jeudi 14 avril 2011

Mythes sur la violence conjugale

Je suis d'accord avec le dernier billet d'Éléonore. J'avais déjà lu sur la dynamique de la violence conjugale et sur le cycle de la violence et plusieurs sites sérieux en parlent sur internet. J'ai pris les informations suivantes en amalgamant les informations de plusieurs d'entre eux.

Mythe: La violence conjugale est une "perte de contrôle".

Réalité: La violence conjugale est une "prise de contrôle" d'une personne sur une autre.


Autre mythe: L'usage de l'alcool et de drogues sont des causes de la violence conjugale.

Réalité: Aucune substance ou situation stressante ne possède le pouvoir de rendre quelqu'un violent contre sa volonté. La véritable cause de la violence est le désir de contrôler une personne que l'on refuse de voir comme son égale.



Autre mythe: L'agresseur n'est pas le seul responsable de sa violence. Il a pu être provoqué par sa victime.

Réalité: Il est responsable à 100% de ses comportements violents. Il va cependant chercher à rendre sa victime responsable de sa violence pour qu'elle ne le quitte pas et ne le dénonce pas.

50 commentaires:

Chemise Rouge a dit...

Je suis perplexe quant au dernier point. Je n'ai pas la prétention de tout savoir à ce sujet et pour les tomates à recevoir, c'est délicieux parfois ; mais autant suis-je d'accord sur le fait que l'agresseur (qu'il soit du sexe que l'on voudra d'accord) est responsable de ses gestes et de sa violence verbale, psychologique et/ou physique, autant je ne peux penser que tout se résume en noir et blanc.

Je ne tente pas de justifier les comportements de violence, ni de l'un ou de l'autre ; c'est acceptable, qu'elles viennent des hommes ou des femmes.

Est-ce que DANS CERTAINS CAS, bien que cela démontre de la faiblesse toujours de la part de l'agresseur de réagir par ainsi, il n'y a pas aussi une part de responsabilité de la part de l'autre personne (homme ou femme) ?

On a tendance à penser qu'à la violence conjugale mais si l'on pense à l'harcelement au boulot ou à l'école, parfois les souffre-douleurs vont réagir violemment contre ceux et celles qui les ont écoeurés des années durant. Certes, ceux-ci sont responsables de leurs gestes violents mais quand même, ils ont été provoqués un peu, non ? Et s'ils ont réagit ainsi, est-ce à dire que tous les autres moyens ont été épuisés, que les harceleurs silencieux sont blancs comme neige ?

Je pense que la responsabilité ne peut pas être partagée en noir et blanc sans y regarder de plus près : ce serait d'être faire l'autruche à mon avis.

Et encore une fois, par ici les tomates, si les hommes sont majoritairement violents physiquement, les femmes elles, le sont psychologiquement. Est-ce à dire que la violence féminine est de ce fait justifiée puisque monsieur n'a pas de bleus à montrer à la police ?

Et justement, les hommes qui appelent la police pour violence conjugales (violence physique de la part de madame ici) ne sont pas pris au sérieux et souvent, ils sont mis aux arrêts par mesure "préventives" puisqu'on semble toujours croire la femme ; est-ce de la fiction télévisuelle ou la réalité ? Pauvres hommes n'est-ce pas !

Je mélange tout, je sais.

Chemise Rouge a dit...

Oupss : 2e paragraphe, il faut lire INACCEPTABLE concernant la violence des hommes ou des femmes.

Une femme libre a dit...

Il y a des femmes qui sont chiantes, absolument. Exécrables même. Des femmes qui diminuent un homme, l'attaquent sur sa virilité, se servent des confidences intimes qu'il a pu leur faire pour le contrôler, le harceler, le critiquer. Des pestes.

L'homme a le choix de les quitter.

Ou bien d'exiger une thérapie conjugale.

Il a aussi le choix de les battre un bon jour, de les frapper jusqu'à ce qu'elles se soumettent ou jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Mais dans tous ces cas, il a eu le choix. S'il a choisi la violence, il en est totalement responsable, à 100%.

