samedi 30 janvier 2010

Sommeil

J'ai dormi profondément huit heures en ligne sans interruption. Ça faisait des mois (des années?) que ça ne m'était pas arrivé. Du coup, je me sens tellement reposée et énergique que le café ne me manque même pas (un peu quand même..... ;o)

jeudi 28 janvier 2010

Haro sur le dentifrice!

Selon mon nouveau dentiste écolo-branché-à la fine pointe du Plateau, la pâte dentifrice du commerce serait inutile voire nocive pour les dents. Sa prescription: le brossage de dents minutieux et si possible à la brosse électrique avec une solution de peroxyde d'hydrogène: un bouchon de peroxyde dilué avec deux bouchons d'eau. Je viens d'en parler avec mon super-pharmacien-branché et à la fine pointe d'à côté de chez nous en achetant mon peroxyde et il est au courant des recherches à ce sujet et lui aussi il se brosse les dents avec ça. Toute une révolution! Une grosse industrie, la pâte dentifrice. Et une bonne nouvelle pour le consommateur, vraiment pas cher le peroxyde!

Après le brossage et la soie dentaire également trempée dans la solution de peroxyde, j'applique sur les dents et les gencives une solution de bicarbonate de soude avec un peu de sel.

Je suis cependant sceptique.... pas certaine du tout que ce soit si anodin de se mettre du peroxyde sur les dents trois fois par jour. Là, je fais le traitement tel quel pendant deux mois, mais ensuite... je vais m'informer bien comme il faut.

mercredi 27 janvier 2010

Café

Je fais le Défi 30 jours sans sucre avec un traitement spécial. Quand j'ai dit à l'animatrice que je buvais six et parfois sept tasses de café fort par jour, elle m'a dit d'en prendre une seule pendant les trois premiers jours avant de couper complètement. Je voulais ne pas l'écouter et faire comme les autres participants et me la jouer cold turkey, mais là, il est près de dix heures et je suis totalement dysfonctionnelle, incapable de penser correctement. Le café est une vraie drogue, je le constate. Je vais suivre le conseil, une seule petite tasse.

mardi 26 janvier 2010

Blind-date

Demain, je rencontre un monsieur. Blind-date total. C'est fou un peu mais je n'en suis pas à une folie près.

dimanche 24 janvier 2010

Liens

On explique un peu les différences géographiques entre la République Dominicaine et Haïti http://www.americas-fr.com/tourisme/informations/republique-dominicaine-et-haiti-deux-mondes-differents-4321.html

L'exploitation des Haïtiens par la République Dominicaine http://www.alencontre.org/autres/HaitiStDom05_09.html
et http://www.amnesty.fr/index.php/amnesty/agir/actions_en_cours/rep_dominicaine_un_mirage_pour_les_migrants_haitiens

Un peu d'histoire http://www.telerama.fr/idees/haiti-c-est-une-longue-et-terrible-histoire,51608.php

Haïti

Toujours aussi bouleversée par ce qui se passe en Haïti, pays d'origine de trois de mes enfants. Heureuse de voir que la communauté internationale se mobilise enfin. Cet événement dramatique va peut-être permettre de rebâtir vraiment le pays, de lui donner une structure, d'instruire ses habitants, de nourrir et de loger les Haïtiens convenablement. Vous avez remarqué que j'ai mis l'instruction avant même la nourriture? C'est que je crois qu'une fois l'analphabétisme vaincu, ce peuple si débrouillard et attachant ne sera plus jamais le même. La religion y prendra moins de place, les naissances seront moins nombreuses, le reboisement pourra se faire, il y aura espoir. Il y a déjà espoir, à même les décombres.

