mercredi 28 octobre 2015

Retour en arrière

Pour mieux avancer évidemment! C'est mon journal ici et ça m'aide de voir où j'en étais avant et si la situation a évolué pour le mieux ou stagne. Bon, commençons par le moins bon, l'année dernière, j'avais trois livres de moins. Pas une catastrophe tout de même. Et je vais remédier. Je me plaignais que je ne faisais pas assez d'exercice et là, j'en fais, j'en fais beaucoup, tous les jours! Et je me sens en forme. Vraiment. 

Je suis aussi heureuse. Oui. C'est dit. Je serai contente de lire ça l'année prochaine, je pense!! Et je suis contente ici maintenant, car c'est ce que je travaille beaucoup au yoga et à la méditation, vivre le moment présent. Le passé est disparu et le futur n'est pas là encore, ce qui compte, c'est le présent. 

Ne pas vivre dans l'attente. "L'attente tue", me disait à peu près une amie chère. 

Je n'attends rien. C'est tout à fait merveilleux et magique. Je n'attends rien. Je ne vais nulle part. Je suis ici maintenant. Quelle richesse! Il m'aura fallu la maturité (et la méditation!) pour en arriver là. 

Je considère comme un privilège d'être témoin de l'évolution de ma plus jeune qui habite avec moi. Une chance et un privilège, oui. Nous sommes allées à la cour hier et elle est passée devant son ex violent sans pleurer, sans faiblir. "Il faut que je me pratique pour le procès". Wow! Je pense que sa thérapie l'aide beaucoup. Elle ne m'en parle pas ou peu et je lâche prise là-dessus aussi. Ça lui appartient. 

Ses cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie semblent bien aller aussi. Une autre chose dont je ne me mêle plus. Elle s'autonomise, ma fille. 

Mes jumeaux me comblent de joie. Je devrais dire "mon jumeau", car c'est toujours du même dont je m'occupe. Je n'ai même jamais pris l'autre dans les bras. La maman a une préférence marquée pour l'autre, le plus calme, le plus sage, le plus gros. Moi, je suis enchantée avec mon Jason! J'ai déjà hâte à lundi prochain! La maman ne s'entend pas du tout avec sa belle-mère, je l'avais senti à la première visite et là, je l'ai su et resu car la belle-maman est partie une heure et la maman a été trop heureuse de se plaindre de sa belle-mère envahissante mais oh! elle ne se laissait pas faire donc il y a avait beaucoup de chicane et elle avait donc hâte qu'elle retourne dans son pays! Moi, je les aime toutes les deux, la mère et la belle-mère. Elles sont attachantes toutes les deux à leur façon. 

dimanche 25 octobre 2015

Famille

Il y a des membres de la famille que je n'avais pas vus depuis des années. Les funérailles servent aussi à ça, se réunir et se donner des nouvelles. Tous mes enfants étaient là, même mon petit-fils, Ça m'a fait bien plaisir. Le chum de ma mère était gentil et attentionné. C'est comme ça que je l'aime! 

Bon, avant-hier, j'étais partie dans l'émotivité et je me disais que j'allais emprunter une voiture pour aller faire la tournée des vieilles tantes. C'est pas réaliste du tout. Bien beau de rêver mais il vaut mieux se fixer un but auquel on peut se tenir. 

Je n'ai pas senti le besoin de louer une voiture depuis que je n'en ai plus, soit depuis 16 mois. Je vois mal, ça ne me donne pas du tout confiance en moi pour conduire. Quand c'est ma voiture, que je connais, déjà c'est plus facile. Plus j'y repense, plus ça relève de la corvée pure cette idée de me trouver une voiture pour aller chercher mes vieilles tantes. Et des corvées, on en fait une fois et ça finit là! Surtout que personne ne me demande rien, c'est moi qui veux aider. Alors aidons d'une façon qui me convient à moi, c'est plus productif et ça risque davantage de perdurer. 

La personne dont on devrait le plus s'occuper, c'est la vieille tante de 93 ans qui est dans un centre d'accueil. Elle n'était pas là hier. Personne ne la sort plus jamais. Mais elle ne demande pas à sortir non plus. Ce qu'elle aime, c'est avoir de la visite. Alors, visitons! Elle n'a pas d'enfants et ce sont deux de ses soeurs âgées elles aussi qui la visitent car elles habitent dans son coin. Ma fille qui fait son cours pour travailler auprès des personnes en perte d'autonomie a manifesté le désir de voir cette tante. Je devrais profiter de cette offre et programmer une visite pour samedi prochain. C'est sur la rive-sud mais il y a un autobus qui se rend là. Organisons! Ma fille pourrait apporter son matériel pour lui faire les ongles. Je lui avais payé un cours pas cher dans une commission scolaire pour les ongles. Elle n'a pas vraiment aimé mais elle a la technique. Et je vais appeler la soeur qui la visite le plus souvent pour qu'elle sache qu'on sera là. C'est un projet concret. Me reste à en parler à ma fille! 

