jeudi 21 mai 2009

L'orgasme

Tel que plus ou moins promis à Mazsellan, voici mon billet sur l'orgasme.

L'orgasme est une bien belle chose, bonne pour la santé. Tapez orgasme et santé sur google et on vous en expliquera les bienfaits physiologiques et psychologiques.

L'orgasme en solo est tout aussi bon pour la santé que celui en couple ou en groupe et il est infiniment plus facile à obtenir pour une femme. C'était du moins mon cas jusqu'à dernièrement. Voilà-t-il pas que les petites vites en deux minutes et quart me sont devenues impossibles et que je dois prendre mon temps et travailler plus fort pour arriver à un résultat qui en vaut toujours autant la peine, heureusement. L'àge? La maturité? Je ne sais pas mais je me suis adaptée sans trop de peine.

L'orgasme féminin dans un couple est une tout autre histoire. L'orgasme masculin, je n'en parlerai pas beaucoup parce qu'il semble assez prévisible, automatique et inévitable, bien que j'aie rencontré des hommes qui avaient de la misère à l'atteindre en vieillissant et qui n'y arrivaient pas à tous les coups. Ces hommes comprenaient enfin la situation dans laquelle tant de femmes se retrouvent fois après fois, homme après homme. Il jouit et elle pas. Pas grave, pas important si le lien affectif est présent. C'est ce qu'on dit, c'est ce qu'on lit. Je n'y crois pas à cette théorie du peu d'importance de l'orgasme chez la femme amoureuse. L'absence d'orgasme féminin lors des relations sexuelles entre un homme et une femme crée un ressentiment insidieux et larvé chez elle et il finit par éclater en petites ou grandes cruautés envers ce conjoint tant aimé mais que la femme démolit à petit feu par des remarques blessantes. La femme sait si bien là où ça fait mal. L'homme est un être fragile. Bref! C'est très dangereux pour un homme de ne pas se soucier des orgasmes de sa femme, même et surtout si elle dit que ça n'a donc pas d'importance. Ouch! Ne jamais croire une telle affirmation. C'est monsieur qui finira par payer pour.

Ceci dit, chacun est responsable de son orgasme. Il faut laisser savoir à l'autre ce qui vous branche. Évidemment, il faut savoir ce qui nous branche pour le communiquer et parfois ce qui nous branchait ne nous branche plus. Simple, l'orgasme? Pour les hommes, oui, en général, pour les femmes, je pourrais bien écrire des séries de billets là-dessus et il en resterait encore à dire. Mais je m'en vais chez mon comptable. L'impôt vérifie ma déclaration et me réclame des documents. Fatigant et frustrant. Heureusement il fait beau et je suis heureuse, alors les petits pépins de l'existence m'atteignent fort peu ces temps-ci!

17 commentaires:

mayieve a dit...

La femme qui dit que ce n'est pas grave si elle n'atteint jamais l'orgasme avec son conjoint est une menteuse. Peu importe le lien affectif.

Je me pose toujours la question suivante: pourquoi est-ce si facile pour un homme d'être excité et d'avoir un orgasme. Dieu aurait pu mieux répartir il me semble ;)

Mademoiselle Bis a dit...

Très intéressant et juste.

Ce mythe de l'orgasme pas important chez la femme amoureuse... c'est un peu une autre façon d'«exciser»... avec les mots, la culture ambiante et la morale... j'en mets un peu là. Mais le préjugé est étrangement semblable.

J'ai hâte de lire les commentaire des tes lecteurs (au masculin), ils vont sûrement avoir des choses intéressantes à ajouter.

Anonyme a dit...

Je suis d'accord aussi avec l'importance de l'orgasme chez la femme... Les gens disent peut-être qu'un femme amoureuse n'a pas besoin d'orgasme pour déculpabiliser l'homme...

je crois que pour une femme ça prend une excellent complicité avec son partenaire pour une durabilité de l'orgasme à long terme... Je pense aussi que plus on vieillit et plus c'est facile parce qu'on connaît plus son corps et qu'on est capable de dire ce qu'on aime...

Dans mon cas, s'il y a une chose que l'âge améliore, c'est bien ça...

Anonyme a dit...

Je suis tout à fait d'accord sur l'importance de l'orgasme chez la femme même si elle dit que ce n'est pas grave et pourtant... c'est si simple d'y parvenir ne serait-ce que par de bons préliminaires.
Cela créé une complicité dans le couple, un réel partage du plaisir.

mayieve, je suis d'accord, le désir n'a pas été partagé équitablement. L'homme éprouve rapidement du désir alors que cette merveilleuse sensation est beaucoup plus rare chez la femme semble-t-il.

Christine_ a dit...

