mardi 5 avril 2011

Marie Trintignant

Je suis sidérée que l'on veuille inclure son meurtrier dans une pièce au TNM. Il a été condamné à huit ans de prison et n'en a purgé que quatre. Il est libre. Marie Trintignant n'est plus, ses quatre enfants la pleurent. Engager son meurtrier relève de l'inconscience et de l'insensibilité les plus grossières.

Je ne m'abonnerai pas.

48 commentaires:

Anonyme a dit...

Ben voyons! Vous vous punissez vous! N'allez pas le voir lui et c'est tout!

Marie-eve

Une femme libre a dit...

Je ne me punis pas du tout. Il y a quantité de théâtres à Montréal, avec une programmation très variée. Je suis choyée d'avoir autant de choix de qualité. Impossible de tout voir. Je n'irai certainement pas encourager une compagnie théâtrale qui va à l'encontre de mes valeurs.

Francine-la-pas-fine a dit...

Je partage tout à fait votre opinion et votre position. Madame Blanchette exprime également son désaccord dans son blogue : http://blogues.chatelaine.com/blanchette/

Éléonore a dit...

Bien contente que tu en parles, j'ai passé la journée à lire la dessus, cassivi, martineau, la clique du plateau, etc.

Tu remarqueras que les hommes sont bien enclin à effacer l'ardoise, mais oui tu comprends c'est un "tartiste".

Les femmes réagissent différement (avec raison selon moi)
Wajdi Mouawad a manqué de jugement sur ce coup là... à moins qu'il ne cherchait que cela...

j'en parle sur mon blog http://yadesmots.blogspot.com/

Abige Muscas a dit...

Je me demande si votre réaction aurait été différente s'il avait fait ses huit ans? Les réductions de peine, vous savez ce que c'est... les peines annoncées par le jugement sont plus nominales qu'autre chose.

Et si la peine n'en refait pas un citoyen à peu près comme les autres, à quoi sert-elle? Autant le tuer, non?

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.
Ah! combattre la justice pour que la justice devienne juste !!!
Pas facile...
Je t'embrasse.

Laurence a dit...

Je ne suis pas nécessairement en accord avec le fait qu'il monte sur scène mais d'un autre côté, sommes nous la justice? Il a été condamné et jugé et on peut trouver que ce n'est pas assez sévère mais ce n'est pas le débat. Il y a eu procès, jurés et sentence.
Il refait son travail, relativement discrètement depuis sa sortie. Vous voulez qu'il fasse quoi?
C'est un ami de Mouawad. Ceci explique sans doute cela.

Petite Fadette a dit...

Si nous ne pouvons pas l'empêcher de venir à Montréal, manifestons notre désaccord en n'allant plus au TNM. Voilà.

Qu'il refasse sa vie, soit, mais qu'on arrête de rire des femmes!

Une femme libre a dit...

Je ne suis pas pour la peine de mort, Abige Muscas. Cantat a la chance de vivre, pas sa victime, qu'il le fasse discrètement, qu'il se fasse oublier un peu, qu'il ne revienne pas en vainqueur huit ans à peine après avoir tué. Si Wouawad lui avait donné un rôle obscur, ça aurait passé mieux. Mais là, le meurtrier sera sur la scène, applaudi chaleureusement par le public (les pièces de Wouawad sont toujours des succès), c'est trop, trop vite. Comme si on pouvait tuer sa femme et continuer sa vie tout bonnement,sans sanction sociale. La sanction pénale, elle, a déjà été purgée,trop courte? ce n'est pas à moi d'en juger et Cantat lui-même n'en est pas responsable mais il devrait se garder une petite gêne. Un peu de honte, quoi, ce n'est plus à la mode, le regret, la peine pour ce que l'on a fait? On mérite des applaudissements? Que d'autres l'applaudissent. Je m'y refuse.

Une femme libre a dit...

Madame Croque-Cerise, légalement, il n'y a rien à dire. C'est légal de l'engager, c'est légal de le mettre sur la scène, c'est légal de mettre son nom sur le programme du spectacle. C'est légal mais ce n'est plus discret du tout et c'est de mauvais goût. Que son ami Wouawad lui donne un job dans l'ombre, je n'aurais rien trouvé à redire. Mais le mettre en scène et l'associer directement et ouvertement à la pièce et au théàtre de renom Théâtre du Nouveau Monde, non, c'est trop pour moi. Ma réaction est émotive? Tout à fait! Viscérale même. Quand on tue sa femme, on devrait se cacher pendant un bon bout de temps, voilà ce que je pense. Se faire oublier un peu. C'est laid ce qu'il a fait, trop laid.

