dimanche 19 juillet 2015

Un blogue que j'aime en partie

Les deux puces

Ses articles sur l'allaitement sont juste super. Celui du 25 février 2015 en particulier. Une femme très informée sur le sujet et qui n'a pas peur de semer la fameuse "culpabilité" que toute affirmation de soi en ce domaine entraînerait semble-t-il. 

Les gadgets cependant, non, pas trop mon trip. Minimaliste ma vision de la maternité. Besoin de rien. Le sein, les bras, bon, des couches peut-être. Rien d'autre. Un petit pyjama parmi tous ceux que la parenté va vous avoir donné. On est parti en business. Pas cher, pas cher. 

Mais cette jeune femme en tire un revenu de ses publicités pour des objets de bébé. On est pas obligé d'acheter pour la lire, alors tout le monde y trouve son compte.

14 commentaires:

unautreprof a dit...

La culpabilisation n'est pas lorsque les gens arrivent à allaiter et tout, c'est quand le discours de ces personnes ou de d'autres (infirmières entre autres) est que c'est LA voie à suivre, que sinon, tu n'es pas une bonne mère, et ce discours il est présent!!! Si tu savais tout ce qui peut se dire à des mamans qui souffrent de ne pouvoir allaiter ou d'avoir tant de douleur. « Toute mère produit le lait nécessaire à son bébé, ce n'est pas normal qu'un de tes seins ne produisent pas» « C'est naturel alors il faut continuer madame même si vous pleurez de douleur, voyons, ça fait partie du rôle de la mère ça!». Quand tu consultes pour avoir du lait et que tu te fais dire ça, ça peut contribuer à te sentir inadéquate et oui, coupable de ne vouloir que décoller le bébé de son sein et arrêter tout ça là! C'est pourtant des réactions humaines, on parle que c,est animal, oui, oui, mais nous sommes aussi des humains qui pensons, analysons, faisons des choix...

Une nouvelle maman dort moins, peut vivre la fameuse dépression post-partum (qui est souvent liée à des difficultés d'allaitement tiens!), manque d'expérience, veut souvent le mieux pour son enfant et se sent responsable, en fait, a toute une responsabilité sur les épaules. Pas simple et facile pour toutes, on a des natures différentes et comme dit Michèle, les enfants aussi ont des natures différentes. Les personnes que je connais qui n'ont pas aimé allaiter ont souvent eu un peu vécu le cercle vicieux du :« je me sens coupable, je stresse donc je produis moins, je m'en veux de stresser, c'est de ma faute si je ne produis pas assez, etc. »

Tu sais, moi je tiens vraiment à allaiter. J'ai peur de la douleur au sein parce que mon chandail peut m,irriter et je suis moumoune, mais j'y crois vraiment à l'allaitement, je veux dire, si mon corps produit du lait pour mon bébé, je veux lui donner! Je ne sais pas comment ça va se passer, mais je prévois persévérer si c'est difficile, souvent ça l'est un peu au début et je me doute que l'hospitalisation et les premiers jours sans possibilité de donner le sein n'aideront pas. Mais je déteste, j'ai horreur de toute personne qui pense détenir une vérité, qui affirme que tel choix et LE bon choix, parce que je ne vois pas les choses comme ça. Je trouve ça fermé et même prétentieux, je trouve que ça ignore tout plein de facteurs que de ne tenir compte que du côté animal de la chose. Si on se met à penser comme ça, faut vraiment remettre tout en question dans nos modes de vie! Imagine! Habiter en plein centre-ville, c'est LOIN de notre nature animale. Tout à fait à l'encontre.
Je suis pour l'équilibre. Je trouve le marché de bébé hallucinant. Trop de trop. Mais y,a du trop que je consomme. Et je l'accepte. Donc non, je n'ai pas accouché!
Hihi!

Une femme libre a dit...

Oupelaye! Ok tu n'as pas accouché et tu es une vraie lionne ce matin eheh!

Là-dessus, je m'en vais m'épivarder dans l'eau du cours d'aquajogging, tourlou, chérie! ;o)

Tiffany a dit...

Je suis d'accord avec Un autre prof. Nous vivons beaucoup de pression pour allaiter, mais pas juste pour allaiter! Pour tout plein d'autres affaires! Je crois que les femmes étaient peut-être plus zen avant parce que justememet, elles se fiaient à leur instinct et faisaient ce qu'elles jugeaient être le mieux pour leur enfant. Et maintenant avec l'internet, il y a tout plein d'information (trop!) qui circule, souvent contradictoire.

Tiens, ma grand-mère maternelle a placé (oui, oui!) ses trois nouveaux nés chez une dame qui les a nourrie (une genre de nourrice j'imagine) pendant leur trois premiers mois de vie, car elle était épuisé des accouchements et voulait refaire ses forces. C'est indigne vous ne trouvez pas? Imaginez aujourd'hui si une mère faisait cela? Elle se ferait juger sans bon sens. Et bien, à l'époque, personne n'y a rien vu d'anormal. C'était sa décision. Les gens faisaient avec les moyens du bord. Se débrouillaient.

