jeudi 27 octobre 2011

Une chance

Une chance que je pars en voyage dans un mois et une chance que le festival Cinémania commence la semaine prochaine. Une chance, oui. Parce que sinon, hein, je n'en mènerais pas large. Et une chance que Dix-sept ans aime toujours son stage. Et une chance que j'ai pris de si beaux livres à la bibliothèque, petit garçon du bénévolat capotait. Une chance qu'il est là, petit garçon et ses parents aussi. On s'aime. Il commence à lire, un petit peu. Toujours aussi chou, il aura huit ans lundi. Je me sens vaguement coupable pour petit-fils. Mauvaise grand-mère. J'ai hâte de le voir, histoire de vérifier que je m'en fais pour rien.

22 commentaires:

Lud. a dit...

Oui! Une chance, une chance, une chance. Mais dans votre cas, ces chances, c'est vous qui vous les forgez. Hautement méritées, ces chances. Elles ne dépendaient que de vous, au fond... Il faut savoir s'envoyer des fleurs parfois (que dis-je! toujours!).

Et puis en ce qui me concerne... Une chance que vous êtes là. J'apprécie de vous lire tout autant qu'il y a quelques années.

Une femme libre a dit...

@Lud
Comme c'est gentil. J'apprécie!

Anonyme a dit...

Crime je pense qu'effectivement vous allez grandement bénéficier de ces belles vacances ça va vous couper du quotidien et de tous ces questionnements... :-) Vous partez de quelle date à quelle date??? J'espère bien pouvoir en faire autant pendant une ou deux de mes six semaines de vacances en janvier histoire de faire le plein de chaleur et de soleil et éviter le "spleen" de janvier/février... :-S Ma soeur s'en va au Maroc la chanceuse... :-o

Valéry

Solange a dit...

Voir le coté chance peut atténuer le mauvais coté, qui n'est peut-être pas si mal après tout.

Michèle a dit...

Le voyage, le ciné vous feront du bien. Décrocher un peu de ces préoccupations, ce sera le meilleur moyen de prendre soin de vous!

Élisou a dit...

Je seconde. Une chance que vous êtes là! Petite lecture-soleil durant la sieste de mes enfants. Vous m'avez même redonné le goût de lire!! Savourez chaque journée. Même avec celles qui vous sont moins agréables vous parvenez, en les racontant, à me faire tantôt rire, sourire ou réfléchir. Amitiés!

Gen a dit...

Ah là là, culpabilité, quand tu nous tiens... Une chance en effet.

Oh, je lis "Montréel" d'Éric Gauthier. On dirait une collision entre Ghost Buster et les Chroniques du Plateau Mont-Royal.

J'adore!!!

Joëlle Lemire a dit...

Une chance aussi pour moi... que je vous ai eu! :-)

C'est vous qui m'avez redonné le goût de sourire ces temps-ci, vous ne saviez pas hein?! À travers vos écrits, j'ai reçu énormément, et c'est ce que j'avais spécifiquement besoin, les conseils d'une mentor!

Je vous souhaite un très beau voyage, riche en tout. :D

Anonyme a dit...

On vous a pas dit quand vous avez signé en bas de la feuille? C’est écrit en petites lettres. La culpabilité vient avec le forfait maternité (incluant grande-maternité pour le même prix) et se termine un quart d’heure après notre mort...

Vous faites bien de vérifier derrière les sourires et les poses. Je ne dis pas que votre fille n'a pas de disposition au drame avec vous. C’est normal d’exiger le remboursement. Mais la manipulation n'exclut ni la dépression ni le désemparement. Ceci dit, si elle a dépensé l’argent, elle se sent peut-être prise au piège et n’ose pas l’avouer. Quand on ne sait pas s’extirper d’une situation qu’on a causée, on essaie parfois de mettre l’autre en faute.

Je vous imagine mal rancunière du peu que je connais de vous. Personnellement, je n’ai qu’une solution au final : en parler avec la personne concernée. Tout le problème est dans la façon de dire. Si notre interlocuteur sent la moindre accusation, la porte souvent se ferme. La communication non-violente (de Rosenberg) est une approche empathique qui m’a beaucoup aidée. Ce sont des concepts pas toujours faciles à mettre en pratique, mais j’y crois beaucoup et quand j’y arrive, ça fonctionne bien. En ce moment, je lis Comment dire non : Savoir refuser sans offenser de William Ury. Le même bonhomme qui a coécrit Comment réussir une négociation.

Bon, c’est pas tout d’écrire un long commentaire. Je vais préparer gâteaux, bouffe et autres joyeusetés pour l’Halloween. Une ribambelle d’enfants arrivent cet après-midi et restent à souper. Je n’ai pas le droit de me déguiser en vampire. Dommage.

Bon voyage Femme Libre.

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.
Une abondance de chances ne nuit jamais.
Et j'en suis si heureux pour toi.

Bonne journée.
Je t'embrasse.

Une femme libre a dit...

