J'aime la chicane. Je le dis d'emblée, je suis en accord avec l'augmentation des frais de scolarité dans les universités. Le bas taux actuel ne favorise que les riches. Je ne suis pas la seule à penser comme ça. Claude Picher l'expliquait clairement dans la Presse de samedi dernier.
Bon, on va dire que je suis millionnaire. Mon fils ou ma fille va à l'université. Je paie trois mille dollars par année. Des pinottes pour moi. Avantageux. Si le montant augmente à six mille par année, je peux payer aussi. Pas de problème. Mon enfant s'en tirera avec rien à remettre à la fin des études. Mais de toutes façons, il est privilégié. Il va à l'école dans la voiture que je lui ai achetée, on lui a payé un condo près de l'université. La vie n'est pas juste et on est dans les chanceux, peu importe le coût de l'université.
Je suis un parent de revenu moyen. Plus l'université est chère, plus ça me dérange. Mais ça fait partie de mes priorités et je vais payer pour mon enfant, même si ça signifie de nous priver un peu. Et puis, il est travaillant, job d'été et de fin de semaine. On va y arriver.
Je suis sur le bien-être. Mon fils ou ma fille va à l'université. Je n'ai pas un rond. Mon enfant a droit aux prêts et bourses. Et dans l'augmentation des frais de scolarités prévue par le gouvernement, les prêts et bourses seront majorés. Mon enfant peut donc y aller à l'université. Mon enfant ne vivra pas richement pendant ses études, mais moi non plus. Mais il peut y aller. À la fin, quand il aura un job, il devra rembourser les prêts reçus, pas les bourses, qui sont un vrai cadeau. Mais les statistiques le démontrent, avec un diplôme universitaire, les probabilités d'avoir un emploi augmentent. Mon enfant va donc s'en tirer.
Je suis un vieil étudiant indépendant de mes parents. Sans revenu, je décide d'aller à l'université. Je vais en avoir des prêts et bourses. Je vais m'installer dans une chambre à l'université pour sauver des sous et puis je vais vivre pauvrement, comme un étudiant. Un étudiant n'est pas supposé être riche, de toutes façons. Je peux y aller à l'université si j'accepte de faire des sacrifices.
La clé des études universitaires, c'est la motivation. Il y en a plein de familles qui ont des moyens financiers importants qui voient leurs enfants déserter les bancs de l'école. Plus rien d'évident de nos jours. L'argent n'est pas le point principal. Et de l'argent, il en faut pour financer nos universités, pour que nos diplômes soient des diplôme de qualité. Nos universités sont accessibles, peu chères mais pas plus fréquentées pour autant. Elles ont besoin d'argent. Il faut augmenter les frais de scolarité et aider les étudiants démunis qui le désirent à les fréquenter.
Et si c'était le bas coût de la scolarité et rien d'autre qui expliquait la fréquentation universitaire, logiquement, le Québec, qui a les frais de scolarité les plus bas du Canada, devrait voir ses universités surpeuplées, or, ce n'est pas le cas, malheureusement. Le problème doit bien résider ailleurs? Aller à l'université est tellement accessible, justement, qu'on n'y croît plus à la grande valeur de l'éducation. Rose-Marie Charest nous disait en conférence à l'université de Montréal, qu'elle s'était sentie privilégiée d'y aller à l'université et qu'elle l'était privilégiée. Toute sa famille l'appuyait et il n'était pas question qu'elle perde son temps et qu'elle dilapide la chance qui lui était offerte.
"Au Québec, malgré des droits de scolarité sensationnels, le taux de scolarisation universitaire est de 16.5%, loin derrière l'Ontario (20.5%). La moyenne canadienne est de 18.1%."
(Claude Picher, La Presse du 9 avril 2011, article "Une bataille d'arrière-garde".)
49 commentaires:
Bonjour Femme libre,
Je suis d'accord sur le fait qu'augmenter les frais de scolarité de 2000 $ ou 3000 $ par année ne fera aucune différence...c'Est pas cette somme là qui va faire changer tellement les choses dans les mentalités...Si tu avais décider d'y aller ben tu iras pareil...
J'aimerai vous apporter un autre point de vue.Savez-vous qu'en Europe (je parle de la France et l'espagne)dans les universités il n'y pas de frais de scolarité...par contre pour rester dans un programme il te faut une bonne moyenne...donc, tout le monde a accès à l'université, si tu sais garder de bonnes notes...intéressant non?Par contre, pour aller au docteur il faut payer mais dépendemment de tes revenus tu peux te faire rembourser..
