dimanche 31 août 2008

Censure

Je me censure dans ce blogue. C'est à cause de Petite Fadette. Elle me prend pour une héroïne du yoga, j'en suis flattée et j'aimerais bien répondre à ses attentes. Alors, surtout, surtout ne lui dites pas ce qui suit, ni à Solange non plus, qui voudrait tant que j'enseigne le yoga: j'ai abandonné mon cours de professeure de yoga. Ça fait déjà un moment. J'ai également et par le fait même abandonné aussi l'idée de devenir professeure de yoga. Avec soulagement. Ce cours de prof m'a tellement écoeurée du yoga que je n'en fais plus. J'y reviendrai tout probablement dans un autre contexte. En fait, j'y reviens bientôt car je m'inscris à l'école de yoga Iyengar en septembre.

Je ne serai pas professeure de yoga. Je ne veux pas être à la retraite non plus (bon, dans les faits, je le suis, mais je ne l'accepte pas). Alors, il faut me trouver une autre passion. Simple et facile? Non.

Visite

Il y a Dix-neuf ans qui s'en vient faire les cheveux de sa petite soeur. Je suis tout énervée. Je ne l'ai pas vue depuis trois mois. Dans quel état vais-je la retrouver? Elle viendra en taxi, en taxi!!! alors qu'elle fait une demande de bien-être. Je le sais parce qu'on me demande une contribution parentale. Non, mes amis, la responsabilité parentale ne finit pas à dix-huit ans. Mais je proteste et j'ai écrit une lettre de refus de contribuer. On verra bien ce qu'il en adviendra. Je ne sais toujours pas où ma fille habite. Elle ne veut pas que j'aille la chercher pour ne pas que je l'apprenne. Pas d'interrogation ce matin sinon elle va fuir.

vendredi 29 août 2008

Volte-face

Il n'aura pas à aller vers d'autres horizons. C'est moi qui le ferai. Décevante cette soirée. Il ne parle que de lui, ne sait absolument rien de moi, a fini par me demander ce que je ferais de ma fin de semaine une fois au métro, alors que je rentrais. Moi, je sais tout de la sienne, dans les moindres détails. Je sais tout de sa semaine passée et de ses problèmes de bureau. J'endure parce que je pense que ce sera le nirvana sexuel. Mais à chaque rencontre, il y a un peu moins de sexe, c'est moins long, plus direct et puis il se rhabille. Signe que je dois partir. Non, vraiment, fini pour moi. Il est gentil pourtant, pas méchant pour deux sous. Je ne sais pas, je ne sais plus. Il avait faim et avait hâte que je parte pour aller s'acheter à manger. L'idée de manger avec moi, de partager autre chose que le lit ou un verre de vin au lit ne l'a jamais effleuré. Il a bien dû sentir que quelque chose n'allait pas, je ne souriais plus et je n'ai pas dit un seul mot pendant le trajet en voiture jusqu'au métro. Mais peut-être ne s'est-il rendu compte de rien du tout finalement. Bien sûr, il aurait fallu que je m'exprime. On est deux là-dedans. Si je ne dis pas ce que je veux, aucune chance de l'avoir.

Conseils

Parfois il est utile de suivre les conseils! Un gros merci à Christine. J'ai vraiment bien fait de communiquer avec Beaubrun, lui aussi attendait de mes nouvelles et on se verra aujourd'hui après son travail. Ça me met vraiment de bonne humeur.

Confiance

Je trouve Beaubrun charmant, spontané, adorable et bon amant. En fait, il n'a pas vraiment à être bon amant, il n'a qu'à être naturel et il l'est. Je me demande bien ce qu'il pourrait faire pour me déplaire et je ne trouve pas. La violence, peut-être, mais je dis clairement en préambule et loin d'un lieu de baise, que je n'accepte rien du genre. C'est un doux alors la phrase précédente ne s'applique pas.

