mardi 30 novembre 2010

La trouille

C'est aujourd'hui que je commence mon bénévolat avec la petite fille trisomique et sa mère. Cet après-midi. Gros contrat qui me fait peur.


Ce matin, entraîneur. Je vais me donner à fond. Je suis devenue bien forte avec toute cette musculation. J'ai eu le plaisir de le constater en portant facilement Petit-fils (qui est costaud) dans sa poussette dans plein d'escaliers lors de nos sorties de fin de semaine. Valorisant.


Là, je suis sous mon traitement à la lampe anti-déprime hivernale. Me semble que ça fait effet!

lundi 29 novembre 2010

Séduction

Je suis contente d'être débarrassée des hommes qui n'aiment pas les femmes de mon âge. Enchantée de ma vraie liberté qui n'est pas de séduire mais bien d'être moi-même sans compromis. Sexuelle et sexuée et femme plus que jamais.

Tellement compliqué de jouir avec un homme de toutes façons, surtout s'il a mon âge et bande de temps en temps en en faisant tout un plat en plus, comme si toute notre relation était basée sur son pénis vaillant ou pas. On s'en fout de son pénis. Et quand je me regarde dans un miroir, je me trouve tout à fait séduisante, unique et fière. Je ne m'abaisserai pas. Jamais.

dimanche 28 novembre 2010

Protection de l'enfance

Nanou me dit que j'ai peut-être des problèmes avec le lâcher-prise. Est-ce vrai? Je me sens responsable de mon petit-fils. Le suis-je? Si je me sens en partie responsable de tous les enfants de la rue et de la terre, encore plus de mon petit-fils, n'est-ce-pas? Je ne crois pas que les enfants appartiennent à leurs parents, ni qu'ils appartiennent à qui que ce soit. Dans l'enfant, je vois déjà l'adulte, je vois l'adulte souffrant de son enfance râtée. Parfois, ils s'en tirent et j'ai de beaux exemples d'adultes formidables qui y sont arrivés et je les admire, mais ils ont dû râmer et attendre des décennies avant d'atteindre un certain équilibre et y ont travaillé intensivement toute leur vie. Les maux ou les manques de l'enfance marquent cruellement. Nous sommes donc tous responsables de l'enfant du voisin, nous ne pouvons nous en laver les mains.

J'étais de celles qui appelaient la dpj quand ça pleurait constamment à côté ou en face et que je ne voyais jamais personne. Pour qu'on vérifie tout simplement. Beau bébé à coliques? Avez-vous besoin d'aide? Connaissez-vous des ressources? Il y a des gens incroyablement isolés. Dangereux l'isolement.

En cas de doutes, je préfère faire un signalement de trop que de n'avoir rien fait. Parce que oui, je me sens responsable. Avant l'école, les enfants n'ont d'autre défense que le voisin qui entend leur souffrance. En fait, la maison isolée en campagne peut devenir leur maison des tortures et on n'en saura jamais rien avant qu'ils n'aient cinq ans.

La majorité des parents aiment leurs enfants et veulent leur bien. Je le sais. Mais il y a les autres. Et les idiots. Ceux qui font des bêtises pour bien faire.

samedi 27 novembre 2010

Épuisement

J'ai élevé quatre enfants, plus des enfants d'accueil, en travaillant à plein temps, en tenant maison (bon, avec une femme de ménage quand même) et en suivant un cours par session à l'université. J'étais parfois fatiguée mais jamais comme en ce moment alors que Petit-fils vient de quitter. Ce n'est pas un bébé difficile du tout, au contraire, et je n'ai passé que 21 heures avec lui, mais je suis totalement lessivée. J'étais littéralement aux anges de le remettre aux parents qui sont venus ensemble le chercher. Ma fille ne parle plus de se chercher un logement mais son statut facebook est célibataire! Ne pas chercher à comprendre, surtout!

Petit-fils va bien mais il me semble qu'il parle bien peu pour ses dix-huit mois. On est allés lui acheter des bottes, j'étais un peu fâchée que les parents n'y aient pas pensé eux-mêmes mais ils ne l'ont pas su, j'avais eu le temps de me défâcher avant qu'ils arrivent. On a partagé une soupe et un sandwich dans un restaurant, Petit-fils est vraiment de compagnie agréable et ensuite, le super-spectacle de Shilvie à la Place Desjardins. J'ai adoré sa compagnie et énormément adoré quand ses parents sont arrivés. Il s'est exclamé "Papa, papa", ça doit bien être le seul mot qu'il dit, il refuse obstinément de dire "maman".

jeudi 25 novembre 2010

Défis et autres folies

Il fait beau, pas besoin de ma lampe solaire, lalalalère!

Les hommes, j'en ai des platoniques mais je vais m'en trouver un tonique!

La vie est belle, tout dépend de soi et ce qu'on en fait!

Bouger, bouger, ça dynamise!

Manger à mon goût mais en petite quantité. Ne pas me casser la tête. Intensifier mes rencontres avec l'entraîneur. Il est là pour moi, il prend soin de moi, il me connaît bien, ça vaut bien des voyages. Je dois en profiter.

Voyages, voyages. Je veux quoi, moi, vraiment? M'écouter. Ma fille suivra.

Me faire confiance.

Bénévolat. Mettre des balises et m'y tenir, sinon ils vont me gober tout rond.