Il y a aussi la nouvelle veuve. Je vais essayer de voir quels sont ses besoins. 

Ma mère? C'est fou ce que je la trouvais belle hier. Droite et debout. Quatre-vingt-dix ans dans quatre mois. Les vieilles personnes s'assoyaient, mais elle est restée debout tout le long. Elle n'a pas un cheveu blanc, ça aide à avoir l'air plus jeune. Bien que je sois ambivalente par rapport à ça et que je n'ai pas teint les miens depuis un bout. Je n'ai pas encore les cheveux blancs mais de plus en plus de cheveux gris, ce que mes filles m'ont fait remarquer. J'ai acheté de la teinture (rousse! je n'ai jamais été rousse) depuis un bout et j'attends (quoi?) avant de me la faire. 

Je la vois aujourd'hui encore ma mère. Brunch hebdomadaire. Mais avant, j'étudie mon japonais. Je ne lâche pas. 

vendredi 23 octobre 2015

Salon mortuaire

Le mari d'une des soeurs de ma mère. Que j'aimais beaucoup. C'est lui que j'allais visiter, c'est pour lui que j'allais chercher des livres à la biblio (avant que sa femme me dise d'arrêter car il ne les lisait pas alors que lui n'osait pas me le dire!!!), c'est lui qui s'intéressait le plus à mes voyages (je lui imprimais l'itinéraire et il regardait ça en détail). Un homme intelligent qui aurait adoré voyagé et ne l'a jamais fait parce que sa femme ne voulait pas. 

Sa femme, c'est ma tante et elle est adorable. Et controlante. Mais on lui en pardonne beaucoup parce qu'elle exulte la chaleur humaine et qu'elle est naturellement vite dans sa tête et drôle à mort! 

Ces deux-là se chicanaient beaucoup. Énormément beaucoup. 

Quatre-vingt-dix ans tous les deux. 

Il est mort et c'est drôle mais non, je ne m'y attendais pas. Je pense les gens que j'aime éternels. 

jeudi 22 octobre 2015

Et le japonais?

Je me suis précipitée au bureau de la professeure dès mon arrivée dans la classe lundi soir. Pour lui dire que non, je ne les savais pas tous les 48 hiraganas et que même que j'en savais fort peu pour la quantité d'étude qu j'y avais mise. Et qu'elle me connaîtrait très bien au fil du temps car je referais son niveau un pendant plusieurs sessions! Elle a souri et même ri un peu. Bon, bon...   Je me suis sentie soulagée d'avoir confié mon malaise et du coup il s'est presque dissipé. 

Ensuite, on a fait un espèce de jeu compétitif avec les hiraganas, deux par deux. Évidemment, l'autre participante a gagné! Et ça n'avait absolument aucune importance. 

J'apprends ce que je peux apprendre à mon rythme, quand je ne suis plus, je demande de l'aide. C'est comme ça. Et je vais certainement rester dans ce cours. Les hiraganas, je continue à les étudier et je compte bien les savoir très bien lors du dernier cours, dans six semaines! La professeure, elle, ne reculant devant rien, nous enseigne les katakanas au prochain cours! Ben coudons, elle a le droit. 

Je me sens mieux. Ce qui est dit libère. 

Et je continue à étudier tous les jours. 

mercredi 21 octobre 2015

Les bébés

Un tout petit appartement bien caché mais que j'ai trouvé tout de suite. "C'est rare, me dira la maman, d'habitude les gens m'appellent de la rue pour savoir comment trouver la porte." C'est qu'il n'y a pas d'entrée sur la rue, il faut passer par la cour, monter au troisième et tout au fond de la longue galerie, on trouve leur petit nid. Petit, ai-je dit? Minuscule, très minuscule. Mon petit condo est immense en comparaison. Tout est petit chez eux. Il y a trois places à la table de cuisine et la table de cuisine remplit la petite cuisine. La salle de bain est si exigüe qu'on ne peut pas y entrer à deux. Pas de baignoire. Une toute petite douche.

