mercredi 27 juillet 2016

Reprise

J'ai l'impression de vivre exactement la même chose que quand elle avait été engagée par la résidence Soleil. Elle rentre découragée, défaite même. On lui demande d'aller plus vite et ça, elle n'en est pas capable. Même avec le maximum d'efforts. Alors ça risque de se solder comme l'autre job, par un renvoi. Je m'y attends. Elle est peut-être bel et bien inapte au travail. 

lundi 25 juillet 2016

Activité, mouvement, action

Plus je bouge, mieux je vais. Et juste bouger ne suffit pas, il faut me pousser pour sentir les endorphines. Hier, maman n'était pas disponible pour notre brunch dominical. J'ai joint un club de marche. Intense. Beaucoup aimé ça. Du coup, j'ai comme envie de changer maman de jour pour retourner marcher en groupe tous les dimanches!

Petit-fils est ici pour la semaine. Il fait un camp d'art. Je vais le chercher à quatre heures. Suis allée à mon aquajogging ce matin et ai marché pour en revenir.

Contre toute attente, ma fille commence une job ce soir. À l'essai. Dans une maison de retraite pour religieuses. Suis-je ravie? J'ai trop été déçue souvent pour l'être. Un jour à la fois.

Ce sont ses bonnes relations qui lui ont valu cet emploi! Ça sert d'être sociable et d'avoir de bonnes amies. C'est la mère d'une de ses amies qui l'a fait entrer dans le centre oũ elle travaille. Elle a vendu ses bonnes qualités et n'a pas caché ses problèmes d'apprentissage. Ils savent même qu'elle s'est trompée dans la médication aux résidences Soleil! Pas de cachette. C'est bien comme ça. Ma fille ne sait pas mentir de toutes façons.

Elle a passé une entrevue samedi et on lui a dit qu'elle serait engagée dès qu'elle aurait suivi le cours pour la loi 90. Mais voilà qu'elle reçoit un appel ce matin, on a besoin d'elle tout de suite. Elle commence ce soir à vingt-trois heures!

vendredi 22 juillet 2016

Nouveaux bébés

Ils ont huit semaines et comme ils sont nés cinq semaines à l'avance, c'est comme s'ils en avaient trois. La maman est super organisée, au quart de tour comme on dit. Elle nourrit au biberon à heure fixe, les deux bébés à la fois. On a jasé tranquillement une demi-heure et oups! c'était l'heure du boire, elle a préparé les deux biberons et réveillé les petiots qui dormaient bien profondément. J'en ai pris un et je lui ai enfourné le biberon dans la bouche. Comme il n'était qu'à demi réveillé, ce n'était pas simple. Je savais pourtant que mon mandat était de lui faire vider le mausus de biberon  alors je m'y suis appliquée. La gentille maman voulait que je pose le bébé sur un coussin comme elle le faisait pour l'autre "pour ne pas me fatiguer les bras". Là par exemple j'ai tout aussi gentillement protesté et lui ai dit que j'utiliserais le coussin si mes bras étaient fatigués mais que là, mes bras étaient super contents d'avoir un petit bébé si mignon dedans! (ben non, j'ai pas dit exactement ça eheh!) 

Ensuite, elle est disparue à l'étage et je me suis appliquée à faire en sorte qu'aucun des deux bébés ne pleure ce qui a été tout un exploit! J'étais bien fière de moi quand elle a constaté en allant répondre à la porte qu'ils n'avaient pas pleuré du tout. J'avais patenté un truc de mon invention, un bébé sur les genoux qui branlent rythmiquement  et l'autre bébé sur le ventre au sol avec mon pied qui lui tapote énergiquement les fesses, moi assise par terre. Plein de chansons par-dessus ça! Elle a dit que ses bébés pleuraient tellement d'habitude qu'elle n'osait même pas les sortir sur la terrasse car ça dérange les voisins. 

C'était une intervernante du clsc à la porte. J'ai dit que je partais sinon la dame ne serait pas restée. Plus cette maman a d'aide, mieux c'est! Je suis là pour lui en donner, pas pour lui en enlever!  

