfant. Un frigo mort, je peux vivre avec ça! J'ai mis tous mes trucs dans une boîte en plastique sur le balcon et je vais en acheter un autre frigo, quand j'aurai le temps. Ce qui ne sera pas aujourdhui, je m'en vais au yoga et ensuite chez la psy. 

Je suis calme, heureuse et en contrôle de ma vie. C'est moi qui décide de ma façon de réagir aux événements. Rien ne va égratigner ma zénitude. 

lundi 30 mars 2015

Bonheur et légèreté

On le crée son bonheur. On le fait son bien-être. Prendre soin de soi. Je le fais. L'aquajogging ne reprenant que le 20 avril, je vais au yoga tous les jours. C'est dur? Tellement. Mais moins dur de jour en jour et j'apprends et je fais avec et je me sens si bien quand je sors de là. Énergisée. Ma petite Vingt ans est chez sa soeur. J'aime mes enfants et ma vie et mon futur voyage aussi. Ce soir, je ferai une soirée télé. Ces gars-là et Nouvelle Adresse. Deux émissions que j'aime. Je me sens bien. C'est fou ce que je suis contente que ma fille se soit sortie de cette relation qui lui faisait du mal. La super psychoéducatrice de son école me dit que c'est possible qu'elle retourne encore avec lui, que ça se fait en plusieurs étapes, se libérer d'un tel manipulateur. C'est correct. Je vis ça un jour à la fois. Et aujourd'hui est une super bonne journée. Il y a aussi mon voyage qui s'en vient. J'ai hâte. 

dimanche 29 mars 2015

Drôle de journée

Je devrais être en extase et filer le parfait bonheur parce que ma fille a quitté son agresseur. Et je ne suis qu'un paquet de nerfs, de noeuds, de stress. Ma fille du milieu qui est venue bruncher avec maman et moi me le faisait remarquer. C'est comme si j'étais tellement en mode inquiétude haute depuis si longtemps, que je ne pouvais pas mettre les lumières plus basses. Elles sont bloquées en mode intense. J'ai l'impression qu'une catastrophe va arriver d'un instant à l'autre. Je vois la psy mardi et je suis certaine qu'elle ne pourra pas m'aider. Si j'avais un problème avec un enfant, elle m'aiderait pourtant efficacement, je le sais. 

Heureusement, j'ai vu Petit-fils et il n'y a qu'un enfant pour briser les défenses, faire des dessins (on a dessiné chacun un cheval), sortir nos tapis de yoga et en faire chacun de notre bord, jouer aux cartes. Quand il est là, je ne pense pas, j'agis et je retombe en enfance. Il ne le sait pas mais il est le meilleur psychologue que je puisse avoir. 

Avant ça, après le brunch, on était allés visiter des condos tous les trois avec sa mère et on en a trouvé un très bien, en pleine ville, prix accessible. J'ai monté le montant que je donne. Je vais l'aider, c'est sûr, presque impossible pour les jeunes d'acheter sans aucune aide parentale de nos jours. Elle n'est pas certaine, magasine. Tout ceci est bien sage. Je suis fière d'elle. Pas de presse non plus. Elle peut acheter une autre année. 

Je suis mal à l'aise quand je vois Vingt ans. Je la trouve souffrante. Finis ses beaux sourires pour cacher ce qui se passait. Elle ne sourit plus du tout. 

Ils sont tous partis chez mon fils. Ça fait bien mon affaire. Vingt ans va revenir plus tard. Probable que j'aille la reconduire à l'école demain. On va en discuter. Si Joblo est dans les parages, va falloir appeler la police. Elle n'est pas pour continuer à se cacher de lui. La dernière fois qu'elle l'a quitté, elle a changé son numéro de téléphone, quitté l'école, est déménagée chez une amie sur la Rive-sud. Ça n'a aucun bon sens, c'est elle la victime et c'est elle qui continue à payer pour les actes criminels de Joblo. Cette fois, s'il se pointe, je vais aller moi-même à la police. J'en sais assez pour l'incriminer. Que ma fille le veuille ou pas, je vais porter plainte, on verra bien ce que ça donnera. Elle n'a pas à changer quoi que ce soit à sa vie pour un agresseur, pas question. 

Extrait

"Les différences entre une femme qui tombe en amour et un homme violent qui tombe en amour sont les suivantes:

Elle recherche une relation amoureuse basée sur l'égalité et le respect.

Il rêve d'avoir une femme qui répond à tous ses besoins, qui est belle à tous les moments de la journée, n'a pas de besoins personnels et qui est ébahie par son charme et son intelligence. Il désire une femme qui sera à son service et ne se plaindra jamais à propos de quoi que ce soit qu'il fasse. Une femme qui ne viendra pas gâcher sa journée en lui partageant ses propres frustrations ou malheurs. Bien que l'abus ne soit pas le but ultime de l'homme violent, le contrôle l'est certainement. Il utilisera donc la violence pour garder le contrôle, car il sent qu'il est en droit de le faire.

Un conjoint abusif est un être humain, pas un monstre maléfique. Cependant, il a un problème profondément complexe et destructif qui ne devrait pas être sous-estimé.

Les comportements violents d'un homme violent sont conscients. Il agit délibérément plutôt que par accident ou par perte de contrôle- c'est son mode de pensée et ses valeurs qui guident ses comportements qui sont inconscients.

(...) L'homme violent sait ce qu'il fait, mais pas nécessairement pourquoi il le fait."

Ce texte est tiré du site internet du Refuge pour les femmes de l'Ouest de l'Île.

samedi 28 mars 2015

Voyages et espoir

Je regarde des sites de voyage ce matin. Ce serait bien de partir avec Vingt ans. Tout me semble possible. En même temps, je suis réaliste. Cette accalmie peut n'être que ça, une accalmie, une pause dans la tempête. Je l'accepte ça aussi, que la permanence n'existe pas. Je suis zen, tellement que ce sont des voyages de yoga que je regarde! 