On a toujours le choix.

La violence psychologique au travail a quelque chose de profondément insidieux et néfaste. Nous sommes dans un autre sujet. Vaste. Et super important aussi. Là aussi, la victime de harcèlement au travail a des choix. Elle pourrait tuer son patron ou sa patronne. Ou chercher un autre emploi. Ou se défendre contre le harcèlement. Rien de simple. Mais peu d'hommes vont choisir de frapper leur patron. Plusieurs choississent cependant de battre leur femme, la violence conjugale n'aurait rien de rare, selon les statistiques.

Une femme libre a dit...

Chemise Rouge, faites une recherche sur harcèlement psychologique au travail, Québec. C'est extrêmement intéressant. Je suis en train de lire là-dessus. Il y a même un guide fait par le gouvernement sur ce sujet. J'en apprends beaucoup. On peut se défendre. On doit se défendre. Il y a de la lumière au bout du tunnel.

Chantalou a dit...

Mon père qui a été policier a vu tant de cas de violence conjugale, c'est une bien triste réalité malheureusement. Ces femmes sont piégées dans un engrenage où il est très difficile de s'en sortir. Et le pire dans tout ça, c'est que plusieurs personnes qui sont témoins de ces malheureuses situations hésitent à les signaler à la police...Peut-être est-ce la peur de représailles de la part de ces hommes violents.... une choses est sûre, ces hommes sans scrupule n'apportent rien à la société.C'est mon opinion, Chantalou xx

Pierre F. a dit...

Je pense qu'il n'est pas faux de dire que la violence conjugale, dans bien des cas correspond à une perte de contrôle et que l'alcool puisse contribuer à cette perte de contrôle.

Cela signifie que la personne est fondamentalement violente et qu'à jeun, elle est encore capable d'inhiber cette violence intérieure. Sous l'effet de l'alcool, les inhibitions tombent et elle exprime sa violence avec des mots et/ou avec des poings.

Cette personne demeure par ailleurs 100% responsable de sa violence, tout comme on l'est tous de nos sentiments de colère. On a tous un seuil où apparaîtra la colère, puis la violence. Chez certains, le seuil est trop bas et ils seront toujours une menace pour leur entourage.

herbert a dit...

Bonjour, Femme libre.
Eh! bien, tu ne fais pas dans la dentelle...
Bonne journée.
Je t'embrasse.

Une femme libre a dit...

Perte de contrôle, Pierre? C'est ce qu'on aimerait croire. On aimerait penser qu'une personne qui en frappe une autre, qui l'estropie, lui casse les os, la fait saigner, on aimerait croire que ce monstre est dans un état second et que c'est l'alcool qui est responsable de ses actes horribles. Mais ça commence bien différemment. Ça commence par un homme différent, attentionné, vraiment amoureux et capable de l'exprimer haut et fort. Un homme qui dit à sa nouvelle conquête qu'elle est toute sa vie, qu'il ferait tout pour elle. Il passent beaucoup de temps ensemble, tout le temps libre de la femme en tout cas et ça se fait assez rapidement. Il n'aime pas tellement sa famille, il lui fait voir tous les défauts de sa mère à elle, tellement écrasante, déplaisante et puis sa meilleure amie, commment n'a-t-elle pas remarqué qu'elle ne la fréquente que pour se comparer à elle, elle se pense meilleure, c'est une hypocrite et puis elle est jalouse de leur amour. Tranquillement, et pas si tranquillement que ça, il l'isole. Pas grave, elle est si bien avec lui. Elle se sent vraiment aimée, entourée, désirée. Il est un peu jaloux mais c'est parce que c'est un homme si passionné. Et puis, il s'intéresse vraiment à elle, il va même magasiner avec elle et il lui a fait changer de coiffeur.

Une femme libre a dit...

