mercredi 12 novembre 2008

Saga hospitalière

Des fois, j'ai honte de ma race. Hôpital ce matin pour des prises de sang. Sans rendez-vous. Il y a foule. Je vais prendre un numéro dans le distributeur.

"Allez au bout de la file", me crie une dame enragée.

"Heuh, oui, bien sûr, je vais y aller avec mon numéro."

"C'est quoi, ça, vous aussi vous voulez passer devant les autres?"

Et elle me pointe du doigt un petit monsieur tout maigre qui tient son numéro à la main. "On ne se laissera pas faire deux fois", insiste son amie. Je ris, c'est drôlatique cette histoire. Ces deux femmes surveillent la machine à numéros et empêchent les gens de venir s'y approvisionner avant d'être rendus à côté de ladite machine. Mais elles ne rient pas et je dois prendre mon numéro de force. Elles continuent à m'invectiver alors que je me remets dans la file. Quand le numéro du petit monsieur est appelé (avant le leur), elles le suivent pour expliquer au préposé que ce monsieur est un voleur et qu'il a pris leur place.

"Il est parti de la fin de la file pour prendre un numéro. Il était après nous."

Le préposé a beau leur expliquer que c'est comme ça que ça marche, que c'est la première chose à faire que d'aller se chercher un numéro et qu'elles auraient dû le faire aussi.

"Jamais on ne ferait ça, nous, passer avant du monde."

Pendant qu'elles s'expliquent longuement, indignées, les gens se précipitent sur la boîte à numéros, dans le désordre le plus total. Je comprends alors que les mégères avaient réussi à tenir à distance la filée de patients dociles! C'est donc un peu gênée (très peu!) que je passe devant tous quand on appelle mon numéro qui est évidemment avant le leur.

21 commentaires:

Josie a dit...

Y'a des gens qui démontrent qui ont une intelligence plus grande qu'un poisson uniquement par la parole...

Triste.

Une femme libre a dit...

Bonjour Josie.

En effet! Et malgré toutes les explications, les deux dames n'ont jamais compris le principe et elles m'ont aussi invectivée quand je suis passée avec mon numéro! Il vaut mieux en rire.

Encre a dit...

Ici on doit aussi faire la file dans le couloir avant que la clinique n'ouvre ses portes, puis par après, refaire la file à l'intérieur de la clinique. J'arrive toujours à 7heures du matin alors que les rendez-vous ne commencent à 9 heures mais tout le monde est gentil, les gens s'encouragent, etc. Je me suis toujours demandée pourquoi on ne pouvait tout simplement pas prendre un numéro et aller prendre un siège plutôt que de faire la file pendant 2 heures. Il y a parfois des gens TRÈS malades (cette dame qui avait 3 cancers) dans cette file et qui doivent rester debout pendant deux heures. Pas humain ça. Je ne comprenais pas pourquoi ils n'installaient pas de machine à numéro. Il y a peut-être un début d'explication dans ce que vous racontez. N'empêche.

Une femme libre a dit...

À L'Hôtel-Dieu, ils ne sont pas tant si pires, parce qu'après être passés au tri avec un numéro, ensuite, les infirmières n'appellent pas les patients par ordre d'arrivée, mais bien par gravité ou urgence des maladies. Votre dame avec ses cancers serait donc passée avant moi.

Anonyme a dit...

Pouah, deux grenouilles de bénitier qui n'avaient rien à faire que de faire ch... le monde ! J'appele ça des pinbêches moi !

Ouep, ça défoule ;-)

Anonyme a dit...

Ha ha ha..
Cela me rappelle la dernière fois au CLSC pour une prise de sang le matin..
Tous avait leur numéro.. sauf que les deux réceptionnistes étaient pas trop presser à appeller les numéros.. elles parlaient entre elles.. et bla bla et bla bla..
J'était très impatiente et à jeun..et allait souvent les voir avec des gros yeux parce qu'il y avait une affiche qui nous interdisait la violence verbale sous peine d'être explusé. Ce n'étais pas l'attente en soi qui me perturbait mais la perte de temps que leur placottage sur leurs déboires personnelles occasionnait à tous ceux qui attendait qui me faisait rager. Je faisis les cents pas.
Quand finalement mon numéro est sorti.. j'ai me suis levé et crié "bingo"!! Cela a fait sourire les gens parce que y a beaucoup de faces longues dans ces endroits.

Mais tes deux dames.. moi j'aurais eu du fun avec eux.. à savoir laquelle des deux allais passer en premier.. j'aurais surement occasionné une dispute entre eux.. ha ha ha

Elle est drôle ton histoire!

Véga

Anonyme a dit...

Bien fait !

Anonyme a dit...

!!!! Incroyable et bien d'accord avec Maz !

Solange a dit...

La bêtise: c'est choquant et gênant.

Pur bonheur a dit...

Quand je vois des gens enragés comme ça, je ne suis pas surprise du tout qu'ils soient malades!

Encre a dit...

Femme libre, j'ai oublié de mentionner que ce n'est pas à l'hôpital mais à la clinique que les cancéreux doivent attendre en file.

herbert a dit...

En France, on attend aussi, mais sans numéro...et dans le calme.
Forcément...quand on est malade.
Bonne journée à toi.

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit...

aie, il y a des gens qui veulent tout diriger, à moi, c'était arrivé une fois l'envers, personne ne m'a pas dit que je devrais prendre un numéro (ensuite, j'ai appris)

hélas, en plus, elles ne savaient pas dire gentillement, il aurait était une tout autre expérience alors!

Anonyme a dit...

Très drôle!

Ce que les gens (je m'inclus)peuvent être bêtes, moutons!

Accent Grave

Une femme libre a dit...

Merci de vos commentaires!

L'aubergiste en devoir a dit...

L'idée là-dedans, quand on le peut, bien sûr et je comprends que ça ne s'applique pas à tous est d'y aller seulement dix ou 15 minutes avant la fermeture de la boutique. Souvent, il ne reste que quelques personnes, 4-5 au gros max.

Sauf que je compatis avec ceux qui ne peuvent tolérer un estomac qui crie tous les sons rendus à 11h ou 11h30, cause du jeûne imposé par les prélèvements...

Pour ce qui est des cliniques sans rendez-vous...vive la patience et la tolérance!

Une femme libre a dit...

C'est une bonne idée, L'aubergiste, et au CHUM, c'est même jusqu'à quatorze heures qu'on peut aller pour des prélèvements. Je gagerais qu'il n'y a pas beaucoup d'attente si on se pointe à deux heures moins le quart!

Bienvenue sur mon blogue!

Anonyme a dit...

Mon dieu seigneur que les gens aiment perdre leur temps avec des conneries de ce genre! Maintenant, ce genre de comportement me fait rire comme une petite folle!

Une femme libre a dit...

J'en ai ri aussi d'autant plus que ça m'a évité d'attendre!

Méli a dit...

Ouille !!! ;-D Quelle histoire !

Dans ce temps-là, je suis pas fâchée d'habiter en région, il arrive qu'on attende pas mal, mais pas debout en ligne, ouf ! et honnêtement, je crois qu'on attend moins à l'urgence ici qu'en ville... alors j'apprécie...

Une femme libre a dit...

Oui, mais vous avez moins de spécialistes, gna, gna!

Méli, le mieux, qu'on soit en ville ou en région, c'est d'être riche et en santé! Yvon Deschamps avait raison. ;o)