vendredi 29 février 2008

Dix-sept ans

Encore elle! Ma rebelle ado fonceuse qui se débrouille si bien dans la vie et qui la vit à cent mille à l'heure sa vie. Voilà qu'elle me réclamait, tenez-vous bien, le paiement de la moitié du loyer de son chum qui ne serait pas son chum selon elle, mais bien un coloc. Je proteste! Fille, tu as une maison ici, une chambre ici, un salon-bureau privés ici, des repas tout prêts ici, tu étudies un peu loin, je te l'accorde, une heure et demi de métro et d'autobus en dehors des heures de pointe, bon j'avoue, c'est du transport ça ma belle mais quand même ça se fait, c'est possible. Alors, pourquoi je paierais pour le loyer de ton chum ou coloc appelle-le comme tu veux alors que j'ai mis mon projet de loft sur la glace afin que tu conserves ta place chez nous?

Furieuse, boudeuse, qu'elle était la petite. Des fois, je trouve tellement qu'elle agit en enfant gâtée et pourtant, chers amis, non, je ne les ai pas gâtées mes filles, je le jure, bon, la petite dernière, peut-être un peu, la plus grande, pas le temps de la gâter, prises dans les problèmes dès son arrivée comme nous l'étions, le fils, oui, lui, je l'ai probablement gâté un peu et son père aussi, le fils unique en garde partagée, situation idéale pour se faire un petit couple mère-enfant ou bien père-enfant et en donner plus qu'il n'en demande et vouloir inconsciemment compenser pour cette famille désunie, mais elle, ma dix-sept ans, non, je ne l'ai pas gâtée.

Je ne l'ai donc pas gâtée en fait. Elle était prise en sandwich entre une enfant qui présentait de graves problèmes de comportement, des troubles de l'attachement et pour laquelle nous étions constamment sur le qui-vive et une petite qui avait de lourds problèmes d'apprentissage et des thérapies chez l'ergothérapeute, l'orthophoniste et plein de spécialistes qui s'ajoutaient au fil des diagnostics qui s'allongeaient au cours des ans. Je travaillais à temps plein, j'avais un chum, je tenais la maison toute seule ou presque, j'ai bien eu une femme de ménage certaines années, mais quand même, on peut dire que j'étais occupée. J'ai même eu des enfants d'accueil qui s'ajoutaient à la grande famille. La seule qui allait bien dans l'enfance, celle qui fonctionnait toute seule, c'est Dix-sept ans. Elle ne faisait pas de trouble, réussissait à l'école, avait des amis, était super autonome. Bref, dans le tourbillon des soins demandés par les autres, elle a été un peu oubliée parce qu'elle allait bien.

Elle va encore bien alors je ne vais pas me taper sur la tête. En tant que parent, j'ai fait mon possible, je n'ai jamais prétendu à la perfection. Mais voilà qu'elle habite officieusement chez son chum ou coloc pendant la semaine. C'est plus près de son cegep. Les parents du jeune habitent la campagne et lui paient un appart à Montréal pour ses études. Mais ils en ont marre de payer pour deux. Légitime. Alors j'ai parlé au jeune homme au téléphone, en privé. Il aime que ma fille soit là, il déteste habiter seul et s'en va d'ailleurs en résidence à l'automne. Il apprécie que ma fille soit là quand il rentre du cegep, ils cuisinent ensemble et il est bien content. Ce sont ses parents qui se plaignent. Il quittera son logement en juin. Il reste donc trois mois. Je ferai un chèque pour la moitié des trois mois de loyer à ses parents. C'est la meilleure solution je pense. Pour l'instant. J'accepte donc officiellement que Dix-Sept habite ailleurs la semaine ce qui est de toutes façons un état de fait. Dans trois mois, on verra ce qui se passe.

jeudi 28 février 2008

Constatation

Si ma vie est plate, je n'ai qu'à m'en prendre à moi. Voilà! Une évidence, n'est-ce pas? Je remédie à la situation dès aujourd'hui, dès tout de suite, dès cet instant même. Salut! Je vais vivre moi. Et intensément en plus.

mercredi 27 février 2008

Lecture

Il faut lire le savoureux billet de Chroniques blondes sur la semaine de relâche!

