samedi 14 mars 2015

Plan d'action

J'ai dormi jusqu'à neuf trente ce matin. Très très rare. Je suis très perturbée et j'ai manqué le yoga en me levant si tard. Je ne vais certainement pas me rendre malade. Je suis la personne responsable de moi et je suis ma priorité. Alors, donc, pour ce qui est de moi, je vais monter la montagne et j'irai à un cours de yoga plus tard dans la journée. J'ai le choix, je suis abonnée et il y a des cours toute la journée. Ils sont difficiles la fin de semaine cependant. 

Pour ma fille, les choses ne s'arrangent pas. J'ai bien son téléphone ici et il fonctionne, on est allées au Fido pour y insérer la carte mémoire, ce qu'on arrivait pas à faire Vingt-cinq ans et moi. J'avais écrit un message sur le cel de Joblo. Vingt ans a appelé plus tard (Joblo étant contrôlant ne répond jamais immédiatement aux appels ni aux messages) pour dire qu'ils (oui, ils, pas elle, il ne la quitte pas d'une semelle) ne viendraient pas chercher le cel aujourd'hui, qu'ils avaient trop de choses à faire. Ok. Ensuite, rappel en soirée pour dire qu'ils viendraient peut-être "tous les deux" a-t-elle précisé. J'ai dit oui, mais le "tous les deux" m'a fait paniquer. Ce gars-là est si malsain que je veux éviter sa présence et surtout ses discours machiavéliques. J'ai téléphoné chez mon fils. Parlé à sa femme que j'adore. J'ai ainsi appris que mon cher fils travaille fort parce qu'il passe un concours pour un emploi lundi. Quand je l'appelle, je suis si paniquée que je ne demande pas de ses nouvelles. Honte à moi! Elle me dit qu'ils ont réellement l'intention d'aller visiter Vingt ans chez Joblo quand le concours de mon fils sera terminé. 

Un gars comme ça ne l'énerve pas du tout, me dit-elle. Elle en a connu d'autres dans sa vie. Se sent très à l'aise d'aller frapper à la porte et d'entrer. Ben coudons, elle est encore plus extraordinaire que je ne le croyais, cette merveilleuse fille que j'ai toujours aimée. 

Le plan de match: laisser passer la fin de semaine. Son nouveau cellulaire est sur la table. S'ils viennent le chercher, c'est bien, s'ils ne viennent pas, pas grave. Lundi, vérifier si elle est à l'école. Si elle n'y était pas, alors visite le soir ou le lendemain chez Joblo. Visite de mon fils et de ma bru et peut-être de moi, je vais demander à ma bru ce qui est le mieux. 

En attendant, prendre soin de moi. J'ai décidé d'attendre à lundi pour passer à l'action, alors ne pas mijoter dans l'inquiétude en attendant. Bon, il y en a de l'inquiétude, mais essayer de couper les scénarios catastrophiques le plus possible. 

Du sport, de la culture, de la bonne nourriture. Voir quelqu'un? J'ai plus de misère avec ça, je me mets automatiquement à parler de ma fille et tout repart dans ma tête. Je ne me sens pas intéressante non plus car oui, j'ai tendance à être envahie par ce qui lui arrive. C'est là-dessus que je travaille. 

Aller au clsc? Peut-être bien. 

Le psychologue pour moi? J'ai la liste. Je m'en occupe.

8 commentaires:

unautreprof a dit...

N'hésite pas à voir tes amis même si tu ne parles que de ta fille. Tu dois bien connaître ceux qui comprendront et seront là pour toi. Le truc, c'est d'en parler au début et tout faire sortir et après, de les laisser te parler d'eux, tu as sorti ce que tu avais sur le coeur donc tu peux écouter et ça divertit, ça permet d'être emphatique à son tour et ça fait du bien.

Quand j'ai des amies qui vivent des choses intenses, il arrive que ce soit le sujet principal de nos conversations pendant des semaines voir des mois.

Prendre soin de toi, c'est aller chercher de l'aide mais surtout, ne pas t'isoler. Si sur mon blog je me livre davantage qu'à mes amies, rien ne se compare à la compassion et présence d'une amie de longue date.

Une femme libre a dit...

Finalement, je suis allée avec une amie au Salon de l'Habitation. C'était bien. Parler chauffage ou écologie ou peinture à la craie, visiter une mini-maison que j'ai adorée, une autre grosse à faire tirer. Ça m'a vraiment distrait. Pas très intéressant en réalité et plein de gogosses à vendre, mais pas grave, je pensais à autre chose qu'à ma fille, ce qui est déjà très bien. En rentrant, chacune de notre bord dans le métro, là j'ai un peu parlé de ma fille parce que mon amie me trouvait triste et perturbée et se demandait ce qui m'arrivait. Son cel est toujours ici. Mon amie a une fille du même âge que ma fille qui est d'ailleurs amie avec cette dernière. Elle fêtait son anniversaire ce soir. Ma fille était invitée mais elle n'arrivait pas à la joindre. Normal, elle n'a pas de cel donc aucun contact avec qui que ce soit. De toutes façons, Joblo ne l'aurait pas laissé aller à la fête, c'est ce que la fille de mon amie lui a dit.

Une femme libre a dit...

C'est le cellulaire de Vingt ans qui est toujours ici, ils ne sont pas venus le chercher.

Demain, je vois ma mère comme tous les dimanches.

Un jour à la fois.

Une femme libre a dit...

Unautreprof,
Tu as bien raison qu'il n'est pas bon que je m'isole. C'était bien de passer du temps avec cette amie, elle a des maisons à revenus et travaille beaucoup de ses mains alors le salon était bien intéressant pour elle. On y a passé beaucoup de temps.

S@hée a dit...

J'ai toujours trouvé bizarre que tu refuses de voir Joblo... me semble que mieux on connait nos ennemis, mieux on peut les gérer.

My 2 cents.

Une femme libre a dit...

Je l'ai déjà vu plusieurs fois Joblo. Ce genre d'ennemi ne se gère pas, il s'évite.

Tiffany a dit...

J'ai bien hâte que tu nous racontes les développements. J'espère que la rencontre avec ta fille (et Joblo) se passera bien.

Une femme libre a dit...

Tiffany
Je fais un petit billet là-dessus.