Dans ce tout petit appartement chaleureux vivent sept personnes. La maman du père est venue de France pour aider et elle repart en décembre. Plus la visite. Car visite il y a. J'y ai passé trois heures, Jason sur les genoux, et il y a eu deux visiteuses (des voisines) et quand je partais une autre arrivait. Comme il n'y a pas assez de place pour asseoir tout ce monde sur le divan du petit salon, la maman! était assise par terre et nous, on était bien bien tassées sur le divan! Et ça papotait mes amis! Rires et papotage et confidences. Plein de vie et d'énergie et de joie.

La dame de l'organisme était mélangée. Les jumeaux sont les 3e et 4e enfants. Il y a déjà deux petites de quatre et deux ans dans la famille. Je ne les ai pas vues, elles étaient à la garderie.

Les bébés ont cinq semaines. Ils sont potelés et très détendus et passent de bras en bras. Sauf Jason, que j'ai gardé pour moi! ;o) La nuit, ils dorment ensemble car il n'y a qu'un petit lit de bébé dans la chambre des parents. En parfaite santé, ils sont nés par césarienne l'un à six livres et l'autre à six livres trois onces, ce qui est un poids rare pour des jumeaux, dira la fière maman. Elle m'a montré des photos de son ventre de grossesse et j'ai été très impressionnée! Immense, vraiment immense!

Elle est très volubile, ricaneuse et en train d'organiser une grande fête pour l'anniversaire de sa plus vieille qui aura cinq ans dimanche. Pas chez elle évidemment, elle n'a vraiment pas de place. Chez une amie qui le lui a offert.

J'ai adoré mon bénévolat. Bercer un bébé heureux, ça détend et ça passe vite. J'y retourne avec joie lundi prochain.

lundi 19 octobre 2015

Poids

Ça baisse doucement. Normal, je fais attention "doucement" aussi. Des jours oui, d'autres plus ou moins. Je suis en bas de 160 ce matin, il me reste donc moins de cinq livres pour atteindre mon poids santé. On va y arriver! 

Le truc des légumes crus dans mon mélangeur blendtec est vraiment bien. Je peux mettre même les betteraves crues et il y en a des vitamines dans les betteraves! Je rajoute un kiwi (avec sa peau) et une banane (épluchée eheh!) Ma fille trouvait que mes mélanges goûtaient la terre et c'était vrai. Je lavais les betteraves mais je les mettais sans les éplucher. Pas la meilleure idée, mettons!  ;o)

dimanche 18 octobre 2015

Billet supprimé

J'ai effacé mon dernier billet. Il concernait des choses très personnelles qui sont arrivées à ma fille. Je n'avais pas son autorisation pour en parler. En fait, j'ai eu son autorisation pour en parler à une de mes amies, que ma fille connaît et aime, et ça m'a fait un bien fou d'en parler avec elle. 

Ça ne me gêne pas de parler de ses problèmes d'apprentissage ni même de son histoire de violence conjugale. C'est rendu public, elle va en cour! 

Mais là, ça me gêne oui. Si ça m'était arrivé à moi, ce serait différent. Mais c'est quelque chose qu'elle m'a confié à moi et ça doit rester entre nous à moins qu'elle n'en décide autrement. Je n'étais pas bien avec ce billet et je l'ai donc effacé. 

vendredi 16 octobre 2015

Des jumeaux!

David et Jason! Deux mois! Je les vois lundi. Je suis super excitée. Lundi, c'est aussi mon cours de japonais et le matin, mon cours d'aquajogging. Occupée la fille? Mets-en!!!  

Les hiraganas

Je n'y arrive pas. Même ceux que je fais depuis le début, les équivalents de a e i o u, je les mélangeais ce matin. J'en ai juste trop dans la tête. La méthode préconisée, c'est de les écrire, j'en ai des pages et des pages. Je suis obsédée. Je me réveille tôt pour en écrire. Je ne vais plus au cinéma, ma vie, c'est yoga et hiraganas. Je suis frustrée car je sais que mes jeunes collègues-étudiants vont tous les savoir lundi et à partir de lundi, la prof ne va plus écrire qu'en hiraganas au tableau. Je vais être encore plus perdue si je ne peux pas les lire! Je ne lâche pas (pas encore!), j'avais juste besoin de venir me plaindre. C'est fait! J'y retourne. 

jeudi 15 octobre 2015

Dire non

Ma fille du milieu vient de m'appeler pour garder son fils ce soir. "Je viendrai le chercher tard. Couche-le et je le porterai endormi dans la voiture." J'ai dit non. J'ai mon cours de méditation.  Elle a reculé tout de suite et a dit qu'elle s'arrangerait autrement. Je sais que je devais refuser. S'il s'était agi d'une urgence, ça aurait évidemment été différent. Mais malgré tout, je me sens vaguement inquiète. 

