mardi 5 janvier 2010

Angoisse maternelle

Pourquoi, quand Quinze ans est je ne sais pas trop où et je ne sais pas trop avec qui et qu'elle ne répond pas à son cellulaire, pourquoi je me fais des scénarios d'épouvante qui me serrent la gorge? Pourquoi je me sens physiquement mal? Elle est certainement la personne la plus précieuse de ma vie. Je voudrais seulement qu'elle soit rentrée et en sécurité tout de suite et maintenant et je ne peux penser à rien d'autre. Aucune logique. Juste l'angoisse.

18 commentaires:

Une femme libre a dit...

Elle vient d'appeler. Elle est chez une amie. Avait oublié son cel à la maison. A soupé là-bas. Je me demande pourquoi je m'énerve comme ça pour rien. Je ne m'aime pas quand je fais ça. Parfois le monde de la nuit me semble hostile et j'ai peur pour ma fille, j'ai pourtant rarement peur pour moi. Avec raison. Ce sont plus les jeunes filles qui se font agresser. Pas à dix-neuf heures quand même. Irraisoné tout ça. Je suis en train de programmer le voyage en Chine et c'est comme si je devais être punie pour cette future absence. Équilibrée Une femme libre? Pas tant que ça, pas tant que ça...bien des bibittes dans mon placard, bien des bibittes qui surgissent quand je prends des décisions qui me sortent de mon quotidien.

Cath a dit...

Non, non, Femme Libre, rien d'anormal à toute cette inquiétude,on est comme ça nous les mères, les femmes. On se fait des scénarios pas possibles, alors que la réalité est souvent toute simple, tellement simple qu'on n'y pense pas... L'équilibre se fait avec les hauts et les bas, pas sur une ligne toute droite, c'est comme ça qu'on se sent vivant non ? et vivante Femme libre, vous l'êtes tellement !
Meilleurs voeux pour 2010

Cath

Une femme libre a dit...

Et pourtant, une fois qu'ils ont quitté la maison, je ne m'en fais plus du tout,Cath. Je pense que je cherchais à angoisser hier soir, toute à ma prise de décision pour partir ou non en voyage en la laissant à d'autres mains pendant 22 jours, cette poulette si chère à mon coeur.

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.
Parce que tu l'aimes.
C'est simple.
Je t'embrasse.

Une femme libre a dit...

Héhé! C'est vrai que c'est simple, perspicace Herbert!

Quelqu'une a dit...

Je suis totalement pareille avec mes 2 filles même si elles sont rendues à 17 et 19 ans.

Dès qu'elles ne répondent pas l'angoisse me prend.

Méli a dit...

Ouais, c'est humain ça, bon voyage en Chine, c'est un magnifique pays ! et ses habitants sont très sympatiques !!! (lol)

Unknown a dit...

Quand les enfants ne sont plus à la maison, il est vrai que l'on ne vit plus l'angoisse au quotidien, si motif d'angoisse il y a. Mais malgré tout, il y a une chose qui va toujours nous préoccuper, c'est leur bonheur et que leur vie soit la meilleure possible.

Solange a dit...

si je vous comprends, je suis encore comme ça pour des riens et mes enfants sont des adultes et je réussis même à m'inquiéter pour mes petits-enfants.C'est pas moi qui peut vous rassurer.

Nanou La Terre a dit...

Femme Libre,
ma réponse ne sortira pas de l'ordinaire... C'est parce qu'on est des mamans, tout simplement. Monique a aussi sorti un bon point. Le club des inquiètes,on n'a pas de problèmes avec ça, on excelle dans l'art de s'en imaginer!

Petite Fadette a dit...

Aucun doute. Vous êtes viscéralement liée à cette enfant. Normal, c'est la vôtre, non?

Une femme libre a dit...

Héhé! On dirait que je ne suis pas seule avec la maladie de l'Inquiétude! Mais ça se soigne. Misère! C'est ma mère à moi qui me l'a dit, elle qui m'assure qu'avec le temps et de la volonté, on en arrive à faire taire ces petites voix malfaisantes qui nous font imaginer le pire. Mauvais pour nous, mesdames,l'inquiétude et aucunement aidant pour les enfants dont on s'inquiète. Mon père, qui s'inquiétait beaucoup sur tout, est mort à soixante-douze ans, criblé de maladies. L'angoisse tue. Ma mère, elle, qui voit toujours la vie du bon côté, aura quatre-vingt-quatre ans en mars et est pleine d'énergie. On recherche beaucoup sa présence, parce qu'elle est charmante et apaisante et tellement rigolotte aussi. Toujours le mot pour rire et une grande vivacité d'esprit. Je viens de l'appeler pour lui parler de mon voyage en Chine, mais elle était pressée, des amies venaient la chercher en voiture pour aller dîner au restaurant.

Une femme libre a dit...

Je suis plus liée à cette enfant que je ne l'étais avec les autres, c'est vrai, Petite Fadette. Ses difficultés graves d'apprentissage ont fait que j'ai dû m'investir davantage et tenter de trouver des solutions. Mais là, faut que je décroche un peu, elle vieillit et elle va la faire sa vie et je ne suis pas responsable de tout. Faut que je lui laisse de la corde.

Une femme libre a dit...

Méli,vous songez à visiter la Chine avec votre fille? C'est de plus en plus possible, les voyages y sont très nombreux actuellement et les coûts baissent et c'est très bien organisé. Tous ceux que je connais qui en reviennent sont enchantés!

Méli a dit...

Non, je n'y songe pas, dans le fond, j'y suis allée 2 semaines pour aller la chercher et j'ai bien aimé, mais j'aimerais voir d'autres places avant de retourner là... et comme ma fille ne manifeste pas nécessairement le goût d'y retourner, du moins pour le moment... ce n'est pas dans mes projets... Mes parents y sont allés aussi, en touristes, ils ont beaucoup aimé !

Jackss a dit...

Une femme libre,

très honnête comme discussion. Je crois qu'il est tout naturel, autant pour un père qu'une mère, de lier son bonheur à celui de ses enfants.

La vie nous apprend vite que le bonheur est fragile. Je peux trouver des moyens de composer avec n'importe quel problème. Mais lorsqu'il touche un de mes enfants, je sens vite mes limites.

Une femme libre a dit...

@Jackss
C'est certain qu'une grande joie et un sentiment de bien-être et de satisfaction est relié au bonheur de nos enfants. Comme si on y était pour quelque chose, comme si on avait fait une bonne job. D'ailleurs, on entend souvent un parent, son enfant dans les bras, nous dire que ce qu'il souhaite pour son avenir, ce n'est pas une occupation précise, mais bien "qu'il soit heureux".

Tant que le parent est là pour guider, il peut redresser de son mieux la jeune pousse et l'orienter vers la beauté et la lumière. Mais certains enfants sont moins orientables que d'autres, certains choisissent des chemins mal famés, certains déçoivent leurs parents, certains ne sont pas heureux. Quand l'enfant a des difficultés dans la vie, le parent a-t-il le droit d'être heureux? Je pense que oui. Le parent est aussi une personne, pas seulement un parent et son bonheur doit lui venir d'autres sources, pas uniquement de son rôle parental.

Une femme libre a dit...

Méli, je pense comme vous, qu'il est préférable d'attendre que l'enfant manifeste le désir de visiter son pays d'origine avant de l'y précipiter. Ça peut être un voyage chargé d'émotions (ou pas, ça dépend vraiment de l'enfant!).