mardi 6 septembre 2011

Trente-huitième livre du défi

Aimée soit la honte de René Lapierre, Les herbes rouges/poésie, Cap-Saint-Ignace, 2010, 100 pages

J'ai beau lire et relire, faire de réels efforts pour trouver quelque chose qui me plaise, ces poèmes me laissent froide, et encore pire, ils m'irritent. Je me sens mal d'écrire ça, parce que je m'y connais si peu en poésie que je suis bien loin de pouvoir juger de la qualité d'un poème et encore moins d'un poète. Il y a des poèmes en vers, d'autres non. Est-ce encore de la poésie. Des pages archi-courtes, ce qui m'apparaît comme un gaspillage de papier (je suis terre-à-terre, je sais). Si je n'ai pas aimé, ce n'est pas que ce soit mal écrit, non, vraiment pas. En fait, un autre lecteur pourrait tripper sur ce recueil de poèmes.  J'aimerais bien avoir un autre avis. Mais moi, je n'y comprends rien à ces histoires de honte.  Il y a une seule page qui m'a plue et je vous la copie.

"Suffit de très peu de choses en fin de compte. L'ascenceur descend, votre coeur se brise, ça se défait: un trou de la taille d'une automobile .

Les gens vous regardent sans comprendre. Une jeune fille tient Le sceptre d'Ottokar serré contre sa poitrine. Dans la constellation du Sagittaire, une géante rouge s'épanouit en corolle.

Pivoine, thé, rubis. Ça souffre avec ardeur.

Mille fois tu seras allé là."  (p.47)

Addendum: J'ai relu une autre fois ce recueil de poèmes et j'ai fini par y découvrir une âme, même que j'ai été parfois touchée. Ce que je retiens de l'expérience: la poésie ne se lit pas comme un roman, on peut retirer des impressions et des émotions différentes selon le jour et l'heure du jour où on lit et relit un poème. La poésie prend du temps, on ne s'y met pas à la sauvette. La poésie aride mérite d'être apprivoisée.

9 commentaires:

Solange a dit...

J'ai les "Cent plus beaux poèmes Québécois" la première fois que je l'ai lu, j'ai rien compris. Maintenant j'en lis un ou deux à l'occasion et je les trouve bien plus beaux.

Une femme libre a dit...

La poésie n'est pas une affaire classée une fois pour toutes, je suis en train d'apprendre ça, Solange! ;o)

Caro et cie a dit...

Pour ma part, je n'aime pratiquement que la poésie engagée... Quand ça souffre trop, que c'est trop mélancolique et torturé, je décroche... J'aime bien quelques poèmes de Baudelaire et de Rimbaud, de même que les horrifiants vers de Théophile Gauthier, mais sinon... Beurk....

Autre chose... il faut parfois la lire à haute voix pour qu'elle prenne tout son sens... ;-)

Joan Durand a dit...

Moi j'aime bien ton côté terre-à-terre. :-)

Une femme libre a dit...

Caro,la poésie engagée, c'est quoi ça? De la poésie qui parle de politique et d'environnement, ça existe? Bien probable que ça existe. Il y a de tout partout et pour tout le monde. Me semble que j'haïrais ça me faire parler d'indépendance en vers. Je vais aller relire Théophile Gauthier, on l'étudiait à l'école, je ne me rappelle pas que c'était terrifiant mais je vous crois sur parole!!!

Lire à haute voix, c'est merveilleux parfois avec la poésie, vous avez tellement raison.

On peut faire des choses fantastiques en poésie quand on enseigne à des jeunes. D'ailleurs, on peut faire et vivre des choses fantastiques dans plein de domaines avec les jeunes et je suis certaine que vous en profitez à plein!

Je découvre la poésie dans ma cinquantaine et je me demande pourquoi je ne m'y suis pas intéressé avant. Mais je le sais. Ce n'était ni le temps ni l'heure et maintenant, ce l'est.

Une femme libre a dit...

Joan Durand, héhé! c'est gentil ça. Je n'aime pas le gaspillage, c'est plus fort que moi.

Caro et cie a dit...

«Speak White» de Michèle Lalonde et «Ostie d'bitch» de Jean-Sébastien Larouche... (Les deux peuvent être visionnés sur youtube)

«Cauchemar» de Théophile Gauthier ...

«Charogne» de Baudelaire...

«Les chercheuses de poux» de Rimbaud pour le côté érotique...

Sinon, y'a aussi l'ironie de Voltaire qui me fait triper:

ÉPITAHE (1771)

Ci-gît qui toujours babilla,
Sans avoir jamais rien à dire;
Dans tous les livres farfouilla,
Sans avoir jamais pu s'instruire,
Et beaucoup d'écrits barbouilla,
Sans qu'on ait jamais pu les lire.

(hahahha!!!!)

Je vais voir avec les cinquièmes secondaires, cet automne, la poésie engagée dans le cadre du texte d'opinion... ;-) La poésie engagée au Québec s'est développée à la suite du refus global et traite de nationalisme certes, mais aussi de féminisme et de contreculture...

Une chose est certaine, il y a d'autres choses à faire que de lire un poème incompréhensible, écrit par un poète fou ou atteint d'une maladie vénérienne (affectant aussi son cerveau...) ;-)

Bonne nuit...

Une femme libre a dit...

Ben oui, c'est bien vrai, il y en a plein de la poésie engagée. Jamais pensé à la lire. Mais je ne suis pas du tout fermée, à l'idée.C'est tout autre chose qu'un poème d'amour mettons. Mes défis m'entraînent souvent dans de nouveaux univers et c'est ça le but: apprendre! Merci Caro, je mets vos poèmes et poètes sur ma liste certainement! Vous en aurez des nouvelles.

¤Enidan¤ a dit...

je suis en train de lire mon 38e livre également... : le dôme de Stephen King (tome 1)... :O))