samedi 2 juillet 2011

Grosse

J'ai déjà rencontré des hommes qui m'avaient écrit à l'adresse de mon blogue. Mais oui, c'est arrivé. Je ne le racontais évidemment pas, vu que ces messieurs me lisaient. J'en ai rencontré des jeunes, des vieux. Dans certains cas, on s'est aimé un peu. Des fois beaucoup. Brièvement. Des amis-amants de passage. De belles amitiés platoniques aussi. Ils en savaient beaucoup sur moi. Énormément en fait. Je ne raconte pas tout ici, mais presque. Alors, jamais je n'aurais osé écrire que je me trouvais grosse, pas que je me trouvais grosse, que je l'étais, grosse. D'ailleurs, je ne l'ai pas toujours été. Dès que j'avais une livre de trop, je paniquais. Mais j'ai des photos de moi très bien, où je suis relativement mince.

Alors, d'écrire ici la réalité, soit que je suis actuellement une grosse madame, c'est difficile. Mais je dois la confronter cette réalité, pour mieux la combattre. Grosse, surpoids, graisse, ce n'est pas séduisant. On a peur de ces mots, ils surprennent et font réagir. On peut être une belle grosse, je sais, je sais. Je ne veux pas être une belle grosse. Je veux être une belle belle. Je n'ose pas écrire une belle mince, l'objectif est trop ambitieux. Mais dans mon poids santé, absolument, dans le tout haut de mon poids santé, très correct et satisfaisant. Je n'ai que vingt livres à perdre pour y arriver. C'est donc tout à fait atteignable.

Mammouth me parle, dans des commentaires à mes billets, de Zermati. Il a la même approche que Guylaine Guèvremont et Marie-Claude Lortie, dont j'ai lu le livre "Mangez! Un livre anti-régime, pro-minceur, pro-gourmandise. (qui a copié qui?) Ce sont de magnifiques théories que je respecte énormément.  Il s'agit de manger ce qu'on veut quand on le veut et de suivre les signaux de notre faim. Retrouver le plaisir de manger. Excellent et si simple en apparence. Les minces le font naturellement. Grand bien leur fasse. Les gros et grosses n'ont pas, n'ont plus, cet instinct qui fait qu'on commande des frites parce qu'on en a envie et qu'on laisse la moitié de la portion dans l'assiette, naturellement, pas pour se priver, pas par culpabilité, non, juste parce qu'on est satisfait et heureux et que c'est assez. La satiété. Que c'est beau, que c'est charmant, que c'est admirable et naturel. Les gros ne l'ont jamais, ce sentiment de satiété, il faut être mince et sans problème alimentaire pour ne pas comprendre ça!! Qu'ils nous foutent la paix et qu'ils nous laissent régler ce problème  de la manière qui nous convient à nous. Et dans mon cas, compter les calories et faire de l'exercice, c'est ce qui marche et c'est ce que je fais. De mon mieux.

20 commentaires:

Pierre F. a dit...

J'ai un ami qui a l'obsession inverse concernant son poids, soit celle d'en prendre. Il a toujours été très mince et pour un homme, être maigre altère la perception de sa propre virilité. À coup de poids et haltères, de protéines en poudre et de créatine, il a enfin atteint une masse musculaire conforme à l'idée qu'il se faisait de lui-même. Mais dès qu'il cesse de s'entraîner, il reperd du poids et cette question revient alors l'obséder.

J'entendais un reportage, à la radio, il y a quelques jours, ou on accusait le fast-food de dérégler ce mécanisme de satiété, parce qu'au fond tout est là. S'il fonctionne correctement (et conformément à nos attentes), on n'a pas besoin de s'en préoccuper outre-mesure et c'est un peu comme la soif. On boit un bon verre d'eau quand on a soif, sans devoir mesurer quoi que ce soit et on sait quand on n'a plus soif.

Mais quand ce mécanisme est déréglé, on doit palier par des mécanismes conscients et c'est une dure bataille, parce que c'est à tous les jours, plusieurs fois par jour.

Peut-on rétablir, réparer ce mécanisme, une fois qu'il est déréglé? Je n'en sais rien, mais ce serait si simple.

On peut cesser complètement de boire, de fumer, mais forcément, on doit continuer à manger.

J'ai l'impression que vouloir contrôler son poids consciemment, quand ce mécanisme est déréglé est aussi difficile qu'un alcoolique voulant apprendre à boire raisonnablement. C'est tout dire de la nature du défi.

