mercredi 30 juin 2010

Départ

J'ai failli effacer mon dernier billet. Mais je ne peux plus, ça signifierait de faire disparaître les commentaires de mes lecteurs et ces écrits ne m'appartiennent pas. Je me sens mal d'avoir écrit du négatif à propos de mon extraordinaire fille, ma courageuse fille, vulnérable, oui, mais qui ose et fonce dans la vie et pas si vulnérable que ça probablement, j'ai mes yeux de mère pour m'aveugler. Elle est belle, d'une beauté qui fait un peu peur à la mère protectrice, pas trop de vêtements sexy dans la valise, que je lui ai dit, mais je n'ai pas regardé. Et puis, j'ai parlé condoms, demandé si elle voulait en apporter, elle a semblé mal à l'aise. Bon, tu peux en acheter là-bas au besoin, que j'ai rajouté, faussement désinvolte.

On s'en va à l'aéroport. Tout est prêt, le petit cadeau pour la logeuse est emballé, les euros dans plusieurs cachettes, le coeur un peu à l'envers (c'est moi ça, elle, elle semble pas si pire). Je sais que je fais bien et qu'il faut lâcher prise. Des racines et des ailes, voilà le plus beau cadeau parental.

lundi 28 juin 2010

Analyse rapide de moi à moi

Je le sais ce qui cloche. Pas de nouveaux projets. La Chine, c'est fait et décidé. On part en septembre. Je prends des cours sur la Chine la semaine prochaine. Six jours intensifs. Ça va faire du bien. Du renouveau, un défi, du monde. Excellent.

Ma fille part mercredi et je me force pour que nos derniers jours ensemble soient chaleureux. Pas si évident. Je l'aime inconditionnellement cette enfant-là, mais les parents d'enfants différents me comprendront, je le sais, elle m'énerve parfois et s'ensuit automatiquement une culpabilité. Elle ne fait pas exprès pour poser des questions puériles, la dysphasie fait qu'elle ne comprend pas certains mots évidents pour tous. Plus elle vieillit, plus ça m'énerve qu'elle ne comprenne pas. Et comme je suis tout le temps collée dessus depuis les vacances, c'est pesant. En fait, si je fais ma psychologue, je pense que c'est cette promiscuité pesante qui a causé mon mal de dos bien plus que la musculation heavy.

Et il y a la maudite télé et la télé maudite. Avant, je l'interdisais tout simplement, mais Seize ans a seize ans, misère. Il faut la laisser aller eu peu. Et elle regarde des émissions idiotes, des meurtres horribles, des familles qui changent de mère, des gars qui entraînent des chiens, des nannys qui entraînent des parents, des décorations de chambre à coucher à ne plus finir, de la cuisine alors qu'elle ne cuisine pas et même des émissions entières de publicité. Je découvre tout un monde de bêtise et d'hypnotisation avec Seize ans qui se fige devant l'appareil toute la journée. Bon, en fait, je fais pas mal la même chose avec l'ordi. La vacuité de ma vie me revient en pleine face.

J'ai la chance d'avoir une excellente santé, alors toute atteinte à celle-ci est comme un coup de massue. J'ai tendance à réagir, à me battre, à ne pas laisser aller. Or, mon dos m'immobilise. Et en cas de stress, c'est l'action qui me sauve.

En plus, pas d'homme dans ma vie et je ne fais rien pour y remédier. Je me demande même si ce n'est pas la fin de la séduction. Il y a tellement de compétition pour le moindre homme potable à mon âge. Pas trop envie de me battre, becs et ongles et facials et manucures, ou bien les grands moyens: chirurgie et compagnie, pour en trouver un. Car l'apparence physique est le premier ingrédient de la séduction, c'est la réalité. Et à mon âge, je ne me sens plus dans la course. Il y a un deuil à faire ici. Pas fait encore.

Hier, j'ai passé l'après-midi avec Petit-fils de un an, à ma demande. La semaine, il va en garderie, alors il faut le réserver pendant ses périodes de disponibilité, le petit chou. On est allés ensemble au festival de Jazz. Il s'est révélé un adorable compagnon, enthousiaste et intéressé. Un après-midi de bonheur. Le plus merveilleux, c'est que ma fille est venu le chercher comme convenu pour le souper, je lui avais prêté ma voiture. Être grand-mère, ce n'est que la joie, aucune responsabilité et même pas de souper à faire. J'adore vraiment!

