samedi 22 octobre 2011

Quarante-troisième livre du défi lecture

Slowing down to the speed of life How to create a more peaceful, simpler life from the inside out, Richard Carlson and Joseph Bailey, Harpercollins, New-York, 1997, 211 pages

Le stress,  c'est dans la tête. Si on ne le veut pas, il n'y en aura pas de stress, peu importent les événements. Rien ne peut vraiment nous atteindre et nous stresser si on ne le veut pas. Il ne faut pas augmenter notre degré de tolérance au stress, mais bien le diminuer. Comme ça, à la première attaque, on pourra intervenir, se calmer, ne pas se laisser atteindre. Le stress n'existe pas vraiment, nous répètent les auteurs à toutes les sauces, il est dans notre tête et on n'a qu'à ne pas le laisser y pénétrer. Il n'en dépend que de nous, pas des événements.

Une erreur fréquente qui cause notre stress, c'est de vouloir affronter les problèmes et les régler rapidement. Par exemple, notre couple va mal, notre conjoint (e) ne nous écoute plus, nous ne savons plus trop si nous l'aimons. Insatisfaction conjugale. On fait quoi? On y pense tout le temps, on affronte, on discute, on va voir un thérapeute conjugal, on boit de l'alcool, on rumine. Résultat: on devient super stressé.

Pas bon ça. Bon, là, pas trop clair ce que les auteurs proposent. Ne pas y penser? Le stress est dans la tête. Je relis cette partie-là, chers lecteurs et je vous reviens.

Bon, j'ai trouvé. En devenant conscient que le stress origine de nous et non des autres, nous ne nous sentons plus menacés par les autres car nous savons qu'ils ne peuvent pas nous faire de mal. Notre conjoint(e) sent notre compassion et se met à relaxer en notre présence. Il s'ouvre.

C'est simple, non?

Avant de réaliser tout ça, les deux auteurs étaient un vrai paquet de nerfs, ils dormaient mal et s'en faisaient pour tout. Maintenant, ils font des conférences dans le monde entier, prennent l'avion tous les jours et s'en tirent pour le mieux. Ils vivent le moment présent, font ce qu'ils ont à faire quand ils ont à le faire et affrontent les situations une à la fois. Du coup, leur santé, leur travail et leurs relations vont bien et c'est ce message de paix et d'harmonie qu'ils désirent nous transmettre.

Ils ne croient pas trop à la fameuse communication qui aiderait les couples à se comprendre. Non. Les discussions tournent en rond et ne mènent à rien.

On ne devrait discuter que lorsqu'on se sent amoureux. Si les partenaires se sentent amoureux, la solution jaillira d'elle-même, sans efforts de leur part. Si ce moment amoureux ne se présente pas, il vaut mieux attendre. Se parler avec le coeur, pas avec la tête, c'est la clé du succès amoureux. Écouter l'autre profondément, sans penser à ce qu'on va dire ensuite. C'est la clé. Quand on se sent respectueux, chaleureux, réceptif, alors on peut discuter à coeur ouvert. Dès qu'on se sent irrité ou sur la défensive, on le dit et on remet la discussion à un autre moment.

Quand on pense que notre couple va mal, il faut alors retomber en amour avec son partenaire. Il n'en dépend que de nous. 1) Y croire  2) Diriger ses pensées 3) Se convaincre  de l'innocence des deux partenaires  4)Pardonner et oublier

Quand une personne est insécure, elle peut interpréter le comportement de son partenaire comme de la manipulation. La confiance en soi et la croyance en la sincérité de l'autre changent notre point de vue.

Dans notre rôle de parent, nous avons la fâcheuse tendance à avoir hâte à l'étape suivante. Quand il fera ses nuits. Quand il marchera. Quand il commencera l'école. Cette hâte à l'étape suivante empêche de profiter à plein de ce moment précieux actuel du développement de notre enfant. Une étape qui ne reviendra pas.