Une femme libre a dit...

Petite Fadette, oui, c'est ce que je fais et j'ai écrit une lettre à Lorraine Pintal, qui est une femme de qualité et de bonne foi que j'admire. Ici, pas de bons de méchants. Des vues différentes et des façons différentes de les exprimer, dans le respect.

Une femme libre a dit...

Francine, oui, je pense pas mal comme Josée Blanchette.

Éléonore, j'ai lu ton billet et j'y ai répondu. Merci!

Herbert, pas facile? Tellement pas!

Une femme libre a dit...

J'ai lu Richard Martineau et je pense comme lui. Je ne savais même pas qu'il l'avait laissé agoniser des heures dans son sang. Il dit aussi que Wouawad lui donnait déjà du travail dans l'ombre, quel est l'intérêt de le mettre à l'avant-scène? Choquer? Signifier publiquement que tuer sa femme, ce n'est pas si grave que ça finalement? Que ça s'oublie, que c'est banal, qu'on s'en remet rapidement?

Chantalou a dit...

Tout à fait d'accord avec toi. Cet homme a commis un acte violent, je ne comprends pas le TNM. Je crois que le Québec est une "passoire" en quelque sorte car un paquet de monde (criminels,gens violents,terroristes etc...) y entre sans trop de problèmes...En espérant que le TNM reviendra sur sa position. Chantalou xx

Pur bonheur a dit...

Après une histoire pareille, je me serais attendu à ce qu'il finisse sa vie 'low profile'...ça aurait été la moindre des choses.
Je connais l'histoire autant que Richard Martineau et je suis complètement dégouté qu'il se présente au Théâtre, en public.

Une femme libre a dit...

Chantalou, pas certain qu'il puisse entrer au pays. On verra.

Pur Bonheur, en effet, s'il était resté low profile, on n'aurait rien eu à redire.

Une femme libre a dit...

Et puis finalement, je ne sais plus trop bien quoi en penser. Provocation? Banalisation de la violence conjugale? Ou rien de tout cela. Qu'il le fasse son show, on est un pays libre. Je suis libre de ne pas y aller. Et qu'on passe à autre chose.

Abige Muscas a dit...

J'aime bien votre façon de ne jamais vous enfermer dans vos positions et de les tenir ferme, mais sans en faire une maladie... Vous avez bien raison, et si tout le monde était comme vous, la vie serait plus simple!

Sébastien Haton a dit...

Je comprends bien votre réaction, car comment ne pas avoir d'arrière-pensée en le voyant ?
D'un autre côté, si j'essaie de me mettre à sa place à lui, je peux imaginer qu'il souffre de penser qu'on ne lui redonnera jamais une place normale dans ce monde.
Pas facile...
sébastien h.

Une femme libre a dit...

Seb Haton, bienvenue. "Une place normale en ce monde"? Et les enfants de Marie Trintignant, et ses parents, retrouveront-ils "une place normale en ce monde" avec la peine qui les habite? Ils continueront à vivre, du mieux qu'ils peuvent, mais la souffrance infligée est indélébile. J'ai beaucoup plus de sympathie pour eux que pour un tueur qui a l'indécence de s'afficher alors que le meurtre qu'il a perpétré est encore bien frais dans la mémoire de tous. Je ne sais pas s'il manque de coeur, mais il manque certainement de classe. Et que savez-vous de ses souffrances présumées? J'avoue que j'ai davantage envie de me mettre à la place de ses victimes qu'à la sienne. Il n'a jamais fait de déclarations publiques sur les remords qui l'affligeaient, sur ses regrets sincères, pas d'excuses aux parents de Marie Trintignant non plus, rien. Noir Silence.

Une femme libre a dit...

Abige Muscas, c'est gentil votre commentaire. Merci.

Gen a dit...

Je pense que le problème, c'est que Cantat n'est pas un visage d'arrière-plan, comme, disons, Polansky.

C'est plus qu'un artiste : s'il fait bien son boulot, c'est une vedette potentielle, un visage public.

Et c'est ça qui dérange. Qui fait que la situation est malsaine.

Doit-on l'empêcher de travailler? Non. Mais je le verrais faire des "voix off" pendant quelques années mettons!

Laurence a dit...

Et nous acceptons bien des tyrans en visite diplomatique et pour lesquels nous faisons des courbettes.