Je rêve

... aux hiraganas japonais! Je suis obsédée par le japonais et ça prend plus de place que ma maladie des yeux. Heureusement, la vie est bien faite. Je ne devrais pas devenir aveugle demain. Le pire qui puisse arriver, ce serait une hémorragie dans mon oeil valide. Myope, opéré, fragilisé mais valide. L'autre oeil, qui a eu déjà une grosse hémorragie, a des cicatrices qui empêchent de voir parfaitement. Il y a comme des morceaux d'image qui sont absents et ça a empiré au fil des années, ce n'était pas mon imagination. Ce grand spécialiste, que je vois depuis quatre ans (c'est arrivé il y a 4 ans, cette hémorragie, pendant que j'étais au Cambodge), ne dit rien d'habitude. Mais là, il a parlé un peu. Tant mieux. J'aime mieux savoir ce qui se passe. Et je vais arrêter de prendre toutes ces vitamines spéciales pour la santé des yeux qui coûtent la peau des fesses. Dans mon cas, il a dit que c'était totalement inutile. 

Je parlais de tout ça avec ma fille qui habite avec moi, tard hier soir (elle rentre vers 22h30 après son cours) et elle me disait de me pratiquer tout de suite à fonctionner comme si j'étais aveugle, pour être prête! Chère enfant! Vous ai-je dit que je l'adore? Elle me fait tellement cheminer. Ils vont manger au St-Hubert aujourd'hui avec le prof et elle n'avait plus d'argent. Normal, sa façon de fonctionner est de se servir de sa carte de guichet jusqu'à ce que la carte soit vide! Je lui donne 100$ par mois pour ses petites dépenses, je paie son téléphone, sa carte de métro et tout ce qui concerne l'école. Elle n'a plus un rond. Je lui ai avancé une partie de l'argent de novembre. Son autre problème, c'est le pourboire. Elle paie avec sa carte, elle est capable. Mais elle ne laisse pas de pourboire parce qu'elle ne comprend pas comment. Il faut laisser un pourboire, que je lui dis. Oh! La vie est compliquée pour elle. 

Elle s'inquiète aussi de devoir donner des médicaments. Ne saura pas calculer ni comprendre les quantités. Ne veut pas risquer de tuer quelqu'un. C'est bien qu'elle pense à ça d'elle-même. C'est être responsable. Elle n'est pas en stage encore. On verra. 

C'est vraiment un gros handicap de ne pas savoir compter. 

À part ça, je fais beaucoup énormément de yoga tous les jours. Hier soir, vraiment, c'était comme trop. J'avais hâte que ça finisse. Peut-être l'émotion de ma journée à l'hôpital (avant de voir le doc, je fais plein d'examens et de photos des yeux), peut-être que le yin yoga ne convenait pas à mon état d'esprit, je ne sais pas. Mais j'y retourne aujourd'hui, tadam! Avec ma classe 50+ que j'aime et connais et la super prof de 60 ans, une ancienne danseuse mince comme un fil, fière et forte mais simple et accessible, que j'aime beaucoup aussi. Va me faire du bien. 

Ce soir. méditation. Je ne manque pas ça. Me semble que je progresse sans vouloir progresser et c'est la bonne attitude, ne rien vouloir, juste être là dans le silence, ne rien espérer, être. 

Mon poids descend. J'ai finalement repris Myfitnesspal et je me fais des "jus" de légumes qui n'en sont pas vraiment vu que je ne filtre pas. Ça devient donc comme une espèce de pâte. J'ai pris la recette d'un livre sur l'alimentation vivante et karmique et cette recette varie tous les jours. Je mets, tenez-vous bien, six grosses branches de céleri en plus des autres légumes. La grosse jarre de mon super mélangeur Blendec est pleine au ras bord. Ça en fait de la pâte de jus! Hier, il y avait concombre, betterave, brocoli, kiwi et banane en plus du céleri. Est-ce bon? Euh... pas tellement! Mais je me sens vraiment super énergique après ça! 

Et c'est très compatible avec la perte de poids, dix tasses de céleri (c'est énormément beaucoup de céleri, dix tasses!) c'est seulement 160 calories. J'avais peur que tous ces légumes crus donnent la diarrhée, mais non, tout va bien. Au contraire même. C'est la forme. La grande forme. 

