samedi 30 avril 2016

Le possible et l'impossible

Si je parle tant de poids, c'est que ça me préoccupe, bien sûr, mais c'est aussi et surtout parce que c'est quelque chose sur lequel j'ai prise si je veux, quelque chose que je peux changer. Avec mon poids, j'ai une relation de pouvoir. Je peux décider de devenir mince, de peser 130 livres, ce qui serait quarante livres de moins que mon poids actuel et ce serait possible d'y arriver. Il y aurait des efforts énormes à mettre, du temps, de l'énergie folle, des changements majeurs et spectaculaires, oui, il y aurait tout ça, mais ce n'est pas à priori quelque chose d'impossible ou de totalement inatteignable. 

Tandis que guérir la schizophrénie de ma fille ou faire disparaître les problèmes d'apprentissage de mon autre fille, ce l'est, impossible. Elles vont passer toute leur vie avec ça. Elles en souffrent et j'en souffre avec elles.

mercredi 27 avril 2016

Arnaque!

Bon, dans le livre (écrit par une diététiste, oui,oui,oui), elle insiste beaucoup sur le fait qu'il faut se peser le matin du début du régime- pudding de quatre jours et ensuite le matin de la cinquième journée, pas avant. J'ai tenu religieusement pour les puddings, mais pour  la pesée, non. Et voilà-t-il pas la frétillante grosse dame excitée devant son pèse-personne, toute réjouie d'avance des vertus miracle des petits poudings santé pas si petits que ça. Mais comme vous avez lu le titre de l'article, vous savez déjà que ça n'a pas marché ce régime. Jusqu'ici, jusqu'ici! Car je n'ai pas perdu tout espoir tout de même et peut-être que la patience paie et que les effets miraculeux de la mixture ne se font sentir que le tout entièrement ingurgité? Je n'en suis qu'à la moitié du parcours mais quand même, l'absence totale de résultats me mystifie royalement ou canichement. Je me sens un peu comme un caniche,oui, royal peut-être mais un peu ridicule. C'est même la première fois de ma vie que je m'identifie à un chien. Image.

Chose certaine, je continue malgré tout. De toutes façons, je suis économe, vous le savez, ma fille ne veut pas y goûter à mes puddings, pas question que je jette de la nourriture et c'est quand même pratique d'avoir des repas tout prêts pour encore deux jours.   

Poids lundi le 25 avril: 168 livres
Poids le mercredi 27 avril: 168 livres

mardi 26 avril 2016

Pudding

Pour quatre puddings:

2 tasses de lait de coco (celui en boîte de carton, pas les cannes) ou bien de soya, d'amandes ou même du lait de vache 0% si on veut!

  8c. à table de graines de chia ( pas les moulues, les graines entières) -attention! c'est rendu cher ce truc!)

2 tasses de mangue ou/et banane ou/et betterave, et en fait pas mal n'importe quel fruit qui traîne dans votre frigo peut faire là job


1 tasse de haricots cuits (j'ai mis des blancs, vous mettez ce que vous voulez y compris les lentilles)


2c à thé de cannelle


2c.à thé d'extrait de vanille


C'est fini!


On met tout ça au mélangeur et on distribue ensuite bien également dans quatre bols. On recommence trois fois la recette ce qui fait qu'on se retrouve avec 12 contenants de pudding maison. On en mange trois par jour matin, midi et soir et on ne mange rien d'autre. On boit eau, thé, café, tisane. 


Tout ceci ne dure que quatre jours,ce qui est très bien parce que c'est pas mal le maximum qu'on peut toffer et puis c'est pas assez de calories pour faire le régime plus longtemps. J'en suis au cinquième pudding de mangé seulement et si je les trouvais bien bons hier, je les aime déjà moins aujourd'hui. Pourquoi je fais ça? Parce que ça marche, parce que c'est simple, parce que, en me tenant loin de la cuisine, je suis aussi loin des tentations.

vendredi 15 avril 2016

Motivation

Évidemment, j'ai retrouvé la motivation et la joie de vivre. Le brocoli, les salades et le poisson sont revenus au menu. Franchement, je m'en sens mieux! Ma plus jeune qui ne travaille plus est toujours avec moi. Elle est vraiment de bonne humeur, le stress est tombé. On s'entend généralement bien et j'apprécie sa présence. Un jour à la fois.

