samedi 2 août 2008

Paternité

Beau Brun, 39 ans, tout rond, tout doux, très viril, de beaux yeux noirs et un sourire charmeur. Je sais qu'il n'a pas d'enfants et je lui demande:

Moi-Tu n'as jamais voulu d'enfants?

Lui-Non, pas vraiment, mais si j'avais eu une compagne qui en avait voulu, j'en aurais eu.

Moi-C'est une affaire de femmes de vouloir des enfants?

Lui-Absolument!

Moi- Ben voyons! Il y a tout de même des hommes qui en désirent, qui ont envie de devenir père.

Lui- Pas tant que ça. Ceux que je connais pour qui c'est important n'en avaient pas eu de père ou bien avaient été mal paternés alors ils avaient quelque chose à régler avec ça. Moi, j'ai eu une enfance heureuse, alors j'aurais eu des enfants pour faire plaisir à ma femme,mais là, c'est fini à mon âge.

Moi-Fini? Et tu n'as aucun regret.

Lui-(tout sourire) Absolument aucun. Je suis un homme heureux, je te l'ai dit et tu le vois bien.

15 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour FemmeLibre,

Je suis assez d'accord avec ton Beaubrun. Personnellement, l'idée d'avoir des enfants était un projet un peu vague, pas essentiel à ma vie. Ça l'était pour ma blonde et ça a orienté nos projets familiaux. Si c'est important pour elle, c'est important pour moi qu'elle soit heureuse.

Maintenant, vu d'ici, avec ces trois magnifiques humains que nous avons mis sur terre, avec tout ce que ça a apporté à ma vie, je réalise tout ce que j'aurais manqué si je n'avais pas eu d'enfant.

Je pense que les hommes découvrent leur paternité, une fois mis devant la réalité, ils n'en rêvent pas, ne se projettent pas dans l'avenir, comme le font les femmes, à moins d'avoir d'autres éléments à régler, comme le dit Beaubrun.

Anonyme a dit...

Pas d'accord. Mythe insidieux, autoprotecteur ("tu ne penses pas comme moi, c'est que tu as eu une enfance malheureuse")) et vieillot de la supériorité masculine. "Je ne veux paterner que si j'ai été mal paterné et les enfants c'est une affaire de pitoches..." Allons, allons, mes gars. En suivant votre logique, l'espèce humaine s'eteindrait vite fait. Pas bien net, tout cela... C'est vous qui avez eu des problèmes d'enfance, je pense, si vous ne rêvez pas d'enfant en ce jours. Ne pelletez pas vos problèmes sur les autres...

Paul Laurendeau

Une femme libre a dit...

C'est sûrement du cas par cas, Pierre, mais il me semble plus rare en effet que les hommes initient le désir d'avoir un enfant, même s'ils deviennent d'excellents pères une fois la paternité concrétisée.

Pitoches? Ce sont les femmes que vous appelez comme ça, Paul? Ça veut dire quoi comme terme? Le sujet de la paternité semble vous tenir vraiment à coeur. Tout le monde a droit à son opinion, non? Je crois donc comprendre que dans votre cas c'est vous qui désiriez devenir père et que ce n'était pas pour pallier à une absence paternelle dans votre propre enfance, c'est ce que vous vouliez nous dire?

Anonyme a dit...

lol, j'ai du avoir une enfance malheureuse: monm projet d'avoir des enfants était bien flou jusqu'à ce que ma conjointe mette vraiment de la pression (pour adopter, nos efforts 'biologiques ont été 'stériles' pendant des années.

Aucun regret depuis, malgré le handicap.

Mais, quand j'y pense, c'est vrai que j'ai eu une enfance malheureuse...

Anonyme a dit...

Le désir d'avoir des enfants ne me semble pas moins fort chez les hommes que chez les femmes (enfin, celles et ceux que je connais).
Par contre, la femme portant l'enfant, elle a peut-etre plus de poids lorsqu'il faut passer à la réalisation de ce désir.
L'equation enfance heureuse=pas de vrai désir d'enfant, enfance malheureuse=envie d'enfant, j'avoue qu'elle me parait sans fondement aucun.