Le contact a été bon. Je la trouve très sympathique. Je suis sortie de là énergisée. C'est très bon pour moi le bénévolat-bébé. 

Ce que je veux

Moi. Sans les autres. Pas simple pour moi de répondre à ça. Je me sens souvent énergisée et heureuse quand je me sens compétente. J'aimais travailler mais surtout hors de la routine. C'est souvent à moi qu'on avait recours pour de nouveaux projets, de nouvelles clientèles, de nouvelles approches, de nouvelles classes, de nouveaux horaires. Les autres chiâlaient, se sentaient bousculés par la nouveauté, moi je sautais joyeusement dessus, dedans. Je m'investissais corps et âme. Une parfaite victime du burn-out, moi, consentante en plus.  Je travaillais donc beaucoup, je rentrais, je m'occupais de la marmaille. Je me souviens très bien de ressentir de l'épuisement rendue là. C'était mon époque souper au McDonald. Les enfants adoraient et ça me permettait de souffler un peu et surtout de n'avoir ni souper à préparer, ni vaisselle à laver. J'étais grosse et pas en forme mais heureuse et souriante. J'avais un chum qui m'aimait et que j'aimais aussi. On se voyait les weeks-ends de cafés croissant avec nos marmots (il avait deux enfants) devant les petits bonhommes. On lisait la Presse qui était encore en papier et lourde en plus. 

Tiens, c'est drôle, quand je pense à me demander ce que je veux moi maintenant dans la vie sans penser aux autres, je parle de mon passé. Pierre, viens m'expliquer pourquoi? ;o) 

Alors, c'est à suivre ce truc, oui, à suivre donc.....  la suite au prochain numéro. 

lundi 18 juillet 2016

Espoir, forme, soleil, été

Ma plus jeune est revenue. Je lui répète qu'elle est chez moi et d'autres ont dû lui dire aussi, parce qu'elle ne m'astine plus là-dessus. Et c'est clairement dit que sans recherche d'emploi, elle doit habiter ailleurs. Je n'ai pas mis d'ultimatum et de date précise là-dessus et je ne veux pas en mettre pour l'instant. 

Une de ses amies de la résidence Soleil qui travaillait avec elle avant qu'elle soit mise à la porte était là hier et on a discuté. Il y en a du travail et elle est soufflée que ma fille ne veuille plus chercher. Autant que moi. En fait, elle était totalement de mon bord et ma fille avait peu d'arguments à nous opposer. 

Mon autre fille va venir faire de l'aquajogging ce matin. Je ne paie plus pour elle. Déjà que je paie tout le voyage à Québec et que ça va coûter cher, l'opéra, l'hôtel, le transport, les musées et surtout les restaurants. Je l'ai offert, j'assume. Et je vais en profiter évidemment. Parce que je le veux.

Elle ne se sépare plus pour le moment. Je n'ai pas demandé de détails et je n'en veux pas non plus. J'en ai marre de leur vie de couple merdique et de leurs chicanes continuelles.  Je n'aime plus son chum (bon, ça dépend des jours, là, je suis comme fâchée contre lui) et je pense que ce serait une excellente idée qu'ils ne soient plus ensemble et qu'elle soit dans un appartement plus ou moins supervisé à prix modique comme celui proposé par  Pur Bonheur. Elle ne livrerait pas de journaux la nuit, aurait une vie diurne  et pourrait sortir le soir, elle qui aime tant la culture. Vais-je lui dire tout ça? Si on me le demande seulement. Les belle-mères doivent se mêler de leurs affaires. Les mères aussi. 

J'ai un nouveau jumelage de jumeaux (jumelage de jumeaux, héhé, ça sonne drôle!). Des garçons encore, grands prématurés de sept semaines. Le papa est retourné au travail et c'est évidemment dur de se retrouver seule avec deux petits prématurés demandants. En tout cas, ça hurlait quand j'ai pris contact au téléphone! Je les vois jeudi. 

Je vais mieux. Beaucoup mieux et ça va rester comme ça ou mieux encore. 

