mardi 8 avril 2008

L'érotisme

Je passe de l'optimisme à l'érotisme, à la demande de Corto. J'y vois d'ailleurs un lien, des moments d'érotisme provoquant souvent de l'optimisme avec un déferlement d'adrénaline qui intensifie le moment présent, le sang qui coule dans les veines et la réalisation du plaisir de vivre. Et le sentiment d'être jeune. Voilà. L'érotisme c'est la jeunesse. La pulsion érotique est pulsion de vie, d'ailleurs Dolce Vita nous confiait trouver une charge érotique accrue à faire l'amour en ayant en même temps la possibilité de faire un enfant.

L'érotisme c'est le désir, chez les deux sexes, je pense. Ça se passe dans la tête, essentiellement dans la tête. Le trouble. Ça me rend maladroite. Devant un homme qui me trouble, je peux perdre mes moyens ou devenir éloquente. Mais c'est le même trouble. Zone de marées. Je regarde les mains. Important les mains. Un homme peut me faire chavirer par ses mains.

Un homme viril est érotique pour moi. Du poil. De la profondeur. De l'évocation. Un homme qui me décrit ce que nous ferons, ce qu'il me fera, ce que je lui ferai me fait fondre. Et rougir. La parole donc est érotique. Les écrits aussi.

Quand nous en sommes rendus à l'odeur, donc au rapprochement, c'est le comble de l'érotisme. Plus que la vue. Me lover dans ses bras et le sentir juste là, dans le creux du cou. Extase. Ça pourrait s'arrêter là, je serais satisfaite. Il y a tout un passé dans ces odeurs et l'odeur du cuir me comble et m'excite, cadeau d'un premier amoureux d'adolescence.

L'érotisme est toujours incarné pour moi. Il est déclenché par une vraie personne, pas nécessairement disponible ou accessible mais réelle. Je sais très bien alimenter mes fantasmes mais me tourne naturellement vers ceux qui sont réalisables. Même une seule fois. En fait, quoi de plus érotique que de faire enfin l'amour avec un être désiré intensivement, douloureusement et en sachant que ce sera la seule et unique et mémorable fois? Quelle intensité alors, quelle incarnation totale dans le moment présent!

Il m'arrive de penser à sublimer tout ça et j'ai bien l'impression qu'il faudra y passer éventuellement. Arrivera un moment où je ne trouverai plus de partenaire. Je m'adapterai. Mais les journées où j'ai de telles pensées sont teintées de pessimisme. Et rares, heureusement.

9 commentaires:

Anonyme a dit...

Beau billet Femme Libre. Le cuir semble être très érotique pour certaine femme.

Il m'est déjà arrivé qu'une femme chavire pour moi juste à cause de ma veste de cuir. Je n'en revenais pas. Elle tripait sur ma veste et ça a été super hot..

Mamzell_McJ a dit...

à ne pas lire avant le retour au travail car ça déroute un peu :-))

Grande-Dame a dit...

Magnifique billet! Très inspirant!

Pur bonheur a dit...

Juste comme j'allais faire ma sieste coquine avec Chéri!
Ton titre va attirer beaucoup de lecteurs!

Une femme libre a dit...

Marchello, ce sont parfois des détails en effet qui déclenchent les passions.

Ne vous perdez pas en chemin, Juliette!

Merci, Grande Dame.

Contente d'avoir inspiré ta sieste avec Chéri, Tangerine!

Mathieu a dit...

C'Est intéressant de voir les visages que revêt l'érotisme.

Je me rapelle avoir répondu à l'époque de mes 18 ans que l'érotisme était bestial.

Ce qui avait vraiment rebuté ma collègue de vie de l'époque.

Mais je suis toujours de cet avis. c'est le lien intime entre la civilité et la bestialité.

Grrrraaauaahhh!

Anonyme a dit...

oui, mais pas de poil svp.

Une femme libre a dit...

Question de génération, le poil ou pas de poil. De goût aussi. Moi, j'aime bien un homme poilu, un torse poilu, des mains poilues, j'adore! J'associe à la virilité. ;o)

Une femme libre a dit...

L'érotisme bestial? Je ne saia pas. L'érotisme est différent pour chaque personne. Pour moi, l'érotime est beaucoup dans la tête, dans les images, dans l'évocation, dans le souvenir aussi. Riche panorama. Je pourrai m'en repaître longtemps.