dimanche 30 octobre 2011

Dimanche, doux dimanche

Une vieille amie virtuelle (vieille parce qu'on se lit depuis longtemps mais bien jeune en âge) me demande si je vais mieux. Mieux? Je vais bien, extrêmement bien même et de me rappeler tout d'un coup que dans un précédent billet sans pudeur, je livrais que je me cache dans les cabinets pour pleurer. Heureusement et bien heureusement, mes larmes ont une fin rapide et aujourd'hui me voilà pleine d'enthousiasme. Pour plusieurs raisons et puis pas besoin de raisons tant que ça, c'était une merveilleuse journée d'automne, j'étais avec ma famille, ma complexe famille, pas toujours facile, la famille, mais je les aime, à la folie et même en colère avec eux, je les aime toujours. Petit-fils frétillant lors de notre brunch au restaurant, j'offre d'aller prendre une marche avec lui pour laisser le reste des convives manger tranquilles. Et puis pour en profiter aussi du petit coeur, je ne me sacrifiais pas du tout. Enthousiaste, il me prend la main. On va un peu dehors et puis on entre dans le petit centre d'achats. Petit cheval et petite auto à un dollar qui vont bouger si on les paie, petit-fils qui hésite. La grand-mère monte sur la bête et prend petit-fils à califourchons avec elle, il rit tout d'abord petit-fils, et puis la grand-mère sort une pièce et la met dans la fente. Le faux cheval s'agite en tous sens, petit -fils n'apprécie pas du tout, loin  de rire il crie "arrête" totalement paniqué. Ça ne s'arrête pas comme on veut, ces bêtes sauvages, petit-fils, si grand-maman essaie de descendre de l'animal en marche, elle risque fort de t'échapper. Alors, on reste là, il crie, je chante et on se retrouve avec des admirateurs qui ne savent plus trop s'ils doivent rire ou nous secourir! Et en plus, ces petits tours à un dollar qui durent trop peu longtemps dans mon souvenir, ben, celui-là n'en finit plus. Bonne humeur, jolicoeur. Petit-fils en pleurs et sa grand-mêre souriante mais un peu sidérée par l'expérience imprévue descendent dignement de leur baudrier de centre d'achats. On ne m'y reprendra plus, pense la grand-mère qui console son petit coeur, la prunelle de ses yeux. L'enfant sait très bien comment se consoler lui-même et se dirige vers les distributrices à bonbons. "Sous, sous" dit-il très clairement à la mère-grand, lui qui a si peu de langage intelligible. "Noon, onh! Grand-maman n'en a pas de sous, petit-coeur, viens, on va aller voir les fleurs." Et petit-fils se met à courir, courir et courir encore. Bientôt, la mère-grand ne le voit plus. Elle panique la mère-grand et se rappelant subitement qu'elle n'a que cinquante-huit ans, elle se précipite! Heureusement, une autre dame utile avait déjà arrêté petit garçon dans sa course folle. Il pleurait, surpris. Merci, madame, que je lui dis. Et toi, petit-fils, non, non, non, il ne faut pas partir comme ça. C'est dangereux. Tu dois attendre grand-maman. Petit-fils n'aime pas les non, il ne les supporte pas, il me fait alors un regard assassin et se jette sur le sol en hurlant comme un damné. Des cris stridents. Hum! Je le prends par la main, le redresse sur ses pattes et lui dis "Ça ne marche pas les crises avec grand-maman, tu arrêtes tout de suite."  On dirait que le l'ai pétrifié. il se tait instantanément, en état de choc. Je le traîne par la main, il suit. Et puis, il semble revenir à lui et se met à sangloter en appelant  "Maman, maman, maman...." et voilà que la maman en question, ma fille, apparaît au même moment, comme une ange salvatrice. Non, ne le console surtout pas. Mais il s'est passé quoi? s'exclame-t-elle, l'instinc maternel axacerbé. Je lui explique et là, je la vois, partagée, mais comme elle est à bout de ses crises nombreuses et sans fin, elle se rallie pas mal à ma position, lui donne la main mais sans prendre sa part. Il finit pas arrêter de pleurer, on conduit ma chère maman chez elle, le petit retrouve sa bonne humeur, il peut être si charmant, le petit bonjour qui nous fait fondre. Elle nous laisse chez nous, Dix-sept ans et moi, on lui laisse le char et elle ira conduire petite merveille chez son papa, elle travaille ce dimanche, dit-elle. Est-ce que je la crois? Non, mais aucune importance. On fait des folies Dix-sept ans et moi et on se fignole un bon souper et la vie est belle. Fille me parle de sa future boutique de fleurs et on trippe. Si je vais bien? Oui!

Cinéma

Vu deux films hier, Monsieur Lazhar et Planète yoga.

Excellents tous les deux.

Monsieur Lazhar, magnifiquement joué, m'a fait pleurer. Ce n'est pas du tout un mélo, mais un film sensible, vrai, qui touche là où ça fait mal. Il mérite amplement les prix qu'il a gagnés.  Et vous savez quoi? Chanceuse comme je suis, le réalisateur était présent au cinéma Parallèle, venu faire une visite surprise, un beau jeune homme menu et chaleureux, le Falardeau. Il nous a lu un poème tiré de la pièce d'Évelyne de la Chenelière dont il s'est inspiré pour faire son film.