La responsable des Grand-mères Caresses ne m'a pas encore appelée. Ils en veulent des bénévoles ou pas? Je la trouve vraiment mal organisée. C'est cet organisme que j'ai essayé de rejoindre pendant trois semaines. Leur téléphone ne marchait pas!!! Hein, ils fonctionnent uniquement avec ce foutu téléphone, me semble que c'est la première chose à régler. 

mercredi 14 octobre 2015

Dégénérescence maculaire liée à la myopie

Je souffre de ça. Vu le grand spécialiste aujourd'hui. Un rétinologue. Me semblait que je voyais encore moins bien. Il a confirmé. Y-a-t-il quelque chose à faire? Rien du tout. Pas d'alimentation spéciale ou d'exercices des yeux. Pas de prévention connue. Ben coudons. C'est ça qui est ça. Méditons et profitons de la vision que j'ai encore. Zen je suis, zen je veux être. M'en vais au yin yoga. Va me faire du bien. 

mardi 13 octobre 2015

L'humilité

Michèle m'écrit que si on apprend une seule chose lors d'une formation, celle-ci en aura valu la peine. J'apprends l'humilité. Moi qui ai toujours été première de classe, dans ma jeunesse mais aussi lors des cours que j'ai suivis plus tard, je vis toute une claque. Pierre m'avait écrit qu'on revient toujours à nos vieux patterns et que j'essaierais encore de performer. Il avait raison comme toujours. Or, cette fois, c'est impossible. Je me bute à un mur et aux limites de ma mémoire qui en a pris un coup. La première raison de ce cours de japonais, c'est justement d'exercer cette mémoire qui me joue des tours. Or, c'est bien évident que le fait que je manque de mémoire rend l'apprentissage bien plus ardu! C'est bien beau de vouloir travailler une mémoire défaillante, mais ça ne se fait pas automatiquement. Je suis confrontée à mes limites et c'est dur. 

J'apprends aussi l'acceptation. Gen m'écrit que les profs de japonais sont poches. Faut m'adapter à ça aussi. Adaptation, acceptation, humilité, choc culturel, amitié, persévérance. Même si je n'apprends pas le japonais en tant que tel (et je vais bien finir par en apprendre un peu!) les à-côtés auront certainement valu la peine. 

C'est difficile? La vie est difficile, comme disait l'autre et il avait raison. Elle vaut cependant tout à fait la peine d'être vécue. Je vis, je souffre et je m'en vais méditer là-dessus au yoga! 

lundi 12 octobre 2015

Découragement

Trop dur le cours de japonais. Je travaille fort mais les autres aussi et ils ne partent pas de rien du tout, eux. Ce soir, ils faisaient des conversations! Que moi, je n'arrivais pas du tout à comprendre sans aucun support écrit. On n'est vraiment pas au même niveau. Quand c'était mon tour de poser des questions, je ne pouvais le faire et je passais mon tour. La classe a été longue et pénible. Malgré tous mes efforts, je ne savais plus ce qui se passait. La prof aurait pu aider un peu, me semble. Je m'y connais en pédagogie, j'ai fait ça pendant toute ma carrière, enseigner le français à des adultes allophones. Je voyais à ce que personne ne perde pied. Je suis la plus vieille et maintenant la seule débutante car les deux jeunes qui n'avaient aucune base comme moi ont abandonné. Et c'est ce que je voulais faire, abandonner moi aussi, à la fin de cette terrible classe. J'en ai parlé à mon voisin, un jeune homme charmant qui fait vraiment tout pour m'aider. J'ai alors appris qu'il étudiait trois langues en même temps! Et spontané comme il est (un adorable gars!) il m'a lancé, "Dans ma classe du vendredi en portugais, je suis le seul qui n'a aucune base, je vous comprends très bien, en portugais, je suis le "femme libre" du groupe!" Et puis, il m'a fait remarquer que ce n'est pas important du tout que je ratrappe le groupe (je vois bien que c'est impossible!), ce que j'apprends me servira à moi  quand j'irai au Japon.  Il a parfaitement raison. J'ai payé, ce n'est pas remboursable. Je vais faire mes dix cours de deux heures, un à la fois, j'en serai au cours 4 lundi prochain. Non, je ne lâche pas. Pas tout de suite en tout cas! Un peu de courage. 

On a un examen d'hiraganas (une des écritures japonaises) la semaine prochaine, je vais me concentrer là-dessus. J'aime ça tracer les signes. 