Je n'ai cependant aucune confiance en la durée de ce type de relation essentiellement sexuelle où les partenaires ont une grande différence d'âge. Convaincue, même si ça n'a pas été dit clairement cette fois, que Beaubrun se cherche une fille de son âge. Et puis moi aussi, je me chercherais bien un homme de mon âge s'il y en avait de disponibles, bien que je sois de moins en moins certaine de ça. En fait, quand Beaubrun s'en ira vers de jeunes horizons, bien possible que je cherche un nouveau jeune homme. On n'en est pas là mais on y est peut-être déjà, aucune nouvelle et on devait se voir en fin de semaine. Il restait à préciser le moment de la rencontre. On est vendredi. Déçue? Pas tant que ça, non.

jeudi 28 août 2008

Enfance

Quand elles étaient petites, je les ai couvées, entourées, maternées, stimulées. Elles étaient inscrites à plein de cours et d'activités, toujours partantes pour mordre dans l'action, et moi j'étais dans les estrades, le coeur plein de fierté, je criais, je les encourageais, je les adorais. Je me rappelle des petites robes matelot du dimanche, toutes pareilles, de leurs tresses travaillées avec tellement d'amour et de patience, des chapeaux de paille et puis des petits bas de fantaisie dans les souliers vernis. Le soir, après le bain, je les transportais une par une dans mon lit et je les y lançais dans leurs éclats de rire et puis venait la session de crémage, le gros tube de crème hypoallergène à la main et elles se détendaient et se laissaient faire, ricaneuses. Après le pyjama, on se mettait toutes sous mes draps et c'était l'histoire, sans fin car elles en voulaient toujours une autre. Une fois au lit, j'aimerais dire qu'elles s'endormaient comme des anges mais ça n'arrivait jamais. Les cauchemars de leurs premières années venaient alors les envahir. La plus vieille a pleuré et crié pendant deux heures tous les soirs pendant .... presque deux ans. Oui, on consultait en psychiatrie, oui, je faisais tous les rituels, oui, j'ai essayé plein de techniques, en vain. À la fin, je couchais les autres dans mon lit, je fermais les portes et j'allais les reporter dans la chambre quand les cris étaient finis.

mercredi 27 août 2008

Confidence honteuse

Je suis tannée d'être mère. Bien tannée. J'ai hâte qu'ils soient tous partis, casés, heureux ,chez eux. Quelle grosse job que la parentalité, quelle longue job. Je veux en voir la fin. Respirer.

mardi 26 août 2008

Conversation msn

Il est une heure du matin, on s'est branchés vers 23 heures, Beaubrun et moi pour se dire bonne nuit et on est encore là à se raconter nos vies, surtout nos vies sexuelles, il faut dire. Il est avocat et travaille tôt le lendemain et on se dit bonne nuit à toutes les quinze minutes pour repartir de plus belle sur notre sujet favori. Je me sens détendue et amusée. C'est un jeune homme si adorable, qui a l'air si straight en apparence et qui est si flyé en réalité. Et puis, il me lance ça:

Beaubrun: J'aimerais qu'on aille passer des tests, qu'on ait une relation stable et monogame et qu'on laisse tomber le condom.

Moi (qui m'étouffe presque avec ma gorgée de vin): Quoi??? Une relation STABLE? Ai-je bien lu?

Beaubrun: Euh... oui. Une relation sexuelle stable. Je ne veux pas qu'on se marie là mais je voudrais qu'on se voit souvent et qu'on soit exclusif l'un à l'autre et qu'on explore notre sexualité ensemble. Pourquoi tu es si surprise? Tu ne trouves pas que c'est super ce que l'on vit?