Pour Planète yoga,  au cinéma du Parc, le réalisateur y était aussi, mais ce n'était pas une surprise, c'était inscrit dans le programme. J'adore rencontrer les artisans d'un film. Un homme attirant, cultivé, polyglotte, qui a répondu patiemment et longuement sans jamais devenir ennuyeux, aux nombreuses questions suscitées par son film intelligent. Adoré l'homme et l'oeuvre.

samedi 29 octobre 2011

Action-réaction

La saga mère-fille-petit-fils s'est poursuivie aujourd'hui. Je ne m'en suis pas trop mal sortie. Elle est venue avec Fiston pour... faire son lavage! Comme elle était perpétuellement à jaser à tue-tête sur son cel, sans s'occuper de nous ni du petit évidemment, comme chaque fois qu'elle vient ici, j'en ai eu comme assez et je l'ai interrompue (bien obligée, elle ne le lâchait pas son foutu cellulaire!) pour lui dire que c'était impoli de parler constamment au téléphone quand elle nous rendait visite. "Hey, faut que je te laisse, ma mère m'empêche de parler au téléphone.", dit-elle à son interlocuteur d'un ton que je qualifierais de baveux, mais je suis peut-être subjective. Pendant ce temps, Dix-sept ans fait des légos avec Petit-fils et je tente de faire le dîner.

Je lui demande ce qui en est de sa carte d'assurance-maladie. Elle devait s'en occuper aujourd'hui, les clsc sont ouverts le samedi. Pas fait. Je proteste, j'en ai comme assez d'être gentille et tolérante. J'emploie les mots irresponsable et désorganisée et elle éclate évidemment. C'était prévu. Pas moyen de lui faire la moindre remarque négative sans qu'elle ne prenne le feu aux poudres. La chicane devant petit-fils, je n'aime pas cependant. Elle décide de partir avec lui. Or, il s'amusait bien, était heureux d'être là et je lui faisais à dîner, à lui et à Dix-sept ans (Vingt ans ne mange jamais ma nourriture, c'est systématique). Elle tente de l'habiller, il pleure et crie et ça me fend le coeur. J'appelle Vingt ans pour tenter de lui parler sans que le petit n'entende. Elle refuse. continue de l'habiller de force et finalement je lui lâche un "Heureusement que je n'ai jamais songé une minute à te priver de ta grand-mère quand tu étais petite, même si moi je pouvais être fâchée contre elle." Et là, je m'enferme dans la salle de bains. Je ne veux pas que Petit-fils me voit pleurer. Je pleure sur lui, qui a une mère si fragile et égoïste. Je pleure sur moi qui dois lâcher prise, que ça me plaise ou pas. Je pleure parce que... je pleure. Toute la déprime du monde m'envahit.

Et puis, Petit-fils entre. Misère! Je ravale mes larmes et lui dit au revoir dans un sourire instantané. Non, pas moi, qu'il me dit. Il n'a plus de manteau. J'entends la porte extérieure se refermer. Elle nous l'a laissé. Je suis contente. On passe un bon moment tous les trois.

En après-midi, un spectacle de sorcières d'Halloween était prévu à la bibliothèque. Bon , c'était mon idée, pas nécessairement celle de la mère. Je trouve qu'ils ne le sortent pas. Mes enfants à moi ont eu une enfance pleine de théâtre, de musique,de plein-air et de bibliothèque. On sortait tous les week-ends. Que ma fille, qui a bénéficié de tout ça, trouve que c'est trop de trouble de sortir son fils, ça me met en rogne. Ça aussi, je lui en ai parlé aujourd'hui. Je lui ai dit ce que je refoulais depuis longtemps.

C'est l'heure de partir pour le spectacle. Ma fille appelle. Elle n'ira pas. Doit chercher ses papiers pour la carte d'assurance-maladie. Ouais. Tu chercheras après. Elle proteste, priorités, ne peut pas tout faire, tu n'es jamais contente. On raccroche.

Je décide de partir en autobus avec Petit-fils. C'est ma fille qui a l'auto!! On fait ça. On se rend à bon port. Il adore voir les chantiers de construction et les pelles mécaniques. Voir à travers les yeux d'un petit enfant, quel plaisir!

On s'installe pour le spectacle, tout heureux. Et puis, surprise, ma fille arrive. Sa soeur lui a dit qu'on était partis à la maison de la culture. Son fils regardera tout le spectacle calé dans ses bras. Et me voilà de retour à la maison, seule. Je vais aller voir Monsieur Lazhar, devrait me faire du bien.

jeudi 27 octobre 2011

Une chance

Une chance que je pars en voyage dans un mois et une chance que le festival Cinémania commence la semaine prochaine. Une chance, oui. Parce que sinon, hein, je n'en mènerais pas large. Et une chance que Dix-sept ans aime toujours son stage. Et une chance que j'ai pris de si beaux livres à la bibliothèque, petit garçon du bénévolat capotait. Une chance qu'il est là, petit garçon et ses parents aussi. On s'aime. Il commence à lire, un petit peu. Toujours aussi chou, il aura huit ans lundi. Je me sens vaguement coupable pour petit-fils. Mauvaise grand-mère. J'ai hâte de le voir, histoire de vérifier que je m'en fais pour rien.

mercredi 26 octobre 2011

Enfant, famille et cie

Problèmes domestiques qui reviennent. Fille qui appelle en pleurs hier soir. Ne sait plus s'occuper de son fils, fait des crises son fils, elle en a assez, personne ne comprend donc qu'elle en a assez? Elle n'est pas une bonne mère, tout le monde sait s'en occuper mieux qu'elle, elle n'aime pas ça les petits enfants de cet âge-là, ne sait pas quoi faire avec. Oups! C'est son soir, je vérifie si l'enfant est là. Oui. Elle continue à pleurer, crier, déblatérer. Je lui dis: "Viens me le conduire!" c'est elle qui a mon auto. Non, non, elle va se débrouiller, toute seule comme d'habitude. Et puis elle raccroche. Comme je n'entendais pas du tout l'enfant tout en le sachant là, je m'inquiète d'aplomb. Je rappelle. Elle ne répond pas. Et puis, je me convaincs que c'est de la manipulation. On respire, on se calme. Je fais appeler sa soeur. Demande à parler à ton neveu, Dix-sept ans, s'il-te-plaît. Ça répond. Le petit n'est pas en état de lui parler, lui dit Vingt ans et elle raccroche.