J'y vais d'ailleurs ce matin au yoga. Dans un cours difficile. La vie est difficile et on passe à travers. Ensuite, plein de films sur l'art. L'art nourrit et comme je veux maigrir un peu encore....  ;o) 

Vingt ans est avec sa soeur et elles vont en gang à la cabane à sucre. Pas d'inquiétude donc. 

vendredi 27 mars 2015

Elle l'a quitté

C'est ce que je viens d'apprendre. Le fait qu'elle ait vu la psychoéducatrice de son école deux fois cette semaine et qu'elle la revoie lundi matin a probablement aidé beaucoup. Je ne sais pas trop ce que je ressens parce que je ne le réalise pas trop encore. Cette fois, ce n'est pas nous, sa famille, qui l'avons sortie de là, elle l'a décidé toute seule (probablement avec l'appui de la psychoéducatrice). Je vais d'ailleurs lui parler lundi à cette fantastique intervenante (toute personne qui aide ma fille est fantastique). Elle m'a téléphoné cet après-midi avec l'accord de ma fille mais j'ai manqué l'appel. Je suis étourdie par la nouvelle, vraiment. Je sentais que ça s'en venait possiblement, car, comme l'avait remarqué Juste moi, elle prenait de l'assurance et s'ouvrait de plus en plus. 

Départ du matin

Fille partie pour l'école. En retard comme d'habitude. "Tu crois que c'est une maladie, maman, de toujours être en retard?"

Elle n'a pas dit qu'elle revenait ici et je n'ai pas posé de questions non plus. Son traitement est terminé. 

Elle ferme son petit ordi personnel de luxe qu'elle s'était acheté avec son argent du temps où elle travaillait. "Je devrais l'apporter tu penses?" Cette fois, je réponds sans réfléchir et je sors spontanément de ma retenue des derniers jours dont je ne suis pas peu fière. "Certainement pas chez Joblo!" 

-"Tu as bien raison, si je ne veux pas me le faire casser."

-"Il brise encore tes choses?"

-"Oui, il dit que c'est mieux de faire ça que de s'en prendre à moi."

mercredi 25 mars 2015

Psychologue

Elle s'y connaît moins que les gens de SOS violence conjugale (Pierre l'avait déjà dit!) et même moins que moi en violence conjugale. Ça fait prétentieux mais c'est ça qui est ça pareil, depuis que je lis, que je m'informe et que je consulte à ce sujet, je commence à m'y connaître pas mal. 

Par exemple, associer la violence conjugale à la maladie mentale comme elle l'a fait lors de notre rencontre est faux, inapproprié et trompeur. Les gens du milieu refusent que la violence conjugale relève d'une autre raison que du choix de l'agresseur. Parfois, on disait que le gars battait sa femme parce qu'il avait bu, les intervenantes vont immédiatement corriger: il boit pour battre sa femme. Bref, l'homme violent choisit la violence parce que ça lui rapporte, pas parce qu'il est une autre pauvre victime qui ne sait pas ce qu'il fait. Peu importe son enfance malheureuse, son état de santé, sa faillite personnelle, qu'il ait été agressé lui-même ou pas, rien ne justifie de violenter sa conjointe, point. 

La psy est une spécialiste de l'adoption et surtout des troubles de l'adoption dont le trouble grave de l'attachement et là-dedans, elle est bonne. C'est son champ d'expertise. Le fait que l'agresseur soit lui aussi un enfant adopté a biaisé sa vision et ça n'aurait pas dû. Elle a vu en lui l'enfant souffrant de troubles de l'attachement, de la peur de l'abandon, d'insécurité maladive. Je ne nie pas que le gars en question puisse souffrir de tout ça, mais ce n'est pas à moi (ni à elle!) à le sauver et à le traiter. Il ne demande pas d'aide. Refuse de consulter qui que ce soit. Ma fille lui en a parlé. Rien à faire. Personne ne va se mêler de sa vie. 

Ce gars-là, c'est un "sauvons-nous-de-lui-en-courant", pas quelqu'un à comprendre. Je ne veux pas comprendre les raisons qui font qu'il violente ma fille, je ne veux plus qu'il violente ma fille. Je veux la sortir de là. 

Ceci dit, cette psy connaît déjà toute la famille, on a sauvé du temps. 

Je suis à l'aise avec elle, on a sauvé du temps pour ça aussi. 

Lui parler m'a obligée à revisiter des souvenirs douloureux mais également à mettre de l'ordre dans mes idées. C'est bien. 

Est-ce qu'elle peut m'aider moi personnellement? Pas tant que ça. Est-ce que je vais et veux la revoir? J'ai hésité. Une seule autre fois sera bien et bon. La semaine prochaine. 

Si je veux faire une thérapie pour réorganiser ma vie à moi, ça ne sera pas avec elle. Elle représente la famille, avec elle, je parle enfants spontanément et tout le temps et c'est ça qui l'ntéressse. Elle m'a déjà énormément aidée dans le passé avec ma plus vieille et les services sociaux et les centres d'accueil. Elle m'a donné un appui solide et courageux et je lui en suis extrêmement reconnaissante. Mais notre relation s'arrête là, au coaching parental efficace. Moi en tant que moi, elle n'en a rien à faire. Mais moi en tant que moi, qui suis-je donc? Est-ce que j'arrive si bien à me définir à l'extérieur de mes enfants? Pas tout le temps, non. 

Bref, il y a plein de choses à creuser de ce côté-là et ça peut devenir extrêmement intéressant. Ai-je besoin d'une psychologue pour ça? Peut-être que oui, peut-être que non. Pour le coup de pouce initial, oui, je crois que ça serait utile 

Donc, je la revois une fois, je pars en voyage (oui, ça s'en vient!) et ensuite je retravaille avec aide sur mon vrai moi-moi, personne et non pas mère de quatre enfants et grand-mère d'un petit-fils et fille d'une maman qui vieillit ce qui me fait beaucoup de peine? L'aide n'étant plus cette psychologue mais bien une autre ou pas, je verrai. 

Je me sens mieux aujourd'hui, c'est clair. Parce que j'ai vu une psychologue hier ou bien parce que ma fille est ici, semble en réflection et en bien meilleure forme qu'hier, parce que ma fille couche ici ce soir et a invité des amies en plus? Ou bien ou bien... je me sens mieux et en contrôle de ma vie, de ce que je peux diriger dans ma vie. je me sens mieux et j'aime ça, youppi! 

