jeudi 30 septembre 2010

Poids

Il faut apprendre de ses erreurs. Lors de mon voyage en Chine "classique" en avril, j'avais pris dix livres. Cette fois, chez les Ouïgours qui ont une cuisine bien plus savoureuse à mon goût à moi, pas une once. La seule différence? J'ai systématiquement évité le riz, aucun autre changement. Mangé tout le reste sans me priver. Et aussi, je ne prenais de la bière qu'un jour sur deux, alors que c'était à deux repas par jour tous les jours lors du dernier voyage. Petits changements simples et efficaces. Bravo à moi!

Au retour du voyage d'avril, non seulement j'avais pris dix livres mais j'ai continué allégrement à grossir. Et la même chose est en train d'arriver. Aucun pain et fromage en vue pendant trois semaines, pas de vin non plus, (bien qu'on ait déniché une fois ou deux une bouteille de vin chinois excellent!) , alors j'ai tendance à me garrocher un peu trop sur ces produits rares qui m'ont manqué. Surtout hier, tiens, avec ma bonne amie venue souper et qui nous accompagnait au théâtre. Parle parle, jase jase et le délicieux pain à l'ail tout frais y a passé avec le brie qui l'accompagnait sans parler du Pinot noir, ce vin si excellent pour la santé si on ne passe pas à travers la bouteille.


Mais ça ne se passera pas comme ça! Que non! Je suis la maîtresse de ma destinée et de mon corps. Au Weight Watchers ce soir et que ça saute!

mercredi 29 septembre 2010

Loin

Ce que j'aimerais être encore en Chine, loin, protégée des mauvaises nouvelles, sans internet, sans téléphone, loin. La réalité me tombe dessus un peu trop vite. Dix-neuf ans qui pleure, découragée. Son chum (ex-chum) lui apprend ce matin qu'il s'en va un mois en France, elle a plein de travaux scolaires à faire, il lui faut trouver un autre logement, elle ne dort plus, doit courir ce soir pour aller chercher le bébé à la garderie. Pleure. Et je pleure avec elle.

mardi 28 septembre 2010

Le gruau

C'est ce que je me suis fait ce matin. Avec du chanvre, des canneberges, du ginseng (en flocons, frais de Chine!), de la levure bio, du chia, des graines de sésame bio et de la graine de lin moulue bio évidemment. J'exagère? Mais je suis excès, tout en excès, même au niveau de la santé. Je suis certaine que vous voulez savoir si mon voyage m'a fait maigrir. Non, ça ne vous intéresse pas du tout? Je vais l'écrire quand même! C'est chez moi ici, j'y fais ce que je veux. Pas maigri mais pas grossi non plus et pas perdu la forme non plus. Aucun pneu en vue. Classe de yoga hier avec la super nana qui ressemble à une publicité nautilus. Hier, elle nous a fait un petit discours ésotérico-yoga, style "Je le sais bien que vous êtes comme moi et que vous vous demandez si vos ongles sont impeccables quand vous faites des asanas, si le triangle met en évidence vos super-abdos que vous venez de travailler sur les appareils, si vous faites tout à la perfection, si ça va finir bientôt aussi, mais je vous le dis, le yoga est vivre le moment présent, alors prenez conscience que vous vous ferez peut-être frapper par une auto en sortant d'ici, donc, arrêtez de penser tout le temps et laissez votre corps faire le travail sans vous juger." J'ai souri intérieurement, car elle avait probablement raison en imaginant que mes très jeunes consoeurs de yoga, des étudiantes de Mcgill avec des costumes de sport qui doivent coûter aussi cher que leur cours de médecine, se préoccupaient de leur vernis à ongles pendant leur session de yoga! Je suis la seule femme mûre de ces cours maintenant, retour à l'université oblige. Pas grave. Je prends tout et les classes font partie de mon abonnement. Pas gaspilleuse la femme libre.

Mon confrère de cours d'été sur la Chine, celui à qui j'avais offert mon corps et qui l'avait refusé, celui qui a continué à me voir en toute amitié, celui qui rentre tôt à la maison parce qu'il vieillit dit-il (il n'a que soixante-deux ans!), celui qui a une petite bedaine, pas de cheveux et qui aurait bien dû profiter de tout ce que je lui offrais, misère! et que je ne lui offrirai plus, entendons-nous, il ne me tentait même pas tant que ça en plus et plus du tout maintenant, celui-là donc m'a inscrite à des cours des Belles soirées de l'université de Montréal. Ça faisait longtemps que je voulais savoir de quoi ça avait l'air. Intelligence émotionnelle, cours sur la Chine (encore! je vais bien devenir experte!) et série de conférences sur l'histoire de la religion au Québec. Ça risque d'être passionnant!

