vendredi 11 avril 2008

L'intensité

Ce qui différencie ma pratique personnelle de ce cours intensif du matin que je suis depuis hier ou du cours de professeure de yoga que je suivais, c'est l'intensité. Quand je travaille par moi-même, j'y vais tranquillement à mon rythme, je prends souvent un livre pour vérifier la posture ou bien en apprendre une nouvelle. J'étudie les noms en sanskrit. Parfois je dessine les asanas. C'était recommandé dans le cours de prof. Pour bien sentir l'alignement et les lignes d'énergie Je mets la minuterie et j'explore pendant une heure. C'est souvent (de plus en plus) agréable. Je ne suis jamais épuisée. Après la séance, je fais un très court shavasana, parce que je sais que c'est important pour intégrer les postures, mais je pourrais très bien fonctionner sans en faire.

Quand je fais du yoga rigoureux avec un professeur qui nous pousse, souvent je souhaiterais que ça arrête. C'est ardu et douloureux. J'ai tellement hâte qu'elle dise de redescendre la jambe qui est en l'air depuis une éternité me semble-t-il. On fait les enchaînements parfois rapidement, je suis essoufflée, je persiste, je continue, je suis en nage. C'est long. J'ai hâte que ça ralentisse. Mais je suis. Il y a la professeure et aussi l'énergie du groupe. Et quand enfin on s'étend pour shavasana, je ressens une détente profonde, ma respiration a changé, tous mes muscles ont travaillé. Et même si je me suis levée à cinq heures et demi, j'ai autant d'énergie (bien plus!!) que si je m'étais levée à neuf heures.

Je pense cependant qu'avec le temps, ma pratique personnelle va évoluer. Je n'aurai pas toujours besoin de consulter les livres et je vais probablement apprendre à me pousser moi-même de temps en temps!

Je pense que les deux sont importants, ma pratique personnelle mais aussi les cours avancés en groupe. Dans ma pratique personnelle, j'apprends beaucoup, j'intègre. Dans les cours avec professeure, pas tous les cours, je parle des cours rigoureux avec une professeure compétente et qui nous pousse, je me dépasse et je suis bien reconnaissante à la professeure tortionnaire pour ça!

5 commentaires:

Mathieu a dit...

Bonjour.

Ça aussi, c'est intéressant.
J'ai la perception inverse.

Au cours, j'apprends, j'assimile.
Chez moi, je me défonce. Les cours sont souvent insuffisants pour moi cardiovasculairement parlant.

Dans les cours, je prend beaucoup plus de temps sur les postures, les mouvements et sur la forme en tant que tel. La technique. L'alignement du corps et l'accent sur la bonne balance du poids qui aide aux déplacements.

Chez moi, je transforme ma pratique en mouvement corporels grossiers, moins technique, plus intenses et selon l'inspiration du moment ou selon un plan pré-établi. Dépendamment de mes buts. Quand les mouvements grossiers se rapprochent des mouvement fins et techniques, je sais que j'ai compris assimilié une bonne partie de ce que je devais faire.

Je trouve intéressante votre approche qui est à l'opposée de la mienne.

La seule constante est le professeur, toujours plus exigeant, toujours plus demandant. C'est le rôle, je crois.

:)

bonne journée!

Lud. a dit...

Je comprends ce que vous dites ainsi que ce que dit mathieu. Pour ma part, je dirais que c'est probablement l'équilibre des deux qui compte. Car on ne peut pas se permettrejuste l'alignement et la posture au détriment des difficultés musculaires (ou cardiovasculaires) ni le contraire (en ce qui concerne le yoga ou un art martial, par exemple). Dans les cours, j'aime sentir que c'est exigeant, que je travaille dur. Après, je me sens fière et contente d'avoir donné mon 100%! À la maison, il y a trop de tentations pour travailler!!

p.s.: mathieu, quel style de karaté pratiquez-vous?

Solange a dit...

Le yoga a beaucoup changé depuis les années 70. Nous il fallait essayé toutes les positions mais sans forcer, la souplesse venait avec le temps et la pratique et c'est vrai. On insistait beaucoup sur la méditation et les respirations. Faut dire que c'était l'époque hippy.

Une femme libre a dit...

En effet, l'important c'est de pouvoir allier les deux, technique et aussi entraînement cardio-vasculaire, surtout quand on ne fait qu'un seul type d'exercice. Maintenant que je fais aussi de la natation deux fois par semaine, soit un cours et une sortie en piscine avec Voisin pour faire des longueurs, j'aurai moins à me soucier de l'aspect cardio qui sera comblé.

Le yoga que vous me décrivez là existe toujours, Solange, c'est le hatha yoga classique, c'est aussi ce que je fais en yoga intégral. Mais beaucoup d'autres styles se sont ajoutés en effet, comme le yoga à la chaleur qui est relativement nouveau et le ashtanga, qui est extrêmement ancien, le premier des yogas, mais qui n'était pas populaire au Canada auparavant. Un yoga très athlétique avec des sauts et des enchaînement précis. J'aime bien le ashtanga aussi. Je vais d'ailleurs y aller à cette fameuse école Sattva spécialisée en ashtanga près du métro Guy dès que j'ai fini mon stage intensif actuel du matin, soit dans une semaine.

Anonyme a dit...

La motivation est la clé numéro un du yoga à la maison. C'est tellement plus facile de laver le plancher que de mettre son collant pour saluer le soleil! Mais une fois qu'on le salue, le soleil, il est difficile d'enlever notre collant pour faire autre chose! Un jour viendra où j'aurai une voiture et assez d'argent pour me payer un bon cours! Il existe de bon profs à Chicoutimi.