vendredi 31 juillet 2009

Citation

J'ai trouvé sur le blogue d'Helenablue découvert grâce à celui d'Ysengrimus cette citation extraordinaire de Henry de Montherlant:

"Il est plus nécessaire d'aimer pour comprendre que de comprendre
pour aimer."

jeudi 30 juillet 2009

Les autres

Si nous avions passé plus de temps à parler de nous au lieu de parler des autres, peut-être serions-nous encore ensemble.

mercredi 29 juillet 2009

Yoga

Je m'y suis donc remise. Charmante petite école avec de belles professeures inspirées (il y a des professeurs aussi, mais je ne les ai pas encore essayés), petite musique, méditation, asanas, douces voix le tout mêlé au bruit trépidant du centre-ville. J'y vais tous les jours quand je n'ai pas d'aqua-jogging. J'ai un abonnement d'essai illimité d'un mois à tout petit prix. C'est une façon pour les écoles de s'attirer de la clientèle. Mais mon intention à moi, c'est d'essayer toutes les écoles de yoga de mon quartier, l'une après l'autre, en profitant de cette période d'essai à chaque école. J'en ai pour un bon bout car les autres écoles offrent trois mois illimités pour 149$, un très bon prix pour quelqu'un comme moi qui y va cinq fois par semaine. Je me sens déjà tellement mieux depuis que j'ai repris la pratique. J'aime le yoga en groupe, l'union, les ohms en choeur, le calme, l'esprit d'équipe, hum... j'avoue, l'esprit d'équipe ça ressemble plus au soccer ou au hockey qu'au yoga, mais j'aime qu'il y ait un effort commun et que nous soyons tous unis pour une heure par une passion commune et par un certain dépassement de soi quand les classes sont plus ardues et demandantes physiquement.

Un autre avantage de mon nouveau quartier dont je suis toujours aussi enchantée, ce sont donc toutes ces écoles de yoga à proximité. Je n'ai plus vraiment besoin de voiture depuis que je suis ici. Je m'en sers encore et surtout pour la famille, pour aller voir maman, chercher fille-au-bébé, transporter chère tante R que j'aime tant. Mais cet hiver, je la rangerai jusqu'au printemps, ma petite voiture.

J'ai eu des nouvelles de Grande Fille. Elle ne prend plus ses médicaments parce qu'elle va bien depuis deux mois. Et elle est devenue végétarienne à la suite d'un reportage à la télévision qui montrait les souffrances des animaux d'élevage. La première nouvelle est désastreuse mais je n'y peux rien et tout ton moraliste ne va entraîner qu'une rupture de nos trop rares contacts. La deuxième pourrait être bonne sauf que Grande Fille n'aime ni tofu, ni légumineuses, ni noix, ni graines. Elle a tout simplement cessé de manger des pizzas au pepperoni et mange maintenant ses lasagnes végétariennes. Danger d'anémie et de carences quand la seule source de protéines est le fromage. Les médicaments, c'est un sujet trop miné pour en parler mais des informations sur le végétarisme, là, elle est ouverte. Prenons le chemin qui la rejoint.

mardi 28 juillet 2009

Nature

Je ne serai jamais un horizon tranquille, une mer calme, un lac dans lequel on se mire, un petit boisé silencieux où les alouettes n'osent pas nicher, une pelouse bien entretenue (ceci n'est pas une allusion à un buisson ardent dont j'aurais perdu le contrôle -sourire à mon amie Juliette ici-), des fleurs plantées en rang d'oignon. Non, moi, c'est plutôt le jardin anglais, fertile et indiscipliné, le torrent déchaîné, l'orage, la tornade, le vent qui fouette, la mer en folie. Il y a bien des accalmies et elles sont bienvenues mais à la base, je ne suis pas faite pour les eaux tranquilles, bien qu'un peu d'eau tranquille me calmerait si cette eau acceptait ma fougue. L'eau, le bois, le feu, le vent, les vagues, je suis un peu tout ça, dépendant des jours et de mes humeurs.

lundi 27 juillet 2009

Autre chose

Parlons d'autre chose.