Platitude de ma vie

J'avais écrit un long billet hier. Quand je l'ai relu, je l'ai trouvé tellement ennuyant que j'ai bâillé et que je l'ai effacé.

lundi 25 février 2008

Nouvelles en vrac

Voisin veut se procurer un nouveau chien. Il l'avait à l'essai en fin de semaine. On est allés marcher avec son fils et les deux terriers de race, my dear, dans les chics quartiers de Westmount. Tellement tranquilles les jolies rues aux maisons somptueuses et puis le joli parc Wetmount qui est cependant bien plus enchanteur l'été avec ses somptueuses plate-bandes.


J'ai inscrit Treize ans à un camp de vacances en Gaspésie. Elle voyagera en train avec les moniteurs. Elle a hâte de voir la mer. Pas de chiâlage cette fois. Je la sens s'autonomiser davantage chaque jour. Elle a couché chez une amie d'école samedi soir. Tout était planifié. Elle a un bon sens de l'organisation. Je l'ai félicitée. Elle passe des heures à essayer des vêtements et des coiffures devant son miroir en dansant sur sa musique. Sa nouvelle idole? Hannah Montana. Elle n'a pas trop le sens de l'argent mais elle sait très bien utiliser sa carte de guichet. Ma mère a donné aux enfants cinq cents dollars à Noël. Treize ans dépense avec un plaisir évident. Il ne doit plus lui rester grand chose. On ira vérifier.


Nouvelle dispute avec Dix-sept ans. Sous le coup de la colère, elle dit des méchancetés terribles. Je me demande parfois comment son chum fait pour l'endurer. Elle est toujours aussi fonceuse dans la vie et j'ai peu d'inquiétudes pour elle, j'en ai plus pour ceux qui la côtoient!


Je cultive mes amitiés féminines. Vu l'une samedi et je m'en vais dîner avec une autre ce midi et je verrai aussi L ce soir au yoga intégral.

dimanche 24 février 2008

La faim

Je me réveille toujours affamée. Je suis la règle du déjeuner de roi, du dîner de prince et du souper de pauvre. Montrez-moi une femme de plus de cinquante ans qui peut encore manger un gros repas du soir sans grossir et je vous dirai qu'elle est une exception de la nature. Alors, j'ai faim le matin mais le matin est aussi le moment idéal pour faire une pratique de yoga personnelle. Pour faire du yoga, il faut avoir le ventre vide. Le tapis ou l'assiette? Aujourd'hui, l'assiette a encore gagné.

vendredi 22 février 2008

Lumbago

Je n'ai pas fait de yoga depuis dix jours. Pas vrai, j'ai fait du yoga intégral lundi, mais rien d'autre à part ça. J'en faisais une heure et demie tous les jours auparavant. Je me suis réveillée avec un mal de dos ce matin. Moi qui n'ai jamais mal nulle part. Rien de vraiment débilitant mais une petite douleur sourde et fatigante. Mon corps parle. Le yoga, je ne peux plus le lâcher. Heureusement, j'ai un cours de Iyengar ce soir.

jeudi 21 février 2008

Jeune homme aussi est amoureux

Je viens de recevoir un courriel de Jeune Homme. Il annule notre rencontre de demain matin. Il a rencontré hier soir une jeune femme qui lui est vraiment tombée dans l'oeil. Ce serait réciproque. Il m'écrit qu'il a envie d'explorer cette relation. Et comme Jeune Homme est un homme tout ce qu'il y a de plus correct et pas fucké dans sa tête pour deux cennes, pas question qu'il explore avec une tout en fréquentant une autre femme.

Bon, il me reste le yoga. Mais j'en étais tannée justement....

Il me reste le rire, un grand éclat de rire.

mardi 19 février 2008

Aveu

Et puis c'est pas vrai que ça ne me fasse rien que Voisin soit amoureux.

Vacuité

Ma vie, comme mon blogue, tourne en rond. Yoga, enfants, Voisin, Jeune homme, assaisonné périodiquement d'un vague désir de déménager qui ne se concrétise que par quelques visites de lofts dont je fais grand cas. Or, je veux changer le monde, moi. Encore? vous exclamerez-vous.

Oui! Changer le monde une personne à la fois, un geste à la fois, un sourire à la fois, un effort à la fois. La première personne à changer, c'est moi, ça, je l'avais quand même compris. Le yoga comme voie de transformation personnelle, c'est ce que j'avais retenu. Un chemin valable mais qui ne m'apporte pas ce que je recherche de la façon dont je le vis actuellement. Il va falloir recadrer, modifier. Et peut-être bien me centrer plus sur les autres que sur moi. Aider les autres c'est tellement s'aider soi-même.