Me trouver un vrai job, qui paie. Faire mon c.v.

mardi 23 novembre 2010

Note à moi-même

Novembre est le mois idéal pour aller en voyage. N'importe où avec du soleil. Noter en caractère gras pour l'année prochaine. Décembre est aussi bien difficile à supporter selon mon souvenir. J'ai beau faire des efforts, je procrastine, j'ai toujours faim, des rages de sucre, je m'endors, même l'exercice est difficile. Je vois mon entraîneur deux fois par semaine parce que j'ai besoin de quelqu'un pour me galvaniser. Succès mitigé. Je suis partie avant la fin de l'heure ce matin. Me sentais mal. La lampe, je ne l'allume pas assez souvent. Essayer plus de discipline à ce niveau. Mais l'an prochain, vraiment, je serai partie à cette date.

Et puis je ne suis même pas allée à ma mammographie d'hier. Délinquance. La secrétaire m'a appelée pour me chicaner. Je lui ai inventé un mensonge si énorme qu'il était impossible qu'elle y croit. Voulez-vous un autre rendez-vous? me demande-t-elle sur un ton plus conciliant (non, mais misère, aurait-elle cru mon incroyable histoire?), ça va au mois de mars. "Euh, je vous rappellerai" mais je ne rappellerai pas. Je déteste cette pression pour les passer ces horribles mammographies en jaquette bleue d'hôpital, pas de désodorisant madame et pas de café pendant une semaine, c'est une nouvelle directive et là on l'enlève la jaquette et on place un sein à la fois sur une plaque et .... on l'écrase! comme une crêpe. Horrible! et sans réelle raison. Pas persuadée que ça détecte tant de cancers que ça, il y a des études qui démontrent que non et dans plein de cas, il y a des doutes, nouvel examen, biopsie, oups! désolé madame, il n'y avait rien finalement. J'y suis allée une fois, je ne retourne plus. Bon.

Ça me ferait du bien d'avoir un chum. Évidemment, pas le bon temps d'en chercher un. C'est de la colère que je ressens envers monsieur Veuf. Je n'en connais pas clairement la cause. Il me fait c.... et j'ai un rendez-vous confirmé pour souper avec lui jeudi avant notre belle Soirée que je trouve plate, je trouve tout plate en sa companie, je lui en veux à ce constipé. Je ne lui trouve plus rien de cute. Il n'y a aucune objectivité dans ce billet et je pourrais écrire tout le contraire demain.

Demain matin, c'est la formation pour un de mes bénévolats. Devrait me faire du bien. J'aurai un beau sourire et de l'entregent. Je suis comme ça. C'est ici, sur mon blogue, que je laisse aller mes amertumes et mes pensées noires.

Voyage et contraventions

Ma vie s'organise. Me reste plus qu'à planifier le voyage. Trop de choix. Pauvre de moi, pauvre de nous. À côtoyer la misère extrême comme un de mes bénévolats m'y oblige, je me sens encore plus privilégiée. Et comme on ne va pas les laisser tomber après avoir commencé à les aider, il sera remis au printemps ce nouveau voyage. Ça tombe bien, la Syrie et la Jordanie se visitent de préférence au printemps. C'est probablement là qu'on va aller, Seize ans et moi, bien qu'on change de destination tous les jours!

Ces jours-ci, je reçois des papiers de cour pour des contraventions impayées. J'ai beaucoup prêté ma voiture à Dix-neuf ans et j'ai bien l'impression qu'elle devait se débarrasser de ces décorations dans son pare-brise sans en parler à personne. Ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'une contravention de quarante dollars impayée va être majorée de frais de soixante-cinq dollars, ce qui fait cent cinq dollars pour avoir stationné son véhicule dans une zone interdite! Cher un peu. Le premier avis de cour reçu, je l'appelle et je l'engueule. Elle me dit qu'elle ne peut pas me parler, qu'elle paiera tout et raccroche. Typique. Au deuxième papier de cour d'hier, je m'étais calmée. J'ai réalisé qu'elle est bien jeune et sans expérience. Elle ne m'en a pas parlé pour ne pas se faire chicaner et par peur que je lui enlève la voiture, je suppose. Des billets de stationnement ce n'est vraiment pas aussi grave que des erreurs de conduite. Je la sais prudente. C'est l'important. Hier, je l'ai simplement appelée pour savoir combien d'autres jugements de cour je devais m'attendre à recevoir. C'est fini, je te jure, s'est-elle exclamé. Je vais aller te porter l'argent!

Pas nécessaire. Ce sera ton cadeau de fête, Fillette. Elle aura vingt ans dans quelques jours, en même temps que super petit-fils aura dix-huit mois.

lundi 22 novembre 2010

Confidentialité

Je ne pourrai pas en parler dans mon blogue du bénévolat que je ferai avec la jeune famille de personnes en attente du statut de réfugié. C'est tellement tellement particulier et unique comme situation que ces personnes seraient facilement reconnues. Bon, je sais bien que je suis moi-même anonyme, mais il y a des gens qui me lisent que j'ai rencontrés en plus de ceux qui me connaissaient déjà et qui m'ont reconnue en lisant mon blogue plus ou moins par hasard. Au niveau de l'éthique, je peux bien parler de moi tant que je veux mais de cette famille, non. Tout ce que je peux dire, c'est que ce sera un bénévolat utile, difficile mais valorisant. J'apprendrai beaucoup et les intervenants du projet sont tout à faits sympathiques et authentiques. J'ai rencontré l'équipe aujourd'hui.