Parlons du temps qu'il fait. En vérité, en vérité, il ne me dérange pas du tout. Je prends ce qui vient et ne m'en sens aucunement personnellement attaquée. Même que je profite de la surprise et m'en accommode et parfois m'en réjouis.

Parlons des spectacles. J'y vais, j'y cours. Avec satisfaction.

Parlons de mon quartier. J'adore encore et toujours mais je me suis fait dire que mon enthousiasme trop débordant énervait. Je m'en fous. Je continue et je déborde et encore et encore. Que ceux que j'énerve me quittent. Oups! J'oubliais, c'est fait.

Parlons de mon moral. Fluctuant mais quand même pas si mal après tout. Quand je sors de l'aquajogging, bien épuisée, quand je me fais peser au WW et que j'ai perdu, quand je sirote un petit verre de vin en plein après-midi en attendant Quinze ans qui est au cours d'anglais pour aller souper avec elle , en appréciant tellement de pouvoir le faire alors que la masse bosse, alors, mon petit moral se porte merveilleusement bien.

Parlons des restaurants. Je ne sors pas de la ville cet été, pas de transport et d'hébergement, mes vacances, je les prends ici, dans les restaurants. J'en découvre presqu'un par jour et ça me coûte moins cher que si je me payais des vacances en dehors. J'adore.

Parlons des psychologues. Je ne sais plus si je vais aller en voir un. Ils ont la tendance de psychologiser tout le temps, même dans leur vie ordinaire. J'ai eu une rencontre qui aurait pu devenir amoureuse avec un homme psychologue il y a quelques années. Cet homme psychologue donc était un homme pour moi, pas une entité psychologique. Une personne. Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de m'analyser. Pourtant, moi, je n'analysais rien quand il ne bandait pas. Je constatais, c'est tout et c'était assez. Ce qui précède ne veut pas dire que je n'irai pas en voir un, psychologue. Même un psychologue qui ne bande pas dans sa vie privée et qui psychologise sa blonde et tout le monde qu'il rencontre et donc se coupe de rencontres authentiques, peut être un bon psychologue. Faut voir. Du cas par cas.

samedi 18 juillet 2009

Négociations

On se sépare? On essaie encore? Chose certaine, on se parle, on s'explique et sans s'accuser en plus. Je nous trouve pas mal bons. En fait, on va aller en voir un psychologue, pour nous aider dans notre séparation, si séparation il y a. Pour nous aider à nous harmoniser si poursuite il y a. Nous sommes dans le si. Sereinement. Pourquoi faudrait-il absolument souffrir? Cette relation me remet beaucoup en question. C'est comme ça qu'on évolue, on se remettant en question, en changeant, en étant authentique. Je commence à peine à pouvoir être véritablement moi avec lui. Je m'ouvre de plus en plus. Et j'ai confiance.

mardi 14 juillet 2009

Ignorance

Je lis sur le couple, sur l'intimité, sur les fragilités émotives, sur l'ouverture, sur le tact, le silence, la parole, le lâcher-prise, la persévérance. Je lis des textes dans l'internet et j'ai acheté La dynamique amoureuse, entre désirs et peurs, de Rose-Marie Charest. Je suis d'une ignorance crasse. En fait, je ne me suis jamais avant interrogée sur ce qui pouvait faire fonctionner ou pas un couple. Mais là, je m'interroge énormément, je ne fais plus que ça m'interroger, m'informer, me remettre en question. Je lis et je me rends compte que je fais bien des choses de travers. Sans le savoir. Pas d'évidence pour moi. Mais là, je le saurai. J'apprends. Et je trouve ça super intéressant.