Une femme libre a dit...

C'est pire qu'un alcoolique parce que ce qu'on leur recommande, c'est de ne plus toucher à l'alcool du tout. Un vrai alcoolique ne peut pas boire "modérément", c'est impossible.

Tandis que manger, on ne peut pas arrêter complètement. Oui, c'est une bataille quotidienne. Mais qu'il est possible de gagner.

Rétablir le mécanisme de satiété? C'est probablement possible, avec une longue thérapie et en acceptant de reprendre beaucoup de poids dans un premier temps. Je ne veux pas prendre cinquante livres pour tester mon mécanisme de régulation de l'appétit. Je ne veux pas voir une nutritionniste pendant des années. En fait, je l'ai déjà fait, voir une nutritionniste et je n'ai pas perdu de poids et elle me félicitait à chaque rencontre qui me coûtait soixante-dix dollars pour une demi-heure.

Non, je préfère ma méthode, à la dure.

Pour les hommes, oui, le muscle. Je les comprends donc, pas pour l'apparence, mais bien pour le plaisir de soulever des poids de plus en plus lourds, de se sentir fort(e). J'adore ça. Je retourne chez mon entraîneur mardi. Il m'a manqué. Me semble que tout va se replacer quand je vais recommencer la musculation.

Allez! Hop, la montagne ce matin. Il fait beau en plus. Bonne journée, grand voyageur. J'adore la Gaspésie. Vous me donnez envie d'aller y faire un tour quand je regarde vos photos.

Josie a dit...

Comme dans chaque chose, on doit trouver SA recette. Piger dans toutes celles qui existent et faire la sienne, c'est ça qui fonctionne!

Vous êtes courageuse, Femme libre. D'en parler maintenant. De vouloir l'assumer. De partager que ça vous trouble. Merci de cette confiance.

Relisez votre billet lors des moments plus difficiles car vous reverrez votre force. Et acceptez vos limites.

Câlins

Une femme libre a dit...

J'accepte plus ou moins mes limites, vous avez mis le doigt sur le bobo, clairvoyante Josie!! ;o)

Pur bonheur a dit...

C'est comme ça que j'avais pris mon 25 livres! En finissant mes assiettes. A cause d'un foutu médicament. Moi qui avait toujours 'picosser' .
Et c'est comme ça que je l'ai perdu. En picossant à nouveau.
Je me permet de manger de tout, en petite quantité. Jamais frustrée. Mon estomac est petit de toute façon.
Comme vous dites, à chacune sa méthode. Allez-y pour la montagne, c'est excellent!

Lud. a dit...

Compter les calories, manger santé, faire de l'exercice. Tout est bon! Je vous répète: l'exercice, il faut varier, sinon on arrête ou on se tanne! Quand vous pratiquiez assidûment le yoga, vous aviez des phases «d'écoeurantite», vous vous en souvenez? Alors allez vers la multiplication des activités! J'ai hâte de lire des billets sur votre pratique de yoga, sur vos randonnées sur le mont-royal, sur vos séances de musculation et sur autre chose aussi. Peut-être l'aqua-cardio ou que sais-je encore?? Ne lâchez surtout pas!!

Solange a dit...

Moi j'ai toujours trouvé que les personnes qui font de la musculation, quand elles cessent d'en faire, prennent du poids. De se mettre à la discipline et de voir des résultats doit être très encourageant. Je vous souhaite le succès désiré.

Anonyme a dit...

Je vous lis depuis environ 2 ans... je n'arrive pas à croire que le thème "je veux maigrir et je n'y arrive pas" revienne aussi souvent... Puis-je vous conseiller d'oublier tout régime, non-régime, entraînement intensif, cure, jeûne, méthode révolutionnaire... Rien ne semble fonctionner de toute façon ou lorsque ça fonctionne, ce n'est que temporaire. Vous n'arrivez pas à garder la motivation nécessaire pour poursuivre ou maintenir... J'ai beaucoup de respect pour la Femme que vous êtes, avec vos hauts et vos bas. Votre sac à outils de la vie est si bien rempli et vous en faites profiter votre entourage et vous aussi dans toutes les expériences que la vie vous propose. Et vous ne serez donc pas étonnée si j'avance que votre problème de poids est certainement relié à une programmation bien ancrée en vous et qui n'a rien à voir avec votre poids en tant que tel mais au gain secondaire ou à l'intention positive de ce surplus de poids qui résiste. Je connais bien le sujet, croyez-moi! Pourquoi ne pas vous tourner vers des avenues non explorées plutôt que de rester dans les mêmes méthodes qui ne fonctionnent pas (à long terme)? Je vous suggère donc le coaching personnel. Renseignez-vous (CQPNL). Lorsque l'on découvre l'intention positive et les gains secondaires derrière un comportement limitant, c'est à partir de là que le changement durable est possible! Bonne soirée! : )))

Unknown a dit...