L'autre jour, il était fâché parce qu'elle ne voulait pas acheter la jupe que lui aimait, elle n'aime pas tellement le rouge. Il a tellement insisté et puis il a décidé de la lui acheter quand même. Il est tellement content quand elle la porte qu'elle la met assez souvent, très souvent même quand il le demande. Sinon, il boude et c'est plate une soirée avec quelqu'un qui boude. Et puis, le rouge, elle aime de plus en plus finalement.

Hier soir, il s'est vraiment fâché parce qu'elle lui avait servi du poisson au lieu du steak. Il a crié, lui a dit qu'elle était une conne, a donné un coup de poing sur la table. Plus tard, beaucoup plus tard, il s'est excusé mais lui a fait comprendre qu'elle l'avait provoqué, elle le savait bien qu'il mangeait du steak le vendredi, elle le savait que c'est ce qu'elle voulait, à quoi avait-elle pensé, hein? Il lui disait ça en la caressant doucement, c'est un homme doux et attentionné, il faut vraiment que je fasse attention, se disait-elle, de ne pas le faire fâcher comme ça.

Une femme libre a dit...

Je m'en vais au gym, on en reparle!

Une femme libre a dit...

Non, pas de dentelle aujourd'hui, Herbert!

Une femme libre a dit...

@Chantalou,
Votre père a dû en voir de toutes les couleurs. Les policiers sont au goût du jour avec l'excellente, passionnante série avec Claude Legault. Je me demande ce que votre père en pense!

Mayieve a dit...

Oh, je suis en total accord avec Chemise Rouge! C'est d'ailleurs ce dont je voulais parler dans mon commentaire, mais il le fait si bien que je n'ai rien à y ajouter! :)

Jeune quinquagénaire! a dit...

Bonjour,

Le sujet de la violence sous toutes ses formes me touchent beaucoup. Pour en avoir vécu dans une précédente relation, il y a bien longtemps, je sais que le cercle de la violence s'insinue sans qu'on en prenne vraiment conscience. Ce qu'il faut retenir aussi, c'est que ces relations de violence sont des relations dysfonctionnelles... des deux cotés. S'il y a un bourreau, il y a nécessairement une victime et chacun a ses propres comportements, ses propres pratiques à revoir et ses propres responsabilités. C'est la première chose qu'on nous apprend à regarder dans les rencontres psychothérapeuthiques. Si les gestes de violence sont tout à fait inapropriés, les accepter le sont tout autant. Le choix dont vous parlez, Femme Libre, appartient aux deux protagonistes et la résolution du problème l'est tout autant. À partir du moment ou la femme pourra dire NON à cette violence, elle sera en mesure de briser le cercle infernal et de revoir ses propres comportements.

Juste un regard différent sur un situation toujours aussi souffrante pour des milliers de personnes.

Bonne journée,

A

Une femme libre a dit...

Avec quelle partie du message de Chemise Rouge êtes-vous d'accord, Mayieve? Si c'est avec celle qui dit que les hommes qui appellent la police pour violence conjugale devraient être pris au sérieux, je suis également d'accord avec lui.

Cath a dit...

Femme Libre, je suis votre blog depuis quelque-temps déjà, je suis parfois d'accord, parfois moins, mais les sujets sont souvent fort intéressants.

Sur ce coup là, de même que je l'avais trouvé lors du débat sur l'allaitement, votre point de vue manque de nuance à mon goût.

Les choses seraient si simples si elles étaient blanches ou noires.

En tout cas, mille mercis pour cette ouverture de débat.

Cath

Gen a dit...

Je suis d'accord avec Chemise rouge : de nos jours, si la femme a des bleus, l'homme est coupable.

Mais j'ai connu des cas où, à la place du gars, j'aurais frappé moi aussi. Ce sont souvent ces histoires-là qui se produisent sous l'effet de l'alcool. Le gars qui, normalement, ne ripostait pas à la violence psychologique de sa conjointe (qui ne l'attaque pas dans sa virilité, mais bien en tant qu'individu tout court), prend un verre de trop un soir et perd les pédales.