Non, Zoreilles, je n'ai pas oublié l'exercice de ton coach. J'ai commencé à y penser. 

Hier, j'ai passé la journée avec ma mère. Son chum ne venait pas la voir. On a pris l'autobus et le métro pour aller en ville. Toute une aventure avec une personne de 90 ans. On a magasiné aussi. Pour elle. Elle a toujours aimé magasiner ma mère. J'étais contente de lui faire plaisir. Le soir, mon frère venait la chercher pour souper chez lui au bord de sa piscine. Elle est en forme ma mère. Bien des jeunesses qui auraient de la misère avec une journée si chargée.  

samedi 16 juillet 2016

Poids

172.4 livres ce matin. Je grossis. Ça se fait insidieusement ces choses-là. En dents de scie. Je m'étais pourtant sérieusement promis de ne jamais dépasser 170 livres. Et puis, c'est arrivé, un peu, et j'ai rapidement rectifié le tir. Ouf! Sauve. Et c'est arrivé encore. Et puis ça s'est fixé, 172 ou 173, c'est mon nouveau poids. Constant. Stable. 

C'est mon journal ici, de vie et de poids aussi. Alors, il faut que j'écrive où j'en suis. 

L'exercice ne fait pas maigrir. J'en suis la preuve vivante, moi qui en fais énormément. Aquajogging intense trois fois par semaine, la montagne une fois ou deux et énormément de marche. Des heures et des heures. Je vais partout à pied. 

Je n'ai pas vraiment commencé quoi que ce soit pour le perdre ce poids. Pour le moment, j'y songe sans m'accabler.

Je ne me sens pas si mal à cause de tout l'exercice justement. La forme est encore là. Quand je me regarde dans le miroir, c'est autre chose cependant. Bien que je me sois acheté de nouveaux vêtements qui me vont bien. Quand je me regarde dans le miroir, je vois une grosse femme bien habillée. 

C'est une femme mince bien habillée que je veux voir. Je sais que c'est possible. Tout est possible si on y met les efforts. Et c'est en soi valorisant de maigrir, de changer, de contrôler son poids, même de se restreindre! C'est dur mais valorisant. On n'a rien pour rien dans la vie. 

Aquajogging ce matin. 


jeudi 14 juillet 2016

Hahaha!

J'ai passé une excellente nuit et je me suis réveillée dispose et de bien meilleure humeur qu'hier. J'allais l'écrire ici, surtout pour mes deux bonnes amies qui m'avaient offert de me rencontrer vu que je me plaignais de solitude!Ça m'a touchée. 

Mais... car il y a un gros mais et c'est de là que vient mon titre, vaut mieux en rire, oui, vaut mieux en rire! 

Le chum de la plus vieille m'appelle pour me dire qu'ils se séparent, qu'elle fait ses bagages et qu'il va venir la conduire... chez moi!!!

J'ai alors pensé à Nanou la Terre et à la façon dont elle avait traité "l'urgence" de son fils il y a deux jours. J'avais bien aimé sa façon de réagir. 

J'ai calmement dit au chum que je ne pouvais pas garder ma fille ici et que j'allais évidemment l'aider à trouver un hébergement. Pouvait-il attendre un peu? Un jour ou deux a été sa réponse. 

Alors, c'est ça. Ma fille doit m'appeler, elle était dans la douche et ne voulait pas qu'il me téléphone. 

Je n'ai plus le temps d'être déprimée. L'urgence, je connais. Mais là, je vais apprendre à me calmer et à prendre les choses une à la fois. 

mercredi 13 juillet 2016

Bof!

C'est comme ça que ça va. Je pense que je devrais me trouver un autre psychologue. Faire des changements, oui. Mais je ne sais pas lesquels ni par où commencer. Ma plus jeune n'est toujours pas là, je devrais être contente. Il fait beau, je devrais être contente aussi. Je fais de l'exercice. Je mange bien. Pas tous les jours. Bon, aujourd'hui, oui. Je lave les planchers des balcons à la brosse dure. Faut vraiment avoir une vie plate et vide pour laver les planchers des balcons, un travail ardu qui ne paraît même pas. J'avais eu un appel de mon organisme de bénévolat-bébés pendant l'aquajogging et j'étais tout énervée. J'ai rappelé mais n'ai pas eu de nouvelles. Je voulais voir mon petit-fils vendredi, ça a l'air de déranger ma fille. Il est chez son père et elle ne le prend pas en fin de semaine. A dit qu'elle appellerait le père mais ne l'a pas fait. Je laisse tomber. 