Moi je suis pour l'accès gratuit à l'université car à partir du moment ou il faut payer beaucoup de jeunes mal pris dans la vie éliminent d'emblée cette option...en fait, aller à l'université n'est pas une option, le but c'est d'avoir des sous le plus vite possible..C'Est la mentalité qu'il faut changer pas les frais de scolarité.Apprendre la rigueur, l'effort, le travail acharné et pour exceller dans son art aller à l'université serait à ce moment là un privilège pas une obligation ....J'aime l'idée qu'une personne sortie d'un milieu défavorisé quitte son chez elle avec rien et s'en aille étudier pour refaire sa vie et changer le cercle vissieux dans lequel elle est ....cela donne l'opportunité de tout changer et de prendre sa vie en main....
Aux états unis c'est tout le contraire, aller à l'université est un réel luxe et seulement les riches peuvent y aller..
Elyse qui vous lit toujours
Je suis d'accord avec la hausse et les principes qu'elle sous-tend, mais...
Ça fait des années que les programmes de prêts et bourses se font promettre des ajustements et on a encore rien vu.
J'ai malheureusement très peur que pour les gens du bas de la classe moyenne (disons avec un revenu familial de 50 000$) avoir accès à l'université devienne très très difficile. Les gens sur le BS auront des bourses et des prêts. Ceux plus riches pourront payer. Mais pour la vraie classe moyenne, qui ne devra compter que sur elle-même, ce sera dur.
Oui, les enfants travailleront l'été et durant l'année, mais... mais il a été maintes fois prouvé qu'un étudiant qui travaille en étudiant réussi moins bien. Et certains programmes avec stage (je pense à l'éducation) rendent la conciliation avec une jobine très très difficile.
Enfin... y'a un truc de sûr : va falloir que les étudiants soit déterminés en maudit.
Claude Picher mentionne également que ce sont, encore aujourd'hui, surtout les familles à revenus élevés qui envoient leurs enfants à l'université.
L'importance de l'université se transmet de génération en génération. Des parents qui n'ont complétés que des études de niveau primaire ou secondaire, seront moins aptes ou enclins à communiquer à leurs enfants l'importance des études universitaires.
La question que l'on pourrait se poser c'est à savoir si en augmentant davantage les frais universitaires, on augmentera la proportion de ceux qui ne proviennent pas des familles à revenus aisés.
Il y a moins de familles aisées au Québec qu'ailleurs au Canada pour des raisons historiques.
J'aime bien la formule de la France et de l'Espagne citée par Elyse.
Un coût variant en fonction des résultats inciterait nécessairement les jeunes à y mettre les efforts requis.
D'accord avec vous. Suis allée à l'université. Terminé ma maîtrise avec une moyenne de A. A+ pour mon mémoire. J'ai toujours été dans les dernières de classe jusqu'au Cegep exclusivement (oui oui!) Je viens d'une famille modeste et j'ai toujours travaillé pour payer mes études. Sans endettements. Je n'avais pas de char, pas de condo,pas de vêtements hors de prix mais une bonne paire d'espadrilles et beaucoup de volonté. Et j'ai survécu!!! :)
Je ne peux pas prendre mon exemple, vous le savez, car je suis à la maison. Ça, c'est une autre histoire... Mais je fais quand-même quelque chose avec mon diplôme. Il me sert à chaque jour dans ma façon de penser et de voir la vie.
Prenez donc Roméo, qui a étudié en génie il y a x années. Les frais de scolarité ont à peine augmenté depuis son passage à l'ÉTS. Sauf que maintenant, l'ingénieur nouvellement diplômé gagne 15 000$ de plus plus qu'il pouvait gagner à l'époque. Il gagne plus cher pour des études qui, en bout de ligne, ont coûté à peu près le même prix qu'il y a 15 ans.
Proportionnellement parlant, il en coute moins cher maintenant aller à l'école qu'il y a 15 ans.
Je suis d'accord avec l'augmentation des frais de scolarité. Nous sommes gâtés pourris, au Québec et étudier, ce n'est pas gratuit, mais c'est payant en bout de ligne. Ça ouvre l'esprit en titi! C'est un cadeau qu'on se fait. Le char peut bien attendre quelques années.
Travailler n'a jamais fait mal à personne, bien au contraire!
Si moi, qui était vraiment mauvaise à l'école, j'ai pu compléter un bac et une maîtrise avec une moyenne de A, tout en travaillant 25-35 heures par semaine, tout le monde est capable.
Quand on veut, on peut, saperlipopette!
:p
Oups! Tout une biographie que je viens d'écrire... Excusez-moi! :p
Bonjour, Femme libre.
Aller comme un mendiant à l'université pour y quérir le savoir et le savoir-faire pour savoir-être...et pouvoir vivre...
Aller comme un mendiant...Je trouve l'expression très belle....