J'ai cette désagréable impression de ne mener aucun projet à terme. De stagner là. Désagréable. Très désagréable. Et ça érode l'estime de soi en plus.

Et le temps passe. Et je n'en ai pas à perdre.

dimanche 17 février 2008

Voisin est amoureux

Aujourd'hui, je suis allée marcher au Mont-Royal avec Voisin. Il y avait foule. De gens et de chiens. Voisin avait emmené sa petite chienne qui est devenue bien gentille en vieillissant. Tout était anormal avec Voisin aujourd'hui. D'abord, son empressement à aller marcher à la montagne, lui qui d'ordinaire déteste tout exercice autre que la baise. Et puis, même le chien il n'en parlait pas tant que ça, un peu quand même, mais il était bien moins gaga que d'habitude. Et puis, il ne parlait pas de maladie non plus. Mais de quoi parlait-il donc? De la job! Avec enthousiasme, grand sourire et tout, passion même. J'étais désorientée. Depuis que je connais Voisin, il ne parle du travail que pour s'en plaindre amèrement. Vraiment, je ne le reconnaissais plus.

"Voisin, tu es amoureux, toi!"

"Mais qui te l'a dit?"

Héhé, j'ai parlé d'intuition féminine, je ne lui ai surtout pas dit que j'avais dit ça au hasard. Alors, oui, Voisin est amoureux .... de sa nouvelle patronne! Ils en sont au flirt, au désir, à l'émoi. L'interdit rend la chose plus attirante encore. Il était ravi de m'en parler. Et il m'a dit qu'il avait envie d'être en santé et en forme, "je ne vais pas mourir juste au moment où je veux vivre!" Il ponctuait ses récits des exploits de la femme aimée, ( un exploit consistant à paraître, à s'assoir ou à lui dire bonjour!) de "Tu es certaine que ça ne te dérange pas que je te raconte ça?" et reprenait ses confidences, ravi, quand je lui disais non. Il me parlait de son extraordinaire beauté. "Je te montrerai sa photo quand on sera chez moi."

J'étais super contente de le voir comme ça, transformé. On est rentrés chez lui, il m'a montré la photo de la belle. Bof! Il la voit vraiment avec les yeux de l'amour et j'ai trouvé ça encore plus charmant que si elle avait une beauté plastique. On a bu notre traditionnelle tisane. Il m'a invitée dans sa chambre. On a fait l'amour, comme ça nous était si souvent arrivé. En toute amitié. Ensuite, on est allés faire des courses et on est rentrés chacun chez nous.

vendredi 15 février 2008

Ma sauce bolognaise (pour Accent grave)

Je suis une cuisinière à l'à peu près, ne me demandez donc pas de mesures exactes, ce n'est pas dans ma nature. Alors, il faut vous faire confiance et vous dire qu'avec toutes les bonnes choses que vous aurez mises dans cette sauce, elle ne pourra qu'être excellente, voire délectable. Le mienne le fût hier soir! Et l'avantage de l'à peu près, c'est que votre sauce sera lègèrement différente à chaque fois!

Alors.....

Vous commencez par de la viande de la première qualité, hachée. La quantité dépend de vos goûts, la sorte aussi. Hier, j'ai mis du boeuf haché et du veau aussi, un peu. Vous pouvez le prendre gras si vous voulez, car une fois cuit, nous allons l'égoutter bien proprement. Je ne mange plus de viande, mais dans la bolognaise, de la fausse ne ferait pas, nous faisons donc exception.

Alors, on fait cuire bien doucement cette viande et on l'égoutte soigneusement dans une passoire. Elle nous attendra sagement.

Ensuite, les légumes. Vous mettez bien ce que vous voulez. Hier, c'était un poivron rouge, un jaune, toute une boîte de champignons frais, quatre beaux oignons rouges, des gousses d'ail, je ne sais plus trop combien, entre quatre et six et une branche de céleri. Faites revenir amoureusement dans l'huile d'olive pour ramollir vos légumes que vous aviez pris soin de hacher assez finement.