jeudi 9 juillet 2009

Texte à virgules

J'ai travaillé à temps plein et plus que plein, en faisant des études en même temps, plein de petits diplômes qui traînent partout chez moi, j'en fais le ménage justement, longuement, papiers épars dans mon salon, ne touchez pas, je sais où ça va et puis tannée je les remets dans leurs boîtes pas vraiment classés, je sors voyez vous, c'est mon occupation première, à part m'inquiéter de mon histoire d'amour avec monsieur Relation et parfois en profiter tout simplement, ça arrive aussi, ça arrive surtout quand il me prend dans ses bras, j'ai besoin que l'amour soit tangible, palpable, que les coups amoureux portent et me transportent je suis loin d'être simple mais il l'est si peu lui-même, deux complexités ensemble pour des instants de moments uniques, rares, fugaces mais réels, un peu de bonheur dans une vie, dans des vies qui pour un instant convergent, regardent dans la même direction comme disait St-Exupéry, il lit du Kafka, il lit bien plus que moi qui ne lis plus que l'internet, moi qui lisais un ou deux romans par semaine avant, avant quoi? vie au long cours qui ne s'arrête plus, un bateau au long cours, je voudrais retourner en croisière, un type de vacances idéal pour moi, avec ma famille, ma fille au bébé chocolat et mon autre fille tellement adolescente que je n'ai pas envoyée dans un camp de vacances et le mari de la fille-au-bébé que je connais si peu, il a eu une enfance difficile, ça je le sais, ma fille l'a rescapé, je faisais ça avant, rescaper les hommes, très valorisant, je ne le fais plus, c'est plus difficile une relation avec un homme vraiment autonome, plus confrontant, menaçant parfois, une croisière donc serait une bonne idée, cet été est le bon temps, j'ai fait du profit sur la vente de ma maison, tout le monde est libre, monsieur Relation n'aime pas les croisières, dommage, je me serais bien vue à la proue du navire comme dans le film, et lui m'entourant de ses bras si forts, je suis surprise qu'il soit si fort d'ailleurs, les hommes et les femmes perdent du muscle passé soixante ans mais lui, il est fort et musclé et transportait l'énorme lourde valise de ma fille lors de son retour d'Holguin ce dimanche à bout de bras dans les escaliers, sans aucun effort apparent, ce sont les massages qu'il donne qui lui conservent tant de vigueur, c'est un bel homme, ses clientes le lui disent et elles ont bien raison, lui, il voudrait aller en Californie pour ses soixante-cinq ans qui s'en viennent, lui en Californie, moi dans les Antilles en croisière ou bien une croisière en Europe, pourquoi pas? tout est possible, on s'écrira mon chéri et moi, je travaillais donc à temps plein, disais-je et voilà que je ne travaille plus et que ma famille et presque finie, une ado encore à élever, un petit condo qui prend peu de mon temps et du temps pour moi, donc, tout plein et pourtant je suis toujours occupée mais c'est un sujet sensible, je prends très mal de me faire dire que je suis en vacances perpétuelles, il y a certainement quelque chose à explorer de ce côté, il y a malaise, il faut le résoudre, chercher de l'aide peut-être, il y a longtemps que j'en parle, je voulais vendre la maison, déménager, c'est fait et j'en suis très heureuse, j'ai même un chum en prime, bonheur inespéré, maintenant, je vais passer à autre chose, voir un orienteur, pourquoi pas? tout est possible et c'est merveilleux de le savoir, de le sentir, de le vivre, je suis une femme comblée.

mardi 7 juillet 2009

Des jours tranquilles

Je me sens en vacances et en voyage chez moi. Tant de choses à voir et à explorer. Le festival de jazz dans ma cour dont je profite à plein, tellement plus que quand je devais planifier, prendre du temps et le métro pour m'y rendre. Je suis sur place et je vais donc voir, souvent avec Quinze ans qui aime tant la musique, des artistes qui au départ ne me disaient rien. Ola Onabule hier, un crooner d'origine africaine débordant d'humour anglais, fascinant tant par son attitude délibérément exagérée que par sa voix impressionnante. Peu de spectateurs, c'était lundi et le temps était plus qu'incertain, alors on a eu ce plaisir d'être tout près de lui, collées sur la scène, de pouvoir goûter de visu ses expressions et son charisme. Ensuite un gros hot-dog pour ma demoiselle qui se plaint de mes repas végétariens et tout le monde était aux anges.