Étudier

Le japonais me demande beaucoup de travail. Mais j'aime ça. J'y mets du temps et de l'énergie. Beaucoup de temps et d'énergie. Ça fait longtemps que je n'ai pas étudié et mémorisé et ça paraît. Mais le cerveau est malléable et on peut apprendre à tout âge. Il y a un plaisir là-dedans, certainement. Je rends grâce pour la chance que j'ai d'apprendre à mon rythme et de travailler mon corps mais aussi mon esprit. 

dimanche 11 octobre 2015

Poids

D'habitude, quand on n'en parle plus, c'est mauvais signe. Mais là, plus ou moins. Il faut nuancer. Aucune attaque boulimique, zéro. Bonne alimentation santé. Vin en quantité raisonnable aussi, une bouteille par semaine. Saké avec mon plat de nouilles au Tampopo hier, mais en petite quantité. Tout semble beau dit comme ça et ce l'est. 

Mais... je ne maigris pas. Comment le pourrais-je? Je mange à ma faim, je n'écris pas les calories sur myfitnesspal, je suis raisonnable mais sans me priver vraiment. Je fais donc un programme de maintien. Bien. 

J'ai cependant sept ou huit livres (dépendant des jours) à perdre pour atteindre mon poids santé. Je ne fais plus une obsession avec ça. Alors je pèse 162 ou 163 livres pour un peu plus de 5pi,6po. (73.6 kilos, Mijo!).  Le haut de mon poids santé est de 155 livres. 

Je vais me remettre à un contrôle plus serré pour les perdre. Je ne sais pas quand. Peut-être pas cette semaine. 

J'ai plein d'autres choses dans la tête. Bon moral cependant. Je suis super contente de mon cours de méditation. J'ai même hâte d'y aller. 

Pour mes filles, je lâche prise tout en étant présente et à l'écoute (toute une gymnastique, mais j'en suis capable!) 

Aujourd'hui, brunch avec ma mère. 

Hier, marché six heures avec Héritage Montréal. J'ai mal au jambes aujourd'hui et j'en suis surprise. Pas pareil monter la montagne en une heure et marcher six heures, je viens de le réaliser. Je vais aller au yoga ce soir pour étirer tout ça. 

La vie est belle parce que je le veux. J'ai du pouvoir. 

vendredi 9 octobre 2015

Il pleut

J'annule le club de marche. Ça m'embête. Je pourrais aller au yoga mais non. Tiens, le Costco, ma grande va être bien contente, elle veut y aller depuis deux semaines. 

jeudi 8 octobre 2015

Occupée

Yoga, Aquajogging, Méditation. Montagne. Ma fille. Mes filles en fait mais celle qui m'occupe le plus, c'est clairement la plus jeune qui habite avec moi et me parle beaucoup énormément beaucoup tout le temps de Joblo. J'ai décidé que c'était normal et qu'elle en avait besoin. Alors, j'écoute et je dis Oh! Ah! Oui! Tellement! et des fois j'y vais de quelques informations sur les agresseurs, mais je parle peu. Je lui lis aussi des parties d'un livre trouvé à la bibliothèque sur les pervers narcissiques, seulement les parties qui correspondent à son cas à elle avec Joblo et des fois ça colle totalement à ce qu'elle a connu et vécu. Ça l'intéresse vraiment. 

Elle a eu un premier examen qu'elle a ....  Tadam!... réussi! Je ne crie pas victoire. Il y en aura tout plein d'autres examens et elle ne veut plus que je l'aide ni que sa soeur l'aide non plus, alors on verra. 

On est allées pour sa radiographie pulmonaire hier, il fallait qu'elle se lève super tôt, ce qu'elle a réussi à faire! Bravo! Encourageant. Elle s'est même trouvé un médecin de famille. Elle en avait déjà un depuis peu mais le jeune homme est parti travailler dans le grand Nord. Alors, la voilà avec une autre jeune médecin, avec une facilité déconcertante. Je la trouve bien chanceuse quand je lis que notre amie de Gatineau se cherche un médecin depuis neuf ans!

Ah! Je suis une Grand-mère caresses maintenant, c'est fait. La dame m'a parlé une heure, m'a demandé deux références et c'est tout. Encore moins de vérifications chez les parents, ils n'ont même pas à se présenter, eux. Tout se fait par téléphone. Ils demandent et on leur envoie une bénévole. Il y a aussi des "grand-pères" si on veut. J'attends donc mon jumelage. Si, en arrivant dans la maison, je vois des coquerelles ou des punaises de lit ou des rats ou des souris, je ne suis pas obligée de rester, m'a dit la coordonnatrice. Elle m'a demandé aussi si j'avais peur des chiens ou des chats ou si je leur étais allergique. Si je vais dans une maison et que je n'aime pas ça, je n'ai pas à y retourner, je dois juste l'appeler pour l'avertir. 