Que me dirait un psychologue? Hum, madame, votre fille de seize ans vous pèse. Retrouvez la joie des activités communes. Qu'aimez-vous faire toutes les deux? Ses questions vous énervent? Dites-le lui, à force de ravaler et de faire comme si ça ne vous dérangeait pas, vous frustrez. Soyez franche et ouverte, négociez des périodes sans question. Si vous faites des activités qui lui plaisent à elle, vous risquez de la rendre plus réceptive. Bon, ces activités ne vous plaisent pas? Il reste deux jours, madame, forcez-vous un peu. Et admettez donc que derrière cet énervement se cache une inquiétude, celle d'envoyer en Europe une enfant qui ne sait pas compter, une carte de débit et plein d'euros en poche. Saura-t-elle se débrouiller? Il faut faire des tests pour le savoir. Et riez davantage, ça dilue les tensions.

samedi 26 juin 2010

Tourner en rond ou rester là

Mais non, mais non, sortir! On a une liste longue comme ça de choses à régler avant le départ pour l'Espagne de Seize ans. Je la lui ai remise, la liste, pour la responsabiliser et elle ne fout rien et moi non plus, tiens! Curieux. Mais je suis là avec elle, parce qu'il nous reste peu de temps ensemble, parce que c'est la chose à faire, parce que je suis paresseuse aussi. Le temps passe. Elle regarde la télé. Des émissions de meurtre. Allez, on se bouge, fillette. Le festival de jazz est à notre porte. La liste attendra.

vendredi 25 juin 2010

J'ai mal au dos

Ça n'a rien à voir avec la musculation, me dit l'entraîneur alors qu'il m'étire. Rien du tout! En dix années de pratique, jamais aucun de ses clients ne s'est blessé avec lui. Et quand quelqu'un se blesse avec les poids, la douleur est immédiate, alors que moi, j'y suis allée le matin et ce n'est qu'en début d'après-midi qu'un mal insidieux et au départ diffus s'est déclaré au bas de mon dos. Les lombaires, me dit-il. On va travailler le haut du corps et les jambes aujourd'hui et dans les prochains jours, vous faites de la bicyclette mais aucun autre appareil et tout devrait rentrer dans l'ordre.

Ce n'est pas le cas. J'ai plus mal aujourd'hui qu'hier et bien plus qu'avant-hier. Pénible. On dirait que plein d'événements viennent exercer la patience dont je manque tellement. Leçon de vie? Je vais prendre rendez-vous avec mon ostéopathe. Et gober des tylénols.

Petite soirée de la Saint-Jean dans un parc d'Outremont avec des amis qui y habitent. "Je ne peux m'imaginer vivre nulle part ailleurs. Je viens de la campagne et Outremont, c'est la campagne de Montréal," me dira le mari du couple. Spectacle des Chinatown, un groupe qui chante en "français international", tout frais et propret et qui colle donc avec les belles familles bien fringuées et distinguées qui se distrayaient dans ce ravissant parc avec cours d'eau et petit pont bien entretenus. Un milieu charmant et sécuritaire pour élever des enfants. La veille, en passant devant, j'avais visité leur bibliothèque ( je ne peux en voir une sans entrer dedans!), la biblio Robert-Bourassa, pour constater qu'on pouvait y lire sur une terrasse. Quelle brillante idée! Je comprends que ma fille veuille demeurer là et ce serait très bien que petit-fils y grandisse.

mercredi 23 juin 2010

Je ne baise plus

Alors je fais plein d'exercice. Tout plein. Kick-boxing avec mes deux filles lundi. Elles ont trouvé ça horrible. Moi aussi, mais je suis restée jusqu'à la fin. Ma force est là, dans la constance. Dix-neuf-ans était super impressionnée que je fasse des push-ups. Je suis impressionnée moi-même! C'est grâce à mon super entraîneur qui croit en moi et me pousse dans des sentiers que je ne croyais pas pouvoir emprunter. On essaie de nouvelles machines. Il monte les poids. Je souffre et je sue. J'aime ça. Je n'ai pas repris de poids et j'ai même perdu une livre de plus en réintroduisant des fruits et une tranche de pain par jour. Là, ça commence vraiment à paraître. Je suis full encouragée. Mercredi prochain, Seize ans quitte pour un mois et je commence un stage intensif sur la Chine à l'université de Montréal. Le programme est vraiment intéressant.

Message à Unautreprof: Je me suis enfin inscrite à la Grande Bibliothèque hier! Simple et facile. Ensuite, j'ai voulu faire ma fraîche jusqu'au bout et inscrire moi-même mes livres. J'ai eu un peu de difficulté mais je suis super-épaisse pour ce genre de choses, Unautreprof. Vous allez trouver ça facile et moi aussi, la prochaine fois!! L'avantage de cette fameuse Grande Bibliothèque, c'est qu'ils ont de tout et en quantité. Je voulais une méthode pour apprendre le chinois, j'ai eu le choix et j'en ai rapporté trois en plus de beaux livres sur la route de la soie (notre prochain voyage). Alors, c'est votre tour, allez-y!

mardi 22 juin 2010

Calculs

Alors que je fais plein d'entourloupettes, de râclages de fonds de tiroirs, de visites multiples sur mls, de calculs savants, alors que mon sommeil s'en trouve perturbé, alors que je songe à abandonner le voyage en Chine ou à lui substituer un voyage moins cher, ma chère fille-enfant s'en va avec une gang de filles à Québec pour fêter la Saint-Jean. Ils coucheront à l'hôtel. Bébé reste avec le papa. Elle ne semble pas particulièrement intéressée aux fiches de condos que je lui envoie, ne va pas les visiter et ne fait pas d'appels. Coudons, c'est pour qui que je me donne tout ce mal? Pour qui suis-je plus que prête à me serrer la ceinture? En fait, c'est bien plus pour Petit-fils que pour Fille. Mais Petit-fils, qui a un an, s'en fout bien de vivre dans un taudis et de ne pas avoir sa chambre. Il va super bien, Petit-fils, fait des sourires craquants, des cris d'extase et fonce dans la vie avec passion et confiance.