dimanche 21 novembre 2010

Salon du livre

Salon du livre. Le truc: y aller le matin tôt ou bien tard vers la fermeture pour éviter les foules. C'est ce que je ferai ce matin. J'ai un passeport. Hier, avec le monsieur-qui-veut-se-marier, je n'en ai pas profité à mon goût. Bien que j'aie vu avec émotion Michel Tremblay, cette icône de la littérature, entouré de tant de titres que je ne connais pas. Et pourtant, je l'ai beaucoup lu mais il est dur à suivre, il publie au moins un titre par année! Marie laberge était là aussi, avec sa crinière de mouffette et son air souriant un peu illuminé. Et puis, Janine Sutto avec son gendre qui a écrit la vie de sa belle-mère. Immense file pour la signature de la biographie. Mais la queue la plus longue qui contournait deux allées, était consacrée à Joël Legendre qui a écrit un livre de cuisine végétarienne. Plus longue que celle de Michel Tremblay, beaucoup plus!

Très fréquenté ce salon. Des poussettes, des familles, du monde partout.

J'y retourne donc ce matin, toute seule. Bonne journée!

Addendum:

Aujourd'hui, dimanche, l'auteure qui avait le plus de lecteurs désireux de lui faire signer un de ses romans était certainement la toute jeune et charmante India Desjardins. Son long fan-club de jeunes filles attendait sagement une dédicace. Il y en a qui ont tout pour elles, talentueuse et aussi bien jolie, la jeune Desjardins. Une de celles qui doit gagner très bien sa vie avec la vente de ses livres. Ses romans sont sous forme de journal, journal d'un adolescente plutôt très sage venant d'un bon milieu sage aussi. J'en ai déjà acheté un à ma fille qui n'avait pas trop aimé. Chacun ses goûts!

S'il y a donc des files pour certains auteurs, d'autres se retrouvent tout seuls. Je les prenais en pitié. Hier, j'ai discuté avec un de ces solitaires hyper-sympathique et ouvertement vendeur, ce qui m'a plu. Il me vantait ses ouvrages comme de format parfait pour un sac à main et assez minces pour ne pas peser trop lourd en plus. Aucune allusion au contenu du truc, il ne parlait que contenant. Et prix, alors format pratique, légers et économiques ses bouquins, faits sur mesure quoi! Je lui ai évidemment acheté son livre à ce cher auteur, que croyiez-vous? Comme il en avait pondu plusieurs, je lui ai demandé de me regarder et de me donner celui qui me plairait à moi. Il a choisi sans hésiter "Treize contes rassurants" et me l'a dédicacé ainsi: À Une femme libre. Soyez pleinement rassurée ... et merci de me lire!

Il s'appelle Marc Provencher et publie chez Leméac. Vous irez le voir et le lire.

Des personnalités se retrouvent également seules ou seuls à leur table. Ainsi, Louise Portal, toujours aussi magnifique, n'avait personne en attente mais jasait avec quelqu'un quand je suis passée. Yann Martel, pour sa part, était totalement solitaire et j'allais oser lui parler, sans acheter un de ses livres, ce qui est quand même gênant, quand un jeune homme se l'est accaparé. Tant mieux!

Vu Patrick Sénécal, bel homme qui a de la prestance et qui a l'air plus jeune que ses 43 ans, en pleine séance de signatures (queue raisonnablement longue). Vêtu d'un veston gris classique ouvert sur un tshirt affichant une tête de monstre. Contraste qui illustre bien l'originalité de l'auteur, je trouve.

Une mention spéciale à Michel Tremblay pour sa générosité envers ses lecteurs. Il y était hier et il y est aujourd'hui et toute la journée en plus, de midi à 6 heures. Avec le sourire et son affabilité naturelle. Un grand homme que j'admire, je l'ai déjà dit mais il me fait plaisir de le répéter.

vendredi 19 novembre 2010

Le gars

Mais pourquoi donc m'invite-t-il aux Belles soirées tous frais payés, le veuf-depuis-neuf-ans-pas du-tout-décroché-de-sa-femme-décédée? Pourquoi les courriels et les téléphones pour prendre de mes nouvelles? Je lui ai posé la question hier devant une tisane dans un café trop éclairé. Il venait de me demander si ça me pesait de vivre seule, sans homme. Je lui ai dit que non, que ce qui me manquait était de baiser. Il a failli s'étouffer avec sa tisane! "On peut dire que tu es directe, toi!" Je riais, satisfaite de mon effet. Il reprit: "Donc, tu veux un fuck-friend?"

-"Non, quelqu'un pour sortir de temps en temps, discuter et faire l'amour quand ça nous tente."

Il s'est embrouillé dans ses paroles qui sont devenues vides et sans sens. Des généralités. "Les hommes veulent être admirés, les femmes comprises. Es-tu d'accord avec ça?" Il a parlé de son ancienne blonde, qui lui trouvait du charme mais était jalouse. Il l'avait laissée. Pour lui, faire l'amour c'était uniquement dans le cadre d'une relation amoureuse sérieuse, il cherchait son âme-soeur, pour passer le reste de sa vie avec. A parlé de sa santé, de sa retraite imminente. A dit aussi qu'un autre gars aurait sauté sur l'occasion (celle que j'offrais!) mais que lui n'était pas de ce genre-là. D'ailleurs, c'était surprenant que je lui fasse une telle proposition, on se connaissait peu. J'ai comme senti un jugement là. Pas la première fois que je ressens ça. À propos de mes enfants aussi, de ma manière de les élever. Il n'en a pas d'enfants, lui. S'implique beaucoup auprès de la jeunesse. Ligne droite et dure. Pas de sexe, drogue ou rocknroll.