Anonyme a dit...

ben la !! j'ai ete tres tres mal paterné, surement mon pere aussi et son pere a lui aussi !!! alors je me suis dit ... wow !! ca suffit le niaisage... alors le lignee de male tres mal paterné a arrete a moi... that its !!! faut allumer des fois !!!

SOCIAL

Grande-Dame a dit...

Je n'y crois pas. Mon homme tenait tant à avoir des enfants! J'en avais déjà quatre et sa grande crainte était que je refuse de lui en faire. La pression silencieuse du gars inquiet de ne pas avoir d'enfants à lui, je l'ai sentie. Nous attendons notre troisième ensemble, à son/notre grand bonheur.

Une femme libre a dit...

Ce que je comprends, Grande Dame, c'est surtout qu'il n'y en a pas de règles fixes. L'opinion de chacun ne dépend que de sa situation personnelle et il n'y a rien de scientifique dans la vision de la paternité de BeauBrun, ni dans la mienne, ni dans celle des autres commentateurs de ce billet. Mon père voulait-il des enfants? Dans ce temps-là,les gens étaient catholiques et on se mariait POUR avoir des enfants, la question ne se posait même pas. Le père de mon fils voulait-il des enfants? Mettons que l'idée était la mienne, mais qu'on n'est passé à l'action qu'une fois qu'il l'avait faite sienne. Mon fils de 28 ans veut-il des enfants? Pitié, me dira-t-il, les filles de son âge ne veulent que ça, alors, il se rabat actuellement sur les plus jeunes qui sont moins fatigantes à ce sujet. Il en voudrait peut-être....plus tard, bien plus tard.

C'est vrai que le lien enfance malheureuse=rachat en faisant des enfants n'a pas trop de bon sens, Fabien. En fait, le lien que Social fait enfance malheureuse= ne pas faire d'enfant est pas mal plus logique. Mais rien n'est plus émotionnel et illogique que de faire un enfant.

Je ne savais pas que vos enfants étaient adoptés, Dépoussiéré.

Anonyme a dit...

Piton: homme.
Pitoche: femme.

J'aurais voulu deux fils et deux filles. je n'ai que deux fils. Manque, manque, manque.

Paul Laurendeau

Anonyme a dit...

Moi j'ai 22 ans et quand je parle de mon désir de fonder une famille, éventuellement, à des filles de mon âge, elles badtrippent complètement et ne comprennent pas pourquoi je pense déjà à ça. Pour elles, ce n'est même pas une question qu'elles se posent et ne savent pas si elles en veulent. Tout ce qu'elles disent vouloir, c'est leur liberté, comme si les enfants enlevaient tout sans rien donner.

Puis mon enfance n'a rien à voir avec mon désir de pouvoir cajoler ma future petite poupoune quand j'aurai une compagne de vie ;)

Une femme libre a dit...

Ne fermez pas déjà la porte,Paul,rien d'impossible pour un homme, il peut procréer jusque dans ses vieux jours. Le féminin de "piton" je pensais que c'était "pitoune". Un piton, une pitoune?

Simon, vous n'êtes pas nécessairement l'exception mais les jeunes hommes qui en veulent des enfants et pour qui c'est important, l'expriment peu ou moins. Bienvenue sur mon blogue.

Anonyme a dit...

J'évite "pitoune" trop connoté. Pitoche est à la fois plus libre et plus fort...

Paul Laurendeau

Une femme libre a dit...

Je déteste pitoche qui ressemble à fantoche. Piton est un peu trop phallocrate mais pitoune est du même acabit au féminin. Les deux décrivent l'individu à partir de son sexe et les deux ne sont pas trop respectueux mais équivalents. À tout prendre, s'il le faut vraiment, je préfère être une pitoune qu'une pitoche et jamais je n'oserais vous qualifier de piton mon cher Paul.

Anonyme a dit...

J'aurais voulu plus d'enfants mais pour plusieurs raisons, j'ai décidé de m'arrêter à deux. Je me rattraperai avec mes petits enfants, dans l'espoir d'en avoir.

Véga

Une femme libre a dit...

@Vega. Et il y a les enfants des autres qu'ils sont parfois bien contents de nous prêter! Et l'association des Grands Frères et Grandes Soeurs qui ne manque pas de grandes Soeurs mais qui a des centaines de garçons en attente d'un Grand Frère.

Bienvenue sur mon blogue, Véga. On peut vous lire quelque part?