mardi 12 avril 2016

Poids

J'ai pas de motivation pantoute pour perdre mon poids en trop. On dirait que je ne le vois pas, que je ne le réalise pas, qu'il s'agit d'une illusion, d'une vue de l'esprit, d'un fantasme. J'ai bien de la misère avec ça. Je suis plutôt déprimée, entendons-nous et il y a certainement un lien entre ceci et cela. Mais au moment où j'écris, j'ai surtout envie d'aller m'acheter du sucré et pas envie du tout de brocoli, poisson et salade. Je me sens seule et désespérée. Je ne suis pourtant pas si seule que ça, ma fille va revenir plus tard coucher ici avec une amie. Elles auront déjà mangé au restaurant alors je ne suis responsable que de ma nourriture à moi. Je ne suis pas vraiment désespérée non plus mais quand même, cet éternel problème de poids qui perdure et dont je ne me sors pas me désespère. Un peu.

Ce n'est pas que je ne sache pas quoi faire. Je sais. Mais je ne le fais pas. Et je ne m'aime pas trop évidemment quand je suis lâche et branleuse comme ça. Je ne me comprends pas. Je tourne en rond. Perd et reprend et on recommence. Je pourrais pourtant guider, conseiller et coacher avec compétence quiconque me demanderait conseil pour maigrir. J'ai tellement lu sur le sujet et je continue! Ça et l'éducation des enfants, ce sont mes deux grosses passions et mes champs d'expertise! 

Or, si je sais comment maigrir, je sais encore mieux comment rengraisser! 😁 Vaut mieux en rire. Mettons que cet écueil me rend humble, bien humble.😳J'ai le caquet bas.Plus je grossis et plus je me sens toute petite.

lundi 11 avril 2016

Décision

Jeudi dernier, je fais le trajet pour me rendre à l'agence de voyage en métro. C'est loin. Je descends de la rame et me dirige vers la sortie et là je m'arrête avant de passer le guichet. Angoissée. Mal. Indécise. Je recule et appuie mon dos au mur dans un petit coin. Je les écoute maintenant mes pressentiments. Je réfléchis pleine vitesse. C'est beaucoup d'argent. Je songe à toute l'aide que je pourrais apporter à mes enfants avec ça. À ma plus vieille malade sur l'aide sociale.

Est-ce la chose à faire que de partir encore avec la plus jeune? Elle a déjà voyagé plein de fois avec moi. Je décide de rentrer à la maison.

Je décanterai tout ça tranquillement.

Je retourne le lendemain, certaine cette fois que c'est la bonne décision. Ma fille n'a pas fait exprès de perdre sa job. On partirait une semaine après sa comparution en cour, ça lui permettra de se remettre et de s'éloigner de l'agresseur aussi. On voyage bien ensemble, elle et moi. On a l'expérience. Elle aime voyager autant que moi. On est libres toutes les deux. Les autres enfants ne viendraient pas même si je les invitais. Ma plus grande angoisse après trois jours maximum loin de son chum et de son environnement. Alors, go, Femme libre, go! C'est bien de réfléchir mais il faut agir. En sortant de l'agence, je me sens forte et assurée. Énergique aussi. En rentrant, je m'inscris à plein de cours de IPad, ce que je remets depuis que je l'ai acheté, il y a un mois. C'est fou tout ce qu'on peut faire avec ce bidule, une fois qu'on sait comment! J'ai même un cours sur l'art avec un IPad: dessin, esquisses et peinture. Tous  les cours sont gratuits.

Je fais aussi un super ménage, ce qui était dû depuis longtemps et que je ne trouvais pas la motivation à entreprendre!

Les projets entraînent les projets.

Il reste le poids, dont je ne m'occupais pas non plus. 171 livres ce matin. Je ne peux pas partir grosse comme ça en Californie, à moins de refaire ma garde-robe au complet. J'ai un mois pour maigrir avant le départ.

Ce matin, aquajogging et bénévolat bébés ensuite.

dimanche 10 avril 2016

Découverte

Pour ceux qui ne l'auraient pas vu, il y a "La vie secrète des bébés" de l'émission Découverte qui est passé il y a deux semaines et qu'on peut voir ou revoir par internet. C'est juste passionnant! 

mercredi 6 avril 2016

Suite

alors les deux filles sont assises devant leur assiette et un parent assis sur la troisième chaise supervise que les enfants mangent "bien". Les parents mangent ensemble (quand le père camionneur est là) le soir quand les enfants sont couchés. J'ai moi-même des problèmes alimentaires, vous le savez! Oui, ça vient de mon enfance. C'est complexe parce que l'alimentation est reliée à l'affectivité. Cette mère a eu une enfance très difficile en Éthiopie. On en parle souvent devant un café quand j'arrive pour mon bénévolat et que les bébés dorment. Elle prépare de bons repas frais pour ses enfants, est contre la congélation et perdre de la nourriture est inacceptable. Elle a connu la faim. Alors, ce qu'elle a cuisiné, il faut que les enfants le mangent! C'est vraiment trop émotif pour que je m'en mêle de quelque façon que ce soit. 