Normalement, ce ne sont pas les pires cas de blessure, mais les gars sont tout de même traités comme les agresseurs contrôlant que vous décrivez.

Pourquoi? Parce que dans notre société, il est tout à fait légal de démolir quelqu'un psychologiquement, mais plus personne n'est prêt à accepter le fait que, des fois, une gifle ou un coup de poing c'est moins dommageable que des mots.

Gen a dit...

Bref, il y a violence et violence. Faut pas confondre Cantat et tout le reste.

Une femme libre a dit...

La violence verbale est inacceptable et dommageable, Gen, mais pas évidente à prouver. La violence psysique est évidente et facile à sanctionner et elle devrait être sanctionnée. Frapper quelqu'un, c'est criminel, en toutes circonstances. Tu es fâché(e)? Frustré(e)? Va prendre l'air mais ne frappe pas. Frapper les autres, c'est un comportement asocial. On remarque déjà à trois ans les enfants qui ont un comportement violent. Il y a même des programmes pour les aider à changer leur comportement.

Une femme libre a dit...

jeune quinquagénaire, vous l'avez bien dit, le cercle de la violence s'insinue sans qu'on en prenne vraiment conscience. Des femmes super intelligentes, cultivées et tout et tout se retrouvent prises là-dedans. Pas que des nounounes, là. N'importe qui peut être victime et n'importe qui peut être agresseur. L'agresseur peut être un homme charmant dans son milieu de travail, un voisin agréable également. C'est à la maison que s'établit son pouvoir.

Gen a dit...

@Femme libre : Frapper les autres est effectivement un comportement associal, mais on l'a tellement diabolisé que les personnes violentes psychologiquement (ce qui est tout aussi asocial) peuvent désormais agir sans crainte et sans balise, parce qu'elle n'ont plus à redouter la conséquence qui, pendant des siècles, était la sanction normale des insultes et des brimades à outrance : une bonne baffe.

On a créé une situation totalement inégale et injuste où les gens qui sont habiles à la violence psychologique ont toujours le beau rôle et finissent par l'emporter, parce que, justement, leur comportement est impossible à prouver.

C'est dégueulasse.

Une femme libre a dit...

Cath, c'est vrai que je ne suis pas nuancée. Frapper, c'est inacceptable pour moi et pour la société heureusement et en toutes circonstances. J'ai élevé mes enfants comme ça. J'ai pourtant déjà donné des tapes sur les fesses malgré mes beaux principes. Ce n'est pas arrivé souvent mais c'est déjà arrivé et je n'en suis pas fière. Je suis loin d'être parfaite. C'est vrai que toutes mes lectures et théories et expériences me rendent un peu méfiante envers les hommes. Le contrôle, je sens ça de loin. Pas capable.

Une femme libre a dit...

Il y a de plus en plus de recours envers la violence psychologique, Gen. Au travail, par exemple, on en parle de plus en plus et il y a des manières concrètes de l'enrayer. Je suis en train de lire là-dessus.

Une femme libre a dit...

Il n'y en a pas de "petite", "légère" violence conjugale. D'ailleurs, avant d'en arriver à la violence physique, il y a toujours eu les étapes du dénigrement et de la violence verbale. Et puis, une fois, en lui criant après, comme il le fait déjà régulièrement, il la pousse. Il s'excusera, se fera pardonner comme les autres fois et ne la touchera plus... jusqu'à ce qu'il la touche encore. Il y a progression, nécessairement.

Gen a dit...

@Femme libre : Mais comme vous le dites : la violence psychologique, c'est dur à prouver. Alors si la personne violente physiquement est automatiquement considérée comme coupable (surtout si elle est homme), le débalancement peut-être très très grand.

Et croyez-moi, les recours en harcèlement psychologique, c'est un bordel juridique sans fin, capable de détruire complètement quiconque tente de faire valoir ses droits sans être millionnaire!