Pour le reste, autant de familles autant d'approches différentes.
Et vive le Québec (presque libre )...
Bon dimanche.
Je t'embrasse.
Euh... on paierait des milles et des cents pour aller à l'UQTR tandis que la Sorbonne est gratuire même pour les étudiants étrangers. Euh... non.
Paul Laurendeau
Je ne saurais dire qui a tort qui a raison dans ce débat. Je vous lis Femme Libre et je trouve que cela a bien du bon sens. Par contre je trouve que pour la classe moyenne, je suis pas sur que cela soit si simple.
Si je prends sans fausse pudeur l'exemple de notre famille. Nous avons payé nos propres études universitaires et récolter nos dettes. Cela a fait que nous avons eu un retard d'autant d'années pour l'accumulation de notre capital pour acheter une maison. Ensuite, dans le contexte d'un déracinement nous avons fait le choix que je reste à la maison après la naissance de notre 3ième enfant. Par la suite, nous avons investie des sommes importantes en déplacements et autres pour que nos enfants puissent avoir accès a une vie sportive ou culturelle (ce que nous ne regrettons nullement nous avons des enfants épanouis qui ont un bon bagage de vie).
Résultat, nous avons un revenue qui se situe au dessus du 100 000$ mais notre maison est plus qu'ordinaire, nous n'avons jamais été dans le sud, nous ne faisons aucune folie sans compter, nous n'avons qu'une voiture et nos économies (autre que REER) sont très limitées.
Je ne me considère donc pas comme une riche, ni comme une pauvre. Ma fille Laurence n'a droit à aucun prêt at bourse du gouvernement. Nous payons sont logement en co-location et les grosses épiceries. Elle boucle le reste parce qu'étant une athlète de l'élite sportive du Québec, elle a reçu de bourses et des commandites (dégottées par son papa qui travaille très fort de ce côté) Mais si elle était une simple étudiante, elle devrait déjà avoir recours au prêt de la caisse populaire et cela pour 4 ou 5 ans !!!!
On ne peut pas toujours demander aux parents de fournir plus...
Alors si les bourses ne sont pas adaptées je ne suis pas certaines que ce n'est pas encore la classe moyenne qui va écoper ou que les jeunes sortiront de l'école avec 20 000$ de dette d'étude, ne feront pas d'enfant et s'exileront au states pour faire plus de cash.... Je sais déjà que la copine de fiston est très inquiète de la situation...
Mais il n'y a pas que l'université qui amène une bonne carrière. Mon aînée va faire un cours en réadaptation physique au cégep et elle trouvera un bon emploi, j'en suis convaincue. Pourtant, elle a de superbes notes à l'école et un grand potentiel... Je connais beaucoup d'universitaires qui sont chômeurs, je crois qu'il est temps de changer cette mentalité que d'aller à l'université est la meilleure solution. Je ne suis pas en désaccord avec le fait d'y aller mais tout ce que je veux dire est qu'il existe de très bon cours dans les cégeps et que les jeunes peuvent trouver une belle job avec des salaires très compétitifs, parfois même meilleurs que pour ceux qui ont des bacs à l'université. De plus, notre fille fera son dec dans un cégep privé car ce cours ne se donnait pas dans un cégep publique de la région, alors nous devrons payer l'équivalent d'un cours universitaire. Malgré tout, nous sommes ouverts à l'envoyer à l'université après en physiothérapie si elle le désire. Les études sont très importantes pour nous mais tout ce que je veux dire c'est qu'il y a différentes options pour bien gagner sa vie plus tard, il n'y a pas que des bacs à l'université. C'est mon opinion, Chantalou xx
@Élyse
Ici aussi, dans les programmes contingentés, seuls ceux qui ont de bonnes notes sont admis. Essayez donc d'entrer à la faculté de médecine! Mon neveu super brillant n'y est pas arrivé malgré toutes ses notes en haut de 90%. Il fait un bac en biologie et va se ressayer après.
@Gen
En fait, les statistiques disent qu'un étudiant qui travaille entre dix et vingt heures par semaine réussit mieux que ceux qui ne travaillent pas du tout! J'ai été bien surprise d'apprendre ça lors d'une réunion au cegep pour un de mes enfants. Le psychologue expliquait que l'étudiant qui doit travailler pour payer une partie de ses dépenses est mieux organisé et qu'il a une meilleure estime de soi que celui qui reçoit tout de ses parents.Le chiffre magique serait 20 heures, parce que plus on le dépasse, plus les notes chutent.
