mardi 13 octobre 2015

L'humilité

Michèle m'écrit que si on apprend une seule chose lors d'une formation, celle-ci en aura valu la peine. J'apprends l'humilité. Moi qui ai toujours été première de classe, dans ma jeunesse mais aussi lors des cours que j'ai suivis plus tard, je vis toute une claque. Pierre m'avait écrit qu'on revient toujours à nos vieux patterns et que j'essaierais encore de performer. Il avait raison comme toujours. Or, cette fois, c'est impossible. Je me bute à un mur et aux limites de ma mémoire qui en a pris un coup. La première raison de ce cours de japonais, c'est justement d'exercer cette mémoire qui me joue des tours. Or, c'est bien évident que le fait que je manque de mémoire rend l'apprentissage bien plus ardu! C'est bien beau de vouloir travailler une mémoire défaillante, mais ça ne se fait pas automatiquement. Je suis confrontée à mes limites et c'est dur. 

J'apprends aussi l'acceptation. Gen m'écrit que les profs de japonais sont poches. Faut m'adapter à ça aussi. Adaptation, acceptation, humilité, choc culturel, amitié, persévérance. Même si je n'apprends pas le japonais en tant que tel (et je vais bien finir par en apprendre un peu!) les à-côtés auront certainement valu la peine. 

C'est difficile? La vie est difficile, comme disait l'autre et il avait raison. Elle vaut cependant tout à fait la peine d'être vécue. Je vis, je souffre et je m'en vais méditer là-dessus au yoga! 

10 commentaires:

Pur bonheur a dit...

Si ça peut te rassurer, ma mémoire s'en va tranquillement moi aussi! Je suis obligée d'avoir à porter de la main un calepin dans lequel je note tout, et je raye à mesure ce que j'ai fait. Mes amies font la même chose. Faut se rendre à l'évidence on dirait.
Faut juste se rappeler où on a foutu le sacré callepin (MDR).

Une femme libre a dit...

Haha! attache-toi le carnet au chandail avec une pince! ;o)

Mais c'est pas vrai ton histoire. Samedi, je suis allée au tour de la montagne avec Dinu Bumbaru, d'Héritage Montréal, à peine plus jeune que moi. Une encyclopédie vivante. Pendant six heures, il a cité avec fluidité noms et dates et styles d'architecture,sans faille, avec une mémoire phénoménale. Et ma propre mère de 89 ans et demi a plus de mémoire que moi pour plein de trucs!

Une mémoire qui travaille peu rouille.

Je ne lâche pas, ni le japonais, ni les sudokus, ni la méditation, ni la bonne alimentation du cerveau, ni l'exercice.

Allez, pars-toi un cours de mémoire avec ta gang de mémés aux carnets. On ne va pas se laisser faire comme ça, Pur Bonheur!

Il y a le cours "Musclez vos méninges" qui est excellent aussi. Je l'ai fait et c'est grâce à eux que je fais des sudokus tous les jours!

Pur bonheur a dit...

Dire que j'avais une mémoire phénoménale plus jeune. Mais je pense que ce qui m'as le plus attaqué le cerveau c'est toute cette médication pour la migraine que j'ai pris durant des années et que j'ai décidé de mon propre chef d'arrêter il y a six semaines. Je diminue graduellement, je continue à noter mes migraines sur le calendrier que j'ai spécialement pour ça et je constate que ça ne fait aucune différence!!! Je me droguais donc pour absolument rien! J'y pensais depuis plusieurs mois à arrêter, surtout qu'au dernier rendez-vous elle m'avait dit que la prochaine étape, si mes médicaments ne fonctionnaient pas, serait des injections de Botox dans le cerveau!!! OVER MY DEAD BODY. Mon pharmacien a l'air découragé que j'agisse ainsi sans supervision, c'est peut-être sa perte de revenu qui l'inquiête. Je me sens de plus en plus alerte, je sens que je vais peut-être me passer de calepin éventuellement!

Juste moi a dit...

En retournant à l'université - et donc en absorbant une grande masse d'info (pas toujours intéressante), je me suis rendue compte que je mon cerveau avait besoin de travailler ! Les examens sans notes sont les pires. J'étudies de nombreuses heures, sur plusieurs semaines, pour souvent des résultats mitigés - Travaux notés = au dessus de 85%, examens autour de 75% ! On rouille !

Une femme libre a dit...

Pur Bonheur,

Prendre des médicaments pour rien, c'est enrageant. Ma plus jeune a pris du Concerta pour son trouble déficitaire de l'attention pendant presque tout son primaire jusqu'à ce que la psychologue de son école conseille d'arrêter pendant deux semaines pour observer ce qui se passait. Il ne s'est rien passé du tout, personne n'a remarqué qu'elle avait arrêté! Ses résultats ont été tout aussi mauvais qu'ils étaient et rien n'a changé dans son comportement ou son attention. Elle a donc pris ça pour rien pendant des années!

J'espère que tu vas finir par t'en débarrasser de tes migraines! Et sans injections de Botox dans le cerveau! Donne-nous-en des nouvelles. Tu vas peut-être devenir une nouvelle miraculée... ;o)) Je te le souhaite de tout coeur.

Moi aussi j'avais une bonne mémoire. J'avais peu besoin d'étudier, si j'écoutais le prof, je passais l'examen sans problème. Et même quand j'ai fait un dernier certificat universitaire au début de la cinquantaine, c'était encore comme ça.

C'est à 55 ans que ma mémoire s'est mise à me jouer des tours et je n'en sais pas la cause. Mais je travaille très fort à la récupérer!

Une femme libre a dit...

Juste moi,
Tu es retournée à l'université? C'est le fun ça! Tu étudies quoi? Écoute bien, 75%, c'est quand même très bien! Et avec tes travaux, ça te fait une moyenne de 80%, pas de quoi s'en faire.

Moi, mes hiraganas, je mets un temps fou à les écrire, j'en ai 46 à apprendre et je n'ai réussi à en apprendre que 9 jusqu'ici en travaillant intensivement. Pas du tout certaine que je serai prête pour l'examen de lundi prochain.

Solange a dit...

C'est tellement loin de nous cette langue, il est normale que les débuts soient difficiles.

Une femme libre a dit...

Solange,
Pour être différent, c'est différent! C'est ce que je voulais, je l'ai eheh! Bon, je retourne étudier mes hiraganas. Je me sens comme en première année, je fais des lignes d'hiraganas et j'essaie de les mémoriser comme ça. Ça va bien finir par marcher! ;o) Il y a même des vidéos d'apprentissage des hiraganas sur Youtube, je me sers de ça aussi.

Juste moi a dit...

Pour répondre à ta question : j'ai fait un certificat en communication organisationelle (1/3 de BAC) et un programme court en fondement de la gestion. Un cours par session (donc 5 ans !) parce que je voulais non seulement passer (je ne suis plus une ado !!!) mais également comprendre et pouvoir appliquer. Un long cheminement - avec plusieurs phases de découragement - mais là, c'est derrière moi ! (jusqu'à la prochaine folie qui me passera par l'esprit !)

Une femme libre a dit...

Juste moi,
Des fois, ça vaut la peine de prendre son temps pour approfondir justement. Mais étudier tout en travaillant demande beaucoup de courage et d'investissement. Je te dis bravo!