Remettez la viande cuite avec vos légumes. Et là déglacez au vin! C'est là que ça se corse et que votre sauce va commencer sa métamorphose stupéfiante de simple sauce à spaghetti ordinaire à sauce bolognaise extraordinaire. On peut déglacer au vin rouge. Hier, j'ai pris du blanc. On garde le feu haut et on attend que le vin s'évapore en brassant diligemment notre sauce qui commence déjà à dégager son fumet. Soyons généreux(se) de notre temps et de notre vin. Préparer une sauce bolognaise est une activité qui demande de la patience, de la passion et du temps.

Une fois le vin évaporé, on en rajoute un tout petit peu encore en même temps que les tomates, qui peuvent être fraîches si on le désire en été quand elles goûtent si bon mais hier, j'ai mis une grosse boîte de tomates en dés. On ajoutera aussi quelques cuillerées de pâte de tomates, pas trop, deux ou trois maximum! du thym, du basilic, des feuilles de laurier, sel, poivre. Bien mélanger.

Vous pouvez maintenant baisser le feu au minimum ou presque (vérifiez que ça cuit tout doucement) et aller lire votre journal. De temps en temps, venez vérifier et brasser un peu votre sauce pour la forme, car en réalité, elle se débrouillera fort bien sans vous. Si elle devenait trop épaisse (ça sera le cas éventuellement), vous y ajouterez alors au choix, un peu de bouillon de boeuf ou du vin rouge. Hier, j'ai mis les deux. Bientôt, votre maison sera parfumée par les arômes de votre souper qui mijote.

Vous laissez mijoter toute la journée si vous pouvez mais au moins trois heures si vous ne pouvez pas. À la fin de la cuisson, on peut ajouter un peu de crème. Hier, je ne l'ai pas fait. Ma sauce a été un franc succès! On la sert le plus souvent sur des spaghettis mais tout autre pâte ferait très bien. Un bon vin italien de qualité avec ça, du pain croustillant, une petite salade verte et bon appétit!

Mon amour de la bolognaise m'a été inspiré par une célèbre blogueuse qui avait écrit un billet sur les hommes et la bolognaise le 14 février l'année passée. Il s'agit de Chroniques blondes et je vous invite à lire son billet savoureux, tout aussi savoureux que sa sauce et que la mienne!



Humour français

Faites-moi plaisir. Allez chez Dolce vita, le blogue de Fabien, un charmant quadragénaire français qui écrit bien, regardez le clip "Technique de drague" du 14 février et donnez-moi votre opinion.

jeudi 14 février 2008

La carte

Il m'a envoyé une carte de la Saint-Valentin. C'est super quétaine et ça me fait super plaisir! Moi, j'aurais jamais osé.

Les spaghettis à la bolognaise

Nouvelle tradition qui date de l'année passée chez moi, le jour de la Saint-Valentin est décrété jour des spaghettis à la bolognaise. Le secret est dans la sauce. La vraie version de la sauce, celle qui origine d'Italie, dans un petit village que j'imagine ensoleillé et où les mammas toutes vêtues de noir laissent mijoter leur sauce toute la journée. C'est d'ailleurs ce que je vais faire, je la commence donc ce matin ma sauce à la bolognaise, riche, corsée, au vin et à la viande. Quand Treize ans rentrera de l'école avec ses amies (elle reçoit!), la maison embaumera. Les amies remarqueront sûrement les décorations faites avec amour par Treize ans hier soir. Elle leur a aussi confectionné un petit cadeau. Ma Treize ans est une personne fantastique, je vous l'ai déjà dit? Et la jeunesse envahira notre maison en ce jour de la Saint-Valentin. Pour mon plus grand bonheur!

Et je ne suis pas tout à fait fantaisiste en imaginant que ma sauce à la bolognaise origine d'un petit village perdu plutôt que de la grande ville aux toits rouges de Bologne. La recette porte curieusement le nom de cette ville mais n'existe pourtant pas dans la cuisine bolognaise en tant que telle tout en provenant de la région d'Émilie-Romagne dont Bologne fait partie.

mercredi 13 février 2008

Doutes

Je ne sais pas si je vais poursuivre ma formation de professeure de yoga. Je suis en fait très intéressée par la formation de professeure offerte par l'institut de yoga intégral de l'avenue du Parc. Si l'un d'entre vous était intéressé, c'est le temps de s'y inscrire. Il y aura une réunion d'information le premier lundi de mars.