Autocentrisme et maternité

J'accuse Un autreprof d'égocentrisme (en fait il s'agit plus d'autocentrisme) et elle m'accuse de porter des jugements.

Dans les deux cas, nous sommes normales! Le couple maman bébé est souvent un monde clos, complet, prenant et envahissant. Même le père de l'enfant peine à y faire sa place! C'est un phénomène encore plus marqué quand la mère avait une vie professionnelle prenante et valorisante et qu'elle se retrouve abruptement avec une seule source de valorisation: son bébé! Du coup, tout conseil ou façon de faire différente de la sienne lui apparaissent comme une agression ou "un jugement".

C'est quoi "un jugement"? Ça a beaucoup à voir avec la loi mais dans ce cas-ci, ça correspondrait surtout à la définition 4 du Petit Larousse "action de se faire une opinion, appréciation portée sur quelqu'un ou quelque chose, opinion ou sentiment" . Selon la définition du dictionnaire, toute personne pensante porte des jugements, devant une œuvre d'art, des actions politiques, des  choix écologiques ou pas etc et pourquoi pas sur l'éducation des enfants. Si je dis qu'une voiture électrique est meilleure qu'une voiture à essence pour l'environnement, aucun propriétaire de voiture à essence ne va s'en formaliser! Mais si j'écris que l'allaitement est meilleur que le biberon pour la santé et le développement du bébé, il y aura un tollé immédiat et féroce. Celles qui auraient bien voulu, qui n'ont pas pu, vont se sentir directement et personnellement attaquées, flouées, vilipendées. Vont m'accuser de vouloir leur faire de la peine. Et puis, elles n'ont pas été allaitées, elles et sont pleines d'intelligence ce qui prouverait par leur cas d'espèce que la théorie sur la supériorité de l'allaitement n'est peut-être pas si vraie que ça. Et on assistera à un débat "émotif" et personnalisé sans fin. C'est pour ça que bien des mères qui ont un allaitement facile n'osent même plus en parler!

C'est tout à fait vrai que je trouve inadéquat de nourrir un bébé à la seringue tout comme de le laisser attaché dans un appareil qui freine son exploration et ses mouvements. Mais c'est le portrait global qu'il faut regarder. Y a-t-il de l'attachement? Les enfants ont-ils l'air raisonnablement heureux? Sont-ils en sécurité?

Gen se demande pourquoi je suis intervenue à propos de la chaise et pas à propos du gavage, qui lui semble un problème plus grave qui va suivre le bébé pour toute sa vie? C'est clair que la relation fuckée à la nourriture est plus grave. Ces bébés ont déjà leur place en CPE pour le mois d'août et ils rattraperont bien leur retard moteur à ce moment- là si retard il y a. 

C'est pas gênant de dire tout bonnement que le transat c'est pas bon pour le dos. La mère ne s'est pas sentie attaquée. Mais tout ce qui touche l'alimentation est hautement émotif. Ce serait une critique directe de son maternage. Je l'ai vue punir et récompenser pour "faire manger" les deux filles plus vieilles. Ils ont seulement trois places à table (table minuscule dans cuisine minuscule)

mardi 5 avril 2016

Les bébés

Je fais du bénévolat, pas du service social ni de l'enseignement. Faut que ça me convienne et que ça convienne à la famille. Et ça nous convient! Tout n'est pas parfait mais en gros, ça va bien.

Est-ce que la mère persiste à nourrir le plus petit des jumeaux à la seringue? Je n'en ai aucune idée et je ne veux pas le savoir. Ce bébé est le plus souriant, curieux, développé, il n'a vraiment aucunement l'air d'un enfant traumatisé! C'est plus l'autre qui semble en difficulté et même là, "difficulté" est grandement exagéré. Considérant qu'il a sept mois et qu'il passait sa vie attaché dans un transat, il est tout à fait normal qu'il n'ait pu développer sa motricité.