Ce matin, cours d'anglais pour ma fille chérie et puis on est allées lui chercher une amie à St-Hubert avec arrêt au Commensal de la place pour dîner. Elles ont adoré le repas. Quand on ne souligne pas à Quinze ans qu'elle mange végétarien, elle déguste avec un bel appétit! Les deux filles sont déjà au festival de jazz et moi je me bois un petit (bof, c'est peut-être bien le troisième) verre de vin et je lis un peu et je fais de l'ordi et je me sens... en vacances! Ben quoi, c'est l'été et je remets ma recherche de sens de la vie et d'aide à mon prochain et de bénévolat ou autre activité épanouissante pour moi et utile à la société à l'automne. Dolce vita ici et maintenant, voilà ce qu'il me faut et ce que je m'octroie avec bonne conscience.

lundi 6 juillet 2009

Dix-huit ans

Je regarde ma brunette avec son bébé et j'entends de sa bouche des paroles maternelles qu'elle a tellement entendues de moi. "Je suis là mon bébé, maman est là," à la moindre annonce de détresse. Elle est une mère vraiment attentionnée et douce et ça me touche. Elle le traîne partout dans ses bras ou bien dans un porte-bébé, collé sur elle. Elle n'utilise pas la poussette. Et ils couchent ensemble tous les trois. En un mois, le bébé a pris trois livres. Elle aime vraiment ça être une maman.

vendredi 3 juillet 2009

Bizarrerie

On a fait un seul petit voyage monsieur Relation et moi. Il a failli sonner le glas de notre relation. Et pourtant, je ne me rappelle plus que des bons moments. Et pourtant, quand je pense à nouveau à voyager (et ces temps-ci j'y pense, surtout en lisant le blogue de Grande Dame en fait), c'est avec lui que je me vois arpenter le monde. Curieux.

jeudi 2 juillet 2009

J'aime ça

J'aime ça quand monsieur Relation me dit "J'ai des choses à te raconter." J'aime ça être le témoin privilégié des événements de sa vie. J'aime ça me coller tendrement contre lui (je peux être tendre, même s'il en doute...), l'écouter, rire, le sentir de bonne humeur. J'aime ça qu'on se soit retrouvés. J'aime ça qu'il soit mon chum.

Yeux bleus

J'ai rencontré ce midi une charmante jeune professionnelle dont je lis le blogue depuis des années. Vive, petite, enjouée, dynamique et des yeux qui expliquent largement l'engouement de ses nombreux prétendants dont elle nous parle parfois dans ses écrits. Comme on se lit, on a repris là où on en était, comme de vieilles amies qui savent tant de choses l'une de l'autre et pourtant c'était la première fois que l'on se voyait pour vrai! J'aime quand mes amies du web font partie de ma réalité autre que virtuelle. Je ne suis jamais déçue. Les écrits en disent énormément sur une personne.

Vigilance

Je m'installe dans ma nouvelle vie. L'adrénaline est un peu retombée. Un nouveau quotidien se met en place, plus tranquille malgré la nouveauté et les festivals. C'est là que tout devient dangereux. Je reprends du poids, bien tranquillement et j'ai des instants de doute, de tristesse, de questionnements. Normal, évidemment. Sauf le poids. Pas normal ça. Je me laisse aller un peu, parfois, souvent, je prends des doux desserts, du vin sans compter, je ne vais plus au WW. Alerte! Ne pas attendre pour réagir. Heureusement, j'ai recommencé l'aquajogging. Tellement facile de glisser dans de mauvaises habitudes.

Réagir. Immédiatement.

Je vais inscrire Quinze ans, qui est en vacances à Cuba, à sa nouvelle école. Doutes encore. Coudons. Elle m'a dit oui du bout des lèvres avant de partir.

Je sais que je dois prendre de nouvelles décisions à propos de ma vie, de l'orientation de ma vie. J'habite où je voulais habiter, très bien. Mais ce n'est pas tout.

mercredi 1 juillet 2009

Show chaud

Stevie Wonder. Incroyablement généreux. Une prestation qui durera plus de deux heures et demi avec un hommage à Michael Jackson. Un feu d'artifices pour clore le tout, inespéré et inattendu. La foule en délire. Et moi, et moi, qui habite là, dans l'action. Je ne vais rien manquer, c'est certain.