C'est moi qui me sentirais tellement mieux si ce jeune couple avait son condo. Un toit sur la tête, j'associe ça à la sécurité de base. Ils veulent se louer un autre logement à Outremont avec un ami du papa. Je m'efface, je m'efface. De quoi je me mêle? Attendons d'avoir des demandes concrètes au lieu de vouloir régimenter leur vie à ma manière. Prendre des distances, oui, prendre des distances. Et faire du sport. Toujours bon pour tout.

lundi 21 juin 2010

Régime

J'ai perdu 4.5 livres en sept jours avec le régime de l'entraîneur. J'aurais probablement pu perdre plus encore si j'avais renoncé à mon verre de vin de quatre onces du soir. Mais c'est vraiment très bien si on considère que je fais de l'entraînement depuis un mois sans avoir rien perdu. C'est un départ, donc. Je compte réintroduire tout doucement les autres aliments, en surveillant de près pour éviter la reprise de poids. Ce matin, céréales avec du lait de soya. Le reste de la journée, je vais m'en tenir aux protéines et légumes, comme la semaine passée. C'est un test. L'idéal, c'est de manger de tout, je le sais bien et je compte y revenir. Le fait de me sentir un peu dégonflée (et c'est le cas de le dire, c'est le pneu qui est presque complètement parti!) me fait le plus grand bien et au corps et au moral. On poursuit,différemment, mais on poursuit.

Je vais regarder des condos avec ma fille qui vit toujours dans son taudis avec chum et enfant. Ce bébé-là, il n'y a rien que je ne ferais pour lui. Il est la prunelle de mes yeux. Ma fille ne m'a rien demandé et me dit de ne pas s'inquiéter, qu'elle va se débrouiller. Je le sais bien qu'elle est courageuse et qu'elle a l'énergie de la jeunesse, mais un coup de pouce ne ferait pas de tort. Ça fait deux coopératives d'habitation qui les font niaiser avec plein d'entrevues, de visites et d'espoir, pour les laisser tomber à la dernière minute.

samedi 19 juin 2010

La galanterie

Aux francofolies hier encore. Avec deux amies et leurs enfants adultes qu'on croisait de temps en temps. Contacts téléphoniques constants (et fatigants?). On est sur les estrades de la scène vidéotron. Rappel. On a quitté les estrades, on est maintenant debout à la droite de la scène. Rerappel. On quitte ce spectacle, on va à celui sur la scène du Lait. Tu arrives? Comme ça toute la soirée. J'étais bien contente de ne pas avoir de cellulaire. Je pouvais me concentrer sur les spectacles, moi, et en profiter!

Mes amies sont grosses. Vraiment grosses. Il y en a une agile quand même. Mais l'autre, début cinquantaine, est vraiment handicapée. Pas question de s'assoir dans l'herbe, elle ne pourrait jamais se relever. On lui a trouvé une chaise. Et un jeune homme est venu nous porter la sienne. Un charmant Français, adorable en fait, qui a fait des pieds et des mains pour trouver une troisième chaise, alors qu'il n'y en avait aucune en vue! Il a réussi. On a été émues de la gentillesse extrême de ce garçon dans la jeune vingtaine envers trois quinquagénaires inconnues. On l'a remercié avec effusion, on lui a dit qu'on voulait le présenter à nos filles. On s'est demandé si un jeune Québécois se serait donné tant de peine. On les a beaucoup gâtés nos garçons et je ne suis pas certaine qu'on ait pensé à leur inculquer la galanterie.

La politesse, oui. Je me rappelle que je faisais systématiquement lever mon garçon à partir de dix ans pour qu'il cède sa place dans le métro, que j'insistais pour qu'il donne la main, salue intelligiblement, remercie. Mais aurait-il aidé trois dames qui n'étaient finalement pas vraiment en difficulté, aurait-il pris la peine de prendre de son précieux temps pour elles, gratuitement comme ça? Je ne sais pas, vraiment, je ne sais pas. J'espère que oui.

vendredi 18 juin 2010

Je compare

Ce n'était pas mon intention première, mais j'ai appelé une amie pour me plaindre des malheurs de ma vie. Je suis mal tombée. Ou bien, c'est selon. J'ai eu l'air ridicule.