Je suis rentrée ébranlée, légèrement. Jeudi prochain, on avait prévu d'aller souper avant la Belle soirée. Je ne suis plus certaine que ça me tente.

Je pense que je deviens vraiment frustrée sexuellement. Dans le fond, il ne me plaît pas tant que ça. Mais il est là, il est libre. Et il me rejette comme si je manquais de moralité.

jeudi 18 novembre 2010

Bénévolat, voyages et résolutions

Un autre bénévolat intéressant pour lequel on m'a rencontrée et acceptée. Lire une heure par semaine à un enfant du premier cycle du primaire à son domicile. Il y a même des rencontres avec des auteurs jeunesse. Je serai formée et jumelée la semaine prochaine. Quand on m'a demandé mes préférences, j'ai demandé un petit garçon tannant. La responsable a ri: elle aurait plus de demandes pour des petites filles tranquilles! Alors des petits garçons tannants, elle en a plein en banque.

En même temps que je veux bénévoler, je vais tous les soirs ou presque à des rencontres sur les voyages. Mon intérêt actuel va vers l'Inde du sud avec un groupe de voyageurs assez aventureux qui couche chez l'habitant, découvre le pays à pied et voyage en trains de nuit. Ma fille avait les yeux ronds devant les diapos de mendiants bigarrés, de foule compacte et colorée, de vaches sacrées et d'éléphants qui se baignent. Elle est intéressée mais n'a pas un fol enthousiasme à l'idée de m'accompagner. Cette année, son école lui convient bien. On ne va tout de même pas l'en priver!

Alors, c'est un jour à la fois. Si je ne planifie pas de voyage, ça ne se fera pas tout seul non plus cependant. Un voyage l'année prochaine peut-être? Je ne peux pas tout faire. Avec ou sans ma fille. Je ne suis pas décidée. En même temps que ça m'attire, un voyage sans confort me fait peur aussi. Ambivalence. Et puis l'Inde est un des pays où le choc culturel est le plus fort. On en sort tous transformés, nous a dit le conférencier qui y est allé vingt fois.

Comment vont tes WW, m'écrit une lectrice en privé. Mal. Je n'y suis pas allée depuis des semaines. Le hic, c'est que je veux avoir perdu quelque chose avant d'y retourner et comme je ne suis pas le programme et que je n'écris pas mes points, il est plus que probable que j'en gagne au lieu d'en perdre. Je n'ai aucune envie de me culpabiliser avec ça. Mais ça me met en rogne contre moi-même quand j'y pense. J'ai décidé de faire deux fois par semaine de musculation avec l'entraîneur jusqu'à Noël. Je ne me sers pas vraiment de ma lampe antidéprime. Il faut l'allumer le matin et je suis occupée le matin. Bon, je pourrais, devrais, me forcer pour ça aussi. Je le mets à l'agenda. Pour le poids, je vais trouver une solution. Absolument. Et peut-être que ça ne sera pas les WW. Je ne vais pas me laisser grossir, je ne vais pas me laisser grossir, je ne vais pas me laisser grossir, que non, que non, que non. J'ai douze livres à perdre pour atteindre mon poids santé et ensuite je voudrais en perdre un autre cinq et puis stabilisation. Je suis capable.

Demain, rencontre à l'école pour Seize ans. Ça achève vraiment l'élevage d'enfants. Je suis contente. J'ai eu bien du plaisir là-dedans mais ça va aussi être plaisant de passer à autre chose!

Résolutions pour résister au blues de novembre: utiliser ma lampe de luminothérapie, reprendre WW ou trouver un autre programme efficace, exercice une heure par jour, me faire plaisir tous les jours.

mardi 16 novembre 2010

Lundi prochain

Un rendez-vous avec une équipe psycho-sociale pour accompagner une famille de demandeurs d'asile (réfugiés). L'enfant est trisomique, la maman est jeune et monoparentale, ils parlent espagnol. Je lis intensivement sur la trisomie.

lundi 15 novembre 2010

Le chemin le moins fréquenté

Hier, je me suis presque chicanée avec mon amie. Celle qui est mon amie depuis quarante ans. Une amie avec laquelle j'ai partagé notre folle jeunesse, hardie, débrouillarde comme pas une. Et je la regarde vieillir depuis quelques temps, se laisser vieillir en fait, grossir, faiblir et raidir. Devenir tellement de droite, réactionnaire alors qu'elle avait l'esprit ouvert. Frileuse, peureuse. On était à la montagne, je voulais prendre les sentiers non-balisés, merde, on est en ville, on ne peut pas vraiment se perdre. C'est quoi le plaisir si on marche sur le grand sentier pavé avec plein de gens tous là en même temps dans leur sortie dominicale. Et bien, cette amie qui fût déjà aventureuse et complètement flyée, a refusé que nous quittions la route commune pour les champêtres sentiers du bois, parce que oui, c'est grand la montagne, on pourrait tourner en rond et se perdre et on ne sait pas où ça nous mène, mieux vaut prendre le chemin connu, plus sécurisant et sans risque. Et je lui ai dit que c'était sa vie qui était devenue linéaire et sans risques, que pour moi c'était ça vieillir, se rigidifier, se fermer, refuser la nouveauté, chercher peureusement la sécurité, le connu, le chemin lisse qui nous mène toujours au même endroit. Bon, je ne lui ai peut-être pas dit exactement ça, mais ça y ressemblait. Ce faisant, je lui ai fait de la peine. Dire ce qu'on pense surtout quand c'est vrai, c'est prendre le risque de faire de la peine. Je ne regrette pas, je ne pouvais plus garder ça pour moi.