Avec du recul, je trouve mes trois adoptions immorales. Dans tous les cas, les mères étaient vivantes, dans un cas, père et mère vivaient. Je n'ai donc pas adopté des orphelins mais bien des enfants que leurs parents ne pouvaient pas nourrir! Si l'argent de cette adoption leur avait été remis, un montant considérable pour Haïti, ils auraient peut-être gardé leur enfant. Évidemment, je ne me culpabilise pas pour tout un système. Je n'étais même pas au courant de ce fait quand j'ai adopté et puis mes enfants avaient déjà été abandonnées à l'orphelinat avant que je n'envoie ma demande. Si je ne les avais pas adoptées, d'autres parents l'auraient fait. Je ne suis pas une cause directe de leur abandon. C'est la misère qui est ici en cause. Ma première adoption date d'il y a dix-sept ans. Pas nouveau la grande misère d'Haïti. Mais comment peut-on accepter que des parents soient assez pauvres pour abandonner leur enfant pour lui sauver la vie?

vendredi 22 janvier 2010

Le Chêne et le Roseau

Le Chêne un jour dit au Roseau:
"Vous avez bien sujet d'accuser la Nature;
Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure
Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête
Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil,
Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est Aguilon, tout me semble Zéphyr.
Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage,
Vous n'auriez pas tant à souffrir
Je vous défendrais de l'orage;
Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent.
La nature envers vous me semble bien injuste.
- Votre compassion, lui répondit l'Arbuste,
part d'un bon naturel; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables.
Je plie et ne romps pas. Vous avez jusqu'ici
Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos;
Mais attendons la fin. " Comme il disait ces mots,
Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfants
Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon; le Roseau plie.
Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracine
Celui de qui la tête au Ciel était voisine
Et dont les pieds touchaient à l'Empire des Morts.

Jean de la Fontaine

jeudi 21 janvier 2010

La tolérance

Je n'en fais pas toujours preuve. Je me pousse tellement des fois, Quinze ans est comme moi là-dessus. Faire quelque chose de difficile, se rendre jusqu'au bout, ne pas lâcher, jamais. La persévérance, j'ai ça dans le sang et elle aussi. Et j'ai de la misère à accepter que les autres ne soient pas comme moi. Quand je donne ma parole, on peut être certain que je vais la tenir. Ce soir, au yoga, où je vais aller même si ça ne me tente donc pas d'y aller, je vais offrir la tolérance comme intention. En yoga kripalu, on offre notre pratique pour améliorer un aspect de notre personnalité. Puis-je être patiente ou bien puis-je être compatissante etc. on répète trois fois au début de la pratique (silencieusement) et encore à la fin. Ce soir, je vais demander de la tolérance. J'en ai besoin. De la tolérance et du détachement, mais ça, ce sera une autre fois. Un objectif à la fois!

"J'ai de la misère à accepter que les autres ne soient pas comme moi", je viens de relire que j'ai écrit ça. C'est énorme, c'est majeur. Bien du travail en vue...

mercredi 20 janvier 2010

Les salauds

Je n'aime pas les salauds. Ils ne me branchent pas, ne me font pas saliver, ne me donnent aucune envie de me mettre à leurs genoux et de défaire leur braguette. Non. Pas du tout. Et je me demande si c'est une affaire de génération. Parce que les salauds sont à la mode, mes amis! Je n'aime les salauds que dans leurs moments tendres, car ils en ont eux aussi. Je serais catastrophée que mon fils soit un salaud, angoissée que mon père en ait été un, inquiète que mon gendre le devienne.

Les femmes aimeraient les salauds parce qu'ils sont forts, indépendants et prêts à les faire souffrir. Or, comme tout le monde le sait, les femmes sont masochistes. Un ramassis de clichés, de préjugés, voilà ce qui fait l'auréole des salauds. La musique traite les femmes de "bitch" et les salauds s'en servent à qui mieux mieux comme si elles étaient des tarées qu'on baise sans leur demander leur avis. Les vidéos pornos présentent aussi des étalons salauds, qui cherchent leur propre plaisir et le trouvent, sans se préoccuper trop trop que ça plaise à la dame. La tendresse et la porno sont des entités incompatibles et pourtant... on pourrait faire de fort belles choses en ce domaine, qui se vendraient. Un peu d'originalité et de sensibilité, et les femmes dévaliseraient la section chaude des clubs vidéos.