@Pierre
En augmentant les prêts et bourses, on devrait logiquement rendre l'université plus accessible à ceux qui y ont droit, sans pénaliser ceux qui iraient de toutes façons, quel que soit le coût. Mais avoir accès à l'université, c'est aussi une question de milieu, de culture, d'importance attachée à l'éducation. Ce n'est pas qu'une question d'argent, j'en suis persuadée.
@Petite Fadette
Les gens qui ont un diplôme universitaire sont généralement payés plus chers que ceux qui n'en ont pas, vous faites bien de le faire remarquer. Personne n'en a parlé. Un diplôme a une valeur économique et l'argent supplémentaire qu'il permet d'empocher va enrichir directement l'individu qui a le diplôme. Efforts, pauvreté estudiantine et endettement vont rapporter gros en bout de ligne.
"Étudier, c'est un cadeau qu'on se fait."
D'accord, d'accord, d'accord! Un cadeau que personne ne peut nous enlever, qui nous suivra partout et enrichira tout le reste de notre vie et pas que matériellement. Un cadeau de l'esprit.
Éléonore,
C'est certain que si le jeune ne peut pas habiter chez ses parents et qu'il faut lui payer un appartement et l'équiper pour y vivre, oupelaye! La facture vient de monter grandement. Les frais de scolarité, c'est rien même augmentés (ils vont les augmenter de 300$ l'année prochaine, pas de 3000$ là!)comparé aux frais de subsistance. Que l'université soit loin des régions est injuste pour ceux qui y habitent.
Mais il y a des choix ici aussi comme dans tout. J'en connais moi des parents qui ne paient pas l'université à leur jeune, alors qu'ils auraient les moyens de le faire s'ils baissaient un peu leur train de vie.
Je connais aussi un homme qui a coupé les vivres à son jeune de 23 ans et s'est fait poursuivre! Il doit lui payer une pension par ordre de cour parce qu'il est aux études à temps plein. Ainsi va la vie.
Ysengrimus, je ne m'y connais pas en études en Europe. Vous pourriez nous en dire davantage?
Chantalou,
Tout à fait juste! Il y a d'excellentes formations tout à fait gratuites dans les cegeps publics!
Un mendiant du savoir, Herbert, oui, il y a de la beauté là-dedans.
Je suis en total désaccord avec une hausse des frais de scolarité.
Dans votre raisonnement vous surestimez l'apport des parents et l'importance des bourses octroyées. Dès que le revenu des parents et un tantinet trop élevé, les enfants n'ont pas droit aux prêts et bourses! Tenir pour acquis que les parents vont financer, c'est fausser le débat à la base et la plupart des études le disent, les parents ne financent pas ou dans une minorité des cas.
"Étudier, c'est un cadeau qu'on se fait."
Alors on étudie pour soi? juste parce que cela sera rentable pour nous? Je n'ai jamais pensé comme ça et je ne suis pas d'accord avec cette idée. Étudier c'est un cadeau que la société nous fait, parce que c'est, en bout de ligne, elle qui va le plus en bénéficier.
Ok, le dentiste qui fini avec son diplôme et 30 000$ de dettes va sans doute pouvoir rembourser relativement rapidement...mais le docteur en sociologie? ou l'enseignant qui va commencer à 32 000$...ça va lui prendre combien de temps pour rembourser? Pendant ce temps, il n'investit pas dans un REER, dans une maison...pas rentable pour une société ça.
Oui plusieurs programmes sont contingentés ici,mais pas en Europe justement.Tu as accès à la médecine facilement mais tu dois avoir de bonnes notes si tu veux y rester..toute une différence...pour la même raison que votre neuveu ma soeur est partie étudier en Europe a tout de suite été acceptée avec les étudiants étrangers mais a dû travailler fort pour y rester!!!
@Madame Croque-Cerise
Je veux bien, une société éduquée est une société meilleure,avec des cotoyens plus à même de réfléchir, de décider, de transmettre la culture et la connaissance. En ce sens, il est favorable de payer pour que les gens puissent étudier le plus possible. Mais même si les frais de scolarité sont les plus bas au pays, la fréquentation universitaire est plus faible ici que dans les autres provinces qui ont des frais de scolarité bien plus élevés. Comment l'expliquez-vous? Sera-ce pire encore en augmentant les frais de scolarité? Pas nécessairement. Si la formation est améliorée, de meilleurs professeurs recrutés, si les universités ont les moyens de s'acheter les techniques de pointe, si nos diplômes deviennent de meilleure qualité, peut-être seront-ils davantage convoités.
Anonyme, j'ignorais qu'il était facile d'entrer en faculté de médecine en Europe et j'en suis surprise.
Ce qu'il faut faire pour diminuer le taux d'endettement des étudiants, c'est bonifier les bourses. Augmenter les frais de scolarité pour tous, parce que la vie augmente et parce que les universités ont besoin de fonds, mais utiliser une partie de cet argent pour aider davantage les étudiants qui ont droit aux prêts et bourses.