Moi: Super, absolument super, oui, euh.... je vois..... évidemment... Bon, écoute, on va se coucher là-dessus et on en reparle demain. Qu'en dis-tu?

lundi 25 août 2008

Appel à tous

Mais comment on fait donc pour vendre une maison et s'acheter un condo ou un loft? On commence par quoi? Allez, amigos, donnez-moi des conseils et je ferai probablement tout le contraire. La décision est prise et fermement prise. Finie la nostalgie et le vague à l'âme. Les vieux meubles ne me parlent plus du tout. Je veux du neuf et ça presse. Je procède comment? Help! Et puis, paraîtrait qu'il faut la maquiller la maison à vendre et même engager des experts pour ça. Je suis prête et à go je pars mais je ne sais vraiment pas dans quelle direction.

dimanche 24 août 2008

Débordement

Je ne suis pas reposante. Bien de la misère à décrocher, moi. Je m'en fais, je m'inquiète, je m'interroge. Et je m'inquiète de m'inquiéter. Me semble qu'avant, je ne m'inquiétais pas autant, me semble que j'avais plus de facilité avec le plaisir et la détente. C'est pour ça que j'aime tant les hommes, je pense. Le seul moment où je décroche vraiment, où je ne pense à rien, où je suis tout entière dans le présent, comblée et parfaitement détendue, c'est quand je fais l'amour.

Revenue de la croisière ce soir. En taxi. Le bac de récupération débordait de bouteilles de bière. Et j'ai pensé que ma locataire déménageait tellement son balcon débordait de cochonneries. Ouvert la porte. Dix-sept ans était là avec deux amis. L'évier débordait de vaisselle. Elle faisait cuire du steak. Un des jeunes pitonnait à l'ordi avec une bière. L'autre attendait son steak. J'ai eu une folle envie, une grande envie, une pressante envie de remettre les valises dans un nouveau taxi et de partir tout de suite, là, loin, n'importe où. Mais je suis restée, Dix-sept ans a fini par partir avec sa gang et je suis là à vous écrire que je suis rentrée. Pas pour longtemps.

mardi 12 août 2008

Sploutch

Je suis du genre à me laisser porter par la vague. À avoir envie de voir un spectacle maintenant pour réaliser que les billets sont tous vendus depuis longtemps. À décider le 3 septembre de m'inscrire à un cours qui commence le soir même. Des fois ça marche malgré tout, des fois, souvent, non. Trop tard. Mais là, cette année, je suis déjà inscrite à mes cours de mise en forme de l'automne! Première journée d'inscription et j'y étais. Je ne suis pas peu fière. C'est que j'ai tellement d'énergie qu'il faut que je l'emploie. Et ne reculant devant rien j'ai pris pas un pas deux pas trois mais bien quatre cours de mise en forme aquatique, deux aquaforme, un aquajogging et un aquacourse (ce n'est pas tout à fait la même chose). Un automne aquatique donc.

Insomnie

Je ne dors plus la nuit. Et le jour non plus.

lundi 11 août 2008

Fille aînée

Des nouvelles sur msn à cinq heures du matin. J'en sais plus, beaucoup plus, merci à mon insomnie. Son horaire n'a pas changé. Elle vit la nuit et dort le jour. Elle s'était pris un appartement à Montréal-Nord et elle va le quitter sans l'avoir habité pour s'installer chez le type qui la dépannait temporairement. J'ai osé lui suggérer de chercher du travail. Réponse vague, très vague. Elle n'est pas dans la rue et elle a même accès à l'internet ce qui n'était pas le cas dans son domicile précédent. Je ne sais toujours pas où elle habite mais je suis beaucoup moins inquiète.

dimanche 10 août 2008

Beau Brun

Je viens de passer la soirée avec lui. Essentiellement dans son lit. C'est le jeune homme le plus normal qui doive exister. Tellement pas compliqué. Il me dit que c'est bien connu que les hommes de trente ans sont faits pour aller avec les femmes de cinquante. Biologie totale. Génitalité compatible. Entente parfaite. On rit. Parce que c'est vrai.

samedi 9 août 2008

Complicatologie

Il y a cet homme de 58 ans qui me cruise avec fidélité sur réseaucontact. C'est déjà suspect en partant car je n'y affiche pas ma photo et les hommes de cet âge étant très recherchés ne prennent pas même la peine de consulter les fiches féminines sans photo. Mais celui-ci est persévérant et c'est louche. Je finis par la lui envoyer ma photo dans le but de m'en débarrasser car, voyez-vous, ma tactique est d'envoyer une mauvaise photo, où j'ai l'air madame et avec un sourire nunuche, si la photo ne les décourage pas, alors soit l'intérêt est réel pour ma brillante personnalité, soit c'est un amateur de madames au sourire nunuche, soit il me trouve jolie malgré l'air madame et nunuche et évidemment la troisième explication sera la mienne!