Je mets ça à l'imparfait parce qu'à mon arrivée hier, il n'était pas dans son transat, non,non, il était ... dans un Jolly Jumper! Misère! Encore pire. Les parents étaient tout fiers de me montrer la nouvelle acquisition accrochée au cadre de porte. J'ai rien dit, j'ai juste demandé si je pouvais le sortir de là pour aller jouer avec.

Les deux parents étaient présents avec une amie. L'atmosphère était à la fête. Ce sont des gens qui rient beaucoup, j'aime ça. Ils m'attendaient pour aller au Costco. Je me suis amusée avec les bébés pendant leur absence, au sol. À leur retour, j'avais assis le plus petit face à moi et je lui faisais rouler un verre en plastique couché (à défaut de balle) et il me le roulait à son tour. On s'amusait drôlement! L'autre bébé était sur le ventre à mes côtés. La mère a pris le gros bébé dans ses bras et a dit en parlant de l'autre "Attention! Il peut tomber, il n'est pas solide assis." Et bang! Le bébé est tombé par en arrière avant que je ne puisse l'attraper! Il a évidemment pleuré. J'étais mal un peu. J'ai essayé de le consoler sans résultat et puis je suis allée le porter à sa mère en disant "C'est un cas de maman". Je l'ai échangé pour l'autre jumeau et il a instantanément arrêté de pleurer dès que sa mère l'a pris. Bon attachement. C'est la base l'attachement. Bonnes bases.

lundi 4 avril 2016

Congédiée

Ma fille a été mise à la porte. Je sais que j'ai dit que je ne pleurerais pas mais j'ai très envie de pleurer.  C'est triste. C'est à cause de son erreur dans la distribution de médicaments. En fait, j'étais surprise qu'ils la gardent. Ce n'était qu'en attendant. Une nouvelle préposée a été engagée. Ma fille part.

samedi 2 avril 2016

Ce qui va bien (la suite)

On en demande beaucoup aux parents. Ils n'en font jamais assez, ils ne sont jamais assez parfaits. On parle de plus en plus de burnout parental, de parents surinformés qui capotent. Je lisais justement un article du Époque Times à ce sujet "Être un super-parent, une contrainte qui menace la santé mentale" . Les psys interviewés conseillent de lâcher un peu les guides, les sites et les conseils divers pour en faire moins et se faire confiance.

Alors, quand je vois les parents des jumeaux aller, rire, avoir du fun et ne pas se casser la tête, j'ai envie d'applaudir. La mère est intelligente, elle ne fait pas toujours la bonne affaire ( qui, qui fait toujours la bonne affaire? Dites-moi!) mais elle a confiance en ses capacités parentales et fait ce qui lui semble bien pour régler les problèmes.

La pire chose que je pourrais faire serait de la faire douter d'elle-même. Alors, mon tofu et mes méthodes, je suis mieux de me les garder, de suivre les directives (je vais cependant refuser d'utiliser la seringue si elle me le demande, mais elle ne me le demandera pas), et de continuer à faire ce que je fais le mieux et qui est apprécié de toute la famille: jouer avec les bébés!

Et me voilà partie pour mon gardiennage du jour! 😃

Ce qui va bien

Mon premier titre était "Chiâlage" et, dans un élan de positivisme, je viens de le changer! Car si j'ai de la matière à chiâlage assez évidente, il y a également des trucs qui vont bien!

Comme... le printemps, tiens. Fait cliché un peu mais quand même plaisant qu'il soit revenu. On a monté le Mont-Royal hier, avec ma 26 ans et ma 21 ans, et c'est un grand plaisir de partager ce genre d'activité avec elles. Je souffle pas mal cependant. Je pensais pourtant être en grande forme avec mes activités aquatiques. Ça a pas l'air de ça quand je constate la difficulté que j'aie eue à me rendre en haut. À moins que ce ne soit le dix livres de plus qui m'alourdisse? Ouais, je pense que c'est probablement ça plus le fait que je n'ai plus l'habitude de ce genre d'exercice. Pour rester dans le positif, il y a des solutions évidentes: perdre le dix livres et me remettre à la monter, cette montagne! Surtout que ma grande viendrait avec moi. Motivant!

Ensuite... faut que je cherche un peu pour trouver d'autre positif, alors que le chiâlage me viendrait très facilement. Ensuite donc... euh... les bébés, tiens, je les garde aujourd'hui et ça me fait bien plaisir. Mais. Car il y a un mais. Il me faut vraiment faire attention au surinvestissement. C'est un piège. J'avais envie d'apporter du tofu pour le leur faire goûter, et de les laisser manger seuls aussi et se salir et découvrir le plaisir de manger. Quoi? Ils ne l'ont pas encore découvert? Nenni. Cette maman, qui a de nombreuses qualités, je l'ai déjà dit et je le pense, est en train de créer un trouble de l'alimentation chez ses petits. Pour les deux plus grandes de six et deux ans, c'est déjà fait.