dimanche 14 novembre 2010

Maturité

Vient un temps où on arrête de se critiquer pour rien, où on trouve que notre millésime est un bon cru, où on se regarde marcher d'un pas alerte et on constate que la machine est bien conservée, entretenue avec soin. Satisfaction. Vient un temps où on sait enfin ce qu'on veut et clairement ce qu'on ne veut plus. Où on fait des choix avec légèreté, en acceptant de se tromper et en se trompant si rarement. Vient un temps où on dit ce qu'on a à dire, en toute franchise, en prenant des risques, en affrontant la réalité, en se créant d'autres repères aussi rapidement que les anciens disparaissent.

Il faut mûrir un peu pour atteindre cet état de grâce. Les jeunes femmes inquiètes ont de bonnes années devant elles.

vendredi 12 novembre 2010

Faire du bénévolat

Simple, non? C'est ce que je croyais. On appelle et l'organisme, qui répond tout de suite, nous reçoit le lendemain avec un grand enthousiasme et ils sont tout heureux d'avoir trouvé une personne si efficace et de grande qualité qui accepte de les aider sans rémunération. La réalité est tout autre. Premièrement, ils ne rappellent pas ou bien rappellent deux jours plus tard en étant bêtes ou indifférents. On a l'impression de les déranger. Certains exigent, oui, je dis bien exigent une formation terminée en psychologie ou en psychoéducation, mais non, madame, un certificat en petite enfance ne fait pas l'affaire, vous n'avez pas lu l'offre?

Je suis là-dessus depuis quelques jours et tout ce que j'ai dégoté pour l'instant, c'est un rendez-vous mercredi prochain pour une évaluation afin de peut-être pouvoir faire une heure de lecture par semaine chez un enfant en difficulté scolaire. Si l'organisme m'accepte évidemment!

Il serait peut-être plus simple de me trouver une vraie job.

dimanche 7 novembre 2010

Du non et de la responsabilité sociale

Pourquoi dire non pour dire non? Pour former le caractère? Pour habituer l'enfant à se soumettre à l'autorité? Pour ne pas créer un enfant roi?

Mon enfant veut aller jouer chez le petit voisin. Je lui dis non. Le voisin est un enfant mal élevé dont je ne connais pas les parents et qui a une mauvaise influence sur mon enfant.
Justifié?
Est-ce que le voisin ne pourrait pas venir à la maison à la place, histoire de l'étudier d'un peu plus près pour le connaître mieux. Pourquoi je trouve le voisin mal élevé? Du concret. Il va dans le frigo sans demander. Il ne dit ni merci ni s'il-vous-plaît. Il parle à peine mais utilise déjà des jurons avec fluidité. Facile de remédier à cela. Quand cet enfant est chez moi, il obéit à mes lois. On peut avoir une influence réelle chez un enfant qui n'est pas le nôtre. Ça prend un village pour élever un enfant. Il n'est pas à moi, donc je m'en fous. Erreur monumentale. Cet enfant deviendra un adolescent, puis un adulte. Si on peut faire en sorte qu'il devienne un adulte équilibré au lieu d'un délinquant ou d'un criminel, on aura assuré sa propre sécurité et celle de nos proches. Ben voyons, ce n'est pas en accueillant un petit garçon rebelle quelques fois par semaine qu'on va changer le cours de sa vie. Nouvelle erreur. On a étudié (Cyrulnik, que je vous conseille de lire, l'a fait) des enfants qui venaient de milieux horribles, d'une violence inouïe et qui avaient été victimes ou témoins de scènes d'horreur à répétition. Cyrulnik s'intéressait à ceux qui s'en sortaient indemnes, pas seulement indemnes, ceux qui réussissaient à l'école et dans la vie, malgré leur lourd passé. Qu'avaient donc en commun ces enfants résilients? Une tante ou une grand-mère, chez qui ils pouvaient se réfugier de temps en temps, un professeur qui s'impliquait(les professeurs sous-estiment leur rôle dans le développement d'un enfant), ou bien une VOISINE ou VOISIN qui était disponible et qui les investissait, qui leur disait d'enlever le doigt de leur nez et de se tenir droit pour manger et qui ne portait pas de jugement sur leur famille, une voisine ou un voisin qui osait les élever le temps qu'ils étaient chez eux et les faisait se sentir importants, parce qu'un enfant, c'est toujours important.