Cette fois, elle a réussi à me faire pas mal paniquer. Me pointer chez elle? Ce n'est pas à côté, le temps que j'arrive, la crise risque d'être résorbée et puis, la connaissant, elle ne m'ouvrira pas la porte. On se calme, on respire. Je lui ai offert de m'en occuper, je ne peux pas faire plus. Il ne pleurait pas, mais traumatisant une mère qui pleure comme ça et il comprend bien plus qu'on ne le pense.

Elle finit par rappeler. Pas calmée. Vociférante encore. Je demande:"Il est où le petit? Il fait quoi? Il est couché?"
"Je m'en fous. Qu'il fasse ce qu'il veut", répond-elle. Là, je capote. Et puis, j'entends une voix masculine. Le père est là, ouf! Il s'en occupe, reouf! Elle l'a appelé, c'est tout de même bien. Mais il ne veut pas l'emmener chez lui, me dit-elle. Je le comprends, le pauvre. S'il commence ça, elle va encore l'abandonner son enfant.

Il fait des crises, il a 28 mois. Elle fait des crises aussi, elle a vingt ans. Deux enfants.

Moi, je m'en vais au Vietnam.

Il n'a pas la petite enfance que je lui aurais souhaitée, mon petit-fils.

Je vais essayer de parler à ma fille aujourd'hui. Difficile. Elle travaille. Et pour lui dire quoi? Tout ce que je peux dire semblera moralisateur. Lui offrir de le prendre pour la fin de semaine qui est sa fin de semaine à elle? Je ne sais pas. Je ne suis pas certaine que ce soit la solution. J'envisage mais je réfléchis. Ne rien faire de précipité qui peut envenimer la situation. En pensant aider, on peut nuire.

Et puis, je suis loin d'être parfaite. Bien loin. Je ne suis pas si bonne que ça pour gérer ses crises. Non. L'élevage d'enfants, je l'ai fait quand c'était le temps. Je l'avais choisi et j'y ai mis beaucoup de coeur et d'énergie. On dirait qu'il ne m'en reste plus d'énergie pour un enfant en crises qui durent et durent et se déclenchent pour un oui mais surtout pour un non.  Ils devraient consulter. Oui, je leur ai dit. Ils savent.

Elle ne m'a toujours pas remboursé le trois mille dollars de garderie que j'avais payé. Évidemment, je ne lui en parle plus.

Addendum: Je lui ai parlé. La crise du petit serait dûe au fait que le père était là, ce qui dérangeait sa routine. Elle ne l'avait pas appelé à la rescousse, il était déjà chez elle pour discuter au sujet de l'enfant. Et le petit a fait une crise interminable et elle a perdu le contrôle. Je pense cependant qu'elle ne se serait pas laissé aller à ce point si elle avait été seule avec l'enfant. Elle l'aime son enfant et j'aime croire qu'elle s'en occupe correctement la plupart du temps.

lundi 24 octobre 2011

Lumière

Chimie du cerveau. Lampe de luminothérapie qui fait effet. Pourquoi se casser la tête? Parfois, ce sont des gestes si simples, futiles, qui sont utiles! Vivre le moment présent. Loreau a écrit un nouveau livre sur le ménage, la zénitude du ménage, sa joie, son utilité, sa transcendance. Je l'ai feuilleté au Renaud-Bray vendredi soir après un vernissage. Pas mis en pratique encore, mais ça s'en vient. Hier, l'étrange, très étrange film turc"Once upon a time in Anatolia". On était en gang et chacun y allait de ses interprétations...

J'aime de plus en plus la zumba danse. J'en fais ce midi. Ce soir, réunion pré-départ pour notre voyage. Bonheur. Je vais me chercher un homme, j'ai décidé ça. Je passe à l'action au retour du voyage, dans le temps des Fêtes. Tout est possible et plus encore.

samedi 22 octobre 2011

Quarante-troisième livre du défi lecture

Slowing down to the speed of life How to create a more peaceful, simpler life from the inside out, Richard Carlson and Joseph Bailey, Harpercollins, New-York, 1997, 211 pages

Le stress,  c'est dans la tête. Si on ne le veut pas, il n'y en aura pas de stress, peu importent les événements. Rien ne peut vraiment nous atteindre et nous stresser si on ne le veut pas. Il ne faut pas augmenter notre degré de tolérance au stress, mais bien le diminuer. Comme ça, à la première attaque, on pourra intervenir, se calmer, ne pas se laisser atteindre. Le stress n'existe pas vraiment, nous répètent les auteurs à toutes les sauces, il est dans notre tête et on n'a qu'à ne pas le laisser y pénétrer. Il n'en dépend que de nous, pas des événements.

Une erreur fréquente qui cause notre stress, c'est de vouloir affronter les problèmes et les régler rapidement. Par exemple, notre couple va mal, notre conjoint (e) ne nous écoute plus, nous ne savons plus trop si nous l'aimons. Insatisfaction conjugale. On fait quoi? On y pense tout le temps, on affronte, on discute, on va voir un thérapeute conjugal, on boit de l'alcool, on rumine. Résultat: on devient super stressé.

Pas bon ça. Bon, là, pas trop clair ce que les auteurs proposent. Ne pas y penser? Le stress est dans la tête. Je relis cette partie-là, chers lecteurs et je vous reviens.

Bon, j'ai trouvé. En devenant conscient que le stress origine de nous et non des autres, nous ne nous sentons plus menacés par les autres car nous savons qu'ils ne peuvent pas nous faire de mal. Notre conjoint(e) sent notre compassion et se met à relaxer en notre présence. Il s'ouvre.

C'est simple, non?