Valéry, j'espère que vous pourrez voyager et couper un peu l'hiver! Je pars en novembre, bien qu'il y ait des risques que le départ soit annulé à cause des inondations qui perdurent et s'amplifient même. Je ne m'en fais pas avec ça. Un voyage annulé, je connais ça, il y a eu insurrection en Égypte quelques jours avant mon départ qui n'a jamais eu lieu!

Solange,pas si mal après tout, mais quand même.... j'ai eu des éclaircissements par courriel à la "dépression" de ma fille. Sa coloc s'en va, elle trouve le loyer trop cher, alors ma fille se retrouve avec un loyer de 1095.00 pas chauffé à payer toute seule. Il y a de quoi déprimer! Elle gagne 27,000$ dollars par année. Et comme je suis responsable du loyer, héhé! je ne peux pas dire que je ne suis pas concernée. Mais j'ai décidé de prendre tout ça à la légère, de vivre ce que je prêche et lis dans tous les livres de psychologie, soit d'attendre que les problèmes soient là avant de s'en inquiéter. Faire confiance. Je n'ai pas essayé de lui trouver des solutions, ce que j'aurais normalement été portée à faire. J'ai écrit que je lui faisais confiance, qu'elle saurait régler ses problèmes un à la fois, en commençant par se procurer sa carte d'assurance-maladie. Elle n'a jamais renouvelé la sienne, pas vu de docteur depuis son accouchement et même à l'accouchement, c'était pas un docteur mais bien une sage-femme. Et puis, autre problème, toute l'éducation qu'elle tente de donner à son fils est défaite lors des séjours chez son père. Et puis, plein d'autres choses qu'elle ne m'a pas écrites, précise-t-elle. Soyons zen, écoutons, faisons confiance et taisons-nous.

Une femme libre a dit...

Elle fait face à la vraie vie, qui n'est pas une vie de partys, de maquillages et de cuites. Cruel peut-être, mais il faut que je la laisse y goûter un peu pour comprendre. Elle a toujours vécu comme une princesse et mon aide financière l'y a encouragée. Elle a toujours pris mon auto pour aller chercher son fils à la garderie en menaçant de ne pas aller le chercher tout simplement si elle devait prendre autobus et métro! Comme je sais que ça elle peut le faire pour vrai, en appelant le père pour qu'il s'en charge, je ne prends pas de chance. Et puis, j'en ai rarement besoin de l'auto.

Une femme libre a dit...

Michèle, je décroche, je décroche et je me trouve bonne là-dedans! Il y a des avantages à avoir de l'expérience de vie tout comme à avoir lu tant de livres de psychologie, on apprend, on s'améliore. La vie est bien plus facile en vieillissant, pour moi en tout cas! Je la prends mieux, j'accepte ce que je ne peux changer et je m'adapte aux situations bonnes ou mauvaises. En fait, une situation qui apparaît mauvaise au premier abord peut se révéler profitable à long terme.

Élisou, si je vous ai redonné le goût de lire, vous m'en voyez ravie. Je me le suis redonné aussi et je me demande comment j'ai pu me priver d'un si grand plaisir, riche et accessible?

Gen, la culpabilité, c'était hier, finie aujourd'hui! Je note votre lecture.

Une femme libre a dit...

Joëlle Lemire, que de gentillesse. C'est fou ce que le monde virtuel (et réel!) est gentil avec moi. Hier, je reçois un courriel de Josée Lavigueur, que je n'avais jamais rencontrée. Elle avait lu un commentaire élogieux que j'avais fait à son sujet dans un blogue et tenait à m'en remercier. Si c'est pas gentil, ça. Et en plus dans mon commentaire, j'avais écrit que cette self-made woman était toujours restée gentille et accessible malgré le succès. Elle venait de le prouver encore en écrivant à une pure inconnue.

Une femme libre a dit...

Anonyme, c'est Mammouth? Je pense reconnaître le style. Je connais maintenant la cause de sa dépression et elle ne me remettra pas l'argent. Non seulement elle ne me le remettra pas, mais il est possible que je doive éventuellement en avancer d'autre. Je suis cosignataire de son bail. Mais... une chose à la fois. On n'en est pas là. Et je la garde en mémoire cette dette, pour quand elle aura financièrement de meilleurs jours. Ça viendra, ça aussi. Elle apprend, ma fille. Et moi aussi, j'apprends, hein...

Herbert, une abondance de chance ne nuit jamais, comment ne pas être d'accord avec ces sages paroles!!! ;o)

Pur bonheur a dit...

Ne faites pas de la culpabilité en plus!!
Profitez bien de ce que vous venez d'énumérer, vous le méritez amplement. Vous avez élevé vos enfants, vous avez déjà donné. Maintenant c'est à votre tour de se payer la traite.
Vous n'êtes pas la mère de ce petit, mais la grand-mère. Et il a une autre grand-mère en plus.
Tsss tssss, allez hop, il fait beau, la vie est belle!

Anonyme a dit...