Je ne sais pas, j'ai tendance à trouver qu'il fait vraiment pitié. Je sais que c'est horrible et que ça ne l'excuse pas du tout. Il a été violent et sa violence s'est conclue par une mort...c'est horrible. Je ne dis pas qu'il est pardonné et qu'il faut banaliser tout ça.
Mais, il a tenté de se suicider après. Sa maison est passé au feu, son ex-femme s'est suicidée. Je ne suis pas certaine qu'il est en paix avec tout ça...au contraire.

Je pense aux gens qui conduisent saouls et qui tuent du monde. Ils finissent tout de même, un jour, à réintégrer la société...mon plombier peut-être ou mon dentiste. Je crois que la culpabilité qu'ils doivent porter, au quotidien et pour toute leur vie, est une prison perpétuelle.

Je n'aimerais pas être dans leur peau ni dans celle de Cantat le soir de la première au TNM.

Anonyme a dit...

Conasse ,intello, mal baisée, tes idées sont nulles à chier!

Sébastien Haton a dit...

Bonjour et merci pour votre accueil.
Je n'oublie pas la famille de Marie, bien sûr, mais il est dans ma nature de penser à tous, aux victimes et aux coupables, sans exclure personne. Mon empathie ne s'accommode pas d'une condamnation perpétuelle.
Monsieur Cantat ne mérite pas ma sympathie, je vous l'accorde, mais j'estime qu'il ne mérite pas davantage ma haine. Pour le reste, je trouve que Gen et Madame Croque-Cerise ont dit des choses justes que je pense également.
L'indulgence n'est pas une manière de trouver des excuses aux gens, ni même de les absoudre. C'est avant tout une façon de considérer qu'un individu quel qu'il soit ne perd pas sa place dans la société pour une seule faute, si grande soit cette faute. Ceci dit, encore une fois, je comprends ô combien votre colère, et mon commentaire et moi nous gardons bien de vous juger.
Bien à vous,
sébastien h.

Une femme libre a dit...

Sébastien, je n'éprouve pas de haine, une gêne, un malaise, certainement, mais de la haine, non.

Une femme libre a dit...

Madame Croque-Cerise, je n'éprouve aucune pitié, aucune, pas de haine mais pas de pitié non plus. Il aurait frappé Marie Trintignan et aurait immédiatement appelé les secours, j'aurais pu croire à un instant de folie, mais non, il a frappé et a appelé les secours le matin seleument, alors qu'elle a agonisé toute la nuit. C'est comme s'il l'avait tuée deux fois. Et quelqu'un qui veut vraiment se suicider, réussit. La preuve? sa dernière femme.

Une femme libre a dit...

Je garde l'intéressant commentaire de l'Anonyme, qui illustre éloquemment la haine que certains éprouvent envers les femmes. Je le remercie d'imager concrètement notre propos.

Une femme libre a dit...

Gen, voilà, il est là le problème. Il exercerait son art dans l'ombre et ce serait bien moins dérangeant. C'est ça, une vedette qu'on va applaudir. Pas capable de l'applaudir pour l'instant. Je ne dis pas plus jamais. Mais là, c'est trop tôt et c'est indécent.

Aude a dit...

Personnellement, ce qui me gêne dans cette histoire, c'est que je n'ai pas envie d'applaudir ce gars là, même s'il a purgé sa peine, que ce soit sur une scène ou ailleurs. Pas capable..

Je trouve qu'il impose sa présence sans pudeur sur la place publique sans aucun respect. Il s'impose point. N'a-t-il pas eu assez d'exposition dans les médias depuis le soir fatidique ?
Il a le droit de composer, d'écrire, de jouer, de produire tout ce qu'il voudra, il a tous les droits, incluant celui de se donner en show. Dans le contexte, c'est quasi de l'exhibitionnisme..voire de la provocation.
Malaise, malaise..

Éléonore a dit...

et si on parlait de Wajdi Mouawad
(pas sur de l'ortho)
C'est peut-être lui le problème finalement, bien plus que Cantat. Parait que dès 2008 il présentait à Ottawa une longue lettre gratifiante et débordante de bons sentiments envers son merveilleux et talentueux ami Cantat, avec une phrase en 15 minutes pour le drame et la mort de M.
Parait ausi qu'il a le génie fantasque.
Alors peut-être que lui son pardon il est fait et qu'il c'est mis en tête de nous l'imposer à nous en y allant par la force.
Nous imposer son Cantat
Nous l'imposer dans une pièce sur les femmes qui se rebellent des hommes.
Pas sur que j'ai une grande sympathie pour ce Wajdi Mouawad...

Une femme libre a dit...