La photo ne le décourage pas et il m'envoie la sienne. Il continue donc à me fréquenter réseaucontacquement tout en ayant bien pris soin de préciser qu'il ne veut pas d'engagement. Je lui dis des petits bonjour de temps en temps mais j'ai en fait l'impression qu'il doit en cruiser en masse des femmes sur le réseau alors je n'ai pas de réel intérêt.

Et puis arrive jeudi après-midi, la veille du retour de Quatorze ans de son deuxième camp de vacances, donc ma dernière journée de liberté et puis, incroyable, pendant un moment, il fait vraiment beau, un soleil éblouissant à travers toute cette pluie et je dois sortir, je veux et je dois et ça presse! Allons escalader le Mont-Royal. Spontanée, j'appelle quelques amies, qui sont sérieuses elles et qui n'ont pas que l'escalade en tête. Bon, d'accord. Et puis, je vais sur Réseaucontact et j'invite Cinquante-huit ans, surprise! Il dit oui. J'adore la spontanéité. On se retrouve quarante-cinq minutes plus tard.

Il a un beau sourire et est fort sympathique. Je ne suis pas physiquement attirée au premier abord mais les premières impressions sont parfois trompeuses et puis on est là pour faire de l'exercice et je suis contente d'être accompagnée. J'y serais allée de toutes façons mais c'est mieux à deux. Alors on monte et on discute en même temps. Un peu de pluie de temps en temps qui ne nous dérange pas vraiment et puis il a un parapluie quand l'ondée se fait trop forte. Il n'a jamais vécu en couple mais a eu des blondes à long terme, pas d'enfants, travaille dans un cegep, aime voyager, joue au golf, lit. On lui a découvert un diabète il y a six mois et il ne semble pas s'en inquiéter. Pauvre lui! Moi qui connais si bien cette affreuse maladie et qui la redoute tant, je pense que j'ai réussi à l'inquiéter un peu...

Il me colle de temps en temps, me dit que je suis belle, je me pousse alors un peu plus loin. Mais notre randonnée se passe très bien, j'adore bouger et je me sens en pleine forme quand nous redescendons et j'aime sa compagnie, légère et sympathique. On décide d'aller manger des moules, en chemin vers le restau, on passe devant le bureau de mon ostéopathe. Je lui raconte alors comment elle m'a réglé un mal de dos en deux visites et en ne me touchant légèrement que dans le cou et dans le haut du dos. Je lui démontre la douceur de son toucher et je le vois alors fermer les yeux sous mes doigts. Cet abandon passager me touche vraiment.

On va manger des moules. Le repas se passe super bien et je deviens de plus en plus à l'aise et intéressée. J'aime ce qu'il me raconte. On entre dans une librairie ensuite, il regarde des livres de son bord et moi du mien, je vais le voir de temps en temps mais il n'est pas très volubile. Normal, il veut bouquiner tranquille. Au sortir de la librairie, froideur extrême, palpable, un mur de glace entre nous. Je ne comprends pas. Que s'est-il donc passé dans cette librairie? Nous nous quittons sans une bise, un simple au revoir frisquet. Je me sens mal. Je voudrais bien ne rien ressentir du tout car il faut rester sans attentes lors de ces rencontres et ça je le sais, mais là, je me demande ce qui a bien pu se passer dans cette librairie qui l'a refroidi à ce point-là. Je décide de communiquer avec lui dès mon retour à la maison, trop intriguée pour laisser les choses là. Je reçois la réponse classique de rejet, qu'il a bien aimé la soirée, que c'était agréable, que je suis une femme formidable mais "je ne désire pas poursuivre" et le bonne chance d'usage. Je ne l'avais pas vue venir celle-là, mais pas du tout, aucunement.