Enfin, j'ai l'impression que votre méfiance avouée envers les hommes teinte beaucoup tout ce discours. C'est triste, parce que c'est le discours ambiant. Je suis contente d'être née femme, pas parce notre sexe a une quelconque supériorité, mais parce qu'on ne nous croit pas automatiquement coupable de tous les péchés! (Violence, appétit sexuel incontrôlable, etc...)

Une femme libre a dit...

Mes informations me viennent de cas concrets mais surtout de lectures sociologiques sérieuses sur le sujet. Il y a de bons textes sur internet aussi si on fait une recherche sur "cycle de la violence conjugale". C'est un phénomène étudié et bien documenté.

Gen a dit...

Oui, c'est un phénomène bien étudié, mais biaisé tant qu'à moi. Parce que la "petite violence", celle qui ne s'accompagne pas de cycle, celle qui est un vrai accident, elle n'est pas raportée. Alors on pense que ça existe pas. Et quand elle arrive, elle n'est pas reconnue pour ce qu'elle est : un dérapage. Faut être à l'affût, oui, mais faut pas non plus monter des situations en épingle!

De la même façon, vous avez donné des tapes sur les fesses à vos enfants. Ce n'était pas une dynamique de violence envers les enfants. C'était une dynamique de maman à bout.

Une femme libre a dit...

Mais jamais, au grand jamais, je n'ai eu l'idée de frapper un conjoint, même très fâchée contre lui. Ça n'existe pas, la "petite violence" entre conjoints. Si un homme m'avait frappée, bousculée, poussée ou agressée verbalement,une seule fois, je l'aurais quitté. Du moins, je le pense. Je ne peux pas en être certaine, évidemment, vu que ça ne m'est jamais arrivé.

Mes tapes sur les fesses, je n'en suis pas fière moralement, parce qu'elles étaient contre mes principes à moi. Mais légalement, j'étais même couverte, ce n'est pas illégal de donner la fessée
à son enfant entre 2 et 12 ans et ce n'était pas une perte de contrôle non plus, je savais ce que je faisais, c'était une dérogation à mes principes personnels. C'est arrivé rarement, mais oui, c'est arrivé. Maintenant, avec du recul, je vois plein d'autres avenues bien plus efficaces que j'aurais pu utiliser pour me faire obéir. On apprend.

Une femme libre a dit...

Un homme à bout d'arguments dans une dispute, qui aurait comme idée de me gifler pour faire passer son point, vous appelez ça de la "petite violence", une "perte de contrôle"?

Une femme libre a dit...

On ne doit pas banaliser la violence, jamais.

Gen a dit...

@Femme libre : Il y a des gens pour qui la colère ne se concrétise jamais en coup ou en cris. D'autres pour qui C'est différent. Frapper n'est pas normal, ni acceptable, mais il y a des circonstances où ça peut être explicable. Comme l'agression verbale.

La question à savoir si on veut vivre avec ça ou pas, ce n'est pas la même.

Je ne vivrais pas non plus avec un homme qui ne sait pas se contrôler. Mais je connais des femmes que ça ne dérangent pas.
Observation personnelle : souvent, quand un membre d'un couple manque de contrôle, l'autre aussi!

Une femme libre a dit...

J'en ai eu des hommes déséquilibrés dans ma vie et un, il n'y a pas si longtemps. Le dernier. Qui voulait tellement s'investir dans sa vie de couple. Faire des efforts. Travailler à son couple. Un job à temps plein. Je l'admirais tant. Un pauvre type qui avait peur que je me rende compte qu'il était un pauvre type. C'est fait. Le besoin d'être aimée et d'aimer peut rendre sourde et aveugle.

Il n'était pas violent, juste fucké. Et ça m'a pris des mois pour le réaliser. Je ne voulais pas le réaliser.

Mais je dévie du sujet principal... peut-être pas tant que ça finalement.

Gen a dit...