Alors que je pestais un peu contre tout et contre les coopératives et leur injuste système de sélection, alors que je faisais preuve d'un pessimisme éhonté, elle me glisse qu'elle a des problèmes avec son allocation d'enfant handicapé. Encore des papiers à remplir et on conteste et d'autres avis médicaux et elle en a ras le bol et envie de pleurer. Tiens! Ça lui ferait beaucoup de bien de pleurer mais elle ne peut pas, elle travaille à temps plein et elle est au bureau.

-Ça ne va pas mieux avec le plus jeune? que je lui demande

Elle a adopté un petit qui n'avait pas d'anus à la naissance. La médecine moderne devait faire des miracles mais il a sept ans et est encore incontinent. Ils fonctionnent avec des lavements avant l'école et il porte des pullups. Il ne sent pas les selles venir. Beaucoup de stress. Il vit dans la peur des accidents.

-Mais, les médecins, ils ne peuvent rien pour lui?

-Pas vraiment. Et en plus, je dois me battre pour le renouvellement de la prime pour handicapés. Je leur ai écrit toute une lettre, à ces fonctionnaires sans coeur.

J'ai arrêté de râler. On est tous en santé chez nous, merci! Je n'ai pas vraiment à me plaindre et mes enfants non plus. Relativisons. Et je l'ai invitée à venir avec moi aux Francofolies. Ça va lui faire du bien.

Je déprime

Dix-neuf n'aura pas de place à la coopérative. On leur a donné des raisons bidon pour ne pas les prendre. En fait, ils n'ont même pas besoin d'en donner des raisons. Les membres du comité de sélection prennent qui ils veulent, c'est comme ça que ça marche, m'a confirmé ma chum qui y habite dans une coop depuis plusieurs années et qui a fait partie de tous les comités. Ça m'est tombé dessus comme une tonne de briques. Voyez-vous, fillette avait vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Elle faisait ses boîtes et je croyais que l'affaire était dans le sac.

Ça change tout. Me payer des voyages luxueux et un entraîneur alors que ma fille n'a même pas de chambre pour son bébé, c'est trop. Je ne suis pas bien là-dedans.

Du coup, j'ai bien eu envie de noyer mon stress et ma peine dans la bouffe. Que non, que non, je ne vais pas faire ça et ajouter le poids à l'injure. Tannée de mes blancs d'oeufs aujourd'hui. Et Seize ans me tombe sur les nerfs. Pas sa faute. Alors, ça cause de la culpabilité. On est allées voir un condo pas cher à vendre, Dix-neuf ans et moi. Pas cher du tout. Je comprends, c'est encore plus misérable que là où elle habite.

Je me suis pesée finalement. Après quatre jours, j'ai perdu trois livres. C'est bien mais je ne durerai pas longtemps à ce rythme. Je fantasme sur des légumineuses et des pâtes. Un jour à la fois.

jeudi 17 juin 2010

Je mange bien

Facile ce régime. Je n'ai pas faim. Et pas compliqué du tout. Je résiste et je ne me pèse pas. Je mange aussi trois yogourts Silhouette à trente-cinq calories chacun. C'est pas compris dans le deal mais ça aide beaucoup psychologiquement. Je fais deux repas par jour. Mieux de s'entraîner le ventre vide. Ensuite, vers dix heures trente, c'est la super omelette aux blancs d'oeufs qui regorge de légumes frais. Et je soupe très tôt, vers seize heures. Poisson à volonté, salade à volonté, légumes vapeur en accompagnement. Mon yogourt. Tout va bien. Je vais au yoga à dix-neuf heures trente, donc c'est mieux d'avoir le ventre vide. Et puis, il y a des théories qui disent que le repas du soir colle plus aux hanches. Comme il y en a tout plein de théories, j'en prends et j'en laisse évidemment. Celle-là me convient.

Après le yoga, spectacle aux Francofolies. Hier, Coeur de Pirate. Une petite voix, toute mignonne, une grosse foule malgré la pluie. Pas vraiment mon genre de musique alors je ne suis pas restée jusqu'à la fin.

J'ai une belle vie!

mercredi 16 juin 2010

Je dors mal

Je dors mal. Et je ne vais pas me précipiter sur les hormones bio-identiques. Que non. Grosse discussion sur le blogue de Josée Blanchette. Je l'aime beaucoup Josée Blanchette. Un exemple de brillance et d'ouverture d'esprit.

Je dors mal donc. Je pense que c'est la très immense facture du voyage en Chine qui est arrivée hier. Et puis mes dents que je rends plus esthétiques. Le dentiste, c'est archi-cher. Et l'entraîneur deux fois par semaine. C'est du luxe, ça, madame. Et les abonnements au théâtre et aux spectacles. Le capital du profit de la vente de la grande maison fond donc à vue d'oeil. Bientôt, il n'en restera plus du tout. Je ne suis pas dépensière. Mettons ça au passé, je n'étais pas dépensière. Et de voir tant d'argent me filer entre les doigts si rapidement m'étourdit. Je l'aimais mon gros coussin. Je m'y sentais confortable, protégée, à l'abri.