Aude, c'est ça, le manque de pudeur qui dérange. Il aurait dû se tenir "low profile" comme l'a dit Pur Bonheur.

Éléonore, Wajdi Wouawad est un grand artiste, c'est à partir de sa pièce que l'extraordinaire film Incendies a été réalisé. S'il avait vraiment été ami avec Cantat, il aurait pu continuer à lui donner du travail dans l'ombre. En voulant le réhabiliter trop vite, il ne lui rend pas service, car c'est son crime tout frais qui nous (me?)vient à l'esprit, pas son talent.

Sébastien Haton a dit...

Il est certain qu'un meurtre poursuit son auteur toute sa vie. C'est une évidence, et en cela je suis totalement d'accord avec vous. Très honnêtement, moi non plus ne pourrai plus jamais le voir sur scène. Et j'ai même parfois du mal à réécouter les vieux albums de Noir Désir, que j'adorais pourtant...
Cette position n'est pas incompatible avec le pardon. On peut pardonner à une personne mais souhaiter ne plus jamais la revoir.
Bonne fin de semaine,
sébastien

Une femme libre a dit...

Rien d'incompatible avec le pardon, je suis d'accord avec vous.

Nanou La Terre a dit...

Femme Libre,

ouf... Oui, c'est trop vite, trop tôt.

Il a bien purgé sa peine(minime en passant). D'autant plus que, oui, il l'a laissé agoniser et c'est aussi de cela que je me rappelle...

Le meurtrier de celle que j'ai entendu mourir purge 20 ans de prison. Les cris de souffrance sont indéfinissables... Ce dernier pourrait avoir une libération conditionnelle cette année mais elle a été refusée. Un récidiviste...

Je ne pourrai jamais oublié ce qu'il lui a fait en plus des traumatismes que je garde pour toute la vie...

Alors, tu penses bien que Cantat, même avec sa belle gueule d'ange, jamais je ne serais capable de l'applaudir... Mon sentiment va bien au delà de la peine qu'il a purgé et ne s'explique pas. C'est non!

Anonyme a dit...

je pense qu'il faut dissocier la vie privée des artistes ou des hommes politiques ou etc.... Personne ne me demande à moi les petites ou grandes horreurs que j'ai pu faire ou imaginer, et je continnue à vivre , à travailler. Dans quel état serai-je si j'avais frappé quelqu'un à mort ???? je ne sais pas... Mais je pense que les faits divers sont beaucoup plus riches et mysterieux que ce que l'on lit dans les magazines. Anna

Une femme libre a dit...

Finalement, il ne viendra pas, Nanou. Si la situation se reproduisait dans dix ans, ce serait différent. Le temps atténue les plaies et arrange les choses. Plus tard donc...

C'est un grand débat, Anna (bienvenue dans mon blogue). Des gens de bonne foi sont dans les deux clans. Madame Pintal, entre autres, est une personne de qualité que je respecte, digne et loyale. Le fait que nous ayons des positions opposées dans ce dossier n'entame pas l'admiration que j'ai pour elle. Elle a suivi aveuglément son metteur en scène, Wouawad, au nom de l'art. Je suis persuadée qu'en aucun moment, elle n'a voulu signifier qu'elle endossait ou banalisait la violence conjugale. Mais moi, c'est ce que j'y ai vu, une banalisation et c'était émotivement impossible à endurer.

Dans quel état seriez-vous après avoir battu votre conjoint à mort? Peut-être pas en état de vous faire applaudir sur une scène.

Abige Muscas a dit...

Cantat n'ira pas non plus à Avignon. Les pharisiens se déchaînent dans les commentaires des articles sur ce sujet. Vous savez ce qui me gêne là dedans? c'est qu'on fait de la morale...

La morale est faite pour être vécue, pas pour juger les autres. Elle nous est propre et ne concerne que nous. Pour juger les autres, nous n'avons que le droit, qui est partagé, lui.

Votre morale vous interdit d'applaudir Cantat? je comprends parfaitement. Je comprends moins en revanche qu'on hurle à la mort sur son défaut de sens moral, à lui... Il a juste pas le même que celui qui hurle. Et encore... le hurleur n'ayant tué personne parle sans savoir. D'ailleurs, dans les mêmes circonstances, je l'aurais peut-être poussée contre le radiateur, moi aussi, Marie Trintignant? allez savoir, puisqu'on n'y était pas...

Pardon d'avoir été longue et ennuyeuse!

Une femme libre a dit...