On oppose sexe doux et tendre à sexe dur et jouissif, comme si le premier était plate et le deuxième irrésistible. Cette catégorisation est ridicule.

mardi 19 janvier 2010

Insomnie

Je dors peu. Je dors mal. Je me demande comment il se fait que l'argent envoyé ne semble pas se matérialiser en secours à Haïti. Les photos et les articles d'aujourd'hui ne démontrent aucun progrès, aucune aide et sont tout aussi dramatiques que le premier jour. En fait, on découvre plus de malheurs à mesure que les régions plus lointaines sont explorées. Hier, on a trouvé encore des survivants. Vraiment incroyable. Notre petite vie est tellement dérisoire comparée à ce désastre. J'ai hâte de voir des images de personnes sauvées, nourries, soignées.

lundi 18 janvier 2010

Cheerleading

On s'éloigne vraiment des pom-pom girls. Premièrement, il y a maintenant des garçons qui font du cheerleading et plus une équipe en a, mieux elle performe, car la force des garçons aide vraiment à ce que la pyramide soit solide et à ce que la fille d'en haut ne branle pas et soit "raide comme une barre" comme le dit Quinze ans. Ensuite, les cheerleaders n'accompagnent plus les équipes masculines de footballeurs, non, elles sont une entité en soi et ont leurs propres compétitions. On travaille d'ailleurs à faire accepter le cheerleading comme un sport olympique. C'est athlétique en masse, chorégraphies, levées des filles, figures de style, roues, grands écarts, le tout sur de la musique entraînante pas à mon goût mais probablement au goût des jeunes. Des numéros dynamiques, courts, quatre minutes par groupe, rythmés. Ici, écoles privées et écoles publiques compétitionnent dans la joie et les écoles publiques de quartiers pauvres ne sont pas en reste, la meilleure équipe selon nous était celle de la polyvalente Monseigneur-Richard. Ma fille et son école ont bien fait ça et elle avait trouvé le moyen d'inviter plein de monde par internet, alors elle en avait du public, la chérie. Son estime de soi a fait un bond considérable. De succès en succès, elle est en train de se forger une personnalité du tonnerre!

dimanche 17 janvier 2010

Voisin

Nous étions invitées chez lui hier soir, Quinze ans et moi. Pour son anniversaire. Voisin sait recevoir. Sa maison sent le propre et la visite, il a une nappe festive et puis il se met beau. Et hier, il était particulièrement beau, habillé tout en noir et tout en neuf, rasé de près, avec une petite odeur d'aftershave que je ne lui connaissais pas. Un homme nouveau. Nous étions les premières arrivées avec Prof d'anglais, cette femme extraordinaire qui est mon amie et surtout celle de Quinze ans.

Et puis, elle est arrivée, l'élue du coeur de Voisin. Toute petite, ronde, vive et originale. Chaleureuse, on s'est tout de suite embrassées. Elle a mon âge et les yeux pétillants. Amoureuse, c'est tellement évident. Un autre invité et puis Voisin a servi l'apéro. Il rigolait, parlait beaucoup. Elle écoutait, parlait aussi. Il écoutait moins, mais quand même, c'est Voisin. Il est visiblement amoureux lui aussi. Et il se laisse faire, il se laisse gâter et servir et elle prend bien soin de lui. Elle doit faire la même chose avec son mari, prendre soin de. Les femmes ont ça dans le sang. Pas moi, je m'en rendais bien compte. Pas autant. Pour les enfants, oui, je suis maternante au cube. Pour les hommes, si peu. J'aurais jamais pensé à lui dire de s'assoir pour m'occuper de tout et de tout le monde, avec gentilesse et efficacité. Quand j'allais chez Voisin, moi, je m'assoyais et je restais là. Il faisait la même chose chez moi. Mais c'est vrai qu'elle ne peut pas le recevoir chez elle. Alors, elle le reçoit.. chez lui.