@Femme libre : Pour la question de la gifle : Ça dépend : il a fait ça une fois en vingt ans parce qu'on l'insultait à outrance ou il gifle à chaque engueulade quand il est à court d'argument?

Dans le premier cas, c'est un accident. Dans le deuxième, c'est un cycle.

Une femme libre a dit...

Une personne, homme ou femme, qui frappe ou brise des objets quand il ou elle est en colère ou en réaction à une agression verbale, doit se faire soigner. Ce n'est pas un comportement normal ni acceptable et ça peut devenir dangereux. Feu rouge.

Une femme libre a dit...

On peut se chicaner longtemps vous et moi car il semble vraiment qu'on a pas le même avis sur la question, mais une gifle, même une seule, ce n'est pas un accident. D'ailleurs, dans les cas de violence envers les enfants, les gifles sont condidérées comme des violences graves. Gifler quelqu'un, c'est s'attaquer à son visage, à son identité,c'est un geste d'une extrême violence.

Édouard a dit...

Bonjour Femme Libre ! L'air de rien comme ça, je vous lis encore régulièrement. Anonymement.

Mais là, vous touchez une corde sensible chez moi. Et je suis d'accord avec plusieurs de vos commentateurs qui disent que ça manque de nuance votre position.

Je parle en connaissance de cause. Car il y en a eu de la violence dans le couple que je formait avec la mère de mes enfants. Violence psychologique et verbale, certes, et aussi violence physique. Non, pas d'os fracturé, je mentirais. Mais des claques.

Et la partie qui manque à votre opinion, celle qui viendrait ajouter le soupçon de nuance qui lui fait défaut, à mon avis, est celui-ci : le système de droit familial protège toujours les femmes.

Je sais, pour l'avoir vécu, qu'une femme peut dire les pires mensonges, signer les affidavits les plus diffamatoires, cela se fait en toute impunité. Aucune accusation de parjure ou d'outrage au tribunal pour troubler la femme qui ment devant le tribunal de la famille. Et ce même si vous avez démontré le mensonge.

Le système judiciaire, qui est sensé nous protéger, protège clairement mieux les femmes que les hommes, du moins le tribunal de la famille.

Le père à qui ont veut enlever ses enfants, dépourvu, désorienté, dépassé par les évènements, à bout de ressources et qui se sent trahi par la bureaucratie juridico-légale qui est sensé l'aider, il se peut qu'il pogne les nerfs à un moment donné.

Et dans ce contexte, ce n'est pas moi qui va le blâmer.

Édouard

Une femme libre a dit...

Le bel Édouard-que-j'ai-déjà-rencontré dans une autre vie, vous me lisez toujours? Quelle surprise!

Il fallait bien un sujet "chaud" pour vous faire sortir de votre anonymat. Toujours en amour?

Bon, pour ce qui est du sujet qui nous occupe si émotivement, la loi ne peut pas faire du cas par cas. Soit on a frappé, soit on n'a pas frappé et la loi du plus faible est toujours la meilleure pour ce qui est de la loi. Il faut des balises. Le gars est fâché, il a le droit, la femme est de mauvaise foi, la maudite! mais faut pas la frapper quand même. C'est vrai que je ne suis pas bien bien nuancée là-dessus.

J'ai tellement répété ça à mes enfants (pas longtemps, ils l'ont compris vite!), mais surtout à mes enfants d'accueil, qui arrivaient bien poqués et se servaient de leurs poings ou de leurs pieds pour se défendre ou pour attaquer. On ne frappe pas, et je le conduisais sur la chaise de réflexion et on recommençait et quand il était en colère, je leur enseignais à crier à pleins poumons "Je suis en colère", je le criais avec eux pour les encourager et je les récompensais s'ils l'avaient crié bien fort sans frapper personne, sans briser d'objets, sans donner de coups de pieds dans la porte. "Il m'a agacé", je répétais,"on ne frappe pas" et la chaise et le renforcement et puis un jour, ils ne frappaient plus, s'amélioraient, allaient "bien" et ... on les retournait dans leur famille dysfonctionnelle!