Je crée moi-même une certaine insécurité. Pas immense, entendons-nous. Même le coussin dégonflé, j'aurai encore de quoi vivre. Modestement, comme avant.

Mais rien ne sera plus comme avant. Je le sais, je le sens. Et puis, il n'en dépend que de moi. Je suis la maîtresse de ma vie. Je peux tout faire, avec ou sans argent. En fait, quand il y a moins d'argent, on doit être plus créateur et audacieux. Ça m'empêche de dormir mais j'aime ça!

dimanche 13 juin 2010

Même rengaine

Je sais que je suis fatigante et obsédée avec ça et je me fatigue moi-même, mais quand je suis mal dans mon corps, je suis mal dans ma peau, je suis mal dans ma tête et je suis donc mal partout. Je n'ai pas de patience, c'est bien connu. L'entraînement, même à fond de train, ça ne fait pas maigrir, je le constate. Et mon entraîneur ne me suit pas vraiment au niveau du poids et moi j'ai besoin d'être suivie, pesée, encouragée ou chicanée. J'ai besoin d'être arrêtée psychologiquement de prendre un autre verre de vin ou une autre tranche de pain parce que quelqu'un est là pour me surveiller. J'ai besoin d'un contrôle externe,voilà. Bon, pas bon comme système, on s'en fout, c'est ça qui marche avec moi. Et là, rien ne marche et j'ai dix-huit livres de plus que le haut de mon poids santé, je les sens, j'en souffre et je n'arrive pas à m'en débarrasser. Il me semble que cette lutte est une constante dans ma vie, un boulet, un chagrin, une défaite. Faut m'en défaire de ce poids et je ne sais plus comment. J'ai besoin d'aide. Je croyais qu'un entraîneur m'en apporterait. C'est de mon poids dont je lui ai parlé au téléphone et ensuite encore de mon poids lors de la rencontre d'évaluation. Me semble que c'était clair. J'aime ça l'entraînement, c'est bon pour moi, je deviens une grosse dure, mais une grosse pareil. Et ça m'écoeure. Bon.

samedi 12 juin 2010

Chialer, grogner, maugréer, rouspéter, ronchonner, râler, pester, bougonner, se plaindre

Un jour, Christine en a eu assez de son mauvais caractère et elle a décidé de se lancer un défi pour y remédier. Vingt-et-un jours sans râler et si un jour est loupé, on recommence au jour un. Elle en a fait un blogue qui nous donne vraiment envie de calme, de sourire et de bonne humeur.

La Chine

Je suis en ébullition et en action ces temps-ci. Depuis que je ne vis plus entre parenthèses. En attendant. En attendant quoi? Que je rencontre un homme pardi! Ce qui précède ne veut pas dire tout à fait que je ne souhaite pas en rencontrer un, non, mais je ne fais rien pour que ça arrive, volontairement. Je m'y mettrai bien, prochainement peut-être. Ce n'est pas sain à long terme de n'avoir personne à caresser et à prendre dans ses bras. Je réalise que quand je pense homme, je ne pense qu'à des contacts physiques. Je suis la plus macha des machas, je le sais bien!

Nous irons en Chine, Seize ans et moi. J'aime l'idée d'explorer un pays, de comprendre et d'apprendre. Ce sera bien différent du premier voyage. Moins de villes, plus de villages isolés, le désert. Wow! le désert, je vais aller dans le désert, j'en suis tout émue, je réalise des rêves, des je-le-ferai-plus-tard, je le fais maintenant. C'est maintenant que ça arrive. "C'est maintenant que tu accouches, Dix-huit ans, répétait la sage-femme à ma fille, tu donnes la vie, le bébé sort de ton corps, ça arrive là, tout de suite, maintenant." Pas si simple de vivre dans le ici, maintenant. Un bon prof de yoga nous y fait penser. Je prends des cours de yoga au gym, c'est compris dans le prix de l'abonnement. C'est plus de la gymnastique que du yoga, car si les asanas sont bien des asanas yoguiques, il n'y a aucune spiritualité rattachée, aucune introspection. Pas grave, je me fais ma propre introspection, l'expérience de sept années de yoga m'y aide.

Nous irons dans des contrées moins explorées, au nord-ouest et au nord de la Chine. Hotan, Kashgar, Aksu, le désert de Taklamakan (le troisième plus grand au monde), Turfan, Dunhuang... et pour finir, nous visiterons l'exposition universelle de Shangaï. Chanceuses, oui, je sais, très, très chanceuses. Et je l'apprécie ma chance et je la savoure.

Mon entraîneur me demandait si j'avais fait des rénovations dans mon condo. Avec le profit de la vente de ma grande maison, j'aurais bien pu en effet. Non, je n'ai rien fait. Cet argent, j'ai d'abord pensé à le donner à Dix-neuf ans pour lui acheter un petit condo à elle. Mais elle a trouvé une coopérative d'habitation, quel bonheur! Alors, cet argent, je le garde pour voyager et pour me payer un entraîneur. Il va sans dire que l'entraîneur a trouvé que je mettais mes priorités à la bonne place,héhé!