Avant de réaliser tout ça, les deux auteurs étaient un vrai paquet de nerfs, ils dormaient mal et s'en faisaient pour tout. Maintenant, ils font des conférences dans le monde entier, prennent l'avion tous les jours et s'en tirent pour le mieux. Ils vivent le moment présent, font ce qu'ils ont à faire quand ils ont à le faire et affrontent les situations une à la fois. Du coup, leur santé, leur travail et leurs relations vont bien et c'est ce message de paix et d'harmonie qu'ils désirent nous transmettre.

Ils ne croient pas trop à la fameuse communication qui aiderait les couples à se comprendre. Non. Les discussions tournent en rond et ne mènent à rien.

On ne devrait discuter que lorsqu'on se sent amoureux. Si les partenaires se sentent amoureux, la solution jaillira d'elle-même, sans efforts de leur part. Si ce moment amoureux ne se présente pas, il vaut mieux attendre. Se parler avec le coeur, pas avec la tête, c'est la clé du succès amoureux. Écouter l'autre profondément, sans penser à ce qu'on va dire ensuite. C'est la clé. Quand on se sent respectueux, chaleureux, réceptif, alors on peut discuter à coeur ouvert. Dès qu'on se sent irrité ou sur la défensive, on le dit et on remet la discussion à un autre moment.

Quand on pense que notre couple va mal, il faut alors retomber en amour avec son partenaire. Il n'en dépend que de nous. 1) Y croire  2) Diriger ses pensées 3) Se convaincre  de l'innocence des deux partenaires  4)Pardonner et oublier

Quand une personne est insécure, elle peut interpréter le comportement de son partenaire comme de la manipulation. La confiance en soi et la croyance en la sincérité de l'autre changent notre point de vue.

Dans notre rôle de parent, nous avons la fâcheuse tendance à avoir hâte à l'étape suivante. Quand il fera ses nuits. Quand il marchera. Quand il commencera l'école. Cette hâte à l'étape suivante empêche de profiter à plein de ce moment précieux actuel du développement de notre enfant. Une étape qui ne reviendra pas.

Les auteurs parlent de deux couples qui arrivent à la plage à côté d'eux avec leurs cinq jeunes enfants. Les quatre adultes sortent des cartes et planifient leurs vacances pendant tout l'après-midi. Quand un enfant vient les voir, ils le renvoient distraitement à ses jeux. Les 4 adultes planifient où ils iront manger ce soir et parlent même de revenir à la plage pour voir le coucher du soleil. Pendant ce temps, les enfants ont fait un château de sable fantastique, merveilleux, ils ont eu un plaisir fou et les auteurs ont eu autant de plaisir à les regarder qu'à regarder leurs propres enfants. Mais les quatre parents à côté d'eux ont tout manqué!

Même chose pour les parents maniaques de photos qui préfèrent photographier un événement au lieu d'en profiter.

Le même principe du "le stress est dans la tête pas dans les événements" s'applique au travail. On annonce à Jean qu'à cause de compressions budgétaires, son compagnon de travail est licencié et que c'est lui qui fera dorénavant sa job en plus de la sienne. Si Jean n'a pas lu ce livre, il panique, trouve que c'est impossible, il n'arrive déjà pas à faire sa propre job, comment ferait-il celle de son collègue en plus? Il se sent oppressé et insécure, a peur de se faire mettre à la porte lui aussi. Panique et stress!

Mais non, Jean, voyons donc, tout est dans ta tête. Ne reste pas au niveau de l'analyse rationnelle qui entretient la peur. Regarde ton travail d'une façon nouvelle et créative. Si tu ne trouves pas de solution à ce moment-ci, pas grave, il en viendra une ou plusieurs au moment opportun. Fais-toi confiance, Jean. Ta priorité actuelle, c'est de garder ta santé mentale. Relaxe. Demain sera un autre jour.

Les auteurs nous font remarquer que le stress poursuit les gens même en vacances. Être stressé, c'est ne pas pouvoir jouir de la vie, nier la notion de plaisir, ignorer l'amusement pour l'amusement. Jouer au golf, oui, mais pour gagner. Faire un voyage avec tant d'activités dans chaque journée que les voyageurs en reviennent plus épuisés qu'avant leur départ. Courir tout le temps. Arrêtez-vous est le message de ce livre. Le stress, c'est dans la tête. Calmez votre tête, le corps suivra et vous aurez une plus belle vie.

vendredi 21 octobre 2011

jeudi 20 octobre 2011

Défi lecture

Je lis un livre archi plate. Comme j'en suis déjà à plus de la moitié, je ne vais pas l'abandonner. Je m'étais défait de la plupart de mes livres il y a deux ans mais j'avais tout de même déménagé les non-lus. Là, je veux les lire pour faire de la place!

Mon défi lecture va très bien et je suis certaine d'arriver à la fin avec succès, soit 52 livres lus dans mon année. En fait, je devrais m'avancer parce que je ne suis pas certaine de lire tant que ça pendant mon voyage au Vietnam et au Cambodge.

Le goût de la lecture (de livres, de livres, précisons, je n'ai jamais arrêté de lire tout à fait, au contraire) m'est revenu. Il s'agissait d'y mettre du temps tout simplement. Dans mon cas, je lis au lit et j'adore. Quand c'est intéressant évidemment. Là, mon livre sur prendre le temps de vivre sans stress, c'est vraiment du domaine du défi, il me semble qu'ils répètent la même chose d'une façon à peine différente de pages en pages. Que je m'en débarrasse vitement! Il y a tant d'oeuvres fantastiques à lire, tant de choix merveilleux. Je suis aux anges dans une bibliothèque. Le paradis.

Alors, nous en sommes à la semaine 42 du défi, amis lecteurs et on ne lâche pas!

mardi 18 octobre 2011

Luc de la Rochellière

C'est lui qui chante "La vie est si fragile." Il a un nom d'aristocrate.