Mongoose a dit...

Tu devrais peut-etre observer de la violence domestique en vrai plutot que de lire des livres.

Solange a dit...

Moi je ne crois pas que ce soit un mythe de dire que l'alcool et la drogue rendent une personne violente. C'est certain que ça amplifie ce travers chez quelqu'un qui est batailleur, mais j'ai connu des hommes qui n'auraient jamais fait de mal à jeun et qui devenaient franchement détestables et violents en boisson. Et les jeunes sous l'effet de la drogue changent complètement de comportement.

Une femme libre a dit...

Mongoose,

Non, merci.

Une femme libre a dit...

Solange,

Je ne sais pas. L'abus d'alcool rend l'homme et la femme semblables à la bête, certainement.

Chemise Rouge a dit...

Moi qui croyais me faire lancer de belles tomates par mes propos, j'en suis le premier surpris d'avoir trouvé des échos favorables chez certaines de vos lectrices.

Il y a tant à dire sur ce sujet... et en discuter en personne serait bien plus facile, mais bon.

Allez, j'en rajoute une belle couche ;

Lorsque j'étais jeune et adolescent, je me suis souvent tiraillé, chicané, et battu avec ma sœur qui ne donnait pas sa place. Les coups pleuvaient des deux côtés parce que nous ne savions pas communiquer. D'une part parce que nous étions des étrangers du divorce qui avaient grandi séparément, mais aussi parce qu'en très bas âge, le bonhomme communiquait avec ses poings. (À ce sujet, j’ai fait une thérapie sur les genoux de deux psychologues l’an dernier qui, bien que l’élément déclencheur fût provoqué par une ex-amante, les vraies causes remontaient à mon enfance ; bref, je pourrai en faire un long billet mais…) Donc, mon père communiquait avec ses poings sur moi, jamais sur ma sœur ni sur ma mère (du moins je n’en ai jamais été témoin), mais il usait de violence verbale partout et avec tout le monde. PS : Il était Policier. Eh oui !

Plus tard, vers l’adolescence, disons entre 12-15 ans, lorsque je me chicanais et que ma sœur et moi en venions aux coups (ma sainte sœur qui m’a déjà appuyé un couteau sur la gorge parce que je me foutais de sa gueule... très méchamment), ma mère donc, venait me crier dessus dans ma chambre en me disant, et je cite « Un homme qui touche à une femme c’est un chien sale ». Tout ceci en me frappant de quelques poings dont je me protégeais de mon avant-bras. Que pensez-vous que je pensais de ma mère à ce moment-là ? Vers la fin, je lui répliquais « Ouin, pis une femme qui touche à un homme, c’est quoi ? Une mère qui donne des coups de poings à son fils, c’est quoi ? » Sa réponse « Laisse-faire ! »

Et aujourd’hui, elle (ma mère) me demande parfois pourquoi je ne suis pas proche de ma famille immédiate, pourquoi je garde tout pour moi. ALLLOOO!!!

Aujourd'hui, j'ai appris à communiquer et quand ça ne va vraiment pas, je préfère partir...

Une femme libre a dit...

Soyez rassuré, mes lectrices et lecteurs sont charmantes et charmants, Chemise Rouge!

Ben voilà, s'en aller,partir, quitter quand on sent la colère monter. Quitter avant de frapper.

Mettre le bébé en sécurité dans son lit quand on n'en peut plus, fermer la porte et téléphoner pour avoir de l'aide. S'éloigner avant de secouer.

Les tapes sur les fesses parce que mes petites filles se relevaient si souvent la nuit, je les ai remplacées par de la discipline serrée, un système de récompense/punition élaboré, avec tableau, nuages et étoiles. Ça a marché,yé! Sans cris et sans coups. Sans paroles en fait.

Quand un couple va si mal qu'il s'injurie constamment et en vient aux coups, pourquoi donc reste-t-il ensemble? Parce qu'il s'aime pardi! L'amour a le dos large.