Le seul hic c'est que j'ai pris un kilo depuis que fille est là. J'ai un peu garni mon frigo vide et puis hier, je lui ai acheté le souper libanais qu'elle réclamait (je fais tout pour lui plaire et qu'elle vive de beaux moments!) et on a ouvert une bouteille de vin, alors que je ne bois pas tous les jours quand je suis seule. Et puis, aujourd'hui, des crêpes pour bruncher et bien sûr je l'accompagne là-dedans. Et puis, j'ai tout le temps faim, la grande faim est revenue. Je suis sur une pente dangereuse niveau poids. Très. Je veux rétablir mais je ne pense qu'à manger. Mauvais. Lien direct. 

mardi 24 mars 2015

Peine

J'en ai. À cause encore de ma fille? Oui. Quand je ne la vois pas, j'arrive un peu à ne pas y penser, mais quand je la vois tellement changée, triste, avec un pauvre petit sourire, c'est juste affreux. Mon coeur se serre. Le cercle de la violence se rétrécit et c'est visible à l'oeil nu. 

lundi 23 mars 2015

La saga de ma Vingt ans

Et ça continue. On a subitement un grand accès à notre Vingt ans chérie. Il semblerait que Joblo ait "une amie" qu'il préfère voir seul. Il est donc ravi et partant pour se débarrasser de Vingt ans quand l'autre visite. Hier, il est venu la conduire à notre brunch dominical au restaurant (en retard, mais elle était là), ensuite, elle est allée magasiner (elle n'achète rien, elle n'a pas d'argent) avec sa grande soeur pendant que je visitais des condos avec Vingt-quatre ans. À mon retour, elle était chez moi! Ben voyons donc, on la voit vraiment beaucoup et facilement en plus. 

Le soir, elle est venue souper avec nous chez mon fils, des amies sont venues l'y chercher en voiture (ses amies commencent à avoir un permis de conduire) pour la ramener chez moi et passer la soirée avec elle. 

Elle a dormi ici et refuse de se lever ce matin. Probable qu'elle attend des nouvelles de Joblo. Ses trucs d'école sont chez lui. J'ai bien insisté pour qu'elle aille à l'école quand même mais ça n'a pas marché. Elle est comme un petit chien qui attend l'appel de son maître. Bon, pas trop gentil d'écrire ça, mais ça n'a tellement pas de bon sens cette histoire. Heureusement, je vois la psy demain. 

Au moins, elle est en sécurité ici. Je continue ma vie et m'en vais à l'aquaspinning avec Vingt-cinq ans qui continue toujours d'y venir avec moi à ma grande joie. Un jour à la fois. 

Autre nouvelle, le fils de Joblo va maintenant toutes les fins de semaine chez sa mère. Il a besoin de liberté Joblo, on dirait bien.  

vendredi 20 mars 2015

Poids

Des fois, je relis ce que je faisais à la même date l'année d'avant dans mon blogue. Ça a aussi cette utilité-là un blogue, voir si on évolue ou stagne. Et je lis dans un commentaire du 21 mars 2014 que je pesais 176 livres ce matin-là! Non, mais, j'en reviens pas. Alors, si je pèse 155 livres ce matin, je pèserais donc 21 livres de moins qu'à peu près à la même date l'année passée. Wow! C'est un gros changement. Je ne m'en peux plus de me réjouir. Je ne vais pas lâcher en tout cas. Joie. 

Dire ce que je pense

Vingt ans est venue chez moi hier. Quand Joblo reçoit des gens, et des gens ça veut dire une fille, il me la renvoie. Il ne la texte pas de la soirée et elle a la permission, et même l'obligation, de dormir chez sa mère. Mais comme elle est persuadée que Joblo ne couche pas avec son invitée, Vingt ans n'est pas inquiète du tout et même relax. Elle a invité deux amies, elles ont rigolé toute la nuit, essayé des vêtements, écouté de la musique. Le bonheur!

Cet après-midi, cependant, elle attendait de ses nouvelles. La tension est revenue. Et voilà qu'elle en a, juste comme on s'en va porter des bagels à mon vieil oncle mourant depuis longtemps maintenant. Chez lui. Elle a décidé de venir le voir avec une des amies qui est encore là, l'amie la plus proche, celle qui me renseigne pour savoir si elle est à l'école ou pas. 

Et Joblo insiste encore pour venir me rencontrer. Alors, elle insiste à sa place, veut me montrer ses écrits. "Écoute, chérie de mon coeur, je ne veux pas voir ton cel. Ce qui est écrit là-dedans est privé, personne ne devrait lire ce qu'on t'écrit, mon amour."

-Mais pourquoioioioioi  tu ne veux pas le voir? Ça sera pas long... vingt minutes, qu'il dit. Il veut juste t'expliquer."

-La dernière fois qu'il m'a parlé, il m'a dit qu'il voulait m'expliquer que tu n'étais pas un ange. Je ne suis pas intéressée du tout à rencontrer un gars pour m'expliquer ça. Tu es une fille formidable, s'il voulait m'expliquer à quel point tu es formidable, ça pourrait m'intéresser. 

-Mais maman, c'est vrai que je ne suis pas un ange... si tu savais...

-As-tu tué quelqu'un, fait mal à quelqu'un, menacé quelqu'un, volé? 

-Non, mais quand on était plus ensemble, Joblo et moi, j'ai pas juste couché avec X, comme je l'avais dit, j'ai aussi couché avec Y et Z et ....

Je l'arrête.

-Ma beauté, même s'il y en avait un différent chaque jour, ça t'appartient. Tu n'as pas à me raconter ça, ni a Joblo d'ailleurs. Tu demeures un ange, une personne intègre au grand coeur toujours prête à aider les autres. On n'est pas plus angélique parce qu'on n'a pas de vie sexuelle. Tu es une personne bien, Vingt ans, ne laisse personne te dire le contraire. 

S'ensuivit une conversation plus "vraie", où elle ne nie pas que Joblo doive toujours avoir raison, que quand il parle de "discuter" il s'agit plutôt de lui qui lui explique longuement ses torts et d'elle qui s'excuse tout aussi longuement. Si elle insiste autant pour que je le rencontre, c'est qu'elle paiera pour si elle n'y parvient pas. Voilà qu'elle pleure. Je parle encore de le quitter. Elle ne veut pas. "Quand tu seras prête. je serai là, on sera tous là pour t'aider."