Maintenant, tout est analysé, soupesé, jugé. Il y a des règles pour tout. Vous irez lire les 1001 règlement de Santé Canada sur comment coucher un nouveau-né. Ma mère n'en revenait même pas, elle qui nous couchait sur le côté dans la bassinette moi et mon frère (maintenant c'est sur le dos), et que les contours de lit étaient vivement recommandés à l'époque (maintenant interdits dans les premiers mois de vie). Les nouveaux parents recoivent toute cette information et c'est parfois overwhelming comme on dit.

Autre exemple. Ma mère a but un petit verre de vin par semaine toute sa grossesse pour moi et mon frère. Pas de stress. Les recommendations à l'époque disait de réduire sa consommation, pas de l'interdire. Elle pouvait se commander un verre de vin au restaurant sans que personne ni voit quoi que ce soit d'anormal. Imaginez aujourd'hui! Jamais je n'oserais!!! Je me suis déjà fait lancer des remarques déplacées lorsque qqn m'a surpris à prendre UNE gorgée de vin rouge dans le verre à mon chum. Non mais!!!

Et une serveuse qui me fait les gros yeux parce que je commande mon steak médium au restaurant "je crois que bien-cuit serait plus safe pour vous, qu'elle me dit". De quoi je me MÊLE???

Ma mère n'avait janmais entendu parlé de toutes les restrictions alimentaires qu'ils nous imposent maintenant, aux femmes enceintes. La face qu'elle a fait lorsque je lui ai dit que je ne pouvais malheureusement pas manger sa terrine de canard, ni son brie fondant. Même un oeuf bénédictine est vue comme le démon.

Et il y a le poids, que l'on prends en trop, que l'on ne prends pas assez, etc...

Alors c'est pourquoi je vous dis que ca devient vite un ras le bol général contre toutes ces recommendations et règles à suivre.


Il y a beaucoup de jugement entre parents aussi. Moi j'essaie de ne juger personne.

unautreprof a dit...

Mettons que c'est là où j'en suis dans mes réflexions. C'est loooin d'être toutes celles qui allaitent qui sont culpabilisantes, loin de là! Heureusement!

unautreprof a dit...

Tiffany : Moi je me permets un verre de vin par semaine et mes spécialistes de Sainte-Justine sont au courant et bien d'accord! Par contre, une fois, j'ai mangé un restant de sushis (sans poisson cru MAIS avec du saumon fumé) au travail et ça a généré toute une histoire de deux collègues qui voulaient juste m'informer. j'ai rapidement indiqué que jétais au courant et pourtant, elles ont continué d'en parler. Après coup, les gens témoins sont venus m'en reparler en me disant : écoute-les pas! La plupart des gens sont ouverts et ne jugent pas. Mais y'a toujours des radicaux.

Une femme libre a dit...

Tiffany,
Misère! Ça a l'air horrible d'être enceinte à notre époque à vous lire, toi et Un autre prof!!!

Il n'y aurait pas moyen de moyenner, de vous fermer un peu à la tonne d'information, de vous foutre de ce que Pierre, Jean, Jacques pense et de juste vivre ça à votre façon, en toute intimité?

unautreprof a dit...

Haha, Femme Libre, non, ce n'est pas si pire, mais j'imagine que Tiffany est un peu comme moi, du genre à se sur-informer! Évidemment, ça serait plus sain de ne pas en savoir autant. Personnellement, je suis comme ça dans plein d'aspects de ma vie, avant même de choisir ma nouvelle école, j'avais été sur le site lire le projet éducatif de l'école, les planifications annuelles, etc.


Ça demeure intéressant d'entendre tous les discours différentes, il y a plusieurs écoles de pensées qui se contredisent et qui s'appuient toutes sur des études, mais on sait bien qu'une étude ça a ses limites... Faut le faire avec un certain détachement, moi je remarque que je privilégie des infos VS d'autres, donc que retiens celles qui conviennent à mes valeurs. Et je reste ouverte.

Va falloir une fois le bébé arrivé se laisser aller là-dedans et faire confiance et comme je viens de mentionner, rester ouvert. Avoir confiance oui, mais sans certitudes coulées dans le béton.

J'ai résisté à la surinformation pour la tumeur de bébé, me fiant sur les infos reçues à l'hôpital, posant plein de questions là-bas, mais sans me retourner sur internet une fois à la maison et si chéri et moi avons partagé nos inquiétudes par moments, c'était rare qu'on en a parlé. Et c'est pour ça aussi que je nomme rarement la nom de la tumeur à la famille et/ou amis qui pourraient aller faire leurs propres recherches. Y'a des moments où il faut faire confiance et ne pas chercher de midi à 14 heures des réponses.

Ce qui me dérange le plus avec la maternité c'est que les gens se permettent de nous dire ce qui est bon ou non pour nous, pour notre bébé. C'est comme une affaire publique. Je me fais souvent demander pour quand je suis due et même si ça part sûrement d'un bon sentiment (souvent c'est accompagné de compliments sur ma bédaine) c'est intrusif un peu, et moi les gens qui ne se mêlent pas de leurs affaires, ça m'agresse.

