dimanche 22 novembre 2015

Les médicaments

Je ne suis pas très pro médicaments. Je suis du genre à endurer un rhume et même une grippe sans rien prendre d'autre que de l'eau chaude avec du jus de citron. J'ai passé de nombreuses années à me servir de condoms comme contraception pour éviter de prendre la pilule. J'ai lutté obstinément avec mon doc spécialiste qui voulait me faire prendre des statines pour abaisser mon taux de cholestérol. 

Mais je prends quotidiennement un médicament qui me sauve la vie. Si j'étais dans une île déserte et que je n'y avais plus accès, je serais morte en cinq jours, sept tout au plus. Je souffre de l'hypothyroïdie de Hashimoto, une maladie auto immune qui détruit la glande thyroïde et je prends des synthroïds qui remplacent efficacement les hormones naturelles. Merci à ce médicament et à son inventeur qui me permettent non seulement de vivre mais d'avoir une belle qualité de vie. 

Je n'ai jamais pris d'antidépresseurs malgré des accès de déprime. Il est aujourd'hui démontré que l'exercice intensif était aussi efficace que ces médicaments dans les cas de dépression légère à modérée. Pour les dépressions sévères, les antidépresseurs sont cependant toujours utiles et s'ils peuvent éviter le suicide, il faut les prendre. Une fois mort, les problèmes, on ne peut plus les régler. 

Je poursuis plus tard. Mon merveilleux petit-fils qui passe la fin de semaine avec moi me réclame. Je m'en vais jouer!

Plus tard: 19h53
Il n'y en aura pas de suite. Je suis crevée. Je voulais parler des nouveaux médicaments de ma fille schizophrène. Ils sont si puissants qu'elle doit se faire tester toutes les semaines à l'hôpital. Je l'accompagne. Voilà. C'était ça en gros. La vie continue. Comme on peut, comme elle peut. Courage et un jour à la fois. 

6 commentaires:

S@hée a dit...

Je pense fort à vous.... c'est tellement difficile. Tu sais, sur mon blog j'ai fait une sortie contre mes antidépresseur et je me répétais que j'en avais juste besoin, que je n'étais pas folle (quoique). Mais je serais tellement heureuse de pouvoir compter sur la médication si je souffrais de maladie mentale. J'ai même souvent chialé qu'avec mon syndrome frontal, j'avais les mêmes symptômes que la bipolarité, par exemple, sans la maladie, donc que je ne pouvais la traiter et que je devais endurer.

La schizophrénie est si difficile à comprendre et à traiter...

Une femme libre a dit...

Merci de ta sollicitude.

En fait, je vais en parler de son nouveau traitement. Je fais un billet là-dessus.

Éphémère a dit...

J'ai une pensée pour vous. Pas facile à gérer, tout ça. Ma mère prend les mêmes médicaments que vous. Parfois, ils sont nécessaires et ça serait bête de ne pas les prendre, mais tant qu'on peut faire autrement, pour ma part, je ferai autrement. Il faudrait juste que je dédramatise mon tapis roulant. J'ai une telle aversion pour lui depuis quelques mois, que je suis incapable d'en faire. Je ne comprends pas pourquoi.

Zoreilles a dit...

Ah ben tiens, nous avons ça en commun : l'hypothyroïdie! Pas celle d'Hashimoto pour moi mais l'hypothyroïdie quand même avec du synthroïd absolument nécessaire pour compenser la paresse de ma glande thyroïde.

Tu m'as fait rire parce que je pense parfois comme toi, je me demande ce que ça ferait si j'étais sur une île déserte et que je n'avais pas accès au médicament qui régularise tout mon organisme...

Une femme libre a dit...

Éphémère,

Elle prend du synthroïd, ta mère? Quelle belle invention! `;o)

Fais de l'exercice dehors, Éphémère! Dans ton heure de dîner. Il faut se gaver de lumière, ça aussi, c'est excellent pour la santé. Ton corps ne veut pas du tapis roulant intérieur parce qu'il a besoin de lumière. Bien fait quand même...

Une femme libre a dit...

Zoreilles,

Très commun l'hypothyroïdie. Si tu n'as pas celle d'Hashimoto, tu ne mourrais pas sur ton île déserte. Tu serais au ralenti, tu aurais froid même au soleil et tu prendrais du poids même en ne mangeant que des noix de coco! ;o)