Mes cours actuels sont très techniques, physiques, athlétiques même. Je suis toujours aux limites de mes capacités, même en pratiquant à tous les jours. L'aspect spirituel du yoga n'y est pas intégré. On a quelques rares cours à part sur la philosophie yoguique.

Le yoga intégral, lui, intègre tous les aspects du yoga, son nom le dit. La méditation, les chants, les énergies, le yoga nidra et les asanas évidemment. Mais les asanas ne sont pas le but, ils font partie d'un processue énergétique et spirituel plus global. Une personne malade, faible, âgée pourrait suivre le cours de professeur qui est vraiment ouvert à tous et le réussir. Les pouvoirs de l'esprit comptent autant que ceux du corps.

En même temps, j'aime aussi le dépassement de soi entraîné par des cours physiquement très ardus. J'aime être poussée. Mais parfois je me demande si je progresse, si je ne m'en demande pas trop, si je ne nie pas un peu mon âge. La vérité, c'est que je réussis à suivre, mais que ça ne devient pas plus facile. Il faut me donner encore un an avant de voir de réels changements, m'a dit la prof. Un an, c'est long. En attendant, je vais à certains cours intermédiaires et à mes cours de professeure avec plus de courage et de détermination que de plaisir.

lundi 11 février 2008

Bilan yoga de la semaine

Lundi: Yoga intégral avec ma Treize ans et Amie chez notre swami de l'avenue du Parc. Les cours durent un minimum de deux heures. Pas si intenses physiquement mais je suis certaine qu'on travaille fort malgré la douceur ressentie. La swami nous explique dans le détail les effets de chaque asana, de chaque prayanama, nous fait chanter en sanskrit. C'est le cours duquel je ressors la plus détendue, certainement.

Mardi:yoga intermédiaire au studio Lyne St-Roch, avec madame St-Roch comme professeure. Intense physiquement, ardu même. Elle nous pousse. On a pratiqué la position sur les mains tête en bas (adho mukha vrksasana). C'était la première fois pour moi. Elle m'a bien encouragée. L'impression que j'ai, c'est encore que mes bras sont trop faibles. La prof me dit que non, que c'est plus global que ça, que c'est une question d'énergie et de temps. Il faut continuer à pratiquer. J'arrive à me tenir brièvement dans la pose avec les pieds en appui au mur. On a tellement travaillé physiquement qu'il n'y avait plus de temps pour shavasana (la pose de relaxation finale). Les cours de madame St-Roch ressemblent beaucoup à des cours de gymnastique .C'est d'ailleurs sa formation première.

Mercredi: Comme Treize ans à ma grande surprise voulait encore faire du yoga, on est allées ensemble au studio Lyne St-Roch, à la classe de débutants de quatre heures et demi. Pas si facile cette classe. Ni pour moi ni pour Treize ans qui en a bavé, pauvre Louloute! Elle ne distingue pas bien sa droite de sa gauche à cause de ses problèmes d'apprentissage, alors elle se retrouvait souvent en sens inverse de la classe. Beaucoup d'élèves dans cette classe d'après-midi. Surprenant!

Jeudi: Cours de prof de yoga. Les torsions. La chandelle avec couvertures. Je fais la chandelle (ardha sarvangasansa) depuis quatre ans sans couverture et ça m'embête beaucoup de devoir en utiliser. Je me sens inconfortable. Mais si jamais je voulais enseigner, je dois savoir ce que ça fait de faire la pose avec couvertures aussi et puis c'est plus sécuritaire. À pratiquer donc!

Vendredi: Cours de yoga Iyengar sur l'avenue Mont-Royal. Toujours aussi sérieux et rigoureux. Le meilleur cours en ville. Alignement, alignement, alignement....

Samedi: Rien du tout

Dimanche: Yoga Iyengar à cinq heures. Une prof que je ne connaissais pas. Rigoureuse (elles le sont toutes!). Pas jeune. Impossible de parvenir au titre de professeur de yoga Iyengar jeune, étant donné le nombre considérable d'années de pratique et de formation avant de recevoir le diplôme de professeur Iyengar. Énergique cette prof. Beaucoup de corrections physiques. J'aime qu'on me corrige physiquement. C'est comme ça que j'apprends le mieux.