Je vous félicite d'avoir vu des psys. Intelligent. Les blessures de l'enfance n'ont pas à nous suivre toute notre vie. Elle nous appartient notre vie et ce qu'on fait avec aussi.

Édouard a dit...

Je cite mon auteur-compositeur-interprète favori, Daniel Bélanger : "L'amour sépare les gens quand ils ne s'aiment plus; la haine rassemble les autres quand ils se détestent".

Pour répondre à votre question Femme Libre : moi en amour ? Moyennement.

Une femme libre a dit...

@Édouard
Oups! Moyennement? J'aime donc pas ça.

Abige Muscas a dit...

Sans nuances peut-être, mais ça me paraît assez bien résumé... sauf exceptions, toujours possibles. Cela dit, plusieurs commentaires portent sur la responsabilité (celle du type, celle de la femme qui se fait cogner): je pense pour le coup que c'est une façon très biaisée d'aborder la question.

En fait, le sujet de savoir si le cogneur est ou non responsable... ON S'EN FOUT!! c'est parce qu'elles se disent qu'il n'est pas responsable, justement, que nombre de femmes battues perdent leur temps à se poser la question. C'est peut-être à cause d'elles, ou de son enfance malheureuse, ou de sa mère indigne que le gars leur tape dessus. Donc ce n'est pas de sa faute. Peut-être... mais ce n'est vraiment, vraiment pas le sujet.

Le fond du problème, c'est que c'est dangereux. Donc qu'il soit responsable ou pas, il faut se protéger - par tous les moyens.

Mongoose a dit...

Bah bien sur. Pourquoi le voir pour de vrai et essayer de comprendre la pathologie des deux et dire quelque chose qui puisse faire avancer la situation, quand on peut juste avoir une opinion figee qui ne sert qu'a victimiser les plaignants.

Ta fixation sur blamer les gars au lieu de chercher des solutions pour les femmes est absurde et n'aide personne.

Abige Muscas a dit...

Une femme libre, je ne me permettrais pas de répondre à Mongoose à votre place, mais je ne pense pas qu'on puisse affirmer que vous ayez tort de présenter le problème comme cela.

De fait, pour les femmes battues qui sont coincées dans cette problématique de la responsabilité, il y a deux issues: soit décider que leur mari est responsable, soit décider que la question n'est pas là et qu'il faut sauver leur peau. (Considérer que leur mari n'est pas responsable et se laisser taper dessus n'est PAS une issue, à mon sens...).

Il y en a pour qui c'est plus facile d'arriver à la première conclusion, d'autres pour qui c'est la seconde qui est salvatrice. Cette seconde conclusion me paraît aussi plus réaliste, au fond, mais après tout peu importe... Dans tous les cas, s'il s'agit d'aider à conclure, le schéma que vous évoquez n'est pas plus mauvais qu'un autre. Non?

Une femme libre a dit...

Abige Muscas, il faut souligner que dans plusieurs cas, cette femme aime cet homme qui n'est pas toujours violent et qui peut être charmant lors des périodes de lune de miel du cycle de la violence (cycle que plusieurs ici contestent, j'ai compris). Avec le temps, il devient de moins en moins charmant, les périodes de réconciliation s'écourtent et celles de violence s'intensifient, mais tant que la femme a espoir que ça change et c'est son plus grand souhait, elle restera. Évidemment, si elle pense que c'est elle la cause de la violence, parce qu'elle n'est pas assez attentive, pas assez amoureuse, pas assez.... n'importe quoi, elle restera plus longtemps. Sans oublier que les meurtres se produisent souvent quand la femme veut quitter cet homme. Il préfère la voir morte qu'avec un autre. Même le quitter, c'est dangereux.

Une femme libre a dit...

Mongoose,
Si j'aide une seule femme à reconnaître la violence conjugale dès ses premières apparitions et à s'y soustraire, j'aurai certainement aidé quelqu'un.