Les auteurs parlent de deux couples qui arrivent à la plage à côté d'eux avec leurs cinq jeunes enfants. Les quatre adultes sortent des cartes et planifient leurs vacances pendant tout l'après-midi. Quand un enfant vient les voir, ils le renvoient distraitement à ses jeux. Les 4 adultes planifient où ils iront manger ce soir et parlent même de revenir à la plage pour voir le coucher du soleil. Pendant ce temps, les enfants ont fait un château de sable fantastique, merveilleux, ils ont eu un plaisir fou et les auteurs ont eu autant de plaisir à les regarder qu'à regarder leurs propres enfants. Mais les quatre parents à côté d'eux ont tout manqué!

Même chose pour les parents maniaques de photos qui préfèrent photographier un événement au lieu d'en profiter.

Le même principe du "le stress est dans la tête pas dans les événements" s'applique au travail. On annonce à Jean qu'à cause de compressions budgétaires, son compagnon de travail est licencié et que c'est lui qui fera dorénavant sa job en plus de la sienne. Si Jean n'a pas lu ce livre, il panique, trouve que c'est impossible, il n'arrive déjà pas à faire sa propre job, comment ferait-il celle de son collègue en plus? Il se sent oppressé et insécure, a peur de se faire mettre à la porte lui aussi. Panique et stress!

Mais non, Jean, voyons donc, tout est dans ta tête. Ne reste pas au niveau de l'analyse rationnelle qui entretient la peur. Regarde ton travail d'une façon nouvelle et créative. Si tu ne trouves pas de solution à ce moment-ci, pas grave, il en viendra une ou plusieurs au moment opportun. Fais-toi confiance, Jean. Ta priorité actuelle, c'est de garder ta santé mentale. Relaxe. Demain sera un autre jour.

Les auteurs nous font remarquer que le stress poursuit les gens même en vacances. Être stressé, c'est ne pas pouvoir jouir de la vie, nier la notion de plaisir, ignorer l'amusement pour l'amusement. Jouer au golf, oui, mais pour gagner. Faire un voyage avec tant d'activités dans chaque journée que les voyageurs en reviennent plus épuisés qu'avant leur départ. Courir tout le temps. Arrêtez-vous est le message de ce livre. Le stress, c'est dans la tête. Calmez votre tête, le corps suivra et vous aurez une plus belle vie.

21 commentaires:

Gen a dit...

Oh boy!

Bon, il y a du bon dans cette histoire (oui, il y a des gens qui s'en font trop), mais...

Mais j'ai connu des gens qui vivaient cette philosophie à 100%. Et ils sont très bons pour dilapider ce qu'ils ont et venir vivre sur le divan des autres (et aux crochets des autres), pour payer les comptes en retard, etc.

Mettons que c'est une philosophie à ne pas pousser trop loin.

Solange a dit...

Moi je dirais calmez votre corps la tête suivra, parce que quand le corps est épuisé la tête s'en fait beaucoup.

Une femme libre a dit...

Gen,Ouain, il y a du bon mais j'ai trouvé ça simpliste, un peu.

Exact, Solange. Comment vont les cours de yoga?

Unknown a dit...

c'est vrai que la fatigue corporelle peut calmer le stress... je lis peu en ce moment, j ai lu 3 kiffs par jour... pas mal mais trop leger

Éléonore a dit...

"Ils ne croient pas trop à la fameuse communication qui aiderait les couples à se comprendre. Non. Les discussions tournent en rond et ne mènent à rien. "
ha ben, c'est dire que c'est parce que quelqu'un l'écrit que c'est bon...
Coudonc c'est deux gars qui ont écrit ce livre là ??
J'veux ben croire que trop parler c,est pas mieux, mais toujours attendre et repousser c'est parfois pire aussi.

C'est sur qu'il ya un temps pour relaxer et repousser le stress, mais il ya un temps aussi pour bouger et s'activer.

Aude a dit...

Bonjour Femme libre !

Pas toujours facile d'empêcher le stress de nous envahir. Il est tellement sournois.