Je suis d'accord avec tout votre message, Abige, et la haine exprimée envers Cantat ou Wouawad ou qui que ce soit me dérange aussi. Je suis d'accord avec tout le commentaire donc SAUF avec ceci "dans les mêmes circonstances, je l'aurais peut-être aussi poussée contre le radiateur, moi aussi, Marie Trintignant" (il a fait ça? Où l'avez vous lu? Ce n'est pas ce que dit le rapport d'autopsie).

Je pense que quand on parle de violence, conjugale ou autre, il y a des choix, peu importe l'attitude du conjoint. Il ou elle est chiant, chiante, on peut partir, se retirer. Frapper est toujours un choix que l'alcool et les drogues n'excusent pas. La victime est une victime et je n'accepte pas qu'on tente d'insinuer, subtilement ou ouvertement, qu'elle ait pu avoir une part de responsabilité pour sa mort. Personne, quel que soit son comportement, son caractère ou ses habits ne mérite de se faire frapper. L'agresseur est responsable de ses actes et c'est lui le coupable, pas la victime.

J'ai une fille qui souffre de maladie mentale, elle a parfois un comportement difficile, je n'accepterais jamais que qui que ce soit lui fasse du mal pour aucune raison. Aucune circonstance atténuante.Si elle énerve, qu'on la quitte, qu'on ne la tabasse pas.

Une femme libre a dit...

Et vous n'êtes ni longue ni ennuyeuse, Abige Muscas. Revenez quand vous voulez.

Cette histoire, j'ai bien de la misère à sortir de l'émotivité pour en parler. Je me sens touchée au coeur. En tant que femme. En tant que mère aussi.

Aude a dit...

Ce sujet, matière à polémiques à n'en plus finir, est loin de faire consensus en effet.

Je ne suis pas particulièrement moraliste ni de droite et je ne crois pas qu'il s'agisse ici de faire la morale...

C'est vrai que notre rapport avec cette affaire puisse être bien personnelle. Le fait de pardonner ne veut pas dire avoir envie d'acclamer.

La peine de prison et tout le processus judiciaire relève de la gestion (processus). Les dommages collatéraux reliés à cet épisode de violence mortelle envers une femme, ainsi que l'attitude du gars depuis sa sortie laissent une empreinte qui peuvent motiver le non-désir de le voir se faire acclamer pour son oeuvre.

Et en passant, rien ne devrait justifier les coups et la violence entre les êtres humains.

Tout simplement....

Laurence a dit...

Abige Muscat...je suis très d'accord avec vous.
Je déteste quand un état se charge de faire la morale, ça m'inquiète plus qu'autre chose.
Et quand c'est le peuple qui décide qui il lapide ou non, en endossant le rôle de la justice, ça me laisse un drôle de goût dans la bouche....un genre de goût de déjà vu.

Abige Muscas a dit...

Oh, concernant le radiateur (!) je ne me suis pas penchée sur les détails (et bien sûr je ne suggère rien sur l'attitude de la victime!): je voulais juste dire que Cantat aussi, à froid, s'interdit de tuer quelqu'un... comme tout le monde ou presque, je pense. Il s'est passé quelque chose, je n'y étais pas, je ne sais pas comment cela se serait passé si ç'avait été moi: c'est juste ça.

En tous cas bon courage, Unefemmelibre, pour penser un peu à autre chose: jusqu'ici, on ne vous a pas beaucoup aidée!

Une femme libre a dit...

La morale est un sujet fascinant. On y a consacré des livres, des études. Je n'oserais parler de morale dans un petit commentaire de rien du tout. Mais j'ai envie d'y réfléchir, au sens moral, sociologique, ethnologique, culturel et personnel. Lire là-dessus, aussi. Merci de m'avoir lancée dans cette réflexion.

Une femme libre a dit...

On ne bat pas quelqu'un à mort accidentellement, on ne lui casse pas le nez, la moitié des os du visage et on ne lui met pas le cerveau en bouilli accidentellement. Une personne est responsable de ses actes.

Une femme libre a dit...

Aude, nous avons la même opinion.

Mijo a dit...

J'ai vaguement entendu parler de cette histoire depuis chez nous en France.
Au même moment, Jean-Louis Trintignant que Bertrand Cantat devait se produire dans le même festival que lui cet été. Festival d'Avignon.
Jean-Louis Trintignant refuse de se trouver au même endroit que l'assasin de sa fille (je reprends ses mots) et je le comprends. De plus que c'est plus que de l'indélicatesse des programmateurs du Festival que de réunir les deux sur un même festival.

Une femme libre a dit...

Indélicatesse et manque de jugement, tout à fait!