News

Sport intensif, bien manger, amitiés à entretenir, fille qui a un stage de fleuriste ce qui nous rend tous très heureux, entraîneur ce matin, voyage au Vietnam-Cambodge menacé par les inondations, on ne s'énerve pas de ça, préoccupations triviales, de riches diraient certains et ils ont probablement raison, fille bipolaire qui est venue nous visiter hier, on a mangé des sushis, elle va bien, je me croise les doigts quand j'écris ça, tellement fragile, la vie est si fragile, tiens, c'est qui qui chante ça? Autre fille qui me doit de l'argent qui fait sa dépressive le 15 du mois exactement, la date à laquelle le gouvernement lui envoie un chèque, curieux quand même. Fils? pas de nouvelles. Mère? a vu sa grande soeur de 90 ans qui est pas mal mélangée ces temps-ci, refuse toute évaluation, il faut respecter ça, dit le clsc. Vit seule. Comme je ne l'ai jamais visitée, j'hésite à le faire pour le moment. Je voudrais un mandat précis. En fait, je ne m'y connais pas vraiment en Alzeimer, je ne saurais pas comment intervenir. Je vis un peu de culpabilité face à ça. Elle n'a pas d'enfants, ce sont dont ses neveux, dont je suis, qui devraient s'en occuper. J'ai appelé un des autres neveux, médecin, il dit d'attendre, on ne peut pas s'imposer contre sa volonté. Vu La Galère hier, j'adore cette émission.

dimanche 16 octobre 2011

Quarante-deuxième livre du défi lecture

Un garçon singulier, Philippe Grimbert, Grasset, Paris, 2011, 207 pages

Un livre qui me rend heureuse de fréquenter les bibliothèques. Je l'aurais bien payé trente dollars en librairie et il a été si facile à lire. Si court. Parce que j'étais intéressée. Ne vous méprenez pas cependant, surtout les auteurs comme Gen et compagnie, il m'arrive bel et bien d'en acheter des livres et je les revends ensuite à l'Échange. Je ne garde plus une imposante bibliothèque comme avant. Les livres sont faits pour être lus, pas pour trôner bêtement comme des trophées, bien que je trouve toujours et encore que rien ne décore mieux une maison, rien ne la réchauffe, ne l'habite, ne la rend vivante et charmante et historique également, rien comme des murs pleins de livres. Magnifique décor que j'ai déjà eu. Mais les temps changent, les maisons rapetissent, on s'inspire de Loreau et du zen et du dépouillement et nos livres se promènent maintenant dans d'autres mains une fois lus.

Le garçon singulier, c'est à la fois le jeune homme héros du livre et le jeune garçon de 16 ans autiste dont il s'occupe. Le jeune héros voit une annonce pour travailler chez des gens qui sont au bord de la mer, à Horville, là même où il passait lui aussi ses étés d'enfance, en terrain connu donc. Et le voilà qui s'occupe de Iannis, un jeune garçon dont il perçoit l'étrange beauté et prend plaisir à en prendre soin, à se promener avec lui, à assurer ses soins quotidiens. Le père n'est pas là et ne vient qu'épisodiquement voir sa famille, mais la mère, elle, mystérieuse, mince, bien que pas jolie, selon l'auteur, s'offre au jeune homme. Qui refuse. Presque jusqu'à la fin du roman.

Elle écrit des histoires érotiques, la mère. Lointaine avec son fils, elle ne peut cependant s'en passer.

En finale, les parents ont trouvé une place dans un centre spécialisé pour leur enfant autiste. C'est un départ en train et c'est notre héros qui accompagne le jeune. Il en profitera pour se sauver du train avec son protégé à un arrêt accidentel provoqué par le jeune autiste lui-même. Pour quelques jours, précise-t-il. Cette finale n'a aucun sens et ne va pas du tout avec le texte antérieur qui était tout de même bien réaliste, mêlant soins au jeune autiste à des souvenirs du narrateur de son amitié avec un autre garçon pendant ses étés à Horville.

À part la finale, c'est un bon roman, riche et qui sent le bord de la mer.

vendredi 14 octobre 2011

Blogues de cuisine

J'aime les livres de cuisine. Je ne cuisine pas tant que ça, pour dire vrai, mais j'aime regarder, feuilleter, saliver, imaginer. J'ai toujours l'impression que je vais la faire cette recette extraordinaire que je lis avec intérèt. Comme c'est rarement le cas, un défi cuisine serait peut-être approprié pour l'année 2012! Mais il y a tant d'autres défis en liste...

Ces temps-ci, je lis des blogues de cuisine et je suis absolument charmée par leur variété et leur qualité et leur abondance aussi! De l'un à l'autre, on peut y passer des heures! Je n'ose en nommer de peur d'en oublier, ils sont si nombreux! Tous ont leur charme, certains exposent des photos magnifiques, d'autres sonnent plus vrais que vrai, avec les avis de toute la famille sur les plats servis, la petite histoire de ce souper exposé pour le plus grand bonheur des lecteurs ravis. Si les auteures (très majoritairement des femmes!) se soucient de l'aspect santé de leurs créations, les desserts sont sur-représentés et bien riches et crémeux. Je pensais qu'on n'en faisait plus des desserts, ou pour les fêtes seulement, mais ça ne paraît pas à lire certains des blogues-cuisine, qui présentent souvent deux desserts pour un plat non-sucré! À moins que ces gâteries ne soient que des fantasmes destinés à faire rêver leur auteure...

jeudi 13 octobre 2011

Mes qualités

Je suis persévérante. Quand je m'engage dans un projet, je le termine. J'ai été élevée comme ça et j'ai également élevé mes enfants avec le goût d'aller jusqu'au bout. Tu as choisi de faire du piano cette année? Tu détestes ça? On continue jusqu'à la fin et en y mettant du coeur. Tant qu'à faire quelque chose, on le fait bien. C'est une qualité qui m'a servie et qui est automatiquement associée à l'effort. Se pousser un peu ou beaucoup, tester ses limites, j'ai ça aussi.