J'attends mon jumelage. J'ai hâte. 

Je suis allée à une rencontre sur des voyages d'opéra. Fantastique mais super cher. Je réfléchis. L'année prochaine, en tout cas, je parle de l'automne 2016 ou du printemps 2017, je veux aller au Japon. J'étudie fort pour apprendre la langue. Là, j'apprends à compter. Je commence à aimer ça beaucoup! Mon cerveau travaille à plein régime et je me rends compte qu'il était rouillé. Me semble que j'effectue un grand nettoyage. ;o)

samedi 3 octobre 2015

Les surprises

Bonne surprise dans ce cas-ci. Ma fille de maintenant 26 ans a été adoptée alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Troubles graves de l'attachement. Ça n'a jamais marché entre nous. Thérapies. Pas de progrès. 

Quand elle a eu neuf ans, elle est allée au pensionnat. Amélioration immédiate. Elle adorait ça et nous, on respirait. On allait la chercher le vendredi soir et jusqu'au dimanche matin, ça allait bien. Mais la dernière journée était difficile et j'avais super hâte d'aller la reconduire au pensionnat. Je lui passais tout ce jour-là, comptant les heures. Elle aussi était contente de partir. 

Son pensionnat ne prenant que les enfants du primaire, à douze ans, elle revient chez nous. J'ai pensé que les problèmes étaient finis. Je lui avais payé une tutrice privée au pensionnat pour qu'elle réussisse les tests des écoles privées. On avait choisi le Collège Notre-Dame, parce qu'il  y avait beaucoup de sports, ce qui était excellent pour elle. 

L'été avant de commencer le collège, elle est donc de retour chez nous. Un terrible été. Mon père se meurt et je suis souvent à l'hôpital. Elle a douze ans et ne veut pas suivre. Je la laisse parfois avec sa soeur de dix ans, avec des consignes claires, et j'emmène la plus jeune avec moi.  Un soir, je reviens de l'hôpital  et elles ne sont pas là. Elles rentreront à minuit. Première fugue. 

Au collège, tout va mal dès le début. Elle refuse d'étudier, ne porte pas l'uniforme de façon réglementaire, se couche sur son bureau pendant les cours. J'ai des papiers de plaintes à signer, des rencontres. Le collège lui assigne gratuitement un tuteur. Il dira qu'il "se fait niaiser". Je supplie, je crie, je pleure, je menace, je tente de punir. Bon, les punitions ne marchent pas du tout pour ces enfants. Ils ne les respectent pas et donc augmentent leur pouvoir et leur mépris pour le parent faible qui ne se fait pas respecter. Ils tentent par tous les moyens de faire sortir le parent de ses gonds et si et quand ça arrive, on peut déceler le sourire de satisfaction qui se glisse sur leur visage. 

Le directeur me rencontre avec ma fille en novembre. Ultimatum. Si la situation ne se redresse pas rapidement, ce sera le renvoi. Peu importe ce que je peux faire ou ne pas faire, le comportement de ma fille ne se modifie pas, il empire. Elle fait des fugues maintenant. Je lui refuse d'aller à une fête un soir à Villa-Maria. Elle sortira quand elle aura décidé d'étudier, pas avant. Elle ne dit rien, ne proteste pas. C'est louche. On regarde la télé au salon et elle va à la salle de bain. C'est long avant qu'elle ne revienne. Elle est sortie en douce et on ne l'a pas entendue. Sans manteau! Ce soir-là, j'ai dû demander l'aide de son frère adulte pour aller la récupérer. Elle se débat et il l'emmène de force dans la voiture. 

On la met réellement à la porte du collège et elle tombe des nues! Elle adorait cette école. La voilà à la polyvalente. Tout déboule. Elle ne rentre plus, je ne sais plus où elle est, ce qu'elle fait ni avec qui. L'école appelle pour ses nombreuses absences mais elle efface les messages du répondeur avant que je ne rentre du travail. Elle ne mange plus avec nous. Ça sonne à la porte,  c'est un livreur de pizza et elle en offre à ses soeurs qui sont ravies de partager son festin. Elle a plein d'argent, s'achète de nouveaux vêtements et gâte ses soeurs. Je vous rappelle qu'elle a douze ans! 

