mercredi 8 octobre 2008

Tourner en rond

Mon amie qui revient d'un long voyage en Espagne avec son chum me faisait remarquer qu'elle est entourée de femmes de son âge, qui est aussi le mien, célibataires depuis longtemps et qu'on n'imagine plus du tout avec un homme. Finito. Elles sont passées à autre chose. Je lui disais que je trouvais ça bien triste et bien jeune pour renoncer à l'amour quand j'ai comme réalisé tout à coup en lui parlant que moi non plus, je n'étais pas en couple, pas si grave ça, mais ce qui est nouveau, c'est que moi non plus, je ne cherche pas, il n'y en a plus de rencontres, je ne suis plus fichée nulle part et c'est d'une partie excitante de ma vie dont je me suis moi-même amputée. Ce n'est qu'en attendant, me dis-je, mais en attendant quoi?

Et puis, je me suis amusée à lire mon blogue (l'autre) il y a exactement un an. Je parlais alors de vendre la maison, et bien, elle n'est toujours pas vendue! Et puis, je commençais mon cours de professeure de yoga, pleine d'enthousiasme. Projet avorté. Je voulais maigrir aussi. Bon, je préfère ne pas commenter la phrase précédente. J'ai comme une douloureuse impression de tourner en rond.

Ma mission actuelle, c'est ma fille de quatorze ans. Courir d'un bord et de l 'autre pour qu'elle soit scolarisée, étant donné que l'école a abandonné cette tâche. Là, elle est à son cours de piano, j'irai ensuite la chercher pour l'amener à son cours d'anglais. Demain, cours de math privé. Et ça recommence.

Je fais de l'exercice quatre fois par semaine, aquajogging, aquaforme, yoga Iyengar. Ma maison est bordélique, à moitié vidée et dans un grand bardas permanent. Sens dessus dessous. Comme ma vie.

14 commentaires:

Lud. a dit...

Les blogs, comme les journaux intimes, nous permettent de nous rendre compte de nos avancements... ou du fait qu'on stagne toujours à un certain niveau.

J'ai bien l'impression d'avancer, mais ça ne va ne va jamais assez vite à mon goût. Votre vie vous semble p-e la même sous ces points que vous venez de nommer et qui semblent entre, pour vous, les principaux points sur lesquels vous voulez avancer... mais avez-vous songé à ce qui a changé en vous, si rien ne s'est fait effectivement dans votre vie (de façon tangible)? répondre à cette question, c'est certainement remarquer que, même si cela ne paraît pas, vous avezavancé, compris des choses. Bonne poursuite!

Pur bonheur a dit...

Votre maison est déjà à moitié vidée? Vous avez commencer à déménager quelque part?

unautreprof a dit...

Je n'arrive pas à admettre que l'école de votre fille aient renoncé à la scolariser!
14 ans!
2 ans de plus que mes plus vieux en classe.
!!!

Anonyme a dit...

J'abonde dans le sens de Lud, les blogues, ça permet de garder une trace de ce qu'on a vécu et de faire un peu de lumière...

Maintenant que le constat de stagnation sur certains points a été fait, qu'en est-il des autres? Il ne faut pas qu'observer le négatif, non ?

Mamzell_McJ a dit...

En tout cas... ça rend service aux autres de bloguer. Regarder par exemple, j'arrive du yoga :-)

Et vous venez de me rendre un autre service sans même le savoir.
Non, je n'ai pas l'intention de cesser de trouver une âme soeur... je dis bien UNE âme soeur car comme dans toutes les familles il peut selon moi en avoir plus qu'une...mais comme toutes les familles modernes de moins en moins nombreuses :-(

J'veux garder espoir...

herbert a dit...

Bonjour "une femme libre".
Il y a tourner en rond et tourner en rond. Toi, tu fais une boucle.Une belle boucle, aussi belle qu'une valse...
Bon courage.
Et bon courage à 14 aussi.
Bisous

Passion_Elle a dit...

Tout comme unautreprof je ne comprends pas pour 14 ans.

L'an passé mon bébé qui avait 15 ans a voulu décrocher et ses profs et le directeur l'ont talonné et pour lui faire voir le côté du travail l'école l'a placé dans un mini-stage en animalerie à travailler 40 heures semaine avec la promesse de cette dernière qu'elle retournerait pour finir son secondaire.

Je pense que certains profs (je ne généralise pas ici) sont tellement sans ressource et désabusés qu'ils finissent par laisser tomber les élèves...quel dommage!

Anonyme a dit...

Première chose qui m'a sauté aux yeux, flagrant!
Vous ne pensez plus à vous!! Vos regards sont portés sur vos enfants. Vous vous êtes oublié au point de ne plus vous "connaître" vraiment.
Toute votre énergie est dirigée à l'extérieur de vous et non vers vous.
On resent un vide et cela donne l'impression de tourner en rond.
Pour vous aider, une question à vous poser: Que ferai-je une fois les enfants auront quitté le nid? Vous vous retrouverez face à vous même.. à ce vide.
En donnait plus d'autonomie à vos enfants, vous gagnez du temps pour vous et posez vous la question: Quels étaient mes passions, mes intérêts, mes projets "endormis"..avant les enfants?? Ces mêmes passions / intérêts seraient intéressants à redécouvrir..avant la retraite. Sinon, le vide sera encore plus grand la retraite sonnée. Et un compagnon de vie n'est pas la réponse, seulement un bonus qui ne sera jamais acquis. On se voit dans les yeux des autres.. mais il faut regardez en soi. Outre vos enfants, votre boulot...Qui est-vous vraiment?