L'adjectif me va bien. Plutôt tabou, mais très juste.

On pourrait même dire de "plus en plus".

Je ne sais pas si ça sera toujours comme ça pour moi (je prends beaucoup de médicaments, ma vie est compliquée), mais vos démarches m'inspirent.

Un pas à la fois. Une livre à la fois.

Bonne chance!

Maman à bord a dit...

Mon commentaire ne concerne pas votre billet, mais plutôt les "livres" que je lis! J'ai fini "Charlotte", j'ai dévoré "Émilie" (ça fait drôle à dire!;)) et je vais commencer "Anne" demain. Cette série me plaît beaucoup.

Une femme libre a dit...

Picosser est très bien, Pur Bonheur. Mes filles picosseuses sont minces. De tout mais peu. Bonne recette.

En fait, je veux m'habituer à monter la montagne chaque jour, Lud, toutes les marches. Ne pas passer une journée, en faire une habitude aussi essentielle que de se brosser les dents. Plus je le ferai, plus je le ferai facilement et rapidement aussi. Je suis là-dedans. Monter la montagne. Et musculation mardi et vendredi. Rien de plus, rien de moins. C'est assez.

Une femme libre a dit...

Merci Solange!

Anonyme qui me lit depuis deux ans, je connais la programmation neuro linguistique et ça ne m'intéresse pas.

"Un pas à la fois. Une livre à la fois." C'est tout à fait ça, Mamanbooh.

Maman à bord, c'est noté.

Lud. a dit...

Concernant mes lectures, je me suis enfin décidée à écrire sur ma dernière lecture, «La vie devant soi». Il fallait décanter un peu, bien que je croie être pour toujours sous le charme. J'entame sans grand enthousiasme Béatrice et Virgile, de Yann Martel, en espérant qu'il saura me captiver autant que Romain Gary.

Anonyme a dit...

Eh bien ça m’apprendra à m’énerver. J’entends votre agacement et le sarcasme dans vos mots. Je vous ai irritée, belle Femme Libre, j’en suis sincèrement désolée.

Je voulais simplement partager une méthode qui, selon moi, est beaucoup plus saine et zen que le comptage de calorie ou tout autre régime, et qui fonctionne sur la durée. Facile de trouver le point de satiété? Non. Vous qui aimez les défis, j’ai pensé que cette difficulté vous aurait attirée.

Être libre pour moi signifie aussi se défaire des contraintes. La philosophie de Zermati est dans cette lignée. Son grand principe n’est pas seulement de manger selon sa faim et d’associer nourriture et plaisir, mais aussi de faire la paix avec la nourriture en cessant de croire qu'il existe des aliments qui font grossir. Selon lui, que ce soit du chocolat, un yogourt 0% ou un radis, tout ce qui est mangé après le rassasiement fait grossir.

Je n’ai pas lu ces auteures dont vous parlez, alors je ne peux me prononcer sur la similitude de la méthode. En fait, je n’ai pas lu tout Zermati non plus, car je peine à terminer mes livres depuis longtemps. Ce que j’en connais, c’est surtout chez Caro que je l’ai appris. C’est pour cela que je vous ai donné le lien.

Par contre, Zermati n’est pas du tout pro-minceur. Il parle plutôt de poids morphologique (rien à voir avec le supposément poids santé de l’IMC). Je ne vois pas comment faire une thérapie entraîne une prise de poids. Mais je n’ai jamais cru que vous aviez des problèmes alimentaires au point d’avoir besoin d’une thérapie. Personnellement, je n’irai jamais voir une nutritionniste, car ces gens sont trop souvent comme les psy avec leurs dogmes. Ils m’empêcheraient de manger à ma guise et me feraient sentir coupable d’avoir même la pensée d’amener les enfants chez mcdo après le karaté. Zermati ne dit pas aux gens quoi manger, quoi éviter. Peu importe s’il y a eu copiage, je suis contente de voir que les messages anti-régimes se propagent.