DPJ. Après de longues tribulations où on prend sa part au lieu de la mienne, elle fait quelque chose d'assez grave qui va enfin la faire entrer dans un centre d'accueil. Elle y restera jusqu'à l'appartement supervisé à l'aube de ses dix-sept ans, se fera mettre à la porte de cette ressource aussi. Je ne veux pas la reprendre et je l'autorise à aller vivre avec son chum. J'en suis cependant toujours responsable jusqu'à ses dix-huit ans. Il y aura de brefs retours en centre jeunesse cette année-là pour des délits judiciarisés, mais finalement, c'est avec un grand soulagement que je vois arriver son anniversaire de dix-huit ans. Délivrance. 

Pendant ses années d'adolescence, je consulte une psychologue spécialisée en adoption. Elle ne verra pas ma fille, elle me soutient, moi et j'ai un grand besoin de son soutien. Elle me déculpabilise totalement, m'aide à gérer les rencontres avec les services sociaux et à tenir mon bout, m'encourage dans mes décisions. Le placement est la seule solution possible à retenir dans le cas de ma fille et c'est par amour pour elle et par amour pour nous que je dois m'affirmer dans ce choix. Je la remercie énormément de l'aide apportée. 

Elle me prépare au pire. Ma fille trouvée morte dans une ruelle par exemple. Je la remercie de ça aussi. 

Dans les faits, le temps passant, ma fille adulte développe (ou a depuis longtemps?) une maladie mentale. On parle longtemps de troubles bipolaires. Elle entrera régulièrement à l'hôpital en psychose. Je suis là. Pas question qu'elle revienne chez nous, c'est clair, mais je suis sa mère à vie et présente pour l'aider quand je peux. 

Et puis, il y a à peu près deux ans, on parle de schizophrénie. Bien qu'il soit possible d'avoir une schizophrénie et aussi de la bipolarité. Mais bref, sa maladie est plutôt bien contrôlée. elle a un chum, on a une excellente relation et on se voit souvent! Elle fait du sport avec moi et vient à nos brunchs du dimanche, pas tout le temps mais souvent. Je n'aurais jamais pensé qu'on se rapprocherait autant. C'est une belle surprise certainement. 

vendredi 2 octobre 2015

L'enfer

Je viens de savoir qu'il faut les apprendre pour vrai, les hiraganas japonais. Il faut les reconnaître et être éventuellement capable de les lire, éventuellement étant très rapidement car bientôt, très bientôt, il n'y aura pas de traduction que je pourrai lire si je ne les sais pas. C'est mon collègue voisin qui doit venir à mon club de marche mais n'a rien confirmé, qui m'a courriélé cette terrible information. Du coup, j'ai couru à la grande bibliothèque après mon cours de yoga hier et "Le japonais pour les nuls" a confirmé la chose. C'est tout minuscule petit ces caractères japonais qui correspondent à des sons et c'est pas mal tout pareil pour moi. L'horreur. L'enfer? Mon titre est grandement exagéré. Pas l'enfer, juste un travail ardu, de moine. Mettre du temps. Avoir de la patience. Je n'avais pas réalisé du tout que ce serait tant de travail ce petit cours de japonais de deux heures par semaine. C'est bien que je ne l'aie pas su, sinon, je ne me serais pas inscrite! Des défis, j'en voulais, j'en ai tout un ici. En plus, le vocabulaire, je n'arrive pas à le retenir. Jusqu'ici, je sais m'excuser "Sumimasen" et idéalement faudrait que je puisse écrire le truc en hiraganas. Ça m'a pris quatre jours à retenir sumimasen! Aujourd'hui, après le club de marche, je m'attaque aux fameux hiraganas, tranquillement (pas le choix, j'ai de la misère! ça ne peut vraiment pas aller vite), un à la fois. 

jeudi 1 octobre 2015

Grand-mères caresses

Bon, j'ai passé l'entrevue téléphonique pour faire partie de cet organisme au nom douteux et lundi, je rencontre en vrai la coordonnatrice. J'irai par la suite rencontrer la famille avec laquelle je serai jumelée et je les verrai trois heures par semaine chaque semaine. Parents et bébé ou bébés, il y a pas mal de parents de jumeaux qui ont besoin de bras supplémentaires, m'a dit la coordonnatrice. Ouf! Ça se comprend! 

On ne fait pas de ménage, m'a précisé la dame mais on se plie aux demandes de la famille qui peuvent varier énormément: s'occuper du ou des enfants plus vieux, permettre à la mère de dormir ou de faire ce qu'elle veut pendant qu'on s'occupe de son bébé, aller se promener avec elle et l'enfant, jaser, bref, on s'adapte aux besoins. Ça me convient tout à fait! 

Je suis donc archi super occupée. Je vous mettrais bien un exemple de mon horaire, mais je n'ai pas le temps, je dois me préparer pour le cours de yoga! ;o)