J'avais aussi un message de Beaubrun qui est en vacances, il m'écrivait des choses gentilles et me demandait si c'était possible qu'on se revoit dès son retour. Décidément, les plus jeunes sont bien plus simples.

jeudi 7 août 2008

Best-seller

Comme tant d'autres, je lis "Mange, prie, aime", d'Élisabeth Gilbert. L'histoire d'une New-Yorkaise qui abandonne sa belle vie américaine pour partir à la recherche d'elle-même. La partie sur le yoga et la méditation dans un ashram en Inde est passionnante pour moi. Me semble que je vis un peu ça ici à Montréal! Excellent bouquin, vraiment. Je le recommande.

mercredi 6 août 2008

Curiosité

Il y a cet autre jeune homme qui correspond avec moi depuis un certain temps. On se téléphone même et c'est agréable. On a échangé nos photos, il est resté bien silencieux en recevant la mienne et n'en a en fait jamais parlé. Le silence est éloquent. Il a continué à communiquer avec moi mais nos rapports sont bien plus culturels qu'intimes. Il me parle films et spectacles, gastronomie et travail. Il est fort intéressant car il a une culture générale étendue et une façon relax de parler de la vie.

Et voilà que je lui raconte ma rencontre avec Beaubrun et qu'il semble intrigué. Il doit l'être car il insiste pour avoir des détails, encore et encore. Hier, il m'a écrit, tard dans la nuit, qu'il pensait à moi et qu'il aurait aimé me parler. Ce matin, un autre petit message d'un ton légèrement affectueux. Il veut savoir si je vais revoir Beaubrun. Il m'écrit que ce serait bien qu'on puisse discuter en personne. Je trouve cet intérêt soudain curieux. Pas vous?

lundi 4 août 2008

Dimanche après-midi et texte à parenthèses

On s'est rencontrés à seize heures au café Cherrier. Chers amis, non, Une femme libre ne pense pas qu'au sexe, tut tut tut, quelle idée farfelue avez-vous là! Non, ce monsieur de cinquante ans je le rencontrais dans un but amical. Voilâ. Bien sûr, j'ai une grande ouverture d'esprit et je ne m'encarcane pas dans des schémas pré-établis, mais au départ, je le rencontrais pour le rencontrer à la suite de passionnantes conversations téléphoniques où je le faisais rire aux éclats. Alors, pour lui, je suis une femme rigolotte et ça me fait du bien d'être perçue comme ça et pour répondre à cette image de moi qu'il s'était faite, des mots d'esprit me venaient tout naturellement et abondamment et il riait et je riais de son rire. "Tu me fais tellement de bien" me disait-il au téléphone. Avais-je hâte de le rencontrer? You bet! Quelle femme ne désire pas faire du bien à un homme, beaucoup de bien. Ha!

Il ressemblait à sa photo, en plus maigre. Ce qu'il pouvait être maigre, putain! (ouais, putain, est-ce un juron sexiste et phallocrate? depuis que je sais que Paul Laurendeau me lit, je me remets en question). Entre maigre et gros, s'il faut absolument aller dans les extrêmes. je préfère nettement gros. Le côté platonique de cette rencontre se précisait, d'autant plus que monsieur avait une cigarette au bec, ouache! (ici, c'est Accent Grave que je vais vexer, ah! malheur, ça devient de plus en plus difficile de plaire à tout le monde), étant assis à la terrasse.(les terrasses que j'aimais tant, je suis portée à les fuir, car on s'y fait copieusement enfumer)

Une petite heure en sa compagnie et je quitte, voilà!