On parle de plan d'urgence aussi. Si jamais tu dois sortir la nuit sans rien, ni argent ni carte de métro. Elle peut courir chez son amie, celle-là même qui est avec nous, quinze minutes de marche. Bien. Et si tu n'as pas le temps de te rendre là, s'il te court après. Il y a un dépanneur. Appeler 911 svp. 

Elle écoute et répond aux mesures d'urgence. Elle est donc bien consciente que danger il peut y avoir. Mais elle retourne pourtant. 

Le cycle de la violence va se refermer, les bons moments vont diminuer et bientôt il n'y en aura plus du tout. Attendre. 

Son frère qu'elle devait voir? Pas vu. Je n'ai pas trop interrogé. Déjà qu'elle pleurait, je ne voulais pas en rajouter.

jeudi 19 mars 2015

Émotivité

Je suis dans une période de grande émotivité. Comme si le fait d'avoir  pris rendez-vous avec la psychologue avait ouvert les valves. Je ne suis plus seule. Et je dis à mes amies et à ma famille que je les aime et j'ai la larme à l'oeil. J'essaie du nouveau aussi. Finie ma période de télé en soirée. Je fais du yoga maintenant. Je suis abonnée à tous les cours de cette école si je veux, alors je vais en profiter. Hier, yin yoga, dans la pénombre avec des bougies. On tient longuement, très longuement, des asanas au sol. Le prof a une voix longue, lente, ronde, apaisante, douce. Une heure et demie comme ça. Mais pourquoi je me suis privée de ça? 

Je dors mal, je rêve beaucoup. Ça ne m'inquiète pas. Je fais tout ce qu'il faut pour aller bien. Je suis importante. Accepter ce que je ne peux pas changer et ne plus y penser, bazouelle! 

Aquaspinning avec grande fille ce matin. C'est quand même extraordinaire qu'elle y vienne avec moi et que ça soit son idée à elle! Super quand même. 

Plein de choses vont bien dans ma vie. Focuser là-dessus. Je suis toujours à 70 kilos et de plus en plus ferme et en forme. 

Je prévois même maigrir un peu encore. Aujourd'hui, je vois mon doc. Il me proposera encore des statines, je refuserai encore. Tension en vue. Les docs n'aiment pas qu'on conteste leur opinion. Mais je peux vivre avec ça. 

Je suis quelqu'un de bien, qui cherche toujours à s'améliorer et qui ne lâche pas. Je peux être fière de moi. 

mercredi 18 mars 2015

Psychologue et déclarations d'amour

Finalement, j'ai contacté mon ancienne psychologue et je la vois mardi. Vieilles pantoufles? Je ne sais pas. En tout cas, elle connaît mon histoire et s'en rappelait parfaitement. Je ne pars pas de zéro. Je lui ai dit que je voulais une thérapie brève. C'est moi qui décide. Je suis à l'aise (très) avec elle. J'ai l'intention de la voir jusqu'à mon voyage dans un peu plus d'un mois. Quatre rencontres, donc. 

Mais tout peut évoluer et changer. Un jour à la fois. 

Contente de faire quelque chose pour m'aider. 

C'est ce que j'ai décidé et choisi, alors c'est ce qui est bon pour moi. Empowerment. Courage. Détermination. Je dirige ma vie. Yé! Bravo Femme Libre, tu prends soin de toi, c'est bien, c'est bon, c'est noble. J'ai même appelé mon fils pour lui dire que j'allais le laisser tranquille, que la psy prenait la relève. Je l'aime mon fils. Je ne le dis pas souvent, j'en parle rarement, mais je l'aime mon fils. Tiens, je vais le lui écrire. À lui, je ne le lui dis jamais. Ma mère non plus ne me le dit pas et pourtant, je le sais qu'elle m'aime! 

mardi 17 mars 2015

Comment on fait?

J'ai déjà consulté une psychologue il y a treize ans, quand ma fille ainée avait de graves problèmes de comportement. Elle n'a jamais vu ma fille mais m'a énormément aidée, moi. Je l'ai vue on et off pendant quelques années, au besoin. Comment je l'avais trouvée? Ça devait bien être la seule psychologue de Montréal vraiment spécialisée en troubles de l'attachement chez les enfants adoptés. Elle avait elle-même adopté en plus. Bref, elle a été facile à trouver, elle était la seule à pouvoir répondre à mes besoins. 

Mais là, il y en a juste trop de psychologues. Je veux quelqu'un près de chez moi. Je cherche sur le site de l'Ordre des psychologues, je mets mon code postal et il me sort une très longue liste de psychologues de tout acabit. Aucune idée qui choisir là-dedans. Tiens, il y en avait une qui avait retenu mon attention parce qu'elle avait un site privé où elle disait avoir changé son approche parce qu'elle avait surtout une clientèle masculine: les hommes n'aiment pas s'assoir et parler sans raison, ils veulent des résultats, alors les thérapies de la dame étaient brèves, concrètes et axées sur des résultats! Bingo, je dois être un homme sans le savoir parce que c'est en plein le genre de thérapie que je recherche. Je téléphone et là, sur son répondeur, elle dit qu'elle ne prend plus de nouveaux clients. Faut croire que son approche en a attiré plus d'un!

Sinon, je ne sais pas vers qui aller, plusieurs n'ont pas de site, alors un nom, une adresse, c'est bien peu pour choisir. Vaste et épeurant. Des fois, ils indiquent leurs honoraires, autour de 90$ en général pour cinquante minutes, des fois non, faut appeler pour savoir. 

Je me suis découragée. Pour aujourd'hui en tout cas. Et ma motivation est faible, c'est cher et je suis moins malheureuse et inquiète que je ne l'étais avant-hier. Je ne nage plus dans l'angoisse la plus totale comme lorsqu'il était impossible d'avoir des nouvelles de ma fille. 

Mais quand même, en parler un peu à quelqu'un, ce serait une bonne idée. Je me remettrai à ma recherche demain, après l'entraîneur. 

Prendre soin de soi

Moi. Je suis importante. J'ai le droit au bonheur. Le droit, c'est un bien grand mot. J'ai la possibilité de travailler à mon bonheur. Certainement. Et je vais le faire. Et je le fais. 

J'ai appris ça avec ma fille qui a un problème de santé mentale. Je voyais un psy dans ce temps-là. Ça m'avait énormément aidée. À me détacher. À me donner le droit d'aller bien quand elle allait mal. Sans culpabilité. 

