mardi 9 juillet 2013

Un autre congédiement

Ma Poulette vient de rentrer. On l'a mise à la porte du gym. On va aller manger au restaurant, tranquillement, ensemble. Ma petite fille à moi. Elle est dans la douche. Des fois, je la garderais tranquille à la maison. J'ai une amie qui fait ça avec sa fille adoptée de Chine qui était dans la même école que ma fille à moi, pour troubles graves d'apprentissage. Elle la garde à la maison à ne rien faire et paie tout pour elle. Sa fille a vingt ans. Je portais un gros jugement là-dessus. On s'est chicané elle et moi à ce sujet et on ne se parle plus. C'est fou le nombre d'amies que je ne vois plus cette année. Et le pire, c'est que ça ne me manque pas. Je suis devenue incapable de ne pas faire preuve d'authenticité. Pas vrai, je serais capable, mais je ne veux plus. Des fois, je la comprends cette mère de la garder à la maison sa fille adulte. Je la comprends mais je ne ferais pas pareil.

On a dit à Dix-neuf ans qu'on la congédiait parce qu'elle avait des problèmes avec le logiciel du gym. Qu'on voulait une fille comme elle, aussi gentille, mais qui comprend bien le logiciel. Détachement. Calme. Lucidité. Je ne dois pas prendre tout si personnel. C'est pas moi qui ai été congédiée, misère. Et puis, elle n'aimait pas tant que ça la job du gym. Ça la stressait. Restons calme et détachée lalalalelère.

Je suis contente que mon blogue soit privé, parce que c'est d'abord et avant tout un journal personnel mon blogue. Je laisse aller mes états d'âme et la plupart de mes lectrices/teurs sont anciens et me connaissent. Il y en a bien des nouveaux, reliés au monde de l'adoption et je suis contente qu'elles soient là elles aussi. Nouvelles mais qui vivent quelque chose de semblable à ce que j'ai vécu. Une grande aventure, adopter. Qui crée des liens, parents enfants mais également liens entre parents adoptants. Faut être un peu fous pour se donner tant de trouble!

11 commentaires:

Mélissa a dit...

Vraiment désolé pour elle, j'espère qu'elle pourra garder son emploi chez l'avocat.

Je crois que je ferais comme vous, je ne la laisserais pas rien faire..

côté poids, c'est toujours aussi difficile, tu es dans une mauvaises période, faut se ressaisir, c'est ce que j'essaie de faire de mon côté!

Une femme libre a dit...

On s'est payé un bon resto hier, elle et moi, Mélissa.

Je voulais savoir ce qui n'avait pas fonctionné au gym. Elle est évasive et ne semble pas trop savoir. "T'es-tu trompée dans l'argent?" Pas vraiment de réponse. Elle ne le saurait pas si elle s'était trompée, elle ne sait pas compter! Bon ben, on n'en saura pas beaucoup plus.

Son moral est bon, le mien aussi.

Le poids,le poids, on y verra. On étant la personne qui parle eheh! Gym ce matin. Combat d'une vie, cette histoire de poids, Mélissa. Faut pas lâcher!

Si jamais le travail de bureau la lâche aussi, on part faire un grand voyage sac au dos, elle et moi (mais rassure-toi, elle ne le sait pas! ;o)

Ce matin, elle allait passer des tests de français pour être admise en septembre 2014 dans une école pour adultes avec difficulté d'apprentissage. Son bureau d'avocats était au courant de ce test depuis le début.

La vie est belle, c'est ce que je me suis dit en me levant. On a la santé, on va la garder. On a la famille, on est chanceux, plein de monde n'en ont pas ou n'en ont plus. On a assez d'argent pour bien vivre, chanceux là aussi.

Les problèmes de poids? Rien que je ne puisse contrôler si je veux. J'ai déjà réussi, je vais réussir encore!

Rester à rien faire? C'est tuer moralement un jeune. Affreux de leur faire ça. Il n'en serait aucunement question quelles que soient les circonstances.

Marie-Michèle a dit...