Mes amies sont en vacances ou partent en vacances.Et je me demande ce que je fais là. Apitoiement. Je me sens totalement inutile et sans valeur. Psychologue? Oui, je sais. Je vais chercher demain, faire des appels. Faut que je fasse ça même si ça ne me tente pas du tout. 

Je regarde aussi pour faire du bénévolat. Ou me trouver un job? 

Quand je me psychologise moi-même (j'ai déjà été bonne pour faire ça), il apparaît quand même assez clairement que je me plains beaucoup de mes enfants à m'occuper et je semble fermement vouloir m'en débarrasser, mais comme m'occuper des autres est tout ce que je connais, quand je n'ai plus ça, je n'ai plus rien et je ne suis plus rien. Bon, c'est comme ça que je me sens, je le sais bien que dans la réalité, je suis quelqu'un de bien et de valable, mais là, je me sens seule et plate.

Je ne suis pas une femme de maison. J'ai envie de voir du monde. Le monde est parti. Et j'ai tellement épuré mes amitiés qu'il ne reste plus grand monde non plus de toutes façons. 

Évidemment, il y a des solutions, il y a toujours des solutions. Et quand j'aurai fini de me plaindre et de ruminer, je vais en trouver.

Je pourrais être ailleurs. Mais je suis ici. C'est ce que j'avais choisi. Je reste en ville l'été. Parce qu'il fait beau et chaud et qu'il y a plein d'activités. Mais cette année, je n'en profite pas. Il y a peu de belles journées dans l'année et je les regarde passer en étant malheureuse et je m'en veux pour ça! Auraient suivi de gros jurons mais je ne sacre pas, je ne l'ai jamais fait et ça ne me vient pas naturellement. Mais la pensée et l'énergie du sacrage est là, bien présente. Colère donc. Peine, désabusement et colère. C'est contre moi que je suis fâchée, uniquement contre moi. Comment je fais pour m'organiser si mal?

jeudi 7 juillet 2016

Liberté

Ma fille est en sécurité chez une amie. Offre de la mère de l'amie de l'héberger pendant qu'elle partait en voyage, soit neuf jours. Il y a deux jours de partis, il en reste donc sept. Je me sens en vacances. Littéralement.

Et ça, même si j'ai été tenue réveillée il y a deux nuits par le chum de ma plus vieille qui était persuadé qu'elle était partie se suicider. J'ai parlé à la police, le chum me rappelait régulièrement et puis, je n'étais plus trop capable de dormir de toutes façons. Elle est revenue d'elle-même au matin. Elle avait marché de Ville Mont-Royal (s'est sauvée pendant leur livraison de journaux) à Verdun pour euh... se baigner dans le fleuve! Tout habillée. Elle a ensuite remarché jusque chez elle, mouillée. Ben coudons. Son chum a appelé sa psy. Elle a rendez-vous aujourd'hui.

On dirait que je n'y crois pas, moi, au suicide de ma fille. Je vais tomber de haut si ça arrive.

Alors, c'est l'été, je me lève super tôt et j'aime ça. Je suis enfin  seule chez moi et j'en apprécie chaque seconde.

Ma fille-la-plus-jeune fera quoi? Bien franchement, je m'en fous. Moi, j'ai comme fini de me creuser la tête. Elle fera bien ce qu'elle voudra. C'est certain que je dis ça parce que je la sais en sécurité. Pour une semaine, je n'y penserai pas. Me fait déjà un bien immense! 

Beaucoup d'exercice, ce qui en soit me fait du bien, mais le poids non seulement ne diminue pas mais augmente. Va vraiment falloir que je me remette à écrire tout ce que je mange. 