Cette fois-ci, je n'en éprouve pas de culpabilité. J'ai vraiment fait tout ce qui était en mon pouvoir pour Vingt ans. Me semble en tout cas. 

Il est temps de lâcher prise, de laisser aller, de chasser les pensées noires même si elles ne sont absolument pas le fruit de mon imagination mais d'une réalité triste et d'une triste réalité (hum... me semble que c'est pas exactement la même chose... ;o)

J'ai besoin de rire, d'avoir du plaisir. Je veux rire et avoir du plaisir. 

Légèreté. J'ai décidé. Je suis la maîtresse de ma vie. Et ma vie est belle. Il n'en dépend que de moi. Tout est possible. 

lundi 16 mars 2015

La suite

Après m'être inquiétée et avoir travaillé très fort pour ne pas m'inquiéter, après m'être tenue occupée à la planche pour ne pas me laisser le temps de penser, après avoir fait des rêves horribles toutes les nuits, après avoir imaginé sans vouloir imaginer, ma petite fille chérie prisonnière, maltraitée, coupée de tout contact avec l'extérieur, j'ai eu des nouvelles aujourd'hui. 

J'avais appelé ma belle-fille à neuf heures et quart pour l'informer que ma fille qui commence l'école à huit heures et vingt-cinq n'était pas en classe. Elle était au travail ma belle-fille et moi je partais pour mon aquaspinning comme d'habitude. On allait procéder au plan d'urgence en après-midi. Bye! On se rappelle. Mais voilà que dix minutes plus tard notre informatrice me texte que ma fille vient d'arriver à l'école. J'appelle ma bru et on annule tout et ça l'arrange, parce que mon fils, finalement, aura jusqu'au lendemain pour terminer son concours d'embauche. Très bien alors. 

Je sors de la piscine et j'ai un message du téléphone de l'amie de Vingt ans (ma fille n'a toujours pas récupéré son cellulaire qui trône au milieu de la table). Je rappelle. Elle veut savoir quand je suis disponible pour les rencontrer Joblo et elle. Je ne veux rien savoir de son contrôlant de Joblo, est ma réponse. Je suis en colère (tiens, moi qui parlais justement de colère avec Un autre prof, mausus que je suis donc en colère, j'ai pas dormi pendant des jours et des jours, je l'ai cru séquestrée et maltraitée et elle est là au bout du fil à exiger -quand il n'est pas là, sa voix est plus affirmée- une rencontre), je veux la voir elle, je ne veux pas le voir lui, jamais, il te fait du tort, ce gars-là, je ne veux pas le connaître, je ne veux pas entrer en relation avec lui, quand tu le quitteras, je serai là pour toi, moi et plein de ressources, on sera là, mais traiter cette relation malsaine comme si tout était normal, no way, je n'embarque pas là-dedans. 

Et puis, je me radoucis "Mais ton frère, lui, aimerait beaucoup rencontrer Joblo." Fermeture immédiate et ton catastrophé "Non, pas lui, c'est à toi que Joblo veut parler." "Moi,. je suis fermée, Beauté. je ne veux rien savoir de ton chum tortionnaire, mais ton frère, lui, est ouvert. Pourquoi ne pas le rencontrer?" "Il ne le connaît pas, toi, il a déjà une relation avec toi." 

"Tu viens chercher ton téléphone après l'école?" "Je sais pas" 
-Ouais, j'oubliais, tu dois demander la permission à ton cher Joblo qui contrôle tout. 

Alors, je ne sais pas si le cel va continuer à se décharger sur ma table. 

Moi, je me fais aider pour décrocher. Il est temps. 

samedi 14 mars 2015

Plan d'action

J'ai dormi jusqu'à neuf trente ce matin. Très très rare. Je suis très perturbée et j'ai manqué le yoga en me levant si tard. Je ne vais certainement pas me rendre malade. Je suis la personne responsable de moi et je suis ma priorité. Alors, donc, pour ce qui est de moi, je vais monter la montagne et j'irai à un cours de yoga plus tard dans la journée. J'ai le choix, je suis abonnée et il y a des cours toute la journée. Ils sont difficiles la fin de semaine cependant. 

Pour ma fille, les choses ne s'arrangent pas. J'ai bien son téléphone ici et il fonctionne, on est allées au Fido pour y insérer la carte mémoire, ce qu'on arrivait pas à faire Vingt-cinq ans et moi. J'avais écrit un message sur le cel de Joblo. Vingt ans a appelé plus tard (Joblo étant contrôlant ne répond jamais immédiatement aux appels ni aux messages) pour dire qu'ils (oui, ils, pas elle, il ne la quitte pas d'une semelle) ne viendraient pas chercher le cel aujourd'hui, qu'ils avaient trop de choses à faire. Ok. Ensuite, rappel en soirée pour dire qu'ils viendraient peut-être "tous les deux" a-t-elle précisé. J'ai dit oui, mais le "tous les deux" m'a fait paniquer. Ce gars-là est si malsain que je veux éviter sa présence et surtout ses discours machiavéliques. J'ai téléphoné chez mon fils. Parlé à sa femme que j'adore. J'ai ainsi appris que mon cher fils travaille fort parce qu'il passe un concours pour un emploi lundi. Quand je l'appelle, je suis si paniquée que je ne demande pas de ses nouvelles. Honte à moi! Elle me dit qu'ils ont réellement l'intention d'aller visiter Vingt ans chez Joblo quand le concours de mon fils sera terminé. 

Un gars comme ça ne l'énerve pas du tout, me dit-elle. Elle en a connu d'autres dans sa vie. Se sent très à l'aise d'aller frapper à la porte et d'entrer. Ben coudons, elle est encore plus extraordinaire que je ne le croyais, cette merveilleuse fille que j'ai toujours aimée. 

Le plan de match: laisser passer la fin de semaine. Son nouveau cellulaire est sur la table. S'ils viennent le chercher, c'est bien, s'ils ne viennent pas, pas grave. Lundi, vérifier si elle est à l'école. Si elle n'y était pas, alors visite le soir ou le lendemain chez Joblo. Visite de mon fils et de ma bru et peut-être de moi, je vais demander à ma bru ce qui est le mieux. 