dimanche 10 février 2008

Cinéma, cinéma

Juno, allez-le voir. Enfin, une histoire de jeune fille enceinte qui n'est pas traitée en mode mélodramatique. Une jeune fille saine de seize ans donc, un peu marginale, très attachante, qui décide sur un coup de tête de faire l'amour sans protection avec son petit ami avec pour résultat de se retrouver enceinte! Elle va au centre d'avortement et en ressort illico quand elle voit les femmes paumées dans la salle d'attente et la secrétaire un peu débile et puis la jeune pro-vie sur le trottoir qui lui dit que son bébé a des ongles. Elle décide donc de porter ce bébé mais pas de le garder. Clair pour elle dès le début. Elle met ses parents dans le coup. Enfin, des parents ordinaires, pas parfaits, pas riches, pas héroïques ni exceptionnels non plus. Des parents qui vont l'accompagner dans sa recherche de parents pour le bébé à naître, des parents qui vont lui rappeler de boire son verre de lait pour le bébé, des parents qui ne vont pas prendre de décisions à sa place. Elle en trouve donc un couple idéal pour adopter son bébé et... ce film est plein de surprises et de délicatesse et de sourires et cette ado, on aimerait qu'elle soit notre ado et elle pourrait l'être aussi, tellement sincère, nature et pleine de vie. Vous irez le voir? Choisissez la version originale anglaise si vous comprenez l'anglais, la traduction française n'est pas extra.

Persépolis, c'est bon, c'est dur, c'est triste, comme la vie des femmes en Iran. Fait à partir de la bande dessinée d'une jeune femme talentueuse. En noir et blanc.

Les cerfs-volants de Kaboul. J'y suis allée avec Treize ans hier soir, on a choisi la représentation en anglais, je veux qu'elle pratique son anglais. Erreur! Les dialogues sont en farsi avec sous-titres anglais. Pas évident pour elle. Le film est bon mais si vous pouvez, lisez-le livre, bien meilleur. Un grand livre, dur et beau et dense.

vendredi 8 février 2008

Quand il part

Quand il part, je demeure un peu en mode zombie, les jambes pantelantes, le coeur qui bat encore trop vite. Je regarde mes murs quotidiens et je ne les reconnais plus. Il adore mon chez moi. Ne comprend pas du tout que je veuille déménager. Me fait redécouvrir mes vieilles boiseries en chêne, il y passe un doigt de connaisseur dessus, émerveillé. "Jamais tu ne vas retrouver des boiseries comme ça." me dit-il songeur entre deux chevauchées fantastiques. Il a une énergie incroyable. Et moi aussi. Contagieuse l'énergie. Contagieux le plaisir. Quand il part, il a un élan de culpabilité, vague, cette fois-ci je l'ai bien senti. "Il fait beau. Tu iras marcher." J'ai souri. J'ai une liste, une longue liste de choses à faire et je n'arrive pas à tout faire. Infinie cette liste. Et pourtant, il m'imagine, vide de lui, vide de toute action à faire, hypnotisée. Et en ce moment même où j'écris, il a un peu raison, je ne suis pas vide du tout, je suis bien pleine au contraire, mon corps exulte, mais mon cerveau, ma volonté sont au neutre. Stone de lui que je suis. Il était temps qu'il parte. Mais ça je ne le lui ai pas dit. Et pour la première fois, j'ai demandé "On va se revoir?" Il a pris mon menton dans sa grande main, il m'a embrassée tout doucement, puis violemment un peu, il m'entourait de son long corps, long et mince, un corps de jeune homme et il m'a regardée droit dans les yeux. "Mais bien sûr qu'on va se revoir." Je n'ai pas souri. J'ai fermé la porte et je suis allée à l'ordi, droguée de lui encore, chancelante. Et j'ai eu cette impression nouvelle qu'il m'avait menti. Et qu'il s'était menti à lui-même.

jeudi 7 février 2008

Mes enfants

J'en ai quatre. Un grand fils de vingt-sept ans en appartement qui a une maîtrise en sciences politiques et qui travaillait jusqu'ici comme professeur de boxe. Un tombeur de femmes. Il nous ramène toujours des jeunes femmes particulièrement ravissantes et particulièrement intelligentes aussi. Il change souvent. Toujours lui qui rompt. Et voilà que Grand Fils (six pieds deux) a accepté un poste de conseiller politique au gouvernement fédéral. Il sera spécialiste des relations fédérales/provinciales. Il déménage donc à Ottawa en mai.