Arff c'est moi l'anonyme ci-dessus.. désolée, me suis trompée de bouton ;o)

Anonyme a dit...

Très vrai ce que vous dites sur l'orgasme !!Tout à fait d'accord...
Avec mon conjoint actuel depuis bientôt 9 ans je peux dire que cela va en augmentant(pas la quantité de rapports l'orgasme!!!).Je l'atteinds plus rapidement et aussi plusieurs fois de suite ce qui est totalement nouveau dans ma vie...En fait, je pense que d'un côté les hommes sont chanceux d'avoir facilement un orgasme mais les femmes nous sommes chanceuses car il est possible d'en avoir plusieurs à la suite alors que pour l'homme il y a un délai entre chaque..alors à chacun son plaisir!!!
elyse

Josie a dit...

Personnellement, ça me pèse de "devoir" avoir un orgasme à chaque fois qu'on fait l'amour. Souvent, je ne viens pas et c'est bien correct comme ça.

Ce qui me libère de toute la méchanceté et le ressentiment, c'est que je n'ai pas à faire semblant avec mon amoureux. J'apprécie une pénétration sans jouissance. Jouir est un sur-plaisir que je me réserve de temps en temps. Le besoin n'y est pas à chaque fois :)

Mazsellan a dit...

Je suis quasiment obligé d'apporter mon commentaire étant donné que ce billet me fût quasiment promis, sans l'être vraiment. ;-) Je vais donc y répondre candidement en espérant ne pas me faire ramasser... ça serait poche.

Je ne parlerai pas de l'orgasme féminin parce que je suis un homme. Grosso modo, j'ai toujours réussi à faire jouir ma partenaire sauf dans certaines situations comme les petites vites dans les toilettes. Mais c'est aussi arrivé que non dans les "situations normales" de couple... Que puis-je y faire. Ça arrive.

Vous dites que l'orgasme masculin "semble assez prévisible, automatique et inévitable, bien que j'aie rencontré des hommes qui avaient de la misère à l'atteindre en vieillissant et qui n'y arrivaient pas à tous les coups."

Je ne peux pas parler des autres hommes parce que je suis hétérosexuel. En dehors des films pornos, les questions que je pose, les histoires que l'on me raconte ou que je lis, j'ignore comment les autres hommes fonctionnent mais je me sais complètement normal.

Je ne suis pas gêné d'affirmer que pour moi, l'orgasme n'est pas une chose "prévisible, automatique et inévitable" surtout lors de la première baise... et encore après parfois. Il m'arrive souvent de ne pas jouir du tout pour x-raisons qui vont du degré d'excitation, de l'habilleté de ma partenaire ou la préoccupation que j'ai de ne pas réveiller ma fille qui dort dans sa chambre. Sans oublier que si je me masturbe le matin même et que par hasard j'ai une relation sexuelle imprévue en soirée ; je vais bander sans problème mais jouir difficilement.

Je n'ai jamais été précoce, sauf une fois et j'ai trouvé cette p'tite vite là totalement géniale, voire égoiste. Moi, c'est plutôt le contraire et ce depuis l'adolescence. J'ai toujours eut de la misère à atteindre facilement l'orgasme et je dirai que cela est dû à de l'anxiété de performance. Une fois que je réussi à décrocher, arrêter de réfléchir, analyser, décortiquer et à me laisser aller... ben voilà, ça marche.

Parfois je ne joui pas, parfois j'orgasme presque trois fois de suite. Cela me surprends moi-même mais bon, wow ça m'est arrivé.

Suis-je à 100% responsable de mon orgasme. Parfois oui... parfois non !Non parce que j'ai déjà eut une partenaire (rebound) qui faisait l'étoile et qui ne savait pas y faire du tout avec ses mains, son corps ni rien ; platte. Même bien bandé et les couilles pleines depuis quelques jours, ça ne marchait pas. Alors dans ce cas-là : NON, je ne suis pas responsable à 100%. Je n'ai pas été longtemps avec elle non plus.

Je crois fermement que dans une relation sexuelle à deux, nous ne sommes pas d'autant responsable de l'orgasme de l'autre que nous le sommes du notre. Un peu oui, mais pas à 100% sinon à quoi sert la relation sexuelle si ce n'est un échange entre les deux partenaires ?

(J'espère que ça fait du sens mon affaire haha)

Anonyme a dit...

@mazsellan:
Merci pour votre commentaire je le trouve très intéréssant et pertinent.
Elyse

Cassioppée a dit...

@Mazsellan : Ca fait beaucoup de sens ton affaire. Tout cela rend les orgasmes masculins un peu plus humains et un peu moins mécaniques, prévisibles et inévitables. Merci d'avoir partager tout ça.

Pur bonheur a dit...

