lundi 23 mars 2015

La saga de ma Vingt ans

Et ça continue. On a subitement un grand accès à notre Vingt ans chérie. Il semblerait que Joblo ait "une amie" qu'il préfère voir seul. Il est donc ravi et partant pour se débarrasser de Vingt ans quand l'autre visite. Hier, il est venu la conduire à notre brunch dominical au restaurant (en retard, mais elle était là), ensuite, elle est allée magasiner (elle n'achète rien, elle n'a pas d'argent) avec sa grande soeur pendant que je visitais des condos avec Vingt-quatre ans. À mon retour, elle était chez moi! Ben voyons donc, on la voit vraiment beaucoup et facilement en plus. 

Le soir, elle est venue souper avec nous chez mon fils, des amies sont venues l'y chercher en voiture (ses amies commencent à avoir un permis de conduire) pour la ramener chez moi et passer la soirée avec elle. 

Elle a dormi ici et refuse de se lever ce matin. Probable qu'elle attend des nouvelles de Joblo. Ses trucs d'école sont chez lui. J'ai bien insisté pour qu'elle aille à l'école quand même mais ça n'a pas marché. Elle est comme un petit chien qui attend l'appel de son maître. Bon, pas trop gentil d'écrire ça, mais ça n'a tellement pas de bon sens cette histoire. Heureusement, je vois la psy demain. 

Au moins, elle est en sécurité ici. Je continue ma vie et m'en vais à l'aquaspinning avec Vingt-cinq ans qui continue toujours d'y venir avec moi à ma grande joie. Un jour à la fois. 

Autre nouvelle, le fils de Joblo va maintenant toutes les fins de semaine chez sa mère. Il a besoin de liberté Joblo, on dirait bien.  

13 commentaires:

Tiffany a dit...

Quelle histoire tout de même, c'est vraiment un minable ce gars là. Ta fille est chanceuse, dans son malheur, d'être si bien entourée. Imagine si elle était seule.

Une femme libre a dit...

Tiffany,
Ma fille est toujours ici, pas trop jasante et l'air déprimée. Joblo est venu il y a peu lui porter son sac d'école en voiture. Il a stationné au coin de la rue (pour ne pas que je le vois? Il procède toujours comme ça) et ma fille est sortie chercher ses affaires. Ils ont dû parler parce que ça a été long. Ce soir elle va souper et coucher chez son grand frère.

Pur bonheur a dit...

C'est quand même une bonne nouvelle, qu'il se soit fait une nouvelle amie. Et que ta fille soit bien entourée. On voit peut-être la lumière au bout du tunnel. Il est peut-être frustré que tu ne daigne pas le rencontrer et veut se venger (hahaha). Quelle grande perte ça serait!

Une femme libre a dit...

Oh! Pas aussi clair que ça comme situation Pur Bonheur. S'il s'était fait une nouvelle petite amie et que ma fille soit éliminée, ça serait une bonne nouvelle pour ma fille et une mauvaise pour la nouvelle petite amie. Mais ma fille ne dit rien, c'était déjà convenu qu'elle aille chez son frère et rien ne dit qu'elle ne rentrera pas chez Joblo demain après son école, si elle y va à l'école et c'est tour probablement ce qui va arriver. Elle n'est pas en larmes, elle prend une longue douche et se préparera ensuite pour aller rencontrer son frère. Ne me parle pas aujour'hui et je la laisse tranquille. On a mangé des sushis, elle venait de se lever. Journée tranquille. Accepter de ne pas trop savoir ce qui se passe. Pas le choix.

Solange a dit...

C'est un tombeur ce Joblo! Elle ne le sait pas mais c'est une bonne chose pour elle.

Une femme libre a dit...

Solange
S'il la quittait, ce serait une bonne chose. Mais elle s'est enfermée dans la salle de bain pendant une heure et demi pour lui parler sans que je puisse entendre. Elle est ensuite sortie rencontrer son frère avec un air ravagé. Joblo ne la laissera évidemment pas partir. Tout ceci me trouble. J'ai hâte de voir la psychologue.

Une femme libre a dit...

Elle quitte à l'instant. Encore en retard pour l'école mais cette fois pour une bonne raison. Elle avait de l'ouverture pour discuter de sa relation avec Joblo. Elle le sait que ce n'est pas une relation normale, en est consciente mais elle l'aime et ne veut pas le quitter. Elle a l'air de plus en plus pitoyable et abattue. Dur dur pour une mère de ne pas pouvoir protéger son enfant et de savoir qu'elle rentrera ce soir chez son agresseur. Je lui ai conseillé de consulter la psy ou un autre professionnel de l'école, pas pour le quitter (elle ne veut pas!), juste pour parler.