Je me rends compte que dans mon emportement, ma façon de suggérer était trop poussive et mon message est passé comme une semonce, un jugement. Je m’en excuse. J’aurais dû partager mon expérience, simplement. Comme vous sembliez vouloir en savoir plus sur moi, ça aurait été mieux.

Pour ce que ça vaut, je ne suis pas mince. Je me qualifie de normale. C’est-à-dire que j’ai régulièrement, selon les périodes de ma vie, trois à six kilos à perdre pour être satisfaite. Je comprends tout à fait votre envie de perdre du poids. Je vous souhaite de tout cœur que vous y arriviez.

Je choisis de prendre le temps de vous écrire parce que j’ai de l’estime pour vous. Voilà, je me tairai dorénavant sur le sujet du comptage de calorie.

Je vous souhaite une belle journée. Je vais aller marcher dans le village avec les enfants. La pente est raide. C’est ma petite montagne à moi.

Mammouth

Anonyme a dit...

Hummmm je ne peux parler que de ce qui a marché pour moi.
Mon poids "idéal" à 52 ans est d'environ 64 kg. Je pesais 63kg à mes 18ans. J'ai grossis, année après années, fêtes de fin d'années en fêtes de fin d'années, jusqu'à atteindre 76kg. Trop. Mon fils, très délicat, s'est mis à m'appeler "ma grosse". Ce fut très efficace comme motivation ! Reste à maigrir. Ma recette :
- "de tout un peu" comme vous dites.
- se peser chaque jour et réagir quand on voit qu'on a pris du poids : moins de chocolat, moins de portions, moins gras, moins sucré, moins. Mais sans se faire souffrir.
- l'été, il fait chaud, le chocolat fond et on en mange peu, on boit beaucoup, on a moins faim : il faut en profiter pour faire du sport :
- aller marcher dans la montagne, plus fraîche, et transpirer dans l'effort. 6 heures de marche pour moi, avec 1000m et plus de dénivelée.
- faire du vélo, de la piscine. Et s'étirer... et boire...
Transpirer ! Manger peu et bien. Être écoeuré de manger à cause de la chaleur. Boire pas mal.
Et être patient... Il faut bien 6 mois pour VRAIMENT perdre 3 kg. Le temps que le corps s'habitue, que l'estomac rétrécisse...
En 7 ans, j'ai perdu 7-8kg, avec des hauts et des bas. Restent 2-3 kg sur le ventre... Je les aurai ! J'ai le Vercors, la Chartreuse, et les Alpes juste à côté. Et 9 heures dans la montagne, dont 6 de marche rapide et un bon dénivelée, c'est efficace. Sans s'abîmer le corps, quand même.
Allez dans votre "montagne" ! Quel dénivelée ? Combien de temps pour monter ?

Une femme libre a dit...

Ma montagne est le Mont-Royal, la montagne de la ville de Montréal, située en son centre et j'ai le bonheur d'habiter à son pied. De chez moi au belvédère, dans la partie la plus abrupte, on a construit des escaliers d'où on a une belle vue, 381 marches. Si je prends ce chemin-là, je la monte et redescends en une heure. Sinon, par des sentiers plus sinueux, c'est plus long, deux heures trente à peu près. C'est ce chemin que j'ai choisi aujourd'hui, à cause de la chaleur vraiment accablante. Je compte escalader tous les jours. Votre parcours d'amaigrissement est intéressant, Tony! Modération dans l'alimentation et exercice, formule gagnante qui est aussi la mienne.

Une femme libre a dit...

C'est le soir qui est difficile pour la bouffe. Comme là en ce moment. Je viens de savourer cinq fraises du Québec. Pas une de plus. Je vais me coucher tôt, tiens, qui dort dine!! ;o)

Mayieve a dit...

Bizard, j'étais certaine d'avoir envoyé un commentaire déjà..

Ces outils en ligne sont supers. Personnellement, j'utilise CalorieCounter (about.com). Ça m'a permis de découvrir que je manquais de calcium et de fer. C'est une excellente façon de se conscientiser à tout ce qui entre dans notre estomac.

Une femme libre a dit...

Mais oui, je l'avais eu, votre commentaire, Mayieve,vous ne devenez pas Alzeimer! Il est à la suite du billet précédent.

Mayieve a dit...

J'ai besoin de vacances je crois!