lundi 25 juillet 2016

Activité, mouvement, action

Plus je bouge, mieux je vais. Et juste bouger ne suffit pas, il faut me pousser pour sentir les endorphines. Hier, maman n'était pas disponible pour notre brunch dominical. J'ai joint un club de marche. Intense. Beaucoup aimé ça. Du coup, j'ai comme envie de changer maman de jour pour retourner marcher en groupe tous les dimanches!

Petit-fils est ici pour la semaine. Il fait un camp d'art. Je vais le chercher à quatre heures. Suis allée à mon aquajogging ce matin et ai marché pour en revenir.

Contre toute attente, ma fille commence une job ce soir. À l'essai. Dans une maison de retraite pour religieuses. Suis-je ravie? J'ai trop été déçue souvent pour l'être. Un jour à la fois.

Ce sont ses bonnes relations qui lui ont valu cet emploi! Ça sert d'être sociable et d'avoir de bonnes amies. C'est la mère d'une de ses amies qui l'a fait entrer dans le centre oũ elle travaille. Elle a vendu ses bonnes qualités et n'a pas caché ses problèmes d'apprentissage. Ils savent même qu'elle s'est trompée dans la médication aux résidences Soleil! Pas de cachette. C'est bien comme ça. Ma fille ne sait pas mentir de toutes façons.

Elle a passé une entrevue samedi et on lui a dit qu'elle serait engagée dès qu'elle aurait suivi le cours pour la loi 90. Mais voilà qu'elle reçoit un appel ce matin, on a besoin d'elle tout de suite. Elle commence ce soir à vingt-trois heures!

7 commentaires:

Pur bonheur a dit...

Tout va pour le mieux pour ta fille. C'est une bonne nouvelle.

Une femme libre a dit...

Elle a fait une première nuit et y retourne ce soir. Elle a l'air complètement découragée cependant comme si travailler était la plus horrible chose qui pouvait lui arriver, alors, cette fois, je laisse aller et ne me réjouis pas trop vite.

Michèle a dit...

Tu sais, il est possible que travailler soit quelque chose d'horrible pour elle.

Ça n'a rien à voir avec les problèmes d'apprentissage. Il y a plein de gens qui n'aiment pas travailler.

Mais faut le faire quand même non ? ;)

Une femme libre a dit...

Non, ce n'est pas du tout ça. C'est l'histoire de la vitesse. Elle est incapable d'aller vite et se faire dire constamment d'aller plus vite quand c'est impossible est extrêmement frustrant. Et aussi, elle ne réalise pas vraiment le lien entre le travail et l'argent. Dyscalculique sévère, je te dis. Probable qu'elle réalisera quand elle verra plein d'argent dans son compte. C'est également un travail extrêmement dur à tous points de vue. Beaucoup plus qu'aux résidences Soleil. Physiquement, les personnes ne peuvent pas bouger, il faut les soulever, les manipuler pour tout soin à donner. Elles ne s'aident pas du tout. Il y a des extrêmement vieilles personnes, une de 104 ans et plusieurs centenaires. Des personnes chétives et souffrantes qui se plaignent dès qu'on les touche et il faut bien les toucher pour changer leur culotte d'incontinence. Des personnes qu'on nourrit à la cuillère comme des petits bébés. Des personnes si maigres "qu'on dirait un squelette, maman". Elle a peur de les manipuler et de les "casser". Oui, elle a eu un cours mais dans son cours, ils manipulaient des poupées ou bien leurs confrères de classe. Dans son stage, il y avait des malades mais jamais aussi fragiles qu'à son travail actuel.

Une femme libre a dit...

Aucune personne jeune ne travaille là, sauf elle. Dans la cinquantaine en montant, surtout des immigrantes haïtiennes. Malgré le salaire quand même meilleur que dans la majorité des résidences privées, un grand roulement de personnel.

Michèle a dit...

C'est correct qu'on lui dise de se dépêcher si elle est trop lente. Il y a des femmes qui en 20 minutes sont douchées habillée et maquillées, et d'autres (j'en ai comme ça à la maison) à qui ça prend 1h30 pour sortir de la maison.

Des fois, faut se dépêcher. Avoir de la difficulté à calculer n'empêche pas de marcher vite et torcher vite. C'est un travail, faut être efficace. On prend son temps quand on fait du bricolage, pas quand on travaille.

Arrête de la couver et de l'infantiliser, de lui trouver des excuses.

C'est pas facile ce travail, mais y'a rien de facile. Elle peut faire des choses difficiles. Elle n'est pas handicapée, n'a pas de maladie mentale, elle est en santé. Elle est capable.



Une femme libre a dit...

Elle est en quelque part handicapée, oui. Les troubles d'apprentissage handicapent toute la vie et ils sont permanents. Ce n'est pas faute de vouloir, c'est faute de pouvoir. Je ne la couve pas. Se dépêcher, elle en est incapable tout comme elle est incapable de comprendre plus d'une consigne à la fois. La dyscalculie n'est qu'un de ses troubles d'apprentissage, elle a tous les autres qui la ralentissent.

Elle vient de partir pour sa troisième nuit, elle devait avoir congé mais on l'a appelée cet après-midi. Elle a de la difficulté à se repérer dans l'espace aussi, ça fait partie de la dyslexie et de la dysphasie. Alors, elle peine à se trouver dans cet immense couvent et ce soir sa "coach" n'est pas là car elle fait du remplacement. Mais elle y est allée et je l'admire vraiment pour ça.