C'est sûr que d'avoir un enfant à 20 ans, ça empêche de mener la vie que les copines de notre âge ont... ;-) Mais en même temps ce fut aussi son choix... :-) Pas facile à assumer mais pas le choix maintenant que le petit est là... ;-) Je sais c'est quoi le trip de jeune maman et ce n'est pas toujours facile... :-)

Valéry

unautreprof a dit...

Beaucoup de gentillesse sur cette toile.
On s'attache.
Et comme vous êtes attachante...

Le factotum a dit...

Moi, je refuse de prêter de l'argent à mes enfants. Je donne ...
Comme ça, je n'attends pas le retour avec toutes sortes d'excuses loufoques.
Alors, ils sont obligés de me demander,papa, me donnerais-tu ...
C'est plus dure à demander ...
Les explications faites, je choisis et je dis oui ou non. Ils n'ont pas le temps de faire une dépression!

Une femme libre a dit...

Valéry, ce fût son choix en effet, elle avait dix-sept ans et elle ne savait pas dans quoi elle s'embarquait, c'est elle-même qui le dit aujourd'hui!

Un autre prof, attachement réciproque!! ;o)

Le Factotum, j'ai donné déjà, beaucoup donné, elle a dépensé toute l'épargne étude que j'accumulais pour les trois filles, à elle seule en un an. C'était correct, c'est la seule des filles qui fait des études post-secondaires. Ensuite, je lui ai payé trois mois de loyer, donné. Je voulais que mon petit-fils soit bien logé. J'ai endossé son bail parce que personne ne voulait louer à une étudiante, jeune, noire et monoparentale. Elle avait besoin d'un toit, petit-fils aussi. Évidemment, si le petit n'avait pas été là, jamais je n'aurais endossé un logement aussi luxueux.

Le "prêt" a consisté à payer la garderie de petit-fils pendant plusieurs mois, parce que ma fille et son ex-conjoint n'ayant pas fait leur rapport d'impôts (merde!), ils n'avaient pas droit aux subventions. Elle coûte 35$ par jour, la garderie, ça monte vite. Ils ne pouvaient pas payer ça. Le père ne travaille pas (autre problème fatigant!) et il habite chez sa mère elle-même sur l'aide sociale et ma fille commençait à travailler à petit salaire. Il finira par monter son salaire, elle n'a que vingt ans et une année de cegep, pas d'université. On ne peut pas commencer au sommet de l'échelle.

C'est pour petit-fils que j'ai fait ce prêt. Il adore la garderie, il a besoin de la garderie car son milieu familial n'est pas tout le temps adéquat. Aucun problème de comportement en garderie, pas de crise, jamais. Ils n'ont que de bons mots pour lui.

Elle a reçu la subvention, sans jamais me répondre clairement à ce sujet, mais je sais qu'elle l`a et maintenant, elle est prise à la gorge car sa coloc a foutu le camp. Je n'annule pas la dette, non, sauf que je serai remboursée très lentement.

Pour sa fête, je vais lui faire une belle carte et j'écrirai dedans "Bon anniversaire. Pour ta fête, je déduis deux cent dollars de ta dette." Je ferai la même chose à Noël.

Où je pourrais être contrainte de débourser encore, c'est quand elle ne pourra plus payer le loyer. Je suis responsable. Mais on verra un jour à la fois.

Une femme libre a dit...

Je sais que je me répète avec cette histoire de dette et de fille, chers lecteurs, mais là, j'avoue que j'écris bien plus pour moi que pour vous. Ça me fait du bien, ça m'aide à analyser la situation, ça canalise mes rancoeurs. Car rancoeurs il y a et c'est pas beau la rancoeur, c'est pas sain, c'est pas zen non plus. Hier, j'avais une amie à souper et elle n'est pas au courant de la situation, vous êtes pas mal plus au courant que tout mon véritable entourage non-virtuel. Je ne me vante pas de cette histoire et puis je ne veux surtout pas démolir ma fille, mes filles, mon fils, toute ma gang dont je suis si fière, aux yeux de mes amis.

Hier donc, Vingt ans arrive pour m'emprunter mon auto, elle ne veut pas manger avec nous, elle ne veut jamais manger avec nous, régime? pas le temps? pas le goût? je ne sais pas.

Mais bon, on se met à parler voyage, et là, elle dit tout bonnement qu'elle est en train d'organiser ça pour aller à New-York avec des amies. J'ai failli m'étouffer dans ma soupe. Misère! et c'est le cas de le dire, misère, parce qu'avec son immense loyer, ses dettes et son petit salaire, elle est dans la misère. C'était tout à fait irréel cette histoire de voyage et la bonne humeur qui allait avec. Finie la dépression! Elle a dû comprendre que j'annulais sa dette vu que je n'ai pas fait de colère quand elle m'a annoncé ses problèmes financiers. Va falloir remettre les pendules à l'heure, ce qui sera très désagréable (pour moi, pour moi!) car elle piquera une de ses colères dont elle a le secret.

Une femme libre a dit...

Pur Bonheur, la culpabilité s'est transformée en colère, ce qui n'est pas mieux!