Ils étaient beaux à voir et j'ai réalisé, pas vraiment réalisé vu que je le savais déjà, que je n'avais jamais été amoureuse de Voisin. Elle allait passer la nuit là, ça allait de soi, moi, après l'amour, je ne pensais qu'à rentrer chez moi. Bon, j'avais des enfants, mais même sans eux, j'aurais voulu rentrer quand même. Voisin ronfle et elle semblait trouver ça absolument charmant! Ben oui, on a même parlé de ça et il riait! Elle adore les chiens "un prérequis" me dira-t-elle avec un clin d'oeil et ils dorment tous ensemble, couple et chiens. Ils sont tous deux du domaine des arts et ont des projets communs.

Le petit côté fond dépressif de Voisin n'était pas là hier. Quand on s'est quittés, il nous a dit qu'on se reverrait souvent parce qu'il avait l'intention de recevoir beaucoup cette année. Il regardait Nouvelle Flamme en disant ça et elle souriait, lumineuse. Je me suis dit que le style de lovemaking de Voisin devait correspondre tout à fait à ses besoins et qu'elle jouissait avec lui. Car, si les hommes mentent aux femmes, le corps, lui, sait la vérité.

samedi 16 janvier 2010

20 sujets qui m'intéressent


1-Les gens, ceux qui pensent et ceux qui ne pensent pas, les chercheurs, les passionnés, les actifs, les contemplatifs.

2-l'amour de soi, de l'autre, de la vie

3-les enfants, les miens et ceux des autres

4-le yoga de tous les styles mais surtout le yoga Iyengar avec lequel j'ai cependant une relation amour-haine (c'est dur mais ça fait du bien)

5-la sexualité, j'ai un intérêt incommensurable pour ce vaste et passionnant sujet


6-le sens de la vie que je cherche encore et toujours

7-le bonheur, le mien et celui des autres, le bonheur du quotidien, du ici et maintenant

8-l'art et les artistes, ceux qui osent, ceux qui défient, ceux qui ébranlent

9-la forme, bouger est une composante importante de ma vie, je ne m'en passerais pas, j'ai parfois des périodes plus sédentaires mais j'y reviens toujours et j'adore en discuter et apprendre

10-la musique, je suis assez ignare, mais c'est certainement un sujet qui m'intéresse et mes goûts musicaux sont très variés, de Buena Vista Social Club en passant par Janis Joplin ou ma chère Joni Mitchell, Chopin, Richard Desjardins, Cat Stevens, Brel, les Stones, Léo Ferré, Bob Dylan, Misia, Pavarotti, Jimi Hendrix, Harmonium, Charlebois, Aznavour .....

11-le cinéma, celui qui fait pleurer et/ou réfléchir. Pas le cinéma d'épouvante ni celui qui est très violent.

12-l'humanité au sens large, la compassion, la bienveillance, l'altruisme, le respect

13-le vieillissement, ce qu'il nous apporte, ce qu'il nous enlève, l'âgisme, le changement et comment composer avec tout ça

14-l'immortalité, parce que c'est un mot magnifique

15-la jeunesse, celle qui passe mais à laquelle on est tellement attachée!

16-les voyages, amenez-en, tout m'intéresse! J'ai peu voyagé et c'est maintenant que ça commence...

17-l'internet, parce que je suis branchée et que c'est une partie importante de ma vie

18-la cuisine du monde et des restaurants grands et petits et celle de ma petite cuisine dans mon condo, qui est si simple et végétarienne

19-l'ordre, parce que j'y aspire et que j'y arrive parfois, dans certains domaines et que l'ordre m'apporte paix et équilibre

20-le chaos, parce qu'il fait aussi partie de moi

Maigrir de compassion

Ça se peut. Je fonds.

jeudi 14 janvier 2010

Solidarité

Aujourd'hui, je ne mangerai pas. Par solidarité pour Haïti. Très partielle, ma solidarité. Je vais boire tant que je veux, alors que je sais que de l'eau potable, ils n'en ont pas...