Les parents doivent-ils contribuer? Difficile de s'en tirer autrement.
Contribuer à l'épargne-étude dès le jeune âge de nos enfants se révèle très avantageux, le gouvernement aidant vraiment à l'épargne en ajoutant un montant supplémentaire à celui fourni par les parents. Ma fille de vingt ans vit là-dessus actuellement, sur cet argent épargné peu à peu au fil des années dans un régime d'épargne études qui a fructifié.
Un peu étrange pareil comme raisonnement. Les frais sont bas mais il y a peu de gens qui y vont. Hum...augmentons les frais et il y aura certainement plus d'inscriptions!
Je doute vraiment que cette hausse va servir à rendre nos universités plus compétitives. Je pense que le problème ne se situe pas du tout au niveau des couts. Et, si c'est le hic, je crois que ce n'est pas aux étudiants d'en porter le poids.
Madame croque-cerise
Je ne dis pas qu'augmenter les frais de scolarité va faire augmenter la fréquentation universitaire. Je constate simplement que malgré leur bas coût actuel, nos universités sont peu fréquentées.
Le régime des prêts et bourses est très déficient et se base principalement sur le revenu des parents. Ce qui est une erreur dans la mesure où les parents sont majoritairement absents pour payer. Au fait c'est plus un régime de prêts que de bourses. J'ai des tas d'amis qui ont fini leurs études avec plus de 20 000$ de dettes! Tout un bagage à trainer quand tu commences une carrière!
C'est rien 20,000.00$ de dettes comparé au million supplémentaire que le diplômé gagnera de plus que le non-diplômé. Oui, étudier est rentable. On ne peut pas tout avoir tout de suite et s'acheter une maison dès ses études terminées. Un peu de patience, s'il-vous-plaît. Lire l'excellent article de Pierre Fortin, dans actualité.com "À quand le diplôme équitable?" Je pense tout à fait comme lui.
J'ai mis le lien de l'article dans mon tweeter. (à droite)
@Femme libre : Des circonstances hors de mon contrôle m'ont forcée à habiter en appartement quand j'étais à l'université. Mes parents ayant de bons revenus, je n'avais droit à aucun prêt ou bourse. Or, ils acquittaient la facture de frais de cours et c'est tout.
Livres, loyers, bouffe, vêtements, etc, je me débrouillais pour le reste.
En travaillant 20 heures semaine (comme vous dites, c'est effectivement ça la limite : j'ai essayé de faire plus et c'était trop), je suis arrivée à tout payer.
Mais si les frais de cours avaient été plus élevés, je ne sais pas si mes parents auraient payé. Si j'avais eu besoin de changer mes lunettes. Si j'avais eu un accident. Si j'avais dû faire un stage et lâcher ma jobine, comme mon amie qui étudiant en éducation. Si...
Oui, le travail donne estime de soi et organisation, je l'ai constaté. Mais l'insécurité financière donne beaucoup, beaucoup, beaucoup de stress. J'aurais préféré avoir un peu plus d'aide et travailler 15 heures au lieu de 20. J'aurais mieux dormi et plus longtemps.
Entre le "tout cuit dans le bec" et le "tout faire soi-même", y'a un juste milieu, celui où il fait bon vivre. Celui qui est de moins en moins accessible.
Et pour ce qui est du meilleur salaire... Faites-moi rire! Les meilleurs salaires, c'est vrai quand vous vous dirigez vers une formation "de pointe" (génie, dentisterie, droit, fiscalité, etc). Si vous avez un diplôme de "culture générale", vous pouvez oublier ça le bon salaire.
(Vu ce matin : une offre d'emploi pour être guide de musée. Maîtrise en histoire requise. Salaire offert : 12$ de l'heure.)
Or, ce sont les diplômées de philo, d'histoire, de sociaux, qui réfléchissent sur la société, qui tirent les sonettes d'alarme devant la montée de la gauche, l'appauvrissement des systèmes d'éducation, etc...
La vraie solution, ce serait que les frais de cours soient non pas uniformes, mais en rapport avec le coût des formations (qui eux sont souvent directement en lien avec le salaire futur).
Ça c'est un autre débat. Que les frais de scolarité soient moindres en philosophie et plus en dentisterie. Oupelaye! Bien de la chicane en vue sur ça. Rien de simple. La perspective de travailler toute sa vie au salaire minimun n'est guère réjouissante non plus, Gen. La pauvreté comme perspective de vie à long terme, comme dans Naufragés des villes, tiens, de jobine en jobine.