Je vais à des activités "scientifiques" avec l'université du Québec. Hier, c'était sur les arbres en ville. Très intéressant. Se passait sur le bord de l'eau, près du métro Henri-Bourassa. Très joli coin, avec ... des outardes!! Oui, oui, une vingtaine d'outardes en pleine ville. Plutôt apprivoisées et qui se laissent approcher. Fascinant! 

Mon bénévolat-bébés s'est terminé hier. Émouvant. Je les ai connus à cinq semaines et ils ont maintenant dix mois. La maman m'a donné un cadeau, de jolies boucles d'oreilles, et elle a mis des boîtes de conserve qu'ils ne voulaient pas dans mon sac à dos. Rentrée à la maison, j'ai vu que c'était des cannes de Moisson Montréal eheh! Ben, je vais les manger! Merci pour tout. On va rester en contact, c'est ce qu'on s'est dit. Si on n'alimente pas, ça ne se fera pas, je le sais. J'écris à l'agenda. Sinon, le temps passe et on se perd de vue. 

lundi 4 juillet 2016

Dispute

On parle travail. Je parle travail. Elle? Elle ne veut rien savoir. Me dit fermement qu'il n'est plus du tout question qu'elle travaille avec les personnes âgées. La cuisine? Tu le sais que ça ne m'a jamais intéressée. Le ménage? Non plus. Tu vas faire quoi? 

-Retourner aux études. 

-Ben voyons! T'apprends rien (j'ai fini de mettre des gants blancs), t'as pas arrêté de dire que c'était plate, que tu te couchais sur ton bureau et que tu attendais que la journée finisse. Pendant dix-huit mois. 

-Oui, mais j'avais des problèmes avec Joblo, tu le sais. C'est peut-être pour ça. 

-Bon. Soit. Et si tu retournes aux études, c'est dans quel but? Pour accéder à quel travail? 

-Je ne le sais pas. Je ne l'ai jamais su ce que je voulais faire. 

Et là je m'essaie encore à lui parler de sa job de préposée, qu'elle était bonne et fine et aimée et  compétente et capable. Faut pas tout lâcher parce qu'elle a été mise à la porte une fois. 

Ça ne marche pas. Je pogne les nerfs. L'école, elle n'y est même pas inscrite, ça peut prendre des mois avant qu'elle ne le soit. Elle ne va pas passer tout son temps à ne rien faire. Pas chez moi. 

Elle me ressort encore qu'ici, c'est aussi chez elle. La psy m'avait coaché là-dessus. Je lui rappelle son âge. Elle me répond que ce n'est qu'un chiffre. Bon, mais quand même. je n'ai plus d'obligation légale après ses dix-huit ans. Elle est une adulte. 

Me dit qu'elle s'en ira quand elle voudra, que c'est elle qui décide.

-Wow! Je pourrais appeler la police et leur demander de m'aider à te mettre dehors et ils le feraient. 

Pas démontée du tout, elle me répond: "Appelle-les, ça ne me dérange pas."

C'est moi qui suis décontenancée. Je ne m'attendais tellement pas à ce genre de réponse de la part de ma douce fille. 

Elle en rajoute "Je peux les appeler pour toi si tu veux"

Elle a gagné. Je me retire. 

Va falloir changer d'attitude. La confrontation ne mène à rien.

Addendum: Elle a été adoptée et donc abandonnée. Se faire mettre à la porte par sa mère adoptive, ça ne doit pas être trop sécurisant. Elle a 22 ans mais l'apparence et la maturité d'une fille de 14 ans. Faut que je me calme, que je prenne sur moi. Je pensais qu'une psychologue m'aiderait à faire ça. Prendre son temps, respirer. 

Article à éviter pour celles qui sont tannées que je parle de poids

Les chiffres ne mentent pas. 

4 juillet 2015: 161.8 livres soit 73.4 kilos

4 juillet 2016: 170.6 livres soit 77.3 kilos

Est-ce que ce dix livres de plus paraît? Tellement! Je me sens grosse, il y a du gras visible en trop, c'est laid, plus difficile de monter la montagne. Dans l'eau, ça va, alors l'eau ce sera!

