vendredi 6 avril 2012

Le mariage

Pas le mien, j'ai vécu des changements le mois dernier, mais je n'en suis pas à me marier. Et pourtant, si ça se présentait, pourquoi pas? Nous assisterons au mariage d'une femme de près de cinquante ans, en couple avec son futur depuis 22 ans et qui entre là-dedans avec tout son coeur et une quétainerie assumée et vivifiante. On chantera des airs quétaines, on s'habillera avec des froufrous, sa robe à elle sera rouge feu et le mariage aura lieu sur une plage, comme elle en a toujours rêvé. J'aime la folie et l'exubérance, alors c'est certain que je prends l'avion pour aller célébrer avec eux. C'est devenu absolument populaire les mariages dans le Sud, l'agente de voyage me dit que c'est .... le gros de sa clientèle! Hein? À ce point-là? Les agences de voyage adorent, cinquante ou cent voyageurs d'un coup, ça se prend bien. Alors, je vous quitte encore, chers amis que je viens à peine de retrouver, pas pour le bénévolat cette fois, mais pour la plage et le soleil et la robe de mariage à froufrous. Felices Pascuas!

jeudi 5 avril 2012

L'hôpital

Être utile. Faire une différence. Je n'ai rien trouvé de mieux que la fréquentation des hôpitaux. Pour les autres. Comme accompagnatrice. En prenant tout le temps qu'il faut. Et du temps il en faut. Pour attendre. L'hôpital est un lieu d'attente. Un lieu de passage. Un lieu d'espoir également. Aucune intimité. Parler de ses gaz et de ses selles avec l'infirmière, les autres malades juste à côté, séparés par un mince rideau. Celui qui est du bord de la fenêtre est chanceux parce que les autres vivent en permanence dans la pénombre, isolés qu'ils sont par le fameux rideau. Et quel travail que celui d'infirmière! Il y a en a qui sont magnifiques, souriantes, rassurantes, présentes. Des rocs. Mais personne ne sait trop ce que l'autre a fait, ça m'a surprise, ce manque de coordination. Une infirmière charmante qui vient "faire marcher" le malade alors que celle de l'horaire précédent vient justement de le faire marcher et de le recoucher, épuisé.

Des trucs médicaux qui traînent partout dans le corridor, accessibles à tous malgré l'affiche qui dit "ne pas toucher".  L'encombrement. Vous me direz que ce n'est pas comme ça partout et vous aurez raison. J'étais au Chum, à l'hôpital Saint-Luc plus précisément. Pas jeune jeune comme endroit. Il y avait pourtant une affiche sur l'étage "frais peint", il fallait chercher où ça avait été repeint car on avait utilisé la même couleur jaunâtre qui était là auparavant!