mercredi 13 janvier 2010

Drames

Il y a cet affreux nouveau drame en Haïti. Et il y a le drame de Dix-neuf ans, qui dort supposément, dans mon lit, mais que j'entends parler au téléphone, tout probablement avec son chum. Elle m'a appelée en gros sanglots tôt ce matin "Viens me chercher!" Après m'être assurée que le bébé était en sécurité (et elle aussi, mais ça je n'en doutais pas), je lui ai dit que je la rappellerais dans une demi-heure. Quand je suis allée la chercher, j'ai eu la surprise de la voir arriver seule, sans le bébé. Là, ça m'a inquiétée. Elle n'était pas inquiète du tout, elle. Supposément que son chum l'avait empêchée de l'emmener, mais avec une petite enquête, j'ai compris qu'elle le lui avait laissé. Elle est épuisée. Il lui a dit qu'elle était encore plus folle que sa soeur et qu'elle s'habillait comme une pute. Elle ne le lui pardonnera jamais, me dit-elle. C'est fini. Et toi, tu lui as dit quoi? "Je lui ai dit qu'il est un paresseux fini!"

mardi 12 janvier 2010

Projets

Il fait soleil. Je suis encouragée dans mes entreprises. Je songe à aider ma Dix-neuf ans à se loger. Elle vit dans un taudis, ce qui ne me dérangerait pas une miette si elle était seule ou seule avec son chum. Mon premier logement était pas mal taudiesque aussi et je m'y suis follement amusée! Mais là, il y a petit-fils. Évidemment, il ne le sait pas encore que les murs sont à la veille de dégringoler. Mais la salle de bain est trop décrépite pour qu'il puisse y être baigné, la cuisine n'a aucun comptoir et puis il n'y a même pas de place pour une table de cuisine! Les parents mangent assis sur le divan depuis toujours, le bébé dans sa chaise haute. Mais de quoi je me mêle? Pourquoi devraient-il faire comme tout le monde? Ils ont donné leur nom dans des coopératives d'habitation, ce serait l'idéal pour eux.

Pour ce qui est de la forme et de la perte de poids, je le sais que je vais réussir. Certaine. Faut travailler et il faut aussi accepter d'avoir faim. Pas tout le temps mais de temps en temps. Discipline, rigueur= succès et fierté. Une de mes lectrices vient de m'écrire son parcours. Une battante qui a perdu cinquante-huit livres. Elle m'a donné plein de trucs. J'adore.

La Floride? Plus certaine d'y aller. Les billets sont horriblement chers. Je décide aujourd'hui.

Travailler? J'y songe sérieusement et puis il va bien falloir si je décide d'aider ma fille à se loger.

Yoga? J'y vais ce soir. Un professeur masculin de mon âge que je trouve absolument fantastique, humain, accessible, original.

La Chine? Je suis allée à la librairie Ulysse pour me procurer un guide de voyage. Plus de soixante dollars. Pas acheté. J'irai en chercher un (ou plus!) à la bibliothèque. Ça me fait penser que je ne suis pas encore inscrite à la Grande bibliothèque. À ajouter à ma liste.

Quinze ans vit un stress vraiment intense. Compétition de cheerleading dimanche. Cette fois, si elle se trompe, tout le groupe va en souffrir. Elle est à la base de la pyramide. Pauvre poulette! Des fois, je voudrais donc qu'elle me donne une partie de son fardeau. Tellement pas facile pour elle! Pas juste.