En attendant, prendre soin de moi. J'ai décidé d'attendre à lundi pour passer à l'action, alors ne pas mijoter dans l'inquiétude en attendant. Bon, il y en a de l'inquiétude, mais essayer de couper les scénarios catastrophiques le plus possible. 

Du sport, de la culture, de la bonne nourriture. Voir quelqu'un? J'ai plus de misère avec ça, je me mets automatiquement à parler de ma fille et tout repart dans ma tête. Je ne me sens pas intéressante non plus car oui, j'ai tendance à être envahie par ce qui lui arrive. C'est là-dessus que je travaille. 

Aller au clsc? Peut-être bien. 

Le psychologue pour moi? J'ai la liste. Je m'en occupe.

vendredi 13 mars 2015

Parler d'autre chose

C'était mon intention en commençant ce billet. Mais je n'y arrive pas vraiment. En me forçant, je pourrais parler de yoga, aquaspinning où ma plus grande vient encore avec moi, de l'entraîneur que je voulais flusher mais qui est si gentil que je ne peux pas et je ne veux plus non plus, de mon poids qui se maintient à 70 kilos, de mes abdos qui sont forts et fermes et que je me complais à admirer. Je pourrais parler de tout ça mais ça ne me tente pas trop. Je vais me chercher de l'aide psychologique. L'histoire de ma fille, c'est trop gros pour moi. 

Je passe la journée ici, j'attends son téléphone qu'on doit livrer aujourd'hui. La fille qui m'informe d'habitude pour savoir si elle est à l'école ne répond pas. Bon, je ne suis plus en train de parler d'autre chose là... stop!

jeudi 12 mars 2015

La force

J'ai parlé à mon fils. À son travail. Fallait vraiment que j'aie besoin d'aide. Et la meilleure aide, c'est lui qui me l'a donnée. J'étais paniquée parce que j'ai appelé Joblo sur son cel privé. Il m'a fait parler à ma fille et il lui soufflait quoi dire et elle avait une toute petite voix. Ensuite, il a rappelé lui-même. Dit que ma fille n'était pas un ange, qu'il y a plein de choses que je ne savais pas. Il parlait beaucoup, prenait le contrôle. J'ai mis fin à l'appel. Il a fait rappeler ma fille, "c'est moi, maman, c'est ma faute, j'ai menti à Joblo, fallait que je reste ici pour qu'on s'explique." J'ai dit que je l'aimais et que je la voulais heureuse et le lui ai souhaité une bonne journée. Et voilà que Joblo rapplique. Ils vont venir me voir tous les deux, m'expliquer ce qui se passe, ils en ont assez des calomnies. Je refuse, trop occupée aujourd'hui que je lui dis. Et j'appelle mon fils. Qui m'écoute et me dit qu'il a l'intention d'aller faire un tour chez Joblo. Pas ce soir et il ne sait pas trop quand, mais oui, il va y aller. Il me rappelle qu'on a déjà sorti Vingt ans de là et qu'elle est retournée de son plein gré. Il va falloir qu'elle aille creux, que la vie avec Joblo devienne un enfer, il va falloir la laisser aller jusque là pour qu'elle veuille en sortir et quand elle voudra, on sera là pour elle. 

Comme je ne peux rien faire pour l'instant, je sors. C'était prévu. Je prendrais bien une brosse, tiens, mais je ne ferai pas ça, je vais voir un spectacle de danse ce soir, alors, calmons-nous. Une amie s'en vient, on va souper ensemble. Voilà. C'est comme ça. C'est bien que j'aie un si bon fils. Ça me rend heureuse. 

mercredi 11 mars 2015

Le téléphone brisé

Vingt ans m'a contactée hier. M'a dit qu'elle avait brisé son téléphone en le lançant dans un accès de colère. C'est arrivé dimanche et elle a attendu deux jours pour me le dire, pour ne pas que je me fâche. C'est moi qui paie son téléphone et j'ai pris une assurance au cas où un événement malheureux l'endommagerait. 

Par événement malheureux, je pensais à Joblo qui lui a déjà brisé plein de téléphones avant. 

C'est certain que ce n'est pas elle qui l'a brisé, son téléphone. Je lui ai dit que j'avais de la misère à croire ça mais quand j'ai vu qu'elle insistait vraiment, je me suis tue. Pas nécessaire que je l'enfonce dans ses mensonges, mensonges qui ont pour but de protéger Joblo. Elle voudrait tellement que je l'aime. 

Elle est donc venue hier, après avoir demandé la permission à Joblo évidemment. J'ai fait avec elle la demande de remplacement. C'est compliqué et ça coûte 80$. Elle est retournée chez lui après, sans avoir soupé. On attend des nouvelles. 

Elle habite donc toujours chez lui et cette fois, plus moyen de la rejoindre. Je vais rappeler SOS violence conjugale encore. J'ai besoin de parler. 

mardi 10 mars 2015

Les camps de vacances

Quand je travaillais, j'avais très peu de vacances l'été, alors mes chers enfants fréquentaient les camps de jour et les camps de vacances. Ils adoraient ça et moi aussi heureusement! Cette période-ci où on chercher les camps me passionne. Je le fais pour Petit-fils. Mais il faut faire attention. C'est pas moi la mère. Faut me le rappeler. Je vais l'aider un peu à payer mais pas trop non plus. Tout à mon excitation de trouver des camps merveilleux et enrichissants, j'aurais tendance à donner beaucoup. Et pourquoi pas? Bon, je continue ma lecture des camps d'art, de musique, de sport, de langues, de théâtre.... 

Tellement magnifique d'avoir cinq ans et demi, la vie devant soi et toutes les opportunités du monde. J'en ai le souffle coupé. Chaque nouvelle expérience offerte au bon moment peut forger son futur. Important. 

lundi 9 mars 2015

Le frigo vide

Je me plais à ouvrir mon réfrigérateur pour admirer les tablettes vides, les tiroirs vides, le vide. Ça me fait un énorme plaisir. Celui de vivre seule et de décider de ce qui entre chez moi, celui de ne plus avoir à cuisiner pour une famille. J'aimais ça cuisiner pourtant, beaucoup même, mais là, je suis à une autre étape de ma vie. J'étais grosse quand je nourrissais quatre enfants et leurs amis et des enfants d'accueil. Entourée de nourriture. Maintenant, je suis dans mon poids santé et j'aime le vide. Il y a bien du miso, des condiments, un demi-chou bio, une carotte, un demi-avocat, du kéfir. C'est tout. Des légumes, j'en mange énormément mais ils sont congelés. Les petits fruits congelés aussi. Il y a ail et oignons sur le comptoir. Aucune perte. 