Le stress vient souvent des autres aussi. Ceux qui veulent nous organiser. Au fil des ans, je me suis disciplinée à savoir dire non. Non aux invitations qui ne m'intéressent pas, même si ça frustre des gens. Non à des conventions sociales, même si je me fais juger. C'est moins lourd de se faire juger que de subir un stress inutile à mon avis.

Même chose en ce qui a trait aux problèmes des autres. J'ai appris à ne pas endurer une charge sur mes épaules alors qu'elle ne m'appartient pas. Pas toujours facile ça non plus.

En fait, on se protège comme on peut, l'important c'est de rester conscient et à l'affut de l'envahisseur...

Bon dimanche !

Aude

Une femme libre a dit...

lilasvb, absolument, Solange a raison. Se vider physiquement calme le mental. En fait, corps et esprit sont liés, la tête, ça fait partie du corps!

Éléonore, je trouve le livre simpliste mais cette partie, sur l'inutilité des chicanes quand on ne se sent pas amoureux, j'y crois. Parler pour parler, prouver son point à l'autre, lui démontrer à grands renforts de logique qu'on a raison, c'est du temps perdu et ça éloigne les conjoints l'un de l'autre.

Se parler dans une atmosphère amoureuse, en laissant parler ses émotions plutôt que sa logique, comme le proposent les auteurs, je trouve que ça a bien du bon sens. J'ai aimé cette portion du livre, sur le couple et les enfants aussi. Profiter de nos enfants. Finalement, je ne l'ai pas détesté tant que ça ce livre.

Une femme libre a dit...

Aude, c'est justement le sujet du livre: le stress ne vient pas des autres ni des événements, il vient de nous. Si nous ne le laissons pas entrer, le fameux stress, si nous ne lui laissons pas prise, il ne peut pas s'accrocher sans porte d'entrée. Ils disent de se pratiquer, de reconnaître l'amorce du stress et de fermer la porte tout de suite, hermétiquement. Rien ni personne ne peut nous stresser si nous le refusons.

Bon, on pourrait perdre son job par contre, ça ils n'en parlent pas, héhé!

Une femme libre a dit...

En fait, je ne pense même pas qu'on perdrait sa job tant que ça, parce quelqu'un de non-stressé est bien plus efficace qu'un paquet de nerfs chronique. Faire une chose à la fois en s'investissant à 100% dans ce qu'on fait, c'est pas si fou que ça. La liste est longue? Une chose à la fois et on respire.

Solange a dit...

J'ai bien aimé mon premier cours. C'est un peu différent, quand je donnais mes cours, nous faisions plus de positions de yoga, là il y a beaucoup plus d'étirements et moins de postures. Les bienfaits sont les mêmes. Et c'est plaisant de se laisser diriger sans penser à rien.

Abige Muscas a dit...

moi aussi je stresserais à la place du Jean, et pas parce que j'aurais peur de ne pas pouvoir faire le boulot! si on a dégagé le voisin, c'est bientôt ton tour...

Joëlle Lemire a dit...

Justement! Je me questionne souvent, ces temps-ci, à quoi pouvait ressembler les relations entre les humains, du temps que le language verbal n'existait peu... Maintenant nous sommes capable de mettre des mots sur chacune de nos idées/sentiments/émotions. Est-ce pour le mieux???!

Je me ramène à il y a 30 ans, nos mères savaient nous consoler seulement en disant: "Sèche tes larmes de crocrodiles", "Cherche pas les bibittes, on va faire des trous dans le plancher pis y vont passer au travers", ou encore "Prends ça à l'heure, pas à coeur". On apprenait à ne pas trop affronter le problème mais à faire avec!

Joëlle Lemire a dit...

Mais si je comprends bien, Femme Libre, ce que les auteurs suggèrent, en gros, c'est le fameux lâcher-prise?

Lud. a dit...

Ouf. Ça ne me convainc pas du tout. Et puis: comment avez-vous fait pour vous rendre au bout de cette lecture? C'est d'un simplisme qui frôle le ridicule...

Éléonore a dit...