Je suis fidèle. En amour et amitié. J'essaie d'entretenir mes amitiés. Bon, je suis contente d'avoir mis cette qualité parce que là, je pense à certaines amies dont je n'ai pas pris de nouvelles depuis trop longtemps. Je vais les appeler aujourd'hui...

Je suis généreuse. Facilement. Je donne beaucoup. Je ne calcule pas. Tout m'est rendu au centuple. Le cercle de la vie, de la confiance et de l'ouverture....

Je suis autonome. Financièrement. Émotivement? Peut-on être autonome émotivement? Probable. Intellectuellement, j'ai mes idées propres, pas toujours nuancées mais sujettes à révision. Dans les affaires de maison, pas trop trop par contre. Mais là, je parle de mes qualités, pas de mes défauts! Héhé!

Je suis intéressée par la culture et cet intérêt me rapporte de grandes joies.

Je suis curieuse. J'aime apprendre et explorer de nouvelles avenues. Je sors facilement de la routine (c'est quoi ça, la routine?), je suis spontanée et capable de sauter dans une nouvelle activité, sortie, expérience rapidement.

Je suis souple, adaptable, rien n'est jamais coulé dans le ciment avec moi. Je me réinvente un peu tous les jours.

Je suis une bonne amie. Qui dira toujours la vérité si on me la demande. Avant, je la disais même non sollicitée! Le temps m'a appris à me taire.

Je suis une bonne mère qui se demande souvent c'est quoi être une bonne mère, qui fait son possible,  se remet en question, aime, donne, guide, console, stimule et s'efface quand c'est le temps.

Je suis honnête. Pas de mérite. C'est naturel.   


Je suis organisée. Agenda, horaire, rendez-vous, ça passe par là. Le fait d'avoir élevé quatre enfants et plus m'a bien rodée à ce niveau.

Je suis positive. J'ai tendance à trouver un bon côté à la plupart des événements et situations, à m'en faire un défi même. Je cherche activement une ou des solutions aux problèmes.

mercredi 12 octobre 2011

Défi exercice 10 semaines

On ne peut plus poster sur le blogue d'exercice de Lucille. Alors, je vous dis ici que je fais toujours le défi, que je suis bien heureuse qu'on s'en soit tenu à trente minutes par jour, parce que c'est ça que j'ai fait les 8, 9 et 10 septembre, 30 minutes marche rapide. Et puis hier, le 11, 60 minutes de musculation avec l'entraîneur, ce qui m'a fait beaucoup de bien. Aujourd'hui, je veux me rendre à pied à mon bénévolat, soit une marche de deux heures à peu près, d'un bon pas, du quartier des spectacles de Montréal à la ville de Verdun.

lundi 10 octobre 2011

État de panique

Il fait encore beau. On nous rappelle à la radio et partout qu'il faut EN PROFITER! que ÇA ACHÈVE, que c'est le DERNIER sursaut de l'été, qu'ensuite IL FERA FROID et ce, PENDANT DES MOIS. Une amie vient d'enfoncer le clou: "Quoi, encore à la maison, mais ne sais-tu pas que c'est ta DERNIÈRE CHANCE de profiter de l'été, qu'ensuite...  

dimanche 9 octobre 2011

Quarante-et-unième livre du défi lecture

L'homme aux cercles bleus de Fred Vargas, Collection J'ai lu, Éditions Viviane Hamy, Paris, 1996, 220 pages

Fred Vargas est une auteure très connue et ses romans policiers sont les plus lus au monde, ce n'est pas rien! Elle a 54 ans et a une soeur jumelle peintre dont elle a emprunté le pseudonyme de Vargas: Jo Vargas.

C'est le premier de ses romans que je lis mais mes recherches me disent que les personnages principaux de L'homme aux cercles bleus se retrouvent également dans les autres policiers. Il s'agit évidemment des inspecteurs vedettes, le plus célèbre étant le brouillon Adamsberg, amoureux fou de Camille Forestier, qui est présente dans le livre en tant qu'absente recherchée et dont la mère est importante dans l'histoire de l'homme aux cercles bleus. Camille apparaîtra tout de même à la fin du livre, l'inspecteur la suivra dans un train et prétextera une enquête urgente pour lui faire passionnément l'amour jusqu'à la prochaine gare!

L'autre inspecteur, très cultivé et père de cinq enfants, bien qu'utile et intéressant, ne sera pas celui qui résoudra l'énigme. Il est un peu le faire-valoir du détective intuitif vedette: Adamsberg.

C'est bien fait, une bonne recette et ça se lit bien. Mais j'ai comme toujours un peu l'impression de perdre mon temps en lisant un policier, je ne sais pas pourquoi. Surtout quand, et c'est toujours le cas, la solution est absolument inimaginable.  Impossible donc de trouver soi-même la clé de l'énigme. Mais pour les amateurs du genre, c'est très bon. Un classique.

samedi 8 octobre 2011

Help!