Je vais maigrir un peu encore. Je le veux. J'aurai vécu une vie d'adulte grosse, je vieillirai mince. Ça me fait énormément plaisir. Mince et en forme. 

Ce matin, aquaspinning avec ma Vingt-cinq ans. Contente. 

dimanche 8 mars 2015

Sport et argent

Je dépense énormément pour la forme. Et là, ma grande fille, celle qui souffre de schizophrénie, vient avec moi à l'aquaspinning. Moi, j'ai le tarif âge d'or, elle non. Et en plus comme elle n'est pas abonnée, ça coûte douze dollars à chaque fois, plus son inscription, donc 24$ par semaine, donc 24 fois 4 égale 96 dollars et multiplié par les douze mois de l'année, ça fait un grand total de 1152 dollars!!! Bon, ça va faire moins car elle ne semble pas vouloir aller aux cours si je ne suis pas là et comme je voyage, faut enlever ce temps-là du total. En plus, je paie mes propres cours à moi, moins cher mais pas gratuits. Je suis abonnée à une super extraordinaire école de yoga trop difficile pour moi, mais je vais m'adapter, à 700$ pour l'année, ce qui est un excellent prix, j'ai magasiné et négocié. Je paie mon entraîneur que je vois une fois par semaine 45$, là encore, c'est un prix considéré raisonnable mais je dois y ajouter cinq ou dix dollars pour entrer au gym car je n'y suis plus inscrite. Non, mais, je dépense une vraie fortune pour ma forme physique et pour celle de ma fille! 

Il y aurait certainement moyen de s'organiser autrement. Monter la montagne, c'est gratuit. Aller nager dans la piscine de ma mère, gratuit aussi. Courir, marcher, gratuit. 

Mais ma fille manifeste pour la première fois un réel intérêt pour une activité physique et ça, ça n'a pas de prix. Et je m'en réjouis et je vais payer pour. Ça ne peut qu'améliorer sa santé. Argent bien investi donc. 

Pour moi aussi, c'est de l'argent bien investi. Je n'ai jamais eu autant de forme et de souffle et d'énergie que depuis que je fais de l'aquaspinning deux fois par semaine. Je ne remets donc pas cet investissement en question. Je suis chanceuse de pouvoir me payer ça, je le sais, mais je fais aussi des choix, comme celui de ne pas faire réparer mon chauffage, hehe! et je n'en suis pas morte et le printemps est arrivé (bon, presque!). 

Alors, toutes ces dépenses m'étourdissent mais elles sont pour mon bien et celui de ma fille. Pour la session de printemps, peut-être qu'on pourrait aller une seule fois à l'aquaspinning et monter la montagne en courant l'autre fois, pour couper les frais en deux? Je vais lui en parler et si elle est d'accord, on fera ça. Mais si elle refuse, je garde nos deux sessions d'aquaspinning sans chiâler. Ça vaut la peine. 

samedi 7 mars 2015

Famille

C'est délicat la famille. Je les aime à la folie mais il y a des tensions, comme dans toutes les familles, j'imagine. Hier, j'ai vu "Ennemi public" au théâtre d'aujourd'hui et ça parlait de ça, entre autres, les tensions familiales, les bobos qu'on enterre en accusant la société tout entière. Fait du bien d'avoir un ennemi public, Guy Turcotte, ou bien les politiciens, ou bien le responsable de la tragédie de Lac-Mégantic. 

Mes frères ont bien réussi dans la vie, ce sont des hommes d'affaires prospères. D'habitude, ils organisent la fête d'anniversaire de maman et moi je suis. Cette année, j'ai pris ça en charge. Maman aimerait voir la nouvelle (plus si nouvelle!) Maison Symphonique. J'ai proposé que nous allions y voir un concert en famille, ma mère, mes frères et moi. Accepté. J'ai payé les billets de tout le monde, ce sera ma contribution. Un de mes frères nous reçoit tout le temps somptueusement dans le temps des Fêtes avec tous mes enfants (ceux qui veulent venir) et moi je ne les reçois jamais. Alors, j'ai acheté les billets, un autre de mes frères a proposé de payer le restaurant et l'autre ira chercher maman. 

J'ai évidemment invité le chum de ma mère. Il ne viendra pas, ne sort plus voir des spectacles depuis des années pour des raisons de santé. 

Je sors énormément ces jours-ci. Un peu de tout. Danse, théâtre, musique, cinéma. Je suis inscrite pour gagner des films gratuits et ça marche! Le dernier "Les nouveaux sauvages" est tout à fait excellent. Un film argentin où on ne s'ennuie pas une minute. Je recommande chaudement. 

Je maintiens mon poids de 70 kilos avec difficulté mais je maintiens. Tranquille au niveau exercice cette semaine. Deux sessions d'aquaspinning et c'est tout. Vingt-cinq ans est venue les deux fois. Bien contente de ça. 

Il faut me forcer beaucoup pour aller aux cours de yoga. Ils sont très difficiles et exigeants sauf celui du mardi. Je dois me pousser beaucoup. Mais comme j'ai payé pour un an, je ne veux pas faire partie des statistiques qui paient un bel abonnement pour finalement ne jamais y aller. Alors, j'y vais ce matin. À reculons, mais j'y vais. 

vendredi 6 mars 2015

Cuba encore

Hier, je suis tombée tout à fait par hasard sur un documentaire américain qui traitait des femmes étrangères qui épousent des Cubains. Le documentaire parlait aussi des femmes qui vont à Cuba pour du plaisir sexuel gratuit, accessible et sans lendemain. Il y a une assez grande clientèle pour ça. Si elles sont jeunes et bien foutues, elles ne paient pas. C'est comme un extra de leur tout-inclus, inclus dans le tout-inclus, quoi! Alors, plage, soleil, drinks à volonté et beau gars dans son lit le soir, la totale! 