L'enfant-roi maintenant. Est-ce que l'enfant-roi est celui qui ne s'est jamais fait dire non? Je ne le crois pas. L'enfant-roi, c'est celui qui a un parent-roi. Celui qui lui fait remarquer que les bonbons d'Halloween donnés par la vieille madame du bout de la rue ne sont pas bons, juste des klendakes, on ira pas là l'année prochaine. J'ai trouvé horrible le billet sur les cheaps de l'Halloween dans le blogue des imparfaites. L'enfant qui est élevé dans la sensibilité et le respect de l'autre ne risque pas de devenir un enfant-roi. L'enfant a qui on fait remarquer qu'appeler une personne "la grosse madame", ça risque de lui faire de la peine. "Aimerais-tu ça toi, qu'on t'appelle, le gros garçon?" Avec un enfant, qui est égocentrique, il faut tout ramener à lui, à sa personne, à ce que lui ressentirait. "Aimerais-tu ça toi, qu'un autre enfant ne veuille pas jouer avec toi, comment tu te sentirais?" quand il vous dit qu'il n'aime pas un tel et ne veut pas jouer avec lui. Un enfant qui est sensible aux autres et se soucie d'eux ne peut pas être un enfant-roi. La sensibilité aux autres, ce n'est pas inné, ça s'apprend. Un parent, qui lui-même, s'en fout bien de l'enfant laid du voisin, ne pourra pas apprendre à son propre enfant la générosité et le partage.

samedi 6 novembre 2010

Les trophées

Nos enfants ne sont pas des trophées que nous pouvons brandir pour justifier notre existence. Nos enfants ne nous appartiennent pas, ils sont les enfants de la liberté, bon, vous lirez Klalil Gibran si ce n'est déjà fait, il a tout dit.

Petits, ils dépendent de nous et c'est notre devoir de les protéger et de voir à leur éducation.

Ensuite, ils deviennent ce qu'ils veulent et il est sage de les considérer comme des personnes à part entière et non pas comme des morceaux de nous, comme notre oeuvre.

Ils deviendront bien ce qu'ils voudront, ce qu'ils pourront.

Certains prendront le chemin le moins fréquenté ou celui que nous aurions préféré qu'ils n'empruntent pas. Nous ne pourrons pas accrocher leur diplôme universitaire comme preuve tangible de notre bon maternage. Serons-nous moins fiers de ceux-là? Les aimerons-nous moins? Notre amour est-il conditionnel?

J'avais lu un bouquin intéressant sur les parents qui aiment trop. Ces parents qui se définissent comme parents. Identité unique et valorisante. J'ai des enfants donc je suis. Toute la vie centrée sur cette progéniture. Pas d'autre réel intérêt. Ces parents qui tournent en rond quand un divorce leur prend leur raison de vivre ne serait-ce que pour deux fins de semaine par mois. Ces parents qui font une dépression majeure quand les enfants quittent le nid. Vide leur vie.

Se dévouer pour ses enfants, se nier comme individu, se consacrer entièrement à ce rôle est pourtant valorisé socialement. Et il est exact que des enfants remplissent une vie. Mais quel fardeau pour ces jeunes ou plus très jeunes d'être la raison de vivre d'une autre personne. Ils sont emprisonnés par cet amour névrosé et obsessif.

Aimer ses enfants, oui. Mais les considérer comme des êtres indépendants de soi. Et avoir une vie personnelle en dehors d'eux, des réalisations propres, des succès personnels, des amitiés avec d'autres adultes.

vendredi 5 novembre 2010

Fatigue

Pour ce qui est de la fatigue, les femmes qui travaillent sont aussi fatiguées. J'aurais dû écrire: c'est une caractéristique des femmes en général d'être fatiguées. Il n'est pas nuancé du tout mon billet précédent et je suis un peu gênée de le publier. Parce que dans le concret, je connais des femmes à la maison qui sont dynamiques et qui ne font pas figure de victimes tout comme des mères qui travaillent qui sont plates comme la pluie. Mais dans quoi je me suis embarquée là?

De la vie et des choix

J'ai une position pas très nuancée sur les femmes aux foyer. Une position qui pourrait en blesser certaines. Mes idées sont des idées et non pas un jugement sur les personnes en tant que telle. Une de mes grandes amies est une femme au foyer et il y en a aussi que je lis et que j'aime et respecte. Il y a aussi des maris de femmes au foyer qui me lisent et m'écrivent et que j'aime et respecte aussi. Bon après ce long préambule destiné à essayer de nuancer ce qui va suivre qui n'est pas nuancé du tout, voilà mon opinion:


Les hommes et les femmes sont fondamentalement égaux: Vrai! Quand monsieur avocat épouse madame avocate et qu'ils ont tous les deux un salaire équivalent, ils demeurent égaux: vrai. Pas si vrai que ça parce que les statistiques démontrent que madame effectue une plus grande part des tâches domestiques qu'elle travaille à l'extérieur ou pas, mais, mettons que ce ne soit pas le cas dans notre couple d'avocats. Monsieur travaille de longues heures, madame ausssi, ils ont une femme de ménage, ils font tour à tour les repas et vont souvent au restaurant. Égalité? Totale!