Dans la majorité des cas, pas dans tous, mais dans la majorité, le diplômé a un meilleur revenu que le non-diplômé. Il y a évidemment des exceptions. Étudier, c'est avoir l'espoir de s'en sortir.
"C'est rien 20,000.00$ de dettes comparé au million supplémentaire que le diplômé gagnera de plus que le non-diplômé. " ça je suis obligé d'être en désaccord, je le sais pour l'avoir vécu...
Oui AUJOURD'HUI mon mari gagne un bon salaire, mais un diplomé universitaire ne gagne pas automatiquement un bon salaire au départ et pendant ce temps les autres sont déjà sur le marché du travail.
Prenont l'exemple de 2 cas:
1# sort a 21 avec un DEC et pas de dette, (exemple technicien de laboratoire) se trouve un emploi dans une usine sydiquée, commence à 33 000$ et monte à 50 000 dans les 10-15 années qui viennent, dès la première année peut mettre des sous de côtés, 4 ans plutard peut songer à un premier investissement hypothécaire.
#2 sort de de l'uni avec un bacc 3 ou 4 ans ou un bac-maitrise intégrée (de plus en plus fréquent)
Donc à 23-24-25 ou 26 ans ! Doit trouver une emploi dans sa branche (plus long souvent), commence aussi en bas de l'échelle (sauf pour les médecins) progresse cependant plus rapidement dans les salaires, doit considérer le remboursement de ses prêts de 200-300 par mois, peine à mettre de l'argent de côté. repousse l'achat hypothécaire et le fait d'avoir des enfants.
Moi je peux l'affirmer: les dettes étudiantes ont retarder notre vie de 10 ans par rapport à ceux qui n'avait pas de dette et même par rapport à ceux qui n,avaient pas de BAC
Je pense que ceux qui ont un diplôme universitaire sont des maudits chanceux et j'en fais partie. On veut tout, tout de suite et le pain et la maison et le beurre et l'argent du beurre et le cul du fermier et de la fermière. Ici, et je dis bien ici, (j'ai eu trop d'étudiants immigrants qui avaient tout quitté parce qu'ici justement tout est possible), ici, si on veut, si on veut vraiment, si on est prêt à faire des efforts, à se serrer un peu la ceinture, mais si peu finalement, vivre en groupe, manger un peu plus de beurre de pinottes que de steak, que du bon, la viande est polluante, vous savez ce que j'en pense, voir moins de spectacles rock à cent dollars du billet, prendre des marches comme loisir entre deux sessions d'étude, gratuit et bon pour la santé, donc, si on veut, on peut tout faire. Retarder sa vie de dix ans, ça veut dire quoi exactement, ne pas s'acheter de char, tant mieux, moins de pollution, pas d'enfants? ma fille est dans la pauvreté et elle en a un (bon, peut-être pas le meilleur exemple que je viens de donner là!). Mais quand même, peut-être que oui, ma fille tiens, vingt ans, un enfant, au cegep à temps plein. Ne travaille pas du tout. Je l'aide avec l'épargne études que j'ai amassé pour ce genre de situation justement. Le cegep est gratuit me direz-vous, ce ne sont pas tant les frais de scolarité qui coûtent cher, mais bien les frais de survie, appart et bouffe et cie.
Et pendant qu'on étudie, on vit! On se peuple le cerveau, on va dans des partys, on trippe. C'est extra la vie d'étudiant, même la vie d'étudiant pauvre.
Ouais, on se meuble le cerveau plus qu'on ne le peuple (à moins d'avoir des araignées dans le plafond). Et puis, on n'est même pas obligé d'y aller à l'université. C'est libre!
"Et pendant qu'on étudie, on vit! On se peuple le cerveau, on va dans des partys, on trippe. C'est extra la vie d'étudiant, même la vie d'étudiant pauvre."
un peu faible comme argument là lolol
et surtout ce n'est pas vrai pour tout le monde, ma fille en kiné et la blonde de mon fils aussi en kiné passent leur soirée dans leur livre, leur samedi et souvent leur dimanche aussi. Des partys il y en a mais très peu. Il faut surveiller la côte R pour pouvoir renter en physiothérapie, alors on buche.
" On veut tout, tout de suite et le pain et la maison et le beurre et l'argent du beurre et le cul du fermier et de la fermière." vouloir tout et tout de suite ?
j'oserais demander si vous avez payer vous-même vos études ?
Vous seriez bien étonnée si je vous disais que beaucoup de gens autour de moi sont bien plus à l'aise financièrement que moi et mon chum avec des Dec et des Dep ?