Le documentaire suit trois femmes qui marient des Cubains. Claire, une Québécoise dans la quarantaine, assez jolie, qui tombe amoureuse d'un homme de son âge dans un tout-inclus. Il travaille dans le tourisme depuis de nombreuses années. Elle aime tout de lui, sa retenue, son respect, sa discrétion. Bref, elle retourne le voir, lui ne peut évidemment pas sortir du pays. Très rapidement, elle le demande en mariage et il accepte. Commence alors l'attente pour le faire entrer au pays. Ça peut être très long, genre dix-huit mois ou deux ans. Mais dans leur cas, ça n'a pris qu'un  an. On la voit en visite dans sa famille à Cuba, un peu avant qu'il arrive et elle tente de lui expliquer les réalités québécoises. Il ne démontre aucun intérêt, dit qu'il s'y fera quand il sera là. 

Ensuite, c'est la grande journée. Claire ne se peut plus, on la sent nerveuse, fébrile. Elle dit qu'elle n'est pas riche, qu'elle habite un appartement modeste, a peur qu'il ne soit déçu. Elle l'accueille à l'aéroport, il est en chemisette et c'est l'hiver. Ils se serrent longuement dans les bras. 

Un mois plus tard, il était parti. Elle a trouvé une petite note sur la table. "Je suis parti. Merci pour tout." C'est la première fois qu'il me dit merci, dira-t-elle. 

Le documentaire précise que si jamais le mari de Claire demande du bien-être social, il n'y aura pas droit car c'est elle qui s'est engagée à le faire vivre pendant deux ans (ou trois? je ne me rappelle plus) et elle devra automatiquement lui verser une pension et cela même s'ils divorcent. 

Le deuxième cas est une jeune femme de l'Ouest canadien qui rencontre un jeune Cubain tout frisé et elle dit être tombée d'abord amoureuse de ses cheveux! avant de tomber enceinte de lui. Elle habite dans une ferme, ils s'épousent et il arrive un peu avant la naissance de l'enfant. La famille de la jeune femme est grande, tout le monde travaille fort. Le jeune Cubain est donc bien entouré. Tout n'a pas l'air parfait mais les deux parents semblent adorer leur bébé. Il y a des tensions parce qu'il parle tout le temps de Cuba, dit qu'il est Cubain, pas Canadien. Essaie toujours de retrouver son Cuba, plante même du ... tabac! Sa femme est un peu tannée de son peu d'empressement à s'adapter. 

La troisième femme a soixante-trois ans, une Américaine mince et délurée que j'ai trouvée sympathique. Franche, directe et honnête. Grand coeur. Elle est amoureuse d'un très beau gars de ... 23 ans! La différence d'âge l'inquiète et elle en parle dans le reportage. Ce jeune est très sympathique lui aussi et c'est le seul des trois gars qui marient des étrangères a être interviewé. Il dit qu'il s'en fout de l'âge de Dorothy, que ça n'a pas d'importance, qu'ils sont bien ensemble. On les voit danser, Dorothy est pleine d'énergie et ils dansent d'une façon endiablée. 

Ils se marient, elle rencontre sa famille, est tellement touchée de voir leur dénuement qu'elle décide de payer pour faire rénover leur cabane. Elle y mettra dix mille dollars. La mère du jeune (qui est évidemment plus jeune que Dorothy elle aussi) se met à l'aimer beaucoup tout d'un coup. Et voilà le jeune à Los Angeles avec Dorothy, il enseigne la danse, prend des cours de théâtre. Ils semblent heureux, voyagent beaucoup. Fin du documentaire! 

mardi 3 mars 2015

Petit-fils

Il est ici avec moi pour la journée. Il est arrivé hier soir, a dormi et pissé dans mon lit. On a tout changé et nettoyé au milieu de la nuit et ça ne m'a pas du tout dérangée. Je l'adore cet enfant si allumé. Là, il regarde la télévision ( je me suis assouplie), a fait son déjeuner lui-même avec comme consigne " Tu manges ce que tu fais" et ça marche. On va sortir. Lui, il resterait bien à la maison toute la journée, mais moi, non. 

Je suis très contente qu'il soit là. Très. 

lundi 2 mars 2015

Nuit Blanche

Je suis toujours toute seule pour y aller et cette fois-ci, j'ai choisi de m'apitoyer sur mon sort. Mauvaise idée, vous en conviendrez avec moi. Mes amies trouvent bizarre que j'aille me perdre dans la foule et mes enfants ne veulent plus m'avoir dans les pattes, ce qui est normal. Je voulais aller au Musée d'art contemporain, c'était full de monde et j'aurais passé la soirée en file sans même être certaine d'entrer. J'ai donc choisi l'art souterrain qui m'a déçue amèrement. Le thème de cette année est la sécurité, alors on a eu droit à des exhibits de clôture Frost, ou bien de poussière d'hôpital (ben quoi, c'est pas sécuritaire la poussière dans un hôpital). Il y a un gars qui, lui, a écrit tout ce qu'il entendait sur la rue à partir de son appartement, mis les paroles éparses par écrit et voilà, une autre oeuvre d'art. Je suis ouverte d'esprit, mais cette exposition ne m'a pas intéressée. Je suis revenue vers la Place Desjardins. Je pensais aller voir les cordes de Sahée, son deuxième set, après avoir écouté un peu de musique. Rien ne me branchait et j'ai fini par rentrer à la maison. J'étais fatiguée aussi. Tellement rare que je sois fatiguée. Mais avoir su que Sahée aurait aimé que je sois là, bien sûr que je serais allée voir le show de cordes. C'était probablement ce qu'il y avait de plus intéressant dans le secteur. 

dimanche 1 mars 2015

Exhortations et encouragements

Bien de la misère à maintenir mon 70 kilos. Je pèse 70.8 ce matin. Faut de la vigilance, de la grande. J'en ferai preuve. Je suis capable. Je le peux. Je le veux. Je suis faite pour être mince. Je me sens mieux. Énergique. Ça vaut la peine. Je vaux la peine. Mon linge me fait mieux. Je monte plus légèrement les escaliers, en sautillant. Mon ventre est plat. Je peux faire des asanas de yogas plus compliqués, me plier plus loin. Ma souplesse est meilleure. Mon cardio aussi. Quand je monte la côte de Jeanne-Mance au niveau de Sherbrooke, je n'ai même plus le coeur qui bat la chamade et je le fais en courant. Tout est facile, agréable, aéré. Je vais renoncer à ça pour manger plus? Jamais de la vie!