Nanou La Terre a dit...

Je lis tes commentaires. Quelle tristesse quand-même et quelle impuissance. Simplement être présente... Bonne rencontre avec ton psy xxx

Zoreilles a dit...

J'espère que ta rencontre avec ton psy t'aura fait du bien...

La bonne nouvelle, c'est que ta fille réalise que cette relation n'est pas normale, elle en est consciente, dis-tu...

Je vais te confier quelque chose que je n'écrirais jamais sur mon blogue : ma fille, ma seule, ma belle, ma formidable, a déjà été dans une relation amoureuse presque aussi malsaine que ça. Je comprends tellement ta peine, cette situation a duré 2 ans, j'ai été des nuits sans dormir, à m'inquiéter pour elle, à la voir s'enfoncer et perdre confiance en elle, à chercher la bonne manière d'intervenir sans rien brusquer.

Elle n'était pas heureuse, ma fille et elle m'échappait très souvent. Plus c'était difficile avec lui, plus elle s'éloignait de moi, elle ramait toute seule dans son canot, elle y mettait tant d'ardeur, ça me brisait le coeur. Elle me disait : « Maman, tu me diras pas que Papa et toi, vous n'avez pas eu vos difficultés, même si j'ai rien vu... »

Elle a eu beaucoup de misère à s'arracher de ce gars-là. Aujourd'hui, elle voit tellement clair... Elle connaît l'amour, le vrai, celui qui ne fait pas mal, qui embellit la vie. Je lui ai demandé un jour ce qui l'avait réveillée et décidée à sortir de cette relation, même si elle croyait que c'était ça, aimer.

C'est toutes les fois où je lui répétais doucement que l'amour, ça devait plus faire sourire que pleurer, ça devait apaiser plus que rendre anxieux, etc. Que l'amour, quand ça fait mal de même, c'est pas de l'amour...

Pierre Forest a dit...

J'aime beaucoup le commentaire de Zoreilles...

Partons du scénario fictif suivant pour expliquer ma pensée:

Ma voiture, achetée de seconde main, ma toute première voiture, que j'ai acheté tout seul, a des problèmes. Elle refuse de démarrer quand il fait trop froid; Elle tombe en panne à l'occasion; Elle prends beaucoup d'huile et fait de drôles de bruits. Cependant, que c'est une Mustang 1969 jaune et noire, le genre de bagnole dont j'ai rêvé toute ma vie et quand elle va bien, au volant, je suis heureux, aux anges.

Si je rencontre un vendeur automobile et qu'il met tout son argumentaire à dénigrer ma Mustang, je me rebifferai probablement, prenant la défense de ma voiture de rêve, tentant d'amoindrir ses faiblesses, parce qu'après tout, c'est moi qui l'ai choisi et adhérer à l'argumentaire, ce serait aussi dénigrer mon propre jugement. Ça, jamais!

Si, par contre, il se contente de me vanter les qualités d'un nouveau modèle de voiture, élégante, fiable, abordable, qui consomme peu, un modèle semi-sport excitant à conduire, disant que ce sont là, les qualités que l'on doit s'attendre d'une voiture parfaite, il y aurait beaucoup plus de chance que j'arrive seul à la conclusion qu'il serait bien de changer de voiture.


Une femme libre a dit...

Nanou,
J'ai eu une bonne rencontre avec ma psy, je pense. J'en suis sortie plus bouleversée que sereine, mais je pense que c'est normal. J'ai ressassé les vieilles violences vécues par ma fille que j'avais voulu oublier. Dur de se replonger là-dedans.

Une femme libre a dit...

Zoreilles, je t'ai répondu dans l'autre billet!

Merci beaucoup encore de ce témoignage qui apporte tant d'espoir. C'est vrai que les victimes ont tendance à s'isoler (et en plus ça fait l'affaire de leur agresseur!) parce qu'elles ont honte de ce qu'elle vivent.

Tellement pas simple.

"L'amour ça doit faire plus souvent sourire que pleurer." Je retiens et je vais répéter.

Une femme libre a dit...

Pierre,

Je fais plus attention de ne pas critiquer Joblo directement. Je le fais ici pour me défouler mais pas avec ma fille (bien que je ne te cacherai pas que je l'ai déjà critiqué vertement, mais comme ton histoire de char le démontre, j'ai finalement compris que ce n'était pas gagnant). Je parle plus de comment elle se sent, elle. En fait, avec elle, je ne parle plus de lui et je ne pose pas de question à son sujet non plus.