"Éléonore, je trouve le livre simpliste mais cette partie, sur l'inutilité des chicanes quand on ne se sent pas amoureux, j'y crois. Parler pour parler, prouver son point à l'autre, lui démontrer à grands renforts de logique qu'on a raison, c'est du temps perdu et ça éloigne les conjoints l'un de l'autre. "

toujours pas d'accord avec vous lol

c'est vrai que les hommes aiment pas trop discutter et d'ailleurs j'avais raison votre livre est écrit par deux hommes. Mais d'un autre côté les hommes sont les premiers à dire: Ben tu me l'avais pas dit, je pouvais pas deviner...

Je connais des hommes incapables de discutter ça en ai maladif, incapables d'introspection aussi (probablement parce que porter un juste regard sur leurs réels motivations leur fait peur)

Perso j'ai appris à mettre une durée au discussion, mais attendre "un sentiment amoureux" pour discutter j'y crois pas une seconde, parce que le risque est grand que le sentiment amoureux est foutu le camps pour de bon justement à cause des non-dit qui deviennent haut comme des montagnes...

Une femme libre a dit...

Solange, c'est aussi ce que j'aime des cours de yoga, ne penser à rien parce qu'on n'a rien à planifier, le prof est là pour ça! Et puis le dépassement de soi aussi, faire des asanas difficiles que je ne ferais pas chez moi. Et puis en faire tout court, tiens. Le mieux du mieux, c'est de combiner la pratique individuelle quotidienne avec des cours de temps en temps, comme vous le faites!

Une femme libre a dit...

Abige Muscas, oui, mais Jean va-t-il gagner quelque chose à stresser d'avance pour quelque chose qui ne lui est pas encore arrivé et qui ne lui arrivera peut-être pas? Une chose à la fois et on passera le pont une fois rendu, je suis d'accord, tout à fait d'accord avec les auteurs sur cette philosophie de vie. Ma mère, qui est une femme de 85 ans heureuse, sage et en santé a toujours eu cette philosophie naturellement, sans livres dans son cas, héhé! Et moi aussi, je m'en viens pas trop pire là-dedans! ;o)

Une femme libre a dit...

Joëlle Lemire, j'ai souri en lisant ce que votre mère vous disait, car la mienne ne m'a jamais dit rien de tel! Elles ne sont pas si interchangeables que ça, nos mères! ;o) J'adore "Prends ça à l'heure, pas à coeur." et je vais essayer de retenir cette phrase qui est toujours d'actualité. Elle a bien du bon sens votre mère!

Ben oui, le lâcher-prise, rien de bien nouveau sous le soleil.

Une femme libre a dit...

Lud, c'est simpliste et un peu nono mais tellement vrai et évident. Sauf que ce n'est pas si facile à mettre en pratique. Quand j'ai acheté ce livre, j'étais dans une période bien stressée de ma vie, c'est là que j'aurais dû le lire. Là, ça m'a semblé redondant. C'est très vulgarisé, n'empêche que la philosophie de base: vivre le moment présent, faire une chose à la fois, avoir des moments de plaisir, se les permettre, se les accorder, parler avec son coeur avant sa tête dans les relations intimes, tout ça est valable pour avoir une meilleure vie.

Une femme libre a dit...

Éléonore, oui, il faut certainement dire ce qui ne va pas avant de quitter l'autre personne sans préavis. Mais... je persiste à croire que les discussions où on tente désespérément de convaincre l'autre ne mènent généralement à rien du tout. Tandis qu'un moment tendre, où on arrive à ressentir de l'affection sincère et du plaisir avec notre conjoint est bien plus propice à créer un climat d'entente.

Mon dernier chum, qui adorait ces petits soupers où on parle pour parler sans fin, était incapable d'intimité véritable. Incapable de tendresse, incapable de faire le moindre compliment, jamais. Tandis que celui que j'ai eu dans ma vie pendant dix-sept ans, homme de peu de mots,m'aimait, tout simplement et arrivait à me le faire ressentir. Je n'ai jamais douté de son amour pour moi.

Maman à bord a dit...

Je n'ai pas lu le ivre, mais j'ai adoré votre résumé! Merci beaucoup!