mercredi 13 juillet 2016

Bof!

C'est comme ça que ça va. Je pense que je devrais me trouver un autre psychologue. Faire des changements, oui. Mais je ne sais pas lesquels ni par où commencer. Ma plus jeune n'est toujours pas là, je devrais être contente. Il fait beau, je devrais être contente aussi. Je fais de l'exercice. Je mange bien. Pas tous les jours. Bon, aujourd'hui, oui. Je lave les planchers des balcons à la brosse dure. Faut vraiment avoir une vie plate et vide pour laver les planchers des balcons, un travail ardu qui ne paraît même pas. J'avais eu un appel de mon organisme de bénévolat-bébés pendant l'aquajogging et j'étais tout énervée. J'ai rappelé mais n'ai pas eu de nouvelles. Je voulais voir mon petit-fils vendredi, ça a l'air de déranger ma fille. Il est chez son père et elle ne le prend pas en fin de semaine. A dit qu'elle appellerait le père mais ne l'a pas fait. Je laisse tomber. 

Mes amies sont en vacances ou partent en vacances.Et je me demande ce que je fais là. Apitoiement. Je me sens totalement inutile et sans valeur. Psychologue? Oui, je sais. Je vais chercher demain, faire des appels. Faut que je fasse ça même si ça ne me tente pas du tout. 

Je regarde aussi pour faire du bénévolat. Ou me trouver un job? 

Quand je me psychologise moi-même (j'ai déjà été bonne pour faire ça), il apparaît quand même assez clairement que je me plains beaucoup de mes enfants à m'occuper et je semble fermement vouloir m'en débarrasser, mais comme m'occuper des autres est tout ce que je connais, quand je n'ai plus ça, je n'ai plus rien et je ne suis plus rien. Bon, c'est comme ça que je me sens, je le sais bien que dans la réalité, je suis quelqu'un de bien et de valable, mais là, je me sens seule et plate.

Je ne suis pas une femme de maison. J'ai envie de voir du monde. Le monde est parti. Et j'ai tellement épuré mes amitiés qu'il ne reste plus grand monde non plus de toutes façons. 

Évidemment, il y a des solutions, il y a toujours des solutions. Et quand j'aurai fini de me plaindre et de ruminer, je vais en trouver.

Je pourrais être ailleurs. Mais je suis ici. C'est ce que j'avais choisi. Je reste en ville l'été. Parce qu'il fait beau et chaud et qu'il y a plein d'activités. Mais cette année, je n'en profite pas. Il y a peu de belles journées dans l'année et je les regarde passer en étant malheureuse et je m'en veux pour ça! Auraient suivi de gros jurons mais je ne sacre pas, je ne l'ai jamais fait et ça ne me vient pas naturellement. Mais la pensée et l'énergie du sacrage est là, bien présente. Colère donc. Peine, désabusement et colère. C'est contre moi que je suis fâchée, uniquement contre moi. Comment je fais pour m'organiser si mal?

9 commentaires:

Juste moi a dit...

Bon... traitement choc ! Diner demain ! Tu connais mon courriel ... tu m'envoies un ok et un no tel et on s'organise quelque chose vite fait, bien fait ! (sinon, en 5 à 7 c'est tout bon aussi :-)

Une femme libre a dit...

Je suis trop déprimée. Mais merci de l'offre, c'est super gentil.

Nanou La Terre a dit...

Femme Libre,
bien moi je suis libre aussi! xxx

Une femme libre a dit...

Nanou, toi, tu t'occupes de ta mère!

Wow, vous êtes fines, les filles! ;o)

Zoreilles a dit...

Je suis géographiquement loin de toi, sinon je t'aurais invitée aussi pour casser la croûte, genre un dîner qui s'étire et pendant lequel on ne regarde jamais notre montre. Mais autrement, je me sens proche de toi, je me sens tellement comme ça, des fois. Et dans ce temps-là, j'écris beaucoup, ça m'aide. Oui, c'est ça, j'écris, je conserve quelques jours ces pages et lorsque je me relis après, je jette.

Tu es très bonne pour te « psychologiser » toi-même, ce qui ne devrait pas t'empêcher de chercher quelqu'un de professionnel qui pourrait t'aider à traverser cette étape de ta vie.

On m'a déjà dit (un coach de vie que j'avais consulté dans une période particulièrement difficile) que je m'étais tellement tout le temps occupé des autres que j'en étais venue à ne pas reconnaître mes besoins et pire encore, que j'en étais venue à nier que j'avais des besoins, des envies, des désirs. Il m'avait donné un excercice à faire qui consistait à nommer, sur papier, ce que je désirais, moi, juste moi, pour moi-même, et sans penser à personne d'autre. J'ai eu tellement de difficulté à faire cet exercice que ça m'avait fait réaliser qu'il avait raison. Je refais l'exercice régulièrement et j'ai toujours beaucoup de difficulté. À la longue, j'ai fini par comprendre pourquoi je fonctionnais ainsi, ça m'éclaire beaucoup. J'ignore si ça peut t'aider...



Une femme libre a dit...

Je vais faire l'exercice. Merci Zoreilles!

mijo a dit...

Oh tiens, moi aussi, je ne sais pas sacrer ! Et quand je veux essayer pour me défouler, je n'y arrive pas et ça me fait rire et penser à autre chose. Ou alors, je pousse un cri. Et ça fait du bien.
Bon, quand est ce qu'on le boit ensemble notre verre ? Il faut que je vienne, je sais.
J'espère qu'aujourd'hui est un autre jour pour toi.

Une femme libre a dit...

Oh Mijo! Avec ce qui s'est passé à Nice, mes problèmes sont bien petits tout à coup! Mes sympathies! Tristesse et horreur.

Nanou La Terre a dit...

Femme Libre,
mais j'ai aussi une vie en dehors de ma mère là! Je suis toute dispo pour toi avec moi! xxx