C'est sûr qu'il y a moyen Femme Libre, moi je le fais moins dernièrement parce que j'en rêvais la nuit.

Gen a dit...

@Femme libre : Faut avoir un caractère de cochon pour résister à la pression sociale qui entoure la maternité de nos jours. On dirait que parce qu'on fait moins d'enfant, tout le monde veut s'assurer que ceux qui sont conçus vont être élevés de la meilleure façon possible.

Anecdotes de grossesse en vrac : je me suis fait refiler un steak bien cuit à la place de mon médium-saignant, dans un café on a remplacé mon café régulier par un décaféiné (alors j'ai dû boire deux cafés ce jour-là au lieu d'un parce que je cognais des clous!), un collègue a insisté pour soulever une boîte à ma place... et s'est blessé au dos (on plie les genoux coco pour lever une charge, enceinte ou pas!!!), et je pourrais continuer! lol!

Pur bonheur a dit...

Il y a 30 ans quand j'ai eu ma fille, prématurément à 35 semaines (elle pesait quand même 6 lbs 6 onces) je m'étais bien dit tout au long de ma grossesse que je l'allaiterais. Ils l'ont mis en incubateur une journée ou deux, me l'ont apporté pour que je lui donne le sein et trois heures plus tard, une vieille infirmière (dans les 70 ans, sans blague) est venue me disputé 'non non non, ça marchera pas l'allaitement, ton lait est trop riche pour elle, elle fait une jaunisse, faut oublier ça! '
J'ai pleuré toute la journée et la fille en face de moi dans ma chambre pleurait aussi, mais pour le contraire. Sa famille et son conjoint lui avait mis son bébé dans les bras et lui mettait de la pression pour qu'elle allaite. Et la pauvre pleurait en disant ne pas vouloir. Je me disais que c'était drôle dans un sens, nous étions dans la même chambre à pleurer, à cause de l'allaitement. Si une telle chose m'arriverait en 2015, je suis certaine que je me serais tiré mon lait pour les premiers jours, et une fois ma fille rétablie, je l'aurais mis au sein. J'ai eu mon fils 5 ans plus tard et je l'ai allaité et ça s'est très bien passé.
Ce que je retiens, c'est qu'on n'a pas le droit de forcer une femme à allaiter. Elle était tellement misérable, elle enn faisait pitié...

Une femme libre a dit...

Unautreprof,

Oui, il y a des gens surinformés mais il y en a aussi qui ne le sont pas du tout! Au dirait qu'il n'y a pas de juste milieu. Les personnes qui ne lisent jamais ne vont pas commencer à le faire parce qu'elles sont enceintes. Ah! ben, je ne savais même pas que c'était intrusif de demander quand le bébé est dû alors que la future maman est enceinte jusqu'aux yeux. J'ai justement demandé à une de nos participantes à l'aquajogging hier. J'avoue que je n'ai pas songé un instant que ça pouvait la déranger mais tu es fine de m'y avoir fait penser. Je ferai plus attention la prochaine fois. C'est une jeune femme tout à fait charmante, elle accouche dans environ trois semaines (je le sais, je lui ai demandé ;o( (tousse tousse) On la trouve tous (il y des hommes dans ce cours) bonne car c'est un cours pas mal exigeant l'aquajogging. En plus, elle ne peut pas mettre de ceinture de flottaison comme nous et se contente d'une nouille pour flotter, c'est encore plus dur pour elle. Mais je lui parle pas seulement de sa grossesse non plus, je lui parle tout court aussi!

Une femme libre a dit...

Gen,

La plupart des gens font ça pour bien faire! Mausus que vous êtes dures avec la populace bienveillante, les jeunes mamans. Remarque que j'étais peut-être bien comme ça moi aussi, je n'arrive pas du tout à m'en rappeler! Les questions sur l'adoption, ça, je m'en rappelle. Ça me dérangeait pas trop. Sauf quand on me demandait devant elles combien elles avaient coûté peut-être eheh!

Une femme libre a dit...

Pur bonheur,

Tu me fais toujours (pas toujours mais très souvent!!) rire toi. T'as donc raison, vive la liberté du sein. Qu'on en fasse donc ce qu'on veut comme on veut!

unautreprof a dit...

Mais non voyons, si tu as un cours avec elle et tu es dans un contexte où tu jases, tu peux lui demander! Mais quand tu vas à l'épicerie et qu'on t'arrête pour ça, c'est gentil, mais moi ça m'agresse un peu, surtout quand je suis dans ma bulle. Je sursaute un peu. Une serveuse dans un resto me l'a demandé et j'ai trouvé ça correct, on avait une communication en cours en lien avec la commande mais ça aurait pu aussi être un commentaire sur la pluie...

Gen ; Moi j'ai un caractère de cochon alors parfait :)

Une femme libre a dit...

Unautreprof

Je n'aurais même pas l'idée de demander ça à une parfaite inconnue sur la rue ou au magasin tout de même! ;o)