Voilà madame enceinte. Enfant désiré par le couple. Bonheur. Madame travaille jusqu'à l'accouchement ou presque et prend un congé de maternité de quatre mois. Allaitement. Papa, lui, prend cinq jours de congé. Déjà, leur égalité prend une autre tournure. Vu qu'elle est à la maison, elle prend davantage en charge et le bébé, dont elle devient l'experte, et la maison, dont elle se sent naturellement responsable. Les repas ne lui échoient pas trop, heureusement, leurs familles généreuses ayant eu la brillante idée de les fournir en petits plats. Au bout de quatre mois, elle retourne au travail, tout en continuant d'allaiter le matin, le soir et les fins de semaine. Elle retrouve facilement sa clientèle et ses dossiers. Les deux nouveaux parents sont aussi fatigués l'un que l'autre par les réveils nocturnes et la vie reprend son cours, avec plus de charges et de responsabilités pour les deux. Égalité.


Deuxième scénario. Bébé est trop jeune pour la garderie. On a droit au congé parental d'un an. On le prend. Madame le prend. Plus commode vu qu'elle allaite. Madame devient une femme au foyer. Situation temporaire. Papa travaille fort. Pas besoin de couper sur ses heures, madame s'occupant de la maison et du bébé. Madame, qui s'ennuie à la maison, est bien heureuse de retrouver son cabinet d'avocats au bout de seize mois d'absence. Évidemment, elle a perdu des contrats et doit se refaire une clientèle et rattrapper le temps perdu. Pas évident, car maintenant, les deux membres du couple peuvent difficilement faire du temps supplémentaire, un bébé les attend. Avec beaucoup d'énergie, elle pourra cependant rattrapper, d'autant plus que cette fois, c'est le papa qui accepte de faire moins d'heures. Égalité pas totale, mais rattrapable.


Troisième scénario. Congé parental d'un an partagé entre les deux parents, six mois l'un et six mois l'autre. Maman allaite le matin et le soir pendant son six mois au travail. Avantages: la carrière de l'un et de l'autre est peu affectée. Les deux parents connaissent intimement leur bébé. Ils le voient grandir au quotidien dans sa première année de vie. Égalité: oui.


Quatrième scénario. Semblable au deuxième. Mais la maman découvre qu'elle aime la vie au foyer. Plus tranquille, pas d'horaire. Et puis, ça l'occupe à temps plein. Un bébé, c'est accaparant. Monsieur a un bon salaire qui pourrait suffire à la maisonnée. Elle décide de rester à la maison et donne sa démission à son cabinet d'avocats. Soit le couple en avait déjà parlé avant la naissance soit non. La situation devient effective. Souvent, la mère décide de faire une deuxième enfant, question de rentabiliser son séjour à la maison. La situation est temporaire. Jusqu'à l'entrée des enfants à l'école. Cinq ans plus tard, madame a un gros trou dans son c.v. et puis elle s'est habituée à la vie à la maison. Ne se voit plus vraiment combattre dans le monde cruel du droit. On est si bien chez soi. Elle remet le retour au travail à l'année prochaine.


C'est à ce moment, alors que les enfants, mettons qu'il y en a deux qui ont cinq et six ans, c'est à ce moment que le couple divorce. Pas prévu le divorce, rare qu'on se marie en le prévoyant.


Dans le scénario un, on peut divorcer à l'amiable. Tant madame que monsieur ont une carrìère et leurs revenus sont équivalents. La garde des enfants est déjà organisée et bien organisée. L'un des deux achète la part de la maison qui appartenait à l'autre conjoint et cet autre conjoint s'achète une maison pas trop loin. Personne de lésé, garde partagée et arrangements à l'amiable. Personne ne devient pauvre ou dépendant de l'autre. Égalité.


Dans le scénario 2, presque la même chose.


Dans le scénario 3, égalité.


Dans le scénario 4, par contre, le choc est total et la femme doit réorganiser sa vie à la dure. Une jeune femme scolarisée ne va pas recevoir de pension pour elle. Pour les enfants, oui. Monsieur a une bonne carrière, il est peu disponible pour assumer de jeunes enfants au quotidien. Madame en aura la garde. D'ailleurs, elle la veut, c'est tout ce qu'elle connaît depuis six ans, la maison et les enfants. En être séparée lui fendrait le coeur. La maison a été achetée ensemble, mais elle est sans revenu et ne peut pas acheter la part de monsieur. Même séparée, elle continue donc de dépendre de lui. Son estime de soi est basse, elle réalise qu'elle ne sait plus rien faire à part s'occuper des enfants et du ménage. Son univers s'est singulièrement rétréci. Se trouver un emploi va être une galère, est une galère et elle n'a que trente ans.


Mon scénario-catastrophe de divorce n'arrive pas dans tous les couples, heureusement. Il y a des femmes heureuses et épanouies au foyer. Mais dans tous les cas, elles dépendent d'un tiers pour leur survie et celle de leurs enfants. Elles n'ont pas la satisfaction de gagner leur vie et celle de leurs enfants. Elles ne donnent pas une image de femme indépendante, capable et active à leurs enfants. Elles perpétuent un modèle de femme soumise et dépendante financièrement de leur mari. Elles ne sont pas libres.


Il faut nuancer, d'accord. Les femmes ne sont pas toutes avocates. Certaines ont un job tellement plate que le travail au foyer apparaît comme un paradis en comparaison. Mais les hommes qui ont un job plate ont rarement ce choix de rester à la maison pendant que madame les fait vivre.


Parfois, la femme ne peut pas travailler et c'est bien mieux que son mari la fasse vivre au lieu de l'État. D'accord dans ce cas, ça sauve de l'argent à tout le monde.