Ne rien faire, je crois que ce serait effectivement de tuer moralement quelqu'un... Même pour les gens ayant des problèmes d'apprentissage, il y a chaussure à son pied pour pouvoir gagner sa vie, ça j'en suis persuadée. Il y a des ressources (certes, elles ne sont pas nombreuses, mais il y en a) et elle trouvera chaussure à son pied qui la rendra heureuse et dont un employeur lui donnera cette chance. Qui sait? Le bureau d'avocat est peut-être cette chance pour elle...
J'ai une amie travaillant dans une école avec des jeunes ayant des troubles d'apprentissages importants, trouble de comportements, trouble mentaux. Par curiosité, je vais lui demander quel genre de ressources existe-t-il pour sa clientèle, et que leur suggère-t-il, une fois qu'ils quittent les bancs d'école...Elle aura peut-être des idées pouvant aider...;-) Elle connait peut-être des employeurs ouverts à ce genre de situation...

Une femme libre a dit...

Marie, quand le jeune est diagnostiqué handicapé, il peut aller à l'école jusqu'à 21 ans. Ensuite, il a souvent droit au bien-être (aide au dernier recours que ça s'appelle maintenant) maximum s'il est déclaré inapte au travail. J'ai des amies de ma fille avec des problèmes d'apprentissage graves qui ont ça. Or, ma fille n'est pas considérée handicapée malgré sa dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, trouble de l'attention et dysphasie! Ni handicapée ni inapte au travail. Alors, elle va travailler, pas le choix. C'est mieux qu'elle essaie des choses et qu'elle soit mise à la porte si ça ne marche pas que de ne rien essayer du tout. C'est ce que je pense et que je lui transmets. On ne lâche pas! C'est une courageuse ma fille, mes enfants le sont tous, des survivantes mes filles. Bébés qui ont survécu à l'orphelinat et à la misère. Habituées à combattre pour leur survie. Des vaillantes toutes les trois.

Chemise Rouge a dit...

Ouf, je suis abasourdie parce que vous le savez, ma fille fait aussi de la dysphasie (si je me souviens, c'est le même constat pour la votre), et elle commencera à se chercher un emploi dès l'an prochain, je ne la garderai pas à rien faire à la maison à 17 ans. Non, si déjà elle fait des demandes d'emplois, je serai satisfait. Elle sera dans l'action et non dans le salon.

Bref, ça me choque cette recherche de la perfection partout, et là, je vais divaguer peut-être mais, partout dans les médias, les films, les annonces, les magasines, "The société" prône la perfection physique à outrance.

Je commence à penser que de trop nombreux employeurs recherchent aussi la perfection en tout, ils ne pourraient pas s'adapter eux aussi aux gens qu'ils emploient, il n'y a personne de parfait, surtout pas les employeurs, merde !

Une femme libre a dit...

Les employeurs veulent du rendement et du profit. C'est la loi du marché. The Rat Race. Nos filles ont de la misère là-dedans. Faut garder espoir et les soutenir.

Une femme libre a dit...

Elle va bien votre fille? Elle est toujours à l'école? Au secondaire? Classe spéciale ou non?

Pur bonheur a dit...

Je vous recommande de lire le magazine 'L'actualité' de ce mois-ci. (Celui avec le gros poisson sur la page couverture). Il y a un petit article qui parle des enfants autismes, devenus adultes à qui on a trouvé des talents dans des domaines en particulier, même en science, ingénierie, etc. Ils ont fait des études et des programmes pour ces personnes là, qui ont quand même beaucoup de potentiel. Encourageant!!

Chemise Rouge a dit...

Elle va bien, oui. Elle ira en secondaire 3 l'an prochain après avoir recommencé son secondaire 2 une deuxième fois. Classe normale.

Nous revenons d'une semaine en Gaspésie, un voyage père-fille où je me suis rendu compte qu'elle était plus mature que je ne le croyais, à son affaire et tout. Je n'ai pas vu la moindre trace de dysphasie durant toute cette semaine.

Bref, c'est son manque de l'organisation et le sérieux dans ses études qui cloche; mais ça, c'est adage de tous les ados je crois.

Une femme libre a dit...

Si elle réussit son secondaire trois, il y a plein de programmes intéressants après. Classe régulière en plus, bon signe tout ça. Manque d'organisation, c'est l'adolescence peut-être mais c'est aussi beaucoup la dysphasie. Je lui souhaite le meilleur.

Une femme libre a dit...

J'aime et le lis L'Actualité, Pur Bonheur. Je vais lire le numéro dont tu parles. Merci.