Tout s'est réglé hier. J'ai parlé aux professeurs de Seize ans, l'actuelle et le futur. Ils m'encouragent et pensent qu'elle apprendra énormément en voyageant. Je le pense aussi. Sa scolarité n'en souffrira pas, en classes spéciales, ils apprennent à leur rythme.

Plus un voyage est dans des contrées sauvages. plus il est cher! Nous coucherons même une nuit sous la tente, car il n'y a aucune structure hôtelière dans un des villages. Faudra t'habituer aux toilettes turques et même à ... pas de toilette du tout, ai-je dit à Seize ans. Je donnais l'acompte à l'agence de voyage et j'ai comme réalisé que deux voyageuses, ça coûte pas mal plus cher qu'une. Je fais le bon choix. De quoi sera fait demain? On ne le sait pas. C'est maintenant que je suis pleine d'énergie et que j'ai une folle envie de voir le monde, c'est maintenant que Seize ans plafonne à l'école et n'est pas encore une travailleuse. Nos deux libertés s'unissent. Je fonce! Quand il n'y aura plus d'argent, il n'y aura plus d'argent et on fera autre chose. Travailler peut-être? dit la femme gâtée avec un peu de gêne. Je le sais que j'ai une belle vie et que certaines personnes qui me lisent tirent le diable par la queue. Et que j'ai encore beaucoup à rendre pour tout ce que j'ai reçu.

vendredi 11 juin 2010

Diane Dufresne

On revient de son spectacle. Grandiose. Classique. Indémodable. Énergie renouvenable. Je l'adore. Vraiment.

Et là on s'en va voir les peintures sur rue de la Nuit Blanche sur la rue Mont-Royal. Mausus que j'aime donc l'été. -oui, oui, je décrète l'été commencé!

Légumineuses

Ceci est un billet spécial pour ma Petite Fadette qui n'aime plus la viande. Elle voudrait des recettes végétariennes. Facile, facile. Faut aimer les légumineuses, c'est la base et le secret et puis elles n'ont que des qualités les petites ou grosses légumineuses. Se gardent très longtemps, coûtent une pinotte (tiens, les arachides, c'est bien aussi d'intégrer au menu végétarien!), se cuisinent facilement et permettent de concocter une foule de plats en plus de fournir de précieuses protéines aux enfants en croissance.

Alors, allez acheter des légumineuses, chérie. En sac, pas en boîtes. Vous faites tremper toute la nuit (au frigo), le lendemain, vous videz l'eau et vous faites mijoter tranquillement (c'est pas si long, regardez sur l'internet qui sait tout, la durée de cuisson dépend des variétés) et là, vous mettez votre production dans des petits sacs individuels au congélo, bien étiquetés les sacs. On se sent tellement une bonne ménagère quand on fait nos petits sacs de légumineuses, vous verrez. C'est joli en plus.

Bon, faites ça pour commencer. Quand ce sera fait, vous me le dites et je vous donnerai la suite, chère Petite Fadette de la Campagne.

Ma photo

Je ne ressemble plus à la photo de mon blogue. Signe que j'écris depuis longtemps. Signe que le temps passe. Signe que je devrais la changer.

"L'impermanence est le principe de l'harmonie. Quand nous ne luttons pas contre elle, nous sommes en harmonie avec la réalité." (Pema Chödrön)

mercredi 9 juin 2010

Les punitions

Totalement inutiles les punitions dans l'éducation d'un enfant. L'enfant puni ne s'en tire pas mieux que le pas-puni, il a juste plus de ressentiments. Le petit coin, le retrait de privilège, l'enfermement dans la chambre, la privation de desserts, le jouet confisqué, euh.... il y en a sûrement d'autres, je n'y connais pas grand chose, jamais puni mes enfants, jamais été punie moi-même. Jamais reçu de claques non plus. Bon, une fois peut-être et je m'en rappelle bien, c'était la seule. Ma mère avait une règle à la main, j'avais dix ans, je me bataillais sur le lit avec mes deux frères plus jeunes, on riait comme des malades, on criait fort aussi. Ça durait depuis trop longtemps et ma mère était vraiment tannée. Elle nous disait d'arrêter depuis un moment. Elle était là au-dessus de nous avec la règle à la main. Une longue règle, un mètre probablement. Pour sa couture. Maman cousait tous nos vêtements. Elle a crié "C'est assez. Enfant libre, tu es la plus vieille, si tu ne sors pas du lit immédiatement, je te donne un coup de règle." Je n'ai pas écouté, je n'y ai pas cru et clac, la règle s'est abattue sur mon séant. Je n'ai pas pleuré. Je me suis immédiatement levée. Je n'y croyais comme pas. Ma mère non plus, qui est restée là à regarder sa règle, encore plus abasourdie que moi. Ce fût le seul épisode du genre.