Certaines femmes restent à la maison cinq ou six ans et puis réussissent à reprendre leur carrière et sont très satisfaites d'avoir pu accompagner au quotidien leurs jeunes enfants pendant leurs jeunes années. Exact. C'est du cas par cas. Mais quand ça fait vingt ans qu'on est à la maison, le retour au travail devient de plus en plus rare.



Passer sa vie au foyer, je vois ça comme un gaspillage de potentiel, de ressources, de créativité. Les femmes au foyer sont toujours fatiguées, c'est une de leurs caractéristiques, et plus souvent malades aussi. Même leur santé mentale est en péril.


Cette situation où une personne adulte dépend du revenu d'une autre pour sa survie m'apparaît comme archaïque, dépassée, obsolète. Je comprends les jeunes hommes de fuir le mariage. Leur compagne pourrait quitter son emploi en tout temps et exiger qu'ils la fassent vivre et sans limite de temps. L'inverse est assez peu courant.


Bon, assez, je suis prête à recevoir les tomates maintenant.

jeudi 4 novembre 2010

Retraite et jeunesse

Je suis bien trop jeune pour être à la retraite. Comme je dis ça chaque année sans rien faire pour y remédier, je n'ai qu'à attendre un peu et le temps va se charger de régler mon problème.

mercredi 3 novembre 2010

Moi

Moi, moi, moi et moi. Utile un blogue pour se rendre compte qu'on n'y parle que des autres. Pas normal. Un peu d'introspection ne fera pas de tort. Je fais quoi de ma vie à moi? Question essentielle et existentielle. Je suis qui? Bon, là, je pourrais répondre. Je fais quoi? Je voyage, je vais au cinéma, je fais du sport, je m'inquiète des autres. Pas productif. Faut changer ça. Plus facile à dire et à écrire qu'à faire. Du changement il y aura. Le seul problème, c'est que je ne sais pas par où commencer...

Je pense bénévolat. M'informe.

Depuis que j'ai ma lampe anti-déprime, il fait tellement beau que je n'ai pas eu à m'en servir!! Non, non, je ne me plains pas et j'emmagasine ce beau soleil.

La cerisaie ce soir à la Place-des-arts, avec Seize ans qui adore le théâtre et des amis adultes à moi, à nous, Seize ans est appréciée de mes amis, c'est bien.

Cinémania qui commence demain. J'y serai.

J'ai servi de cobaye pour une étudiante en coiffure chez Coupe Bizzarre. J'adore le résultat. Une heure et trois quart de travail sur ma tête, à sec, avec de petits ciseaux. J'ai une tête incroyablement travaillée qui se place toute seule en la secouant. Je suis heureuse et impressionnée et mon étudiante coiffeuse va me revoir dès qu'elle a une chaise, ce qui devrait être dans un mois ou deux, elle achève son stage. J'ai pris le risque de lui laisser carte blanche, j'aurais pu sortir de là avec la moitié de la tête rasée par exemple ou autre fantaisie, après tout, ça ne s'appelle pas coupe bizarre pour rien!

lundi 1 novembre 2010

L'ado et le train

Seize ans n'a pas d'école aujourd'hui. Elle est partie chez un ancien compagnon de classe, à Vaudreuil. Il lui faudra pour ce faire prendre le train. Au départ, je ne voulais pas. Pour deux raisons. Le garçon, que je connais et qui est déjà venu chez nous, sera seul, sa mère travaille. Et ensuite, cette histoire de train,alors qu'elle a bien de la misère à manipuler de l'argent.

Elle y tenait, elle a insisté, je lui ai dit que j'allais y penser. Ce matin, elle était prête tôt et essayait de comprendre les horaires de train sur internet, ce qui est immensément compliqué pour quelqu'un qui a de graves problèmes d'apprentissage et qui ne saisit pas encore totalement la notion d'heure. C'est difficile dans la vie quotidienne les troubles d'apprentissage, une nuisance. Par exemple, si en l'aidant, on lui montre que le train part à dix heures, tout n'est pas gagné pour autant. Elle n'aura aucune idée à quelle heure il faut partir pour arriver avant dix heures à la gare. Il faut aider mais il faut aussi autonomiser le plus possible. Pas envie qu'elle passe sa vie chez moi, ma petite. Ce ne serait bon ni pour elle ni pour moi.

Le train, donc.

Et le garçon. Misère. Je ne peux pas l'empêcher de vivre ma Seize ans mais depuis que je suis la grand-mère d'un petit conçu alors que sa mère avait dix-sept ans, je suis bien consciente que tout peut arriver. Elle aurait facilement pu me mentir, me dire que la mère était là ou bien me dire qu'elle allait chez une amie, tiens. Elle me dit la vérité et fait preuve d'autonomie. Elle a seize ans, pas douze. Je ne dois pas la surprotéger parce qu'elle a des troubles d'apprentissage. Elle a un cellulaire et m'appellera en cas de besoin. Je lui ai dit mes craintes, elle ne les partage pas, semble sûre d'elle (pas pour prendre le train, oupelaye! mais elle veut essayer, c'est une courageuse, je vous l'ai dit?), me demande de lui faire confiance. C'est un ami, ce garçon, pas un amoureux.

J'ai bien fait. C'est ce que je me répète en sirotant mon café au lait. Avec un certain doute. Je me sentirais tout aussi mal, bien plus, si je l'avais retenue ici de force au nom de la peur. Ma peur.