Je voulais m'ajouter comme défi 2010 de lire un livre par semaine, j'ai trouvé ça dans un blogue très intéressant dont je vous reparlerai. Mais non, c'est trop. L'année prochaine...

lundi 11 janvier 2010

Beignes à la crème

Mauvaise journée. Bien partie pourtant. Yoga ce midi. Difficile. Fière d'être passée au travers. Pas trouvé de billets potables pour Fort Lauderdale. On y va pour la relâche. Chez maman. Ça fait des jours que je ne trouve pas. On emmène une amie de Quinze ans en plus. Tout le monde attend après moi. Pression. Suis allée à une agence de voyages finalement. Il n'a rien trouvé de plus que moi mais il va me rappeler demain. J'aurais dû promettre le voyage après m'être informée des billets plutôt qu'avant. Ce qui est fait est fait. Hier, je suis allée faire l'épicerie avec Quinze ans. Grave erreur. Je deviens gaga un peu avec l'âge. Elle a mis des beignes dans le panier, sans gras trans, m'a-t-elle précisé. Je n'ai rien dit. Et puis du nutella aussi. Des biscuits, deux sortes. Ce soir, elle n'était pas là. Je m'inquiétais je ne sais même plus pourquoi. La Floride, la Chine, la fille-pas-là (mais non, quand même, elle était à son cours de danse). J'avais mangé santé toute la journée. J'ai fini la bouteille de vin, il en restait trois verres à peu près. Je n'ai pas osé ouvrir le Nutella, même si j'avais le goût, si le pot avait été ouvert, là, j'aurais pu voler une cuiller ou deux sans que ça paraisse. Mais j'ai pris un beigne, et puis deux... ensuite j'ai regardé le nombre de calories, 250 calories par beigne. Bousillée ma journée. Déprime. Et puis et surtout, je suis fatiguée, tellement fatiguée. Manque chronique de sommeil. Insomnie débilitante. Je suis tellement épuisée que je vais dormir cette nuit, j'en suis persuadée.

Il y a beaucoup plus que des beignes dans ce billet. Il y a une femme qui va faire un voyage et qui va ensuite orienter sa vie pour être utile à la société. Je ne suis pas faite pour la retraite. Je m'y enlise. J'en sortirai.

Efficacité

Des listes, de l'organisation, de l'action. Je suis là-dedans. C'est fou comme un projet voyage, c'est fou comme un projet tout court, structure l'existence. Finie la procrastination. Allô l'énergie.

vendredi 8 janvier 2010

Dix livres

C'est ce que j'avais réussi à éviter de prendre l'année passée dans le temps des Fêtes en m'inscrivant aux Weight Watchers deux semaines avant Noël. J'avais été fine et prévoyante. Pas cette année. Je me retrouve donc avec cet excès de poids aujourd'hui même, le huit janvier. Que je vais perdre, que je vais perdre.... l'expérience me dit cependant que, si ça se prend si rapidement, il est plus long de reperdre. Et puis, je suis portée un peu trop à attendre après le "Défi 30 jours sans sucre" pour régler tous mes problèmes. Il est dans dix-huit jours ce défi. Faut que je me reprenne en mains avant, sinon, je vais y arriver avec encore plus de kilos excédentaires.

Commençons par me réinscrire au yoga aujourd'hui même. Je sais, ça devrait déjà être fait mais ... je procrastine. Je marche minimalement vingt minutes par jour, ça, c'est une routine installée, sans aucune douleur dois-je dire. Et une fois partie, bien rare que je me limite à vingt minutes. Le yoga, là, c'est plus dur, plus contraignant, mais je suis fière de moi quand j'y vais.

Pour la diète..... ouais. Je ressors mon carnet Weight Watchers et je recommence à calculer. C'est certain que ça marche. Pour maigrir, il faut dépenser plus de calories que l'on n'en consomme. C'est mathématique. Le problème, je le connais. Quand je paie et que je vais aux réunions, je me tiens exactement aux points alloués et ça marche. Ça demande des efforts évidemment, on n'a rien pour rien, mais j'ai payé et je ne veux pas gaspiller mon investissement. Tandis que quand je fais le régime par moi-même, je ne calcule pas toujours les points, il y a du laisser-aller parce que je peux me reprendre ... demain.