Ce que je tente d' expliquer depuis le début c'est que pendant que nous sommes à l'université, les gens qui sont sur le marché du travail ont la possibilité de se faire du capital, alors que nous qui arrivons 3-4-5-6 ans plutard non pas ce capital mais ont peut-être même une dette de 20 000$
alors si on fait le calcul c'est peut-être 40 000$ de manque à gagner finalement.
Je ne suis pas entrain de dénigrer l'université mais il ne faut pas sous-estimer la gravité de cette dette et du fardeau qu'elle impose.
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Pour ce qui est des étudiants étrangers, bien sur qu'il y en a viennent ici avec un rien, iles renocncent à rien puisqu'ils ont rien, nous on fait dure un peu de dire à nos enfamts vivez dans le dénouement nous on va se bourrer la face.
Pour ce qui est des étudiants étrangers, il faut aussi dire que certains sont des gosses de riches dans leur pays. Des fils d'arabes et d'africains bien nantis, qui retourneraont dans leur pays prendre leur place dans l'élite, pas tous des pauvres au contraire ! (vu des mes yeux pendant mes 10 ans sur le campus de sherbrooke)
Avez-vous lu le texte de l'actualité sur les diplômes équitables? À droite,dans mes liens twitters. Il cite des chiffres, bien mieux que je ne pourrais le faire, car c'est un expert en économie.
Évidemment, c'est du cas par cas et mon plombier est également bien plus riche que moi.
J'ai fini mon bac à vingt ans encore chez mes parents. Ils payaient mes études, je payais mes dépenses avec mes emplois d'été. Ensuite, j'ai quitté la maison et j'ai payé moi-même mes trois certificats et ma maîtrise que j'ai faits en travaillant. Il faut dire que c'est très avantageux d'augmenter sa scolarité quand on est prof, on change alors d'échelon et donc de salaire pour chaque année supplémentaire de scolarité.
Je pense qu'on a pas mal tout dit sur le sujet, c'est difficile de s'entendre parce que chacun y va avec son exemple personnel et ce qui l'entoure et moi aussi, je fais ça. Même les experts ne s'entendent pas, c'est tout dire, bien que les économistes soient d'accord avec l'augmentation des frais de scolarité.
Bonjour femme libre!
je viens tout juste de tomber sur votre blogue..J'y reviendrai probablement souvent.
Je suis une adulte de 30 ans. Je paie moi-même mes frais de scolarité à l'université. Je dois travailler dans un bar parce que le salaire y est interessant et aussi parce que la plage horaire y est malléable. J,aurais aussi tendance, tout comme Elise qui me précede, à croire en l'éducation gratuite mais en échange d'une moyenne gratifiante. Malgrés les bourses, je sortirai de mon bac avec un baluchon bourré de dettes d'études! Effectivement, nous avons tous les moyens d'y accrder, mais à quel prix.. En plus de mon stage ( non-payé ) qui arrive à grands pas, durant lequel je n'aurai pas la possibilité de travailler ( rénumérée j,entend),je ne crois pas que ce soit possible pour tous.
Heureuse d'être tombée sur votre blogue!
Bien à vous,
Catherine de Trosi-Rivières
Femme libre je ne dis pas que je ne suis pas d'accord avec vous, je dis en effet que si on veut on peut :) mais qu'il y a un fardeau attaché à ce choix.
Par contre, je serais très en accord qu'il y ai des coups différents pour les étudiants qui coutent bien plus chers, comme médecine et dentisterie !
J'attire votre attention sur le danger des comparaisons interprovinciales sur la question délicate des études universitaires et sur cette question de la signification de l'école au Québec.
Je souhaite simplement rappeler qu'il y a 40 ans à peine, nous n'avions aucune université francophone publique et la majorité des travailleurs avaient une 7e année.
Je crois que nous avons fait du progrès, que dis-je, un énorme progrès, et qu'il importe de continuer à valoriser l'école et son rôle dans la société. Or, les médias (et tout un chacun) s'amusent trop souvent à dévaloriser notre système scolaire sous prétexte d'en dénoncer les problèmes, mais cela a des effets pervers! C'est la motivation du corps enseignant, des directions, mais aussi des élèves qui sont directement touchés chaque fois qu'une critique non constructive a été lancée à l'égard de l'école.
Élénonore
C'est dangereux un peu de hausser davantage les frais de scolarité des futurs médecins. En Ontario, où leurs frais dépassent vingt mille dollars par année, on a constaté que les étudiants proviennent maintenant des classes riches de la société. Tandis qu'ici, il est possible pour un étudiant pauvre et brillant de devenir médecin. Je préfère notre système à nous.
Morgane, nos écoles sont tellement bonnes qu'on gagne des prix en mathématiques et en lecture!Nos universités sont pauvres, elles se débrouillent du mieux qu'elles peuvent avec ce qu'elles ont, mais un peu d'argent neuf ne ferait pas de tort. C'est justement parce que je valorise l'école que je pense qu'il est important pour tous de lui permettre d'avoir les moyens de ses ambitions.