Je n'étais pas punie et je ne punissais pas mes enfants non plus. Étions-nous plus monstrueux pour autant? Même pas! Que des compliments sur notre politesse. Le secret, c'était le renforcement positif. "J'ai tellement hâte que nous allions en visite chez madame Z, disait ma mère. Je sais qu'elle va vous trouver si charmants qu'on va être réinvités c'est certain. Vous n'êtes pas comme certains enfants qui interrompent les adultes, oui, oui, il y en a. Jamais vous ne demanderiez un bonbon même s'ils sont juste devant vous. Vous allez attendre qu'on vous en offre et alors vous allez en prendre un, seulement un. Je vous connais tellement et je suis tellement fière de votre bon comportement. Je sais que vous allez jouer tranquillement après le repas, sans faire trop de bruit. C'est tellement un plaisir de sortir avec des enfants si bien élevés."

Comment aurions-nous pu décevoir une mère comme ça? D'habitude, nous répondions à ses attentes, ce qui lui permettait de nous féliciter encore après l'événement. Et si jamais nous ne répondions par favorablement (archi-rare!), elle n'en faisait pas de cas, ne le "voyait" pas mais ses éloges envers ceux qui s'étaient bien comportés manquaient certainement au fautif.

Les "éloges" pré-événement de ma mère étaient en fait une description précise du comportement attendu. Élever un enfant, c'est aussi lui dicter une ligne de conduite, mais tout est dans la manière. Et la manière qui renforce l'estime de soi est la meilleure, à mon point de vue.

Se cache souvent sous le comportement de l'enfant "tannant" une mauvaise image de lui. La pire erreur, et elle est répandue, c'est de dire devant l'enfant qu'il est difficile. "Il n'écoute rien.Je ne sais plus quoi faire avec", se plaindra la mère à deux pas de l'enfant qui court partout dans le magasin et qui a bien sûr entendu. Cet enfant aura-t-il envie de revenir aux appels courroucés de sa mère "qui ne sait plus quoi faire avec"?

mardi 8 juin 2010

Vieillir en paix

J'ai mon amie là. Celle qui épaissit, grisonne et foisonne de joie et de bonheur. Quand je parle de mon poids( et Dieu sait que j'en parle!), elle rit, me dit que je l'énerve (c'est une vieille amie, elle peut me dire n'importe quoi), que c'est normal quand on vieillit et de changer de disque. Alors, je lui dis qu'elle aussi grossit, qu'elle est rendue avec une poitrine de matante (c'est vrai, mais mausus qu'on est cruelles entre nous), que ce poids qu'elle doit traîner avec elle la ralentit, que c'est à cause de ça qu'elle ne peut pas changer de niveau au yoga. J'essaie de la conscientiser mais je la fais encore plus rire. Elle est bien dans sa peau, elle adore ses cheveux gris et son remède à la prise de poids, c'est d'acheter des vêtements plus grands. Les hormones bio-identiques ou pas? Elle s'en fout, ne peut rien prendre de toutes façons car elle a déjà eu un cancer du sein. Guéri. Et se reprend du vin, et du pain avec ses pâtes, qui ont donc l'air bonnes ses pâtes, et du beurre sur son pain et me montre le nouveau foulard qu'elle s'est acheté, multicolore. S'en va en voyage en septembre, avec son mari. Elle a un mari. Qui vieillit lui aussi et qui aime bien manger. Si c'est à cause de lui que le vieillissement n'a pas de prise sur elle, j'en veux un mari, moi aussi.

lundi 7 juin 2010

Le discours des mères

J'adore Mongoose et son franc-parler. Je suis contente qu'elle me lise et qu'elle commente chez moi. J'aime les gens qui nous brassent la cage et vont à l'encontre de la majorité, sans vouloir plaire. Les mères ont un discours pauvre, nous dit-elle. Ça m'a fait rire. Parce que c'est vrai. Quand on a un bébé, le monde tourne autour, il devient le centre de l'univers et c'est ... normal! Cette symbiose, cet intérêt exacerbé pour tout ce qui concerne Bébé, cet amour qui transporterait les montagnes, cette pulsion à se lever en pleine nuit pour vérifier s'il respire toujours, cet instinct enveloppant de protection, cette bulle mère-enfant quand le bébé est au sein. En contrepartie de cet émerveillement, il y a l'épuisement du corps et du cerveau. Le passage à vide, causé par le manque de sommeil mais aussi par les hormones. Le discours des mères est pauvre. Héhé! Le discours des mères n'est plus un discours, il est un babillage, il est une chanson, il est un souffle dans le cou du bébé, il est un chuchotement dans la nuit. Le discours des mères est musique, leur accent tonique naturel quand elles s'adressent à leur bébé, leur silence, leur rire, leurs larmes, leurs émotions à fleur de peau me touchent. Il a le goût du lait, de la sueur, de la crème de bébé, du désordre et de la pénombre. J'aime le pauvre discours des mères car il est empreint de vérité, d'intimité et de vulnérabilité.