Mais ça ne s'est pas du tout passé comme ça. Parce qu'il était charmant le mec, charmant et sincère. On a abondamment parlé de sexe mais je n'ai jamais senti qu'il me crusait (c'est un sujet qui me passionne alors je n'avais plus envie de m'en aller). À un moment donné, c'était très excitant notre conversation et je le lui ai dit et c'était la même chose pour lui, son corps réagissait. On a parlé comme si on était de vieux potes qui se retrouvaient après une longue absence. Je l'ai adoré cet homme. Il n'essayait pas de se vendre, il me disait que j'étais drôle et qu'il se sentait bien avec moi. On a fini par aller s'assoir devant la fontaine du parc en face du café Cherrier (c'est quoi le nom de ce parc déjà?) et puis il était tard et puis on avait faim. On est allés manger de l'indien. Il adorait et moi j'adore aussi (ce gars-là et moi on a tellement de points communs, c'est inouï). Je lui ai dit :" Je t'invite!" Je pensais qu'il allait protester mais pas du tout !

-Femme libre, tu sais, les hommes ne se font jamais inviter, il y a comme un sous-entendu qu'ils doivent payer ou bien au moins partager la facture, mais là, quand un homme se fait inviter vraiment, ça le touche, je suis touché et j'accepte avec plaisir.

Ben coudons, surprenant ce mec je vous ai dit et là, (dans ce restaurant indien dans lequel la serveuse portait le voile il pensait qu'elle était thaïlandaise, je ne croyais pas, finalement il lui a demandé avec tact -il est adorable- elle était bengladeshi) il s'est mis à me raconter ses techniques de massage qui font jouir encore et encore les femmes. Et, en fait, ce qu'il expliquait avec ferveur m'aurait bien fait jouir, alors je l'ai quand même trouvé pas mal doué en paroles du moins. On a bu de la bière indienne et on a mangé super bien, c'était absolument délicieux et on s'est quittés ravis.

dimanche 3 août 2008

L'abondance

Quand un homme entre dans ma vie et que je me sens de nouveau désirable, car le désir passe par le regard de l'autre, alors j'irradie et plein d'autres possibilités s'ouvrent à moi. Je dois rencontrer un monsieur de mon âge (presque!) cet après-midi et il y a cet autre homme que j'ai rencontré.... dans le métro! J'ai ses coordonnées. Vais-je l'appeler?

samedi 2 août 2008

Foglia

J'aime le lire. J'aime ses chats, sa bicyclette, sa Fiancée, St-Armand, ses propos radicaux et pas bcbg, son côté iconoclaste Capitaine Haddock. Il fait partie de ces hommes qui ne deviendront jamais vieux. Je l'imagine sensible et sensuel dans sa vie privée. Bourru et très charmant avec les femmes.

Paternité

Beau Brun, 39 ans, tout rond, tout doux, très viril, de beaux yeux noirs et un sourire charmeur. Je sais qu'il n'a pas d'enfants et je lui demande:

Moi-Tu n'as jamais voulu d'enfants?

Lui-Non, pas vraiment, mais si j'avais eu une compagne qui en avait voulu, j'en aurais eu.

Moi-C'est une affaire de femmes de vouloir des enfants?

Lui-Absolument!

Moi- Ben voyons! Il y a tout de même des hommes qui en désirent, qui ont envie de devenir père.

Lui- Pas tant que ça. Ceux que je connais pour qui c'est important n'en avaient pas eu de père ou bien avaient été mal paternés alors ils avaient quelque chose à régler avec ça. Moi, j'ai eu une enfance heureuse, alors j'aurais eu des enfants pour faire plaisir à ma femme,mais là, c'est fini à mon âge.

Moi-Fini? Et tu n'as aucun regret.

Lui-(tout sourire) Absolument aucun. Je suis un homme heureux, je te l'ai dit et tu le vois bien.

vendredi 1 août 2008

Baiser

C'est simple, si bon, si fort, si bienvenu que ça fait rire, sourire, soupirer, se regarder dans les yeux et rire encore. C'est si bon quand ça fait si longtemps qu'on rit mais qu'on aurait aussi envie de pleurer. On bénirait son corps, son âme, sa queue, sa merveilleuse queue. Ne vous offusquez surtout pas, quand on passe cinquante ans, on devient un peu libidineuse, ça doit être la ménopause qui fait ça, ou la soif de vivre, ou les deux.