Bienvenue dans mon blogue Catherine de Trois-Rivières. Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos études. Ne lâchez pas!
Je continue de penser que trop d'argent est injecté dans le système de santé et pas assez dans l'éducation...Faut être instruit pour apprendre à bien se nourrir et avoir un bon mode de vie pour ne pas tomber malade...
je vote pour plus d'Argent en éducation et moins en système de santé et là je parle à tous ceux qui vont au docteur pour un oui ou un nom.Si c'était payant ça changerait bien des choses.O9
Pour ma part je ne vois pas les études comme une dépense, mais plutôt comme un investissement. Parole d'ex-étudiante qui a étudié grâce à de nombreux prêts et bourses, du cégep jusqu'au deuxième cycle universitaire, que je rembourse encore et pour combien d'années!
J'ai étudié dans le but d'accéder à un emploi m'offrant un salaire honnête - pas faramineux - mais décent, qui me permet de bien vivre et de rembourser mes prêts sur un ou deux siècles : ) Mais ces prêts sont loin, très loin de m'empêcher de dormir et je ne regrette rien de ces milliers de dollars dépensés en m'usant les fesses à l'Université!
Être étudiant, c'est vivre frugalement et se débrouiller avec peu, pour un jour récolter le fruit de ses apprentissages scolaires et améliorer son sort. Voilà tout...
Élyse, j'ai fait une recherche rapide pour trouver le pourcentage du budget québécois consacré à l'éducation et à la santé. Pas trouvé. Quelqu'un pourrait me dire où regarder? Merci!
Élisou, c'est tout à fait ce que je pense.
Je vais m'inscrire au Cerium cet été, cher, et qui ne me donnera ni job ni augmentation de salaire, rien, sauf le plaisir de rencontrer les plus grands chercheurs et professeurs et de les écouter nous exposer leur savoir. L'été dernier, je m'étais inscrite à une semaine sur la Chine et j'avais tant appris!
Je n'ai pas tout lu, je n'ai pas le temps, mais je crois que ce n'est pas trop demandé que d'augmenter les frais de scolarité, si on veut un enseignement de qualité comparable aux autres universités.Et que les coûts devraient être les mêmes pour toutes les disciplines.
Comme Solange, je n'ai pas tout lu et je ne connais pas le système au Québec.
Juste un petit truc que je constate chez moi en France : on se plaint des frais de scolarité qui augmentent, des bourses de plus en plus difficiles à obtenir et quand on les obtient, elles sont bien maigres.
Et face à cela, presque tous les étudiants qui se plaignent ont des téléphones portables derniers cris avec des forfaits qui coûtent la peau du c...
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18/52 : Suzanne la pleureuse de Alona Kimhi.
Suzanne RABIN "qui n'est pas de la famille de" est trentenaire et vit avec sa mère dans un appartement d'une banlieue de Tel-Aviv. La mort de son père alors qu'elle était très jeune va la bouleverser et continue à la bouleverser car elle vit depuis dans un état semi léthargique. Un rien la heurte, la dérange et elle se met à pleurer.
L'arrivée dans l'appartement pour plusieurs mois d'un cousin éloigné des Amériques va bousculer la vie de Suzanne et va la tirer vers le haut.
Un livre émouvant, souvent drôle mais parfois longuet. Je le recommande toutefois.
@mijo:
les universités sont gratuites en France.Oui il y a des frais d'inscription et des livres à acheter.Je sais qu'il existe des universités privées mais éclairez moi p-être je me trompe....je suis certaine d'une chose c'est qu'en espagne tu paies tes livres ton inscription .
Les statistiques je ne les ai plus mais je les ai déjà eu dans un de mes cours qui s'intitulait socilogie de la santé.Et on y voyait tout l'argent injecté dans le système médical ici versus l'éducation et on faisait un comparatif avec la chine ou le japon et je me souviens très clairement le prof qui nous disait là bas les hôpitaux ne sont même pas pleins et ici ça déborde...tout est une question de priorité...Si pour toi étudier ça fait parti de tes valeurs tu vas le rendre super accessible, un choix obligé dans un parcours de vie...
Elyse
Une vraie tribune, ici!!! Il faudrait embaucher quelqu'un pour répondre à tous les commentaires! :) Vous êtes célèbre!
Je vous conseille fortement de faire la lecture de ceci pour mieux vous informer sur le sujet : http://www.iris-recherche.qc.ca/wp-content/uploads/2011/05/Brochure-Frais-de-scolarit%C3%A9.pdf
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