Je suis officiellement inscrite à trois cours d'aquajogging par semaine et je compte me rajouter un cours d'aquaspinning à la carte si jamais il pleut et que je ne peux pas monter la montagne. Parce que ça non plus, je ne vais pas lâcher. C'est toujours aussi dur par contre, probablement le poids en trop qui me handicape. 

Bon, l'exercice, c'est réglé. J'aime ça et c'est bon pour le moral.

Le poids maintenant. Je m'y attaque? Non, je choisis de ne pas le faire. Ne pas dépasser 170 livres, j'y vois. Me priver et tenir un registre serré de ce que je mange, non. Pas pour le moment. Ça viendra, mais pas là. 

Je suis trop déprimée pour faire un régime. Je me suis même acheté de nouveaux vêtements à ma nouvelle taille. C'est ça qui est ça. 

dimanche 3 juillet 2016

Le désir

Gilles. Soixante-dix ans à peu près. En couple avec Suzanne, plus ou moins son âge. On était dix-sept  voyageurs et tous les repas étaient fournis. On avait donc amplement l'occasion de manger ensemble. Nous, on mangeait le plus souvent avec Gilles et Suzanne. Et puis, le couple était assis devant nous dans l'autobus.  On les entendait se parler. On en apprend beaucoup sur les gens comme ça. Plus qu'on ne voudrait en savoir. 

Gilles me désirait et je le désirais aussi. Ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Des années, même. 

Alors, ce voyage, Michèle, je l'associe au désir de Gilles pour moi et à mon désir pour lui. 

Ah! Ce n'est pas ce que tu voulais savoir? 

Désolée! ;o)

Il m'a envoyé une photo de moi, Gilles. Que je ne savais pas qu'il avait prise. Et il n'a mis aucun texte. Rien. Ça m'a plu. Remarque qu'il aurait mis un texte et que ça m'aurait plu aussi. Il me plaît, Gilles. 

Je lui ai envoyé les photos que moi j'avais de lui. Dans le quartier chinois de San Francisco. Il avait mis un petit chapeau chinois rigolo. J'ai mis un petit texte neutre, au cas où Suzanne lirait ses courriels, ce qui ne me surprendrait pas du tout. 

Râler

Je n'écris pas parce que râler ce n'est pas sympathique, ce n'est pas esthétique non plus et puis ça ne donne pas grand chose. Et puis, et puis, je m'en fous. Ça fait quand même du bien sur le coup, c'est comme la tarte au sucre. Que je n'ai ni achetée ni mangée, non, J'ai plutôt fait une orgie de fraises de chez nous, avec du kéfir et quelques noix, sans sucre. M'a fait du bien. 

La psy? Abandonnée sans regrets après trois rencontres. Je connais tous ses problèmes de location de bureau "loué à un juif". J'ai failli m'étouffer. Le racisme, je ne peux pas endurer. Pas du tout. Allergique avec des majuscules. 

Quand je lui ai dit que le cas de violence conjugale de ma fille était quand même grave (elle minimisait tout le temps) étant donné que sa psychologue de l'IVAC avait réussi à prolonger la thérapie gratuite depuis un an et demi, ce qui est archi-rare, elle a dit "Vous savez, des psychologues qui écrivent des rapports pour ne pas perdre de clientèle, ça existe!" Quelqu'un qui n'a pas de respect pour sa propre profession ne va certainement pas me servir de conseillère. Finie la psy. 

Ceci dit, elle ne l'avait pas tout faux et j'endosse son diagnostic: je suis une sauveuse. 

J'entretiens en quelque sorte aussi la dépendance de ma fille. Ouin. Si on veut. Pas si évident de mettre une personne aussi démunie à la rue, mettons. Je réfléchis à la question. Encore. 

Vais-je me trouver un ou une autre psy. Possible. Oui. 

Là, je vais bruncher avec ma mère et deux de mes filles. 

Un jour à la fois.