Pour ce qui est du fameux prétexte du métabolisme qui ralentit en vieillissant, ça aussi, ça peut se vaincre. J'en ai pour preuve notre amie J, que je n'avais pas vue depuis presque deux ans et que j'ai retrouvée rajeunie, musclée et amincie. En fait, J est une femme qui a bien de la misère à jeter et à donner et elle s'est mise à faire un grand ménage et a découvert dans des malles des vêtements qu'elle portait à vingt ans. C'était l'âge des jeans alumettes, ceux qui étaient tellement ajustés qu'on les montait avec une fourchette! Cette intrépide de J a décidé qu'elle allait rentrer dedans à cinquante-six ans. Elle avait toujours été grande et mince mais avait bien pris vingt livres depuis son adolescence (ce qui est bien peu si je compare à moi, ne comparons pas...!) Son mari voulait aussi perdre du poids. Ils se sont bien encouragés et ils y sont arrivés! Quand on veut, on peut. Elle nous à reçues (une gang d'amies de filles qui se connaissent depuis au moins trente ans) avec ses petits jeans des années soixante-dix sur le dos, la belle J,très fière d'elle! Non seulement on ne devrait pas grossir en vieillissant, mais la minceur est un gage de longévité et de vie active. On ne lâche pas!

mardi 5 janvier 2010

Angoisse maternelle

Pourquoi, quand Quinze ans est je ne sais pas trop où et je ne sais pas trop avec qui et qu'elle ne répond pas à son cellulaire, pourquoi je me fais des scénarios d'épouvante qui me serrent la gorge? Pourquoi je me sens physiquement mal? Elle est certainement la personne la plus précieuse de ma vie. Je voudrais seulement qu'elle soit rentrée et en sécurité tout de suite et maintenant et je ne peux penser à rien d'autre. Aucune logique. Juste l'angoisse.

lundi 4 janvier 2010

Enfant gâté

J'ai finalement vu "J'ai tué ma mère" de Xavier Dolan. Le jeune était en pension avec ma plus vieille, à St-Donat, chez les religieuses, on le connaît donc "personnellement". Il quittait régulièrement le pensionnat pour aller jouer dans des films. Le milieu cinématographique, il connaît depuis longtemps! En tant que vedette, il avait un statut particulier sur les plateaux de tournage et à l'école aussi. On lui passait bien des caprices.

Dans le film, qui a des qualités cinématographiques indéniables et qui mérite ses prix, il déteste sa mère. Or, dans le film toujours, sa mère est une monoparentale qui se lève à tous les matins à cinq heures pour aller gagner la vie du petit chenapan, qui le conduit encore à l'école et fait son lavage et son souper. On croirait qu'il pourrait avoir un minimun de reconnaissance. Pantoute.

Il la traite comme la dernière des dernières. Il n'a jamais été battu, ni négligé. Il a été gâté, c'est lui qui le dit et il le reproche à sa mère! Elle aurait dû savoir mieux.

Les enfants qui ont été maltraités, eux, (je les connais, j'en ai eu en famille d'accueil), recherchent l'amour de leur parent, le quêtent, font des pieds et des mains pour l'obtenir.

Il n'y aurait pas une demi-mesure? Va-t-il réaliser plus tard qu'il se plaignait le ventre plein? Possible. L'adolescence est un âge ingrat. Moi non plus, je n'aimais pas trop ma mère à cet âge-là. La différence, c'est que je n'aurais jamais osé le lui dire! Et ça passe, et on découvre qu'on a eu des parents formidables (ou pas, mais ça, c'est une autre histoire....)

dimanche 3 janvier 2010

Vieux cochon

Évidemment, les ados ne font pas ce que l'on veut et c'est seule que j'affronte ma montagne et on peut vraiment parler d'affrontement avec la neige et le vent! Je prends Mont-Royal en descendant et m'arrête au café-pâtisserie au coin de St-Urbain "Autour d'un pain" où on vend des carambars!, moi qui pensais qu'on n'en trouvait pas à Montréal. Je m'attable avec mon café au lait à la seule table libre, toutes les autres étant fort curieusement occupées par des jeunes femmes solitaires. Plaisir de la chaleur du lieu et du café. Un homme de mon âge reluque à la fenêtre. Il entre. Où va-t-il s'assoir? Il a déjà fait son choix, c'est évident. Il dépose sa serviette sur la table de la plus jolie jeune femme de la place, plongée dans son roman, sans lui demander la permission, rien. Il met son manteau sur la chaise en face d'elle et va se chercher un café. Au retour, il essaie d'engager la conversation, mais la jeune fille soupire et lui tourne le dos ouvertement. Sa chaise est maintenant dos à la table. J'ai le fou-rire (que je cache évidemment!)