Ça me fait penser à ma belle mère qui se vantait d'être une femme très chaude.
Un jour , elle sort de sa chambre à coucher, d'où elle venait d'avoir un rapport sexuel avec son amoureux du moment (il avait 73 ans) et qu'elle me chuchote dans l'oreille qu'il était complètement dégoutant, il essayait de l'obliger À LUI TOUCHER LE PÉNIS!!!
Quand j'y repense , j'en ris encore...

Édouard a dit...

Avis d'un autre mâle ici. De manière générale, je comprends plutôt bien le propos de Mazsellan, même si pour moi c'est un peu différent.

Je ne vais pas vous raconter toute mes histoires de cé-hu-elle, parce qu'on n'a pas toute la soirée, alors je vais m'en tenir à ma situation présente.

Et présentement, je suis en amour. Vraiment. Comme je l'ai jamais été. Je crois.

Faire l'amour, en amour, c'est fou ce que ça change les perspectives en matière de cé-hu-elle. En amour, est-ce une tautologie, on ne baise plus : on fait l'amour.

Or, en faisant l'amour avec ma copine, je suis extrèmement conscient de son plaisir. Plaisir sous toute ses formes, allant du massage des cheveux en préliminaire sur le sofa en regardant un film jusqu'à son cri de jouissance deux-trois heures plus tard dans le lit. Je vous laisse imaginer ce qui se passe entre l'alpha et l'oméga.

Dans l'action plus crue, j'ai appris, au fil des ans, à me retenir. Sauf très très rare exception, je peux me retenir à volonté. Pour moi, nul problème à maintenir une érection deux heures de temps, à m'en servir à volonté, et à ne pas éjaculer. J'ai appris à séparer ma pensée et mon corps. Je deviens "observateur actif", davantage que participant, de nous en train de faire l'amour. Et ça fonctionne très bien.

Bien sûr que ma conjointe, étant elle-même plutôt portée sur la chose, atteint facilement son plaisir dans ces circonstances. Peut-être qu'à ce moment là, ou plus tard, c'est selon, je bascule.

Je bascule de mon rôle d'observateur actif à celui de participant actif. À ce moment, je me laisse aller.

Parfois, il arrive que ça prenne un peu plus de temps qu'avant, pour jouir. J'ai presque 46 ans après tout ! Et je m'aperçois, de plus en plus, que mon corps réagit de moins en moins à certaines caresses. Ma jouissance par masturbation de ma copine est loin d'être assurée (en général ça ne fonctionne pas). Etonnament, même la fellation m'amène de moins en moins souvent jusqu'à l'orgasme. Pourtant, ce n'est pas faute de bonne foi de ma copine, qui se décroche la mâchoire tellement elle veut que je jouisse dans sa bouche. L'âge, j'imagine...

Mais ce n'est pas grave, car quoi qu'il arrive, ce qui me satisfait dans ces actes, même si je ne jouis pas, c'est de savoir que ma copine est disposée à le faire. Cette attitude, croyez-moi, vaut bien des orgasmes.

Voilà, succintement résumé, comme moi, un homme viril "comme j'ai jamais vu ça auparavant" (dixit ma copine), je vis ma relation à l'orgasme.

Mazsellan a dit...

Il y avait quelque chose qui me chicotait dans votre billet et je crois que j’ai trouvé ; sous toutes réserves.

Vous avez dit : “L'absence d'orgasme féminin lors des relations sexuelles […] crée un ressentiment insidieux et larvé chez elle et il finit par éclater en petites ou grandes cruautés envers ce conjoint tant aimé mais que la femme démolit à petit feu par des remarques blessantes.”

Puis, vous poursuivez avec : “Ne jamais croire une telle affirmation. C'est monsieur qui finira par payer pour.”

Et surtout vous rajoutez vers la fin de votre billet : “Ceci dit, chacun est responsable de son orgasme.”

Autrement dit, vous affirmez que nous sommes tous responsable de son propre orgasme mais que si celui de madame est absent de façon répétitive alors celle-ci, dans de nombreux cas, aura tôt fait de faire payer l’homme en le blessant de ses mots.

C’est bien ça ? Si c’est le cas, je crois que vous vous contredisez un peu. Si l’on est responsable de son propre orgasme et je répète mon désaccord à ce sujet, il faudrait l’être de A à Z et en toute circonstances. Non ?

En toute amitié !

Une femme libre a dit...

Mayieve,
Et vlan! ;o)

Mademoiselle,
L'excision orgasmisque, rien de moins, héhé!

Curieusement,Monpetitbobo l'âge améliore plein de choses, mais de ça, on en parle peu, trop occupé(es) à compter nos rides.