dimanche 6 juin 2010

Les mères

Le tour de l'Île, ça se passe chez moi. Tout se passe chez moi depuis que j'habite en plein centre-ville. Je suis allée les voir les cyclistes, évidemment. Tout trempés. Par solidarité, je n'avais pas pris de parapluie. Devant ma porte, il y avait une camionnette de stationnée. En sont sortis deux jeunes adultes, les bicyclettes ont suivi. Une fois prêts à partir, vêtus de leur super imperméable, ils sont allés embrasser la conductrice, qui était leur mère, je l'ai su quand ils ont dit "Thanks, mom." Un frère et sa soeur. "If there is any problem, call me. I will be around", leur a dit la mom. "You will be around all day?" a demandé la jeune femme. "Sure, just in case", a répondu la mom.

Cette mom allait donc passer la journée à attendre après ses enfants adultes, "just in case". Ces mères qui sont trop mères, celles qui ne décrochent pas, celles qui vivent leur vie à travers celle de leurs enfants, existent. Celles qui pleurent quand leur enfant prend un appartement. Celles qui attendent leur appel ou bien qui les appellent tous les jours, encore pire. Celles qui n'ont rien réalisé de leur vie personnelle mais qui peuvent vous parler pendant des heures des exploits de leur magnifique et géniale progéniture.

Hier, nous allions à la rencontre pré-départ de Seize ans. Une de ses amies fera le voyage avec elle. Elles vont partager la même chambre. Je suis amie avec la mère de la jeune fille. Super pour tout le monde. La responsable distribuait les enveloppes au nom de chacun. Quelle ne fût pas ma surprise de voir mon amie (la mère, pas la fille!) se précipiter quand le nom de la jeune fût nommé. Sa fille courait derrière, mais la plus excitée, celle qui voulait ouvrir l'enveloppe et contempler avec ravissement le billet d'avion, c'était la mère! J'ai l'impression qu'elle n'avait même pas réalisé son geste. Elle a gardé la précieuse enveloppe tout contre elle pendant la rencontre, permettant à peine à sa fille d'y jeter un coup d'oeil. On avait vraiment l'impression que c'était la mère qui partait, pas sa fille.

Le parent s'investit auprès de son enfant, c'est normal et sain. Mais à un moment donné, me semble qu'il faut décrocher un peu, avoir ses propres rêves, ses propres accomplissements, sa vie, quoi! Il y a des mères qui sont trop mères, qui oublient d'être des femmes aussi.

jeudi 3 juin 2010

Maigrir

Endolorie, je deviens dysfonctionnelle après mes séances de musculation. L'esprit vagabonde, le corps est comblé, le moral en hausse. Ça ressemble drôlement à ce que fait une bonne relation sexuelle. Santé, aucun doute là-dessus. Mais je me retrouve un peu égarée plusieurs heures après, rien n'est coché sur ma liste de "choses à faire". Heureusement ou malheureusement, je ne suis pas trop certaine, il n'y aura pas de nouvel entraînement avant quatre jours. J'en fais deux fois par semaine avec entraîneur. Le reste du temps, je m'entraîne moi-même, yoga ou montée de montagne. Est-ce que je maigris? Aucunement! Pour maigrir, il faut faire un régime. Je n'en fais pas, je suis même affamée. Pas de panique. Une chose à la fois. Je vais voir à ça aussi. Alors que l'amaigrissement était au départ le seul but recherché pour l'entraînement, je suis dans autre chose, je ne sais pas trop quoi, un processus, une recherche. L'inconnu. C'est très bien mais c'était vraiment pas une raison pour finir le pot de Nutella.

mardi 1 juin 2010

L'effort

physique. Une répétition de plus et puis une autre, vous êtes capable, me dit-il alors que je crois défaillir, l'impression que les yeux vont me sortir de la tête. On a décidé de concert d'y aller à fond. Là, j'ai vraiment l'impression d'en faire de la musculation. Le plus dur, ce ne sont pas les machines, mais bien les poids libres et toutes ces répétitions et les enchaînements, on change, allez, lentement, encore, on ne lâche pas, en extension complète, vous êtes capable. J'en suis sortie avec un petit merci faiblard, même ma voix était épuisée. La prochaine fois, je lui dis de ne pas monter davantage les charges. Ça va me prendre un certain temps à m'habituer à celles-là. Je me sens vidée, totalement. Mais fière de moi, évidemment! Super fière! Quelle bonne idée j'ai eu de prendre un entraîneur, jamais je n'aurais pu me pousser autant moi-même, il me fait sortir de ma zone de confort, je sens que je progresse. Déjà!

Mon yoga m'aide beaucoup. Il ne me parle jamais de respiration, mais moi j'y pense et je suis certaine que j'ai raison. Ne pas oublier de respirer, j'entends encore la voix de mes professeurs de yoga même en musculation!