Une ravissante fille de dix-huit ans pleine de qualités plus extraordinaires les unes que les autres. Une douée, une talentueuse, une fille qui lit et de tout. Mais la plus poquée de mes enfants, celle qui a de la misère à vivre. Habite avec son chum. Ne travaille pas. N'étudie pas. Survit. On lui a fait faire toutes sortes de thérapies plus jeune. Parfois, les résultats positifs apparaissent plus tard. On m'avait prédit un destin bien pire pour ma grande fille. Ne se drogue pas, ne boit pas vraiment, pas de prostitution, peu de troubles avec la justice. Soyons positive! Avec elle, j'ai appris à aimer tout en lâchant prise.

Et puis ma fille de dix-sept ans au tempérament de feu. Va au cégep, travaille dans un IGA, a un chum, prend des cours de conduite, a beaucoup d'amies toutes très bien, sort beaucoup. On vit des chicanes mémorables, elle et moi mais je sais qu'en cas de problèmes, nous nous aiderons. Elle fera son chemin celle-là.

Et ma petite de treize ans dont je vous ai déjà beaucoup parlé. Une soie.

Chacun d'eux m'a fait grandir, même si ça a donc l'air cliché d'écrire ça, c'est vrai pareil.

mercredi 6 février 2008

Le lendemain

Je n'effacerai pas mon dernier billet de tard hier soir comme je comptais le faire ce matin vu qu'il y a déjà de gentils commentaires et que l'avis de mes lecteurs compte pour moi. Mais je ne suis plus du tout dans le même état d'esprit. C'est quoi ça vouloir autre chose que ce qu'on a alors que ce qu'on a est déjà beaucoup tel quel? Beaucoup et satisfaisant. Plein de femmes de mon âge se retrouvent seules et s'en plaignent. Moi, j'ai plein d'amis, des enfants, du yoga, une maison dont je suis tannée mais une maison quand même, la santé et en plus, un jeune homme charmant qui me visite régulìèrement et qui fait du temps supplémentaire au travail pour ça? Tant qu'il sera là, j'en profiterai et quand il n'y sera plus, il sera bien temps de me remettre sur le marché et de soupirer sur mon blogue que je ne pogne plus! En attendant, je suis dans une forme resplendissante et je m'en vais chez le dentiste avec Treize ans qui est en journée pédagogique.

mardi 5 février 2008

Les tiroirs

C'est une relation tout à fait compartimentée. Il a un tiroir travail, un tiroir enfant (il a un fils de sept ans en garde partagée), un tiroir activités familiales avec la fameuse Caroline et sa petite fille de l'âge de son garçon (en fin de semaine, ils sont allés glisser tous les quatre dans le nord) et un tiroir sexualité (c'est moi), un tiroir sorties aussi, avec Caroline ou des chums de gars, un tiroir famille, quand il va voir sa mère. L'assemblage de ses tiroirs lui fait une vie assez équilibrée. En fait, il me dit que j'ai équilibré sa vie, je suis le tiroir qui lui manquait, de la tendresse et de la sexualité à profusion. Il en est heureux. Tant que je reste dans mon tiroir, tout va bien.

Ça me convient aussi pour le moment. Pour le moment mais pas pour longtemps. La dernière fois que l'on s'est vus, c'était magnifique mais j'ai cru que c'était la dernière fois justement et je n'en étais pas malheureuse. Et voilà qu'on a encore rendez-vous ce vendredi et que j'en suis contente mais pas autant que les autres fois. Je ne me comprends pas si bien moi-même en fait. Je pense que j'aimerais être amoureuse. Probablement. Mais ce n'est pas envisageable avec lui. Voilà. Et pourtant je me trouve bien chanceuse d'avoir un si beau et gentil jeune homme, libre en plus, dans mon lit. Et moi aussi je compartimente, puisqu'il le faut. Je n'aime pas trop ce billet confus que je viens d'écrire là. J'aime la clarté et la luminosité. Pas la confusion et le clair-obscur.

samedi 2 février 2008

La larme à l'oeil

Je ne suis pas enceinte comme Grande Dame et pourtant, j'ai pleuré en regardant Gang de rues en soupant avec Treize ans. Hon! Une famille qui mange devant la télé! Oui, ça arrive. Et les jeunes de l'émission qui s'occupaient des jeunes trisomiques m'ont touchée ou bien ce sont les jeunes trisomiques eux-mêmes qui m'ont touchée avec leur candeur, leur persévérance et leur joie de vivre. Et on ose se plaindre pour des niaiseries après ça. Des gens comme ça, ça ramène aux vraies valeurs.