Bon, il n'est que treize heures trente et il ne me reste plus que 227 calories à consommer jusqu'à....  demain. Comment j'ai fait ça? Bof! D'un latte à un autre et d'une petite portion de ci et de ça et encore un peu et pourquoi pas plus? voilà où j'en suis rendue. Peu importe le passé. Maintenant, amies diététeuses (nouveau mot inventé!) quel est l'aliment le plus payant que je peux manger pour 227 calories ce soir? Peut-on souper avec 227 calories?

vendredi 7 octobre 2011

Ma mère

Ma mère va bien. Je la vois tous les dimanches, on va bruncher au restaurant en famille. Elle est contente de nous voir mais elle a aussi hâte de rentrer à la maison pour voir son chum, un beau monsieur costaud qui vient chez elle tous les après-midis. Un homme cultivé. Ils sont amoureux. Ma mère a un bel appartement bien aménagé, une femme de ménage. Son chum a une voiture, ils sortent. Elle se fait coiffer toutes les semaines. Elle est coquette et bien mise. Le lundi soir,ils vont chez sa soeur qui a un an de plus qu'elle, ils soupent là, jouent aux dés, rigolent. Je ne connais pas tout de la vie de ma mère. Elle est assez discrète. Très généreuse, avenante, un peu sourde, mais c'est son seul défaut. En bonne santé. Elle a 85 ans.

Faire équipe

Je suis certaine que plusieurs lecteurs du blogue Les yeux débridés ont envie de les imiter. J'en suis. Pas de la même manière, à ma manière à moi. Mais partir longtemps, je pourrais le faire. J'amènerais Dix-sept ans, qui en serait ravie j'imagine. J'imagine parce que je ne le lui ai jamais demandé. En fait, peut-être bien qu'elle ne serait pas si ravie que ça. Elle est jeune et la compagnie de jeunes lui manquerait probablement. En fait, notre trois semaines au Vietnam lui cause certains problèmes à cause de son stage potentiel. Pas de graves problèmes, là, rien qui ne puisse s'arranger.

Partir seule? Il n'en est pas question. Je sais très bien que ça se fait, que c'est possible, que certains et certaines voyageurs(euses) solitaires adorent leur liberté totale d'aller là où bon leur semble sans avoir personne à consulter. On fait de belles rencontres aussi, oui, je sais, je sais. Je me rappelle très bien m'être forcée pour sortir seule dans des bars et être rentrée bien fière de moi de l'avoir fait. Réussie l'épreuve, passé le test, yé! Mais le plaisir là-dedans? Aucun, niet, zéro.

Où s'en va donc ce billet? Je ne le sais plus trop moi-même. Partir seule, non. Partir longtemps seule avec ma fille? Possible mais pas idéal. Partir dans des voyages organisés? Probablement ce qui me convient le mieux pour le moment. En gardant les yeux ouverts. En profitant de la chance inouïe que j'ai de me poser toutes ces questions superflues qui vont tellement au-delà de la survie quotidienne.

J'avais déjà donné un titre à ces écrits avant même de les taper: faire équipe. Parce que cette réflexion m'est venue en constatant que le voyage réussi de la famille Les yeux débridés tient beaucoup à l'équipe formée par le couple. Une s'occupe des enfants pendant que l'autre prend des photos. L'un fait l'itinéraire pendant que l'autre écrit dans le blogue et ils se supportent et s'entraident mutuellement. Je trouve ça beau. Avoir des projets et les réaliser. Vivre sa vie au lieu de la rêver.

mercredi 5 octobre 2011

Poids et blues de l'automne

J'ai commencé à perdre du poids. Trois livres. Évidemment, il n'y en a pas de miracle et c'est depuis que je note vraiment tout et que je respecte vraiment mon allocation de calories (1400) que ça fonctionne. Je ne verrai plus l'entraîneur qu'une fois par semaine, du moins jusqu'au départ en voyage. Trop cher et puis j'étais un peu tannée. Je peux faire des push ups ou lever des poids à la maison ou au gym, par exemple, pas si compliqué. Comme toute chose cependant, travailler seule, ça demande une grande discipline. Je ne me l'imposerai pas formellement. J'ai déjà un défi exercice que je poursuis et que je ne lâcherai certainement pas. En autant que je fasse une heure de sport par jour, c'est bien. Très bien même! J'ai des journées fatiguée, d'autres où ça va.

Entourée de gens dépressifs, dont une amie chère qui me dit qu'elle a  "moins" d'idées suicidaires. Hein? Quoi? Je panique là-dessus. Du coup, je l'appelle tous les jours. Que puis-je faire de plus? Elle ne veut pas sortir, ne veut pas me voir non plus, continue à travailler à une job extrêmement stressante, refuse les antidépresseurs, rentre à la maison et caresse son chat toute la soirée. Ne donne pas cher de sa peau si le chat disparaît. Il est vieux le chat, il va bien finir par mourir. Que faire? Vous savez, vous?

Et il y  a Vingt ans qui pleure comme une madeleine.Y aurait-il un lien avec le fait que je veuille qu'elle me rembourse les 3000 dollars prêtés pour payer sa garderie ou bien est-elle réellement souffrante? Pas beau de douter de sa propre fille comme ça, mais l'expérience joue.

J'allume ma lampe anti-déprime tous les matins, je fais beaucoup d'exercice, je mange bien et je pense à mon voyage qui s'en vient. Et l'art, l'art....  les musées, tiens, remède sublime contre les blues, à mettre au programme. La lecture aussi. Je lis même deux livres en même temps!

Dix-sept ans va passer une entrevue pour un stage la semaine prochaine. Si ça marche, elle aura réussi à s'en dénicher un, yé! Elle a repris ses cours d'anglais avec mon amie british, à son plus grand plaisir. En fait, à leur plaisir mutuel, ces deux-là ont toujours eu une connection spirituelle extraordinaire, brouillée par le gardiennage effectué lors de mon premier voyage en Chine. Le  brouillard semble maintenant dissipé.