Le voyage? Le clou de l'expérience devait être la nuit en campement dans le désert de Taklamakan où nous nous rendrions en chameau. Nous étions dix-sept voyageurs. Le guide, prétextant que depuis les changement climatiques, il pouvait pleuvoir même dans le désert (!!!) nous a donné le choix entre une chambre à l'hôtel et la tente dans le sable. Et qu'ont choisi quatorze des voyageurs, avec soulagement et un enthousiasme qu'ils ne pouvaient dissimuler? L'hôtel, bien sûr. On s'est donc retrouvées trois voyageuses, ma fille, une aventurière et moi, avec six chameliers, deux guides et six chameaux en expédition dans le désert. On se sentait princesses pas à peu près. Ce fût extraordinaire, rien de moins. Je suis tombée amoureuse du désert et je ne rêve que d'y retourner. Ce sera fait, comptez sur moi.

lundi 27 septembre 2010

Décalage horaire

Je ne le sens pas encore. En fait, j'ai tellement d'énergie que je n'arrive pas à dormir. Treize heures de vol de la magnifique Shangai à Paris et puis un autre petit vol de sept heures jusqu'à Montréal. Je ne dors pas en avion. Vu plein de films et de nuages, ma petite Seize ans endormie sur mon épaule. Dix-neuf ans était bien à l'aéroport et avec petit-fils en plus, malgré l'heure tardive. Elle a éclaté en sanglots dans mes bras. Du coup, j'ai pensé catastrophe. Ma mère? Mon fils? Mon autre fille? Non, non, ils vont bien, je me suis ennuyée, me dit-elle. Évidemment, j'ai su un peu plus tard dans la voiture que beaucoup de choses s'étaient passées pendant mon absence. Elle se sépare et c'est définitif. Le fait d'avoir trouvé son conjoint avec une autre femme dans leur lit alors qu'elle revenait à la maison récupérer un objet oublié a mis un point final à un couple qui tenait bien mal la route depuis un certain temps. C'est pourtant là-bas qu'elle est allée dormir avec petit-fils qui est encore plus beau, plus fin, plus intelligent et plus adorable (bon, je suis une grand-mère gaga et je m'assume, mais vous le verriez et vous seriez d'accord avec moi, j'en suis certaine!).

Pas dormi pendant des jours donc et incapable de dormir encore. Quand je vais tomber, je vais tomber. Là, je me sens vivante et exaltée. Seize ans est une voyageuse extraordinaire, aimée de tous, intéressée, partante pour toutes les aventures. Nous nous entendons vraiment bien en voyage et nous complétons. Ce matin, retour à l'école même si nous sommes arrivées dans la nuit. Elle dort en avion, elle, heureusement! Devra se lever dans cinq minutes. C'était le contrat passé. On a eu un beau voyage. Je vous en reparlerai ( un peu! ;o)

dimanche 5 septembre 2010

Chine, cinéma

Je fais mon lavage. Dans le but de faire ma valise. J'ai très peu de vêtements. C'est voulu. Dépouillement. Alors archi-simple de faire ma valise. Je lave et hop! dans la valise. Je suis rentrée à minuit hier soir, après le dernier film. Le meilleur jour pour aller au festival des films du monde, c'est lundi. On présente alors les coups de coeur du public. Vous risquez donc moins de voir des films moins bons. J'en ai vu de tous les genres et dans certains cas, je me forçais pour rester jusqu'à la fin, ce qui aurait été contraire à l'éthique du vrai cinéphile. Mais des excellents aussi, j'en ai vu et des à voir absolument. "Blue knight", qui se passe en Mongolie. "Oxygène", dans un hôpital et surtout "The day I was not born", du jeune et charmant réalisateur Florian Cossen, en Argentine. Ces trois-là, allez-les voir lundi. Vous m'en donnerez des nouvelles!

Ma fille dort toujours. Je n'ai pas vérifié sa valise qui est prête depuis longtemps. J'ai un peu peur que ses tenues soient trop sexy pour le monde musulman où nous nous plongerons. Mais oui, il y a des musulmans en Chine et c'est chez eux que nous allons, chez le peuple ouïgour. On nous a demandé d'apporter des foulards, c'est fait. Je suis calme, pas trop enervée encore. C'est bien. Un peu d'exercice, j'ai négligé avec tout ce cinéma et puis ce sera le départ, en douceur. Je penserai à vous, amis lecteurs! À bientôt!

jeudi 2 septembre 2010

L'action

C'est vraiment ce qui me sauve, me motive, me rend allumée et vivante. Bien des projets en vue. Le premier étant de vivre le moment présent. C'est maintenant que ça se passe. Rendre les autres heureux aussi, le bonheur éclabousse. J'ai donc eu une bonne idée de vivre intensément ce festival des films du monde juste avant mon voyage, plus qu'avant, pendant, je manquerai les derniers jours, pas grave, j'en vois tellement de films que mon passeport est grandement rentabilisé. Cent dollars pour tous les films que je veux. C'est rien du tout. Et en plus, j'habite à distance de petite marche des cinémas participants. Ce déménagement au centre-ville a été une autre bonne décision. Fière de moi je suis. En plus du plaisir associé au cinéma, les films m'empêchent d'angoisser sur le voyage. Car, oui, j'angoisse et j'ai badtrippé avant mon dernier départ en Chine. Peurs irraisonnées. Une fois l'avion décollé, envolée l'anxiété. Mais cette fois, en étant tellement occupée, presque survoltée, pas le temps de m'inquiéter. Je songe à bénévoler au retour ou bien à planifier un autre voyage tout de suite. Pas de temps à perdre. Vivre. Aider. Bouger. Action!