Une femme libre a dit...

Oui, les blogues permetttent de jeter un rapide coup d'oeil sur le passé, Lud. Avancer, reculer ou faire du sur-place. Je suis confrontée à ce problème chronique à prendre des décisions qui m'afflige. Des changements, il y en a cependant mais pas nécessairement positifs ou peut-être positifs tout dépend de l'oeil qui les regarde et du point de vue. J'en reparlerai.

Pur Bonheur,je vide parce que si je trouve un condo libre et qui me convient, je déménage immédiatement et j'aurai le champ libre pour repeindre la maison, sabler les planchers et la mettre en vente. Il y avait trop de choses ici, trop de meubles, de bibliothèques, de livres, plein de choses qui n'entreront pas dans un petit condo. Et les papiers, les papiers, vais-je en venir à bout de toutes ces caisses de paperasse!

Ils la scolarisent selon des objectifs d'employabilité, Un autre prof. Ainsi, ils font la comptabilité des achats de la cafétéria. Ils cuisinent, lavent la vaisselle, serviront éventuellement les clients (ce sont les 16-17 ans qui font ça). Ils font du bénévolat, s'occupent du linge de l'école, le lavent et le louent pour les étudiants qui ont oublié leur costume de gym par exemple. Ils doivent lire 20 minutes trois soirs par semaine, n'importe quoi, ils n'ont pas de livre de lecture, en fait, du matériel scolaire en tant que tel, ils n'en ont pas. Je vais aller rencontrer les profs pour demander qu'elle ait des devoirs et un vrai bulletin mais ça risque de ne rien donner comme démarche parce que la directrice m'avait retournée de bord quand je l'avais contactée à la fin de l'année dernière. Ceci dit, les autres élèves de l'école ont du matériel, du suivi, des examens et l'école comme vous l'avez remarqué est cotée dans le palmarès des écoles secondaires et elle arrive avant certaines écoles qui n'ont pas pour clientèle des enfants en trouble grave d'apprentissage!

J'avoue que le positif, je ne le vois pas trop, Morgane. Il y en a sûrement mais je ne le trouve pas.

Je n'en reviens pas que vous fassiez actuellement plus de yoga que moi, Juliette! Je n'en fais plus qu'une fois par semaine. Pour ce qui est de l'autre sujet, il faut croire, mais oui, pourquoi pas? Croire sans se faire mal, croire en soi, tiens, là, on ne se trompe pas!

Du courage, on en a en masse, Herbert alors la roue va se remettre à tourner! ;o)

Ma fille ne veut pas décrocher du tout, Passion elle. Elle est placée dans un programme d'employabilité dans une bonne école où les élèves n'ont aucun problème de comportement et dans une classe à effectifs vraiment réduits en plus. Ils sont neuf pour deux profs, ce qui est un ration vraiment exceptionnel que je ne vais retrouver nulle part, j'en suis bien consciente, alors je la laisse là et je pallie les manquements académiques du mieux que je peux.

Anonyme a dit...

Tiens, j'ai envie de réagir au commentaire précédent.

non pas que je sois totalement contre l'idée, mais...

Sachant ce que c'est que d'avoir des enfants, et des enfants présentant des difficultés en plus, sachant la part de la responsabilité que nous avons en ayant choisi, qui de les mettre au monde, qui de les adopter, j'ai bien l'impression que c'est normal de mettre autant d'énergie à s'assurer de leur bien-être !

Pour donner de l'autonomie à nos enfants, encore faut-il qu'ils soient en mesure de l'être. Or, 14ans requiert encore beaucoup de soin, j'ai bien l'impression.

C'est fou comme ce commentaire m'a touchée. C'est tellement facile de juger de l'extérieur...

Excusez-moi si ma réponse est déplacée.

Une femme libre a dit...