Tout allait bien avant que l'alimentation solide ne soit commencée pour les jumeaux. Sein et biberon en respectant leurs besoins. Mais depuis les purées, tout s'est gâté. La maman prépare de belles purées, bien. Elle remplit deux bols, pas mal gros les bols, également. Et la session de gavage commence. Chacun leur tour car il n'y a qu'une seule chaise haute, elle assoit les bébés et les attache. Le plus tonique pleure déjà à la seule vue de la chaise. Le plus gros et docile, résigné, se laisse enfourner la purée sans rouspéter, sans sourire, il finit son bol jusqu'à la dernière bouchée. Sa mère le félicite, tout heureuse. Pour le deuxième bébé, ça se passe mal. Il se débat, proteste. Sa mère sort alors...une seringue! Elle la remplit de purée et il est nourri de force malgré les pleurs. Je suis dans le salon avec bébé joufflu pendant que ça se passe. Et puis je n'entends plus rien. Je jette un coup d'œil, sa mère l'a mis au sein pour le consoler. Le gros bol est vide.

Vous trouvez que ça n'a pas de bon sens? Moi non plus.

Je dois cependant faire bien attention. Intervenir avec de gros sabots me vaudrait l'exclusion de cette famille. Ou bien la méfiance. Elle doit savoir que le gavage à la seringue n'est pas l'idée du siècle parce qu'elle avait de la visite jeudi quand je suis allée et elle n'a pas utilisé cette technique devant cette amie. Elle a nourri le bébé docile comme d'habitude et essayé un peu la cuillère avec l'autre sans résultat pour conclure qu'il n'avait pas faim et me le redonner.

Bon? Je devais parler de ce qui va bien, moi? Je suis mal partie!!

vendredi 1 avril 2016

Les jumeaux

Ils ont maintenant six mois et trois quart et je les visite depuis qu'ils ont cinq semaines. Ce dont je suis la plus fière c'est d'avoir su me la fermer. Je n'ai donné aucun conseil non sollicité, ce qui m'aurait été non seulement difficile mais carrément impossible plus jeune! Ça doit être ça la sagesse qui vient avec l'âge, apprendre à se taire!

Le résultat de cette patience, de cette constance et de cette non-intrusion dans les habitudes familiales est qu'on me fait maintenant confiance! La maman hyper protectrice me laisse garder les petiots sans inquiétude et même qu'elle m'a demandé d'y aller samedi. Elle est toujours seule avec les 4 enfants la fin de semaine, le mari fait du camionnage en Ontario et voilà que la plus vieille qui vient d'avoir six ans a son spectacle de danse samedi après-midi, est-ce que je peux aller garder les jumeaux? Je pouvais!

Ce sont des bébés très différents, un tonique, rebelle, expressif et souriant, l'autre, docile et plus passif. L'un commence à s'assoir, l'autre pas du tout. L'un mange docilement tout ce qu'on lui donne, l'autre refuse la cuillère. Moi? Je ne m'en mêle pas. Si on me demande conseil, j'en donnerai.

Mon rôle, surtout maintenant qu'ils vieillissent, est de les stimuler. Je les mets au sol et on joue! On est dans le plaisir et le moment présent, je n'ai rien d'autre à faire que de m'en occuper et j'en profite! Je ne m'occupe ni des couches ni de la nourriture (bon, un biberon de temps en temps, ça arrive), moi,  je joue, je raconte des histoires (devant l'absence de livres, j'apporte les miens de la bibliothèque), on monte des tours avec des blocs en bois ( ça vient de chez nous), on joue à coucou et à la petite bibitte qui monte, on chante des chansons. Je les bouge, petit cheval sur les genoux, l'avion qui monte au ciel. Des fois, j'arrive à obtenir un sourire de mon bébé sérieux, surtout dans les jeux vraiment physiques, ça arrive d'ailleurs de plus en plus souvent. L'autre, le plus léger bébé tonique, sourit facilement. Mais aucun des deux ne rit et ça me surprend. Ils ne babillent pas beaucoup non plus. Rarement. Peut-être qu'ils le font quand je ne suis pas là? C'est possible. Quand j'y suis, je les stimule tout le temps.