dimanche 16 juin 2013

Été

J'ai parfois l'impression que l'été me passe sous le nez. Pas vrai pourtant. L'été, c'est l'ici maintenant. Hier, on y était tout plein. Yoga dehors dans l'