Vous l'avez pas tout faux, Anonyme. Mais je suis pas si pire pour l'autonomie des enfants, malgré les apparences. Chez nous, on fait son propre lavage jeune, on se déplace en métro jeune aussi et toutes les tentatives autonomistes sont encouragées. L'année passée, je l'ai laissée pas mal lousse, la petite dernière qui n'avait que treize ans, j'avais des cours de yoga pas mal tous les soirs. Je me suis rendue compte bien tard qu'ils ne foutaient pas grand chose dans sa classe. Cette année, je donne la claque. Si je constate que vraiment Quatorze ans n'arrive pas et n'arrivera jamais (c'est ce qu'ils prétendent) à en sortir du primaire, je m'inclinerai et on la valorisera autrement. Il me semble que ce n'est pas possible qu'une enfant d'intelligence normale, quels que soient ses handicaps, reste toute sa vie en troisième année. Il me semble qu'il faut trouver les ressources et la façon de procéder pour lui permettre de progresser, j'ose croire que les dés ne sont pas encore jetés. Alors ,oui, cette année, j'investis temps et argent dans sa formation et c'est ce que je veux faire les yeux bien ouverts. Aucun cours du soir cette année, je suis présente, c'est un choix que j'ai fait et puis je suis contente de ce choix. Je dois d'ailleurs vous remercier, Anonyme, car je peux répondre à Morgane que oui, c'est positif ce changement par rapport à l'année passée, je suis là alors que je n'y étais pas et c'est ce que j'ai à faire, parce que c'est utile.

Je pense que vous réagissez émotivement, Morgane, parce que de l'extérieur, effectivement que tous ces efforts que nous mettons sur nos enfants handicapés peuvent sembler vains et exagérés. Mais investir sur le bien-être et le développement maximal de nos enfants, ce n'est pas se renier comme personne, pas vrai. Et quand ils seront tous partis ces enfants, ne vous inquiétez pas, je saurai quoi en faire de ma vie et j'aurai l'esprit tranquille parce que j'aurai fait le maximum pendant qu'ils avaient besoin de moi.

unautreprof a dit...

OUi, je connais un peu le programme de cette école.
Mais, comme mes élèves, les pauvres, je ne les lâche pas vraiment, qu'ils travaillent fort, qu'ils aiment ça et qu'ils progressent, qu'ils ont des difficultés semblables à celles de votre fille, je trouve quand même que 14 ans pour penser au marché du travail autant, c'est un peu tôt.
Même si cette école en est une bonne, peu importe son résultat sur les palmarès, je garde une réserve.

Une femme libre a dit...

Le programme régulier est le même que dans les écoles secondaires régulières, Un autre prof. Les élèves ont toutes les matières au programme, des livres, beaucoup d'études, du support divers pour surmonter leurs handicaps et le but est vraiment de le leur faire compléter leur secondaire, ou au moins un secondaire trois. Le groupe de ma fille est tout à fait à part et je pense qu'il ne fait pas partie des statistiques de l'école. Ils n'ont pas de "vrai" bulletin comme les autres. C'est à la limite de l'acceptable, vraiment. Sauf que, avec la pénurie d'enseignants en adaptation scolaire, si je l'envoie dans une polyvalente, je ne suis même pas certaine de tomber sur un enseignant qualifié pour enseigner à cette clientèle!

Anonyme a dit...

J'aime vous lire, à mes yeux selon vos écrits, vous êtes une femme remarquable. Il n'est pas facile de tenir le cap avec des enfants, j'en sais quelque chose, croyez-moi. Nous décidons d'avoir des enfants et nous nous accomplisons à travers eux. Il nous tiennent "en vie", nous forçant, par amour pour eux, de puisser au fond de nous les ressources nécessaires pour en faire de "bonnes" personnes. Nous leur donnons beaucoup, il y a pas de mal à ça. C'est un "projet" de toute une vie que d'avoir des enfants.
Mais le jour ou vous ferez la connaissance d'un homme intéressant, allez-vous parler de vous ou de vos enfants? Que dire de vous-même, ormis vos enfants et votre boulot? Que partagerez-vous ensemble?
Femme libre, libre à quel point?
Je ne veux point vous juger, seulement vous faire prendre conscience qu'ormis vos enfants, vous avez les mains vides. J'espére me tromper. Si nous avons rien d'autre dans la vie que "métro, boulot, dodo"..alors, je considère que nous vivons pour ce qui extérieur à nous-mêmes, en oubliant l'essentiel, soi. Nous sommes mères, d'accord. Mais où est la femme, la personne en vous? Cette personne qui se qualifie de "libre"? Ce n'est pas la mère en vous?
Lorsque j'entâme un projet personnelle, je vis et nourris une passion qui m'est propre, qui nourrira cette part en moi et entraîneras un effet positif à l'intérieur se réflétant sur mes enfants. Ce petit coté "dépassement de soi" et "croire en soi" "RÉALISER ses désirs" est le plus bel example à donner aux enfants. Prêcher par l'example donnent de meilleurs résultats que seulement "prêcher" et superviser l'action chez les enfants.

Je désire seulement que vous vous oubliez pas dans votre "rôle de mère", car je décèle une insatisfaction cachée dans vos écrits. Le pourquoi de partager cette insatisfaction sur le net.
Nous connaissons la "maman" mais qui connaît la "femme" en vous?

Cela dis, continuez votre beau travail! J'admire les personnes qui ne perdent pas espoir quand c'est difficile, et vous en faites partie. Mais, s.v.p. pensez à vous également. Ne laissez pas mourrir cette petite part de vous qui se dit "libre".

En vous souhaitant un excellent week-end!

Désolé de n'avoir pas signé dans mon commentaire précédent, c'était pas fait exprès.

Véga (Anonyme)