Pas découragé, l'homme s'arme de son café et de son manteau et se dirige vers la deuxième jeune fille la plus près (remarquez qu'il doit me contourner pour le faire!). Là encore, il s'assoit et s'installe sans rien demander, la place est libre, il la prend. "Sorry, I'm waiting for a friend" s'exclame la jeune asiatique. Cette fois, il est fâché "I'm waiting for a friend, I'm waiting for a friend...." marmonne-t-il, l'air enragé en reprenant café et manteau. Comme il passe devant moi, je lui offre une place étant donné que j'achève mon café au lait. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, (pense-t-il que je puisse être intéressée à ce grossier personnage?) mais il me répond le plus bêtement possible. "Non merci, je me débrouille très bien." Et je lui réponds avec mon plus beau sourire. "Vous vous débrouillez très bien? Je ne trouve pas moi. " La première jeune fille, celle au livre, se retourne alors vers moi, hilare, et me fait le signe de la victoire. Connection. Je finis ma gorgée et je quitte, laissant le triste sire à ses malversations malsaines.

Forme et culpabilité

Je n'ai pas bougé pendant les vacances. Sans culpabilité. Et j'ai mangé des sucreries et de la tourtière et j'ai été reçue et j'ai reçu aussi et j'ai bu du vin, du bon vin. Sans culpabilité. J'ai pris du poids. Sans culpabilité. Je suis rouillée. Sans culpabilité.

Absolument!

Parce que je sais que toute bonne chose a une fin. Et la fin est aujourd'hui et même hier. Car depuis hier, j'ai recommencé à marcher. Demain, je reprends le yoga. Pas encore décidé à quelle école. J'en essaie une nouvelle? La meilleure des meilleures, c'est Iyengar sur l'avenue Mont-Royal, c'est ce que je dis à tout le monde et je le pense vraiment. Mais c'est .... dur! Sérieux, rigoureux. Pas de rigolade. Je sais que c'est bon pour moi. Un peu de courage. Je vais m'inscrire à un cours par semaine là. Et en illimité à une autre école. Avec de la marche en plus, j'ai promis à une amie de marcher tous les jours, promesse du jour de l'An que nous tiendrons ensemble, elle avec une cassette d'exercices dans son salon, moi dehors dans le froid de l'hiver. Marche et yoga= forme rapidement retrouvée vu que pas vraiment perdue en plus.

Pour ce qui est du poids, ouais! ça c'est toujours plus difficile. Je commence mon Défi sans sucre à la fin du mois, ça devrait vraiment être aidant. Alors, c'est un départ! Aujourd'hui, promenade rapide à la montagne, ma montagne à moi, si près et si belle. Très fréquentée le dimanche la montagne. J'attends que Quinze ans se réveille et on part.

vendredi 1 janvier 2010

En paix

C'est comme ça que je me sens. Et libre. L'année dernière à cette date-ci, j'étais dans le bardas, le doute et l'incertitude, la maison à l'envers, les locataires qui me marchaient sur la tête, les escaliers à déneiger, les peintres à trouver, un des logements d'en haut vide, la maison à vendre. Et me voilà dans mon petit condo douillet et tranquille, sans responsabilités écrasantes de propriétaire. C'est une immense liberté, un souffle de vent frais, une tranquillité appréciée, chérie, savourée.

Tout était possible l'an passé mais je ne le réalisais pas, écrasée que j'étais par mes responsabilités.

Tout est possible maintenant et je le réalise.

Satisfaction.