Jusqu'ici, on semble pas mal toutes d'accord, Christine. Et l'orgasme rend tellement de bonne humeur!

Un excellent point, Élyse. L'orgasme féminin peut durer et durer encore et on en remet et c'est juste magnifique quand ça se produit. Et quand c'est un homme qui nous procure ça, il peut faire bien des bêtises par la suite et c'est déjà pardonné. ;o)

Chère Josie, une pénétration sans jouissance? Mais c'est la norme, ma chère. Selon le très sérieux rapport Hite, il n'y aurait que 20% des femmes qui orgasmeraient uniquement par la pénétration. Je n'en fais par partie. Bien que, comme bien des choses, ça s'améliore en vieillissant et j'ai maintenant des sensations qui m'étaient inconnues il y a quelques années.

Vous faire ramasser en nous expliquant comment vous vivez l'orgasme? Impossible. Bien au contraire, les femmes apprécient de savoir comment fonctionne un homme et ils ne fonctionnent pas tous pareil, je le sais fort bien ;o). Chaque apport est intéressant. Merci de nous éclairer sur votre expérience érotique, Mazsellan.

Si j'avais un partenaire qui faisait l'étoile, me semble que je voudrais en parler. Le non-verbal cache tant de choses. Je suis certaine que vous allez discuter longuement avec la prochaine qui adopte ce comportement et la discussion peut être fort intéressante et instructive. Personnellement, j'aime bien que mon partenaire fasse l'étoile et me laisse prendre charge entièrement des opérations, mais on en a parlé avant!

Élyse et Cassioppée, je remercie Mazsellan avec vous.

Pur Bonheur, ouache! Pauvre belle-mère! Un vrai maniaque sexuel son ami. ;o)

Édouard, moi aussi je suis en amour comme je ne l'ai jamais été. Je crois. C'est parfois difficile (pour moi) de mêler la sexualité à cet amour mais quand j'y arrive, c'est vraiment magique. Je ne suis pas habituée encore mais je vais m'y faire rapidement, je le sais et je le sens. Merci de votre témoignage, Édouard. Je suis toujours contente de lire des hommes sur un sujet aussi sensible.

Mais je suis pleine de contradictions, Mazsellan. Héhé!

Anonyme a dit...

Wow ! Maz, tu devrais en faire un billet sur ton blogue...

Pour ma part, j'ose confier Femme libre que j'ai découvert sur le tard (début trentaine) l'exaltation que procure l'orgasme, que ce soit avec un partenaire ou en solitaire.

Naturellement je ne peux plus me passer de ces p'tites douceurs en solo mais en même temps, ça manque de chaleur humaine. Je préfère donc par dessous tout partager tout le plaisir d'une relation symbiotique avec un partenaire, sans absolument éprouver le besoin d'atteindre un orgasme...

P.S. Il y a justement un article sur ce sujet sur «Art de vivre» cette semaine :
http://www.canoe.com/artdevivre/ellelui/article1/2009/05/21/9527976-ca.html

Mijo a dit...

Je n'ai pas aimé la période où j'en voulais à mort à mon Chéri lorsqu'il jouissait et pas moi.
J'étais plus jeune à l'époque. Je
Il prenait pourtant soin de moi mais je ne comprenais pas et ne voulais surtout pas savoir pourquoi il ne m'avait pas attendu. Je disais "Ce n'est pas grave" mais j'étais très forte en petites remarques bien acerbes et bien plantées comme des banderilles au moment où il s'y attendait le moins.
Un jour, un clash. Un gros clash. Je me souviens, c'était au printemps. J'ai tout sorti, tout balancé et plus je balançais ma vieille rancoeur, plus je me trouvais nulle mais ce n'est pas pour ça que je m'arrêtais. ça me fait rire maintenant, mais j'avais tout d'une pauvre nana frustrée.
On a pu parler ensuite. ça n'a pas été fameux immédiatement après. On avait peur de se blesser.
Puis, on s'est pris au jeu. On a appris à se découvrir à nouveau et nous sommes devenus beaucoup plus complices. Notre couple tient toujours.

Mais j'aurais vraiment aimé que l'on me dise, que l'on apprenne que ça ne peut pas marcher à tous les coups à l'époque pour ne pas perdre du temps bêtement à me morfondre.
ça fait fille qui débarque du fond de sa campagne mais c'était vraiment le cas. ;-)

Une femme libre a dit...

Angelika, vraiment? Vous avez découvert l'orgasme passé trente ans? Je trouve ça fascinant que les expériences varient tellement d'une personne à l'autre. Merci pour cette confidence.

Bien contente pour vous et pour votre conjoint que vous ayiez pu vous parler, vous comprendre, devenir complices et durer! Belle histoire d'honnêteté que la vôtre, Mijo. Merci.