Treize ans a fait le souper toute seule et c'était délicieux. Je suis bien fière d'elle.

Deuxième journée de ma deuxième fin de semaine sur l'anatomie. Parfois je me demande ce que je fais là. D'autres fois, je le sais. J'aime beaucoup les filles qui suivent le cours avec moi. De belles personnes chaleureuses et intéressées. Mais c'était long aujourd'hui. Beaucoup de matière, peu de mouvement, Je me sens ankylosée. Le remède? Le yoga bien sûr. Mais pas tout de suite . Fatigant un peu de ne pas pouvoir faire de yoga le ventre plein. Et puis j'ai bu du vin et si je m'écoutais, j'en boirais encore. Et j'ai encore faim. Mais si je mange à ma faim, je grossis.

vendredi 1 février 2008

Les flexions arrières

C'est ce que nous pratiquions hier dans mon cours de professeure de yoga pour culminer avec l'asana de la photo, Urdhva Dhanurasana, la Roue, The Wheel, La Rueda. Alors, bonnes gens, pensez-vous que votre fidèle blogueuse, en grande forme mais tout de même âgée de cinquante-quatre ans et qui avait fait la fameuse roue la dernière fois alors qu'elle en avait huit et demi, a réussi cet exploit? Nenni! Mais, car il y a un heureux mais, la très compétente professeure avait plus d'un tour dans son sac. Elle nous a mis à trois, l'élève qui faisait la pose tenait les chevilles d'une acolyte qui se tenait derrière sa tête, une autre aidante se tenant aux pieds de la belle (c'est moi ça!) avec une courroie passant sous ses hanches. Celle dont je tenais les chevilles tenait aussi une courroie sous mon dos. Tout le monde tirait, moi je poussais et hop! j'ai eu le grand plaisir de m'élever complètement dans la grande roue. Et plaisir il y a! La respiration change, on ressent un grand étirement et beaucoup de légèreté, on a huit ans à nouveau. Une pose joyeuse, la roue, anti-déprime comme toutes les flexions arrières qui ouvrent le coeur. J'ai adoré. Vraiment adoré. J'ai évidemment essayé toute seule aujourd'hui. Heu... ça viendra! Merci professeure et merci compagnes de yoga. J'adore ce groupe de jeunes femmes et la grande camaraderie qui s'est créée entre nous.

Ce soir, cours d'anatomie. Les muscles. Bien hâte. Le yoga travaille les muscles différemment de la musculation avec poids. Il ne les fait pas grossir mais les tonifie et les allonge.

Sur la photo, les pieds de la dame ne sont pas vraiment parallèles ce qui est une erreur qu'un bon professeur aurait corrigée. Un désalignement des pieds entraîne un désalignement des hanches. Très important l'alignement en yoga. C'est pour ça que je recommande à tout débutant de commencer par des cours de Iyengar basés sur l'alignement et la pureté de la forme.

Le tout-inclus

Cette fois, c'est moi qui l'ai offert. Les hommes sont tellement faciles à satisfaire. Une bonne baise, un bon repas, un bon vin et on remet ça. Et les derniers dessous achetés, dont je n'étais pas peu fière, l'ont littéralement ravi. Et puis, il m'avait écrit vouloir faire l'amour dans toutes les pièces de la maison, un autre de ses fantasmes facile à réaliser,c'était donc prévu. Le plaisir de donner est bien plus grand que celui de recevoir et celui d'aimer est plus grand aussi que celui d'être aimé. Ce qui précède ne signifie nullement que je n'aie pas reçu beaucoup ni que je ne me sois sentie aimée pendant ces délicieux moments passés ensemble. Il y avait beaucoup de tendresse dans l'air. Et pourtant, cette visite sera peut-être la dernière. Du non-dit. Une impression. Le fait qu'il n'y ait pas eu d' "À bientôt" ou "À la prochaine" et qu'aucun autre rendez-vous n'ait été fixé. Une certaine intensité dans les adieux qui n'était pas présente les autres fois. Et puis ce temps long et lent où il me caressait les cheveux en silence. Et vous savez quoi? Je me sens bien, parfaitement bien. Comblée, zen, détendue, heureuse. Je me sens bien.