Je fais toujours mon bénévolat lecture avec petit garçon qui a passé tout l'été au Bangladesh. Il en est revenu en désirant des frères et soeurs. Il trouve difficile d'être enfant unique. Il est en deuxième année même s'il ne sait pas vraiment lire. Ses parents se sont opposé au redoublement. Tout le monde préfère la maîtresse de cette année. Alors qu'il était constamment puni parce qu'il dérangeait l'année passée, il a maintenant des certificats de bonne conduite! Je le vois aujourd'hui et c'est toujours un grand plaisir.

lundi 3 octobre 2011

Quarantième livre du défi

Vivre: la psychologie du bonheur de Mihaly Csikszenmihalyi, (Flow: The psychology of optimal experience), 1990 pour l'original, traduit en français en 2004, Éditions Robert Laffont, Paris, 377 pages.

Quand on peut, et je pouvais, il vaut toujours mieux lire la version originale d'un livre tout comme voir la version originale d'un film. Si je l'avais fait, j'aurais compris que ce livre ne parlerait pas tant de bonheur que d'expérience de vie optimale, intensive, qui, oui, peut amener au bonheur à travers le dépassement de soi.

Si vous lisez le passionnant blogue Les yeux débridés, vous savez que la famille voyageuse vient de vivre un trek absolument pénible de dix jours. Ils ont souffert au point de  pleurer de déception une fois arrivés à destination. Et pourtant, ce qu'ils ont vécu représente tout à fait l'expérience optimale telle que décrite dans le livre de l'auteur que je viens de lire,  dont je ne répéterai pas le nom qui comporte tant de lettres. Les moments de joie et de satisfaction de notre vie ne sont pas associés à la facilité, nous explique-t-il mais bien à un certain état psychologique, une sentiment de fluidité mentale et d'intense concentration sur des tâches qui mobilisent toutes nos compétences et amènent au dépassement de soi. Car "maîtriser son expérience intérieure, c'est devenir capable de choisir la qualité de ce que l'on veut vivre. Si ce n'est pas le bonheur, ça y ressemble."

Il mentionne évidemment le yoga comme voie privilégiée vers l'accomplissement de soi. Ça m'a donné envie de m'y remettre. Je me sens infidèle.

La nature, l'environnement, la musique, les arts, le travail et .... la mémoire! Avoir une bonne mémoire, la cultiver, s'en servir adéquatement amènerait rien de moins que de l'enchantement. À méditer. Du coup, le défi mémoire que nous propose Mammouth pour 2012 devient alléchant...

La flexibilité mentale est un élément propice à la réalisation de soi. Ainsi, un licenciement peut, pour la personne souple mentalement, mener à des changements de vie qui vont éventuellement améliorer sa situation globale, alors qu'une autre personne plus rigide, va s'apitoyer sur elle-même et faire une dépression.

 L'adversité peut être transformée en défi, en source de joie. "On dira que la personne qui ne s'ennuie pas, est peu anxieuse, s'engage dans ce qu'elle fait et connaît l'expérience optimale fréquemment (...) a des buts congruents avec le soi." (p.285)

Comment y arriver? Voici un court résumé des conseils de l'auteur qui est quand même un psychologue de renom qui a entrepris de très sérieuses recherches:

1)Se donner des buts.
À long terme et à court terme. Flexibles. Modifiables.

2) S'immerger dans l'activité.
J'ai souri, moi qui ai toujours prôné que le bonheur est dans l'action!

3)Porter attention à ce qui se passe
Quand notre enfant nous parle, on écoute vraiment. On arrête de se demander de quoi on a l'air et on est vraiment présent à soi et à l'autre.

4)Apprendre à profiter de l'expérience immédiate.
"Trouver la joie de vivre et le bonheur dans les petites choses: la sensation de la brise par une journée chaude, l'observation d'un enfant qui s'amuse... " p.287

Le chapitre le plus intéressant à mon avis est celui sur le sens de la vie. Elle n'en a pas de sens, la vie, selon l'auteur, pas de sens universel qui conviendrait à tous, mais c'est à nous à lui en donner un pour nous. "Le sens de la vie est celui que nous lui donnons; il provient d'un projet de vie unifié." (p.295)

Pour que notre projet ait un sens, il faut évidemment s'engager à le réaliser. Ce projet ne doit pas demeurer un rêve. Travailler concrètement à la réalisation de son projet de vie entraînerait l'harmonie intérieure, peu importent les résultats véritables. Chacun doit découvrir son projet de vie par lui-même et y travailler inlassablement. La réflexion, la contemplation, la méditation, la psychanalyse ont leur place dans ce projet de découverte de soi.

dimanche 2 octobre 2011

Dimanche occupé

L'homme est un être social. La femme aussi. Je reviens du brunch familial  et on s'organise un après-midi culture, Dix-sept ans et moi. La vie est belle.

samedi 1 octobre 2011

Samedi solitaire

Fille est partie coucher chez son amie hier soir après son cours de danse. Personne ne m'appelle. Je n'appelle personne. Ma liberté me fait plaisir mais me submerge un peu. Il y a ce défi exercice que je dois et veux exécuter chaque jour. Ça ne me tente pas du tout, mais alors zéro impulsion. Rien. Même pas habillée encore.

Et puis le défi lecture que je délaisse.

Et puis...  rien. J'ai envie d'aller m'acheter les journaux et d'y passer confortablement l'après-midi. La maison est désordre. Histoire de ma vie. Personne ne la verra la maison, on s'en fout. Mais justement, si quelqu'un sonnait à l'improviste, j'aurais honte. C'est ma motivation première pour faire du ménage, la honte. Je ne suis pas une femme de maison, tellement pas.

C'est le festival du Black cinéma qui se termine ce week-end. Vu Case départ, excellent! et je vais en voir un autre ce soir.

Dernière fin de semaine pour l'exposition de Jean-Paul Gaultier au Musée des Beaux-arts. Je dis ça pour vous, hein, moi, j'y suis déjà allée quatre fois. Et il vous faudra du courage pour affronter la foule qui fait la queue depuis le coin de la rue. N'empêche, c'est une excellente exposition, tant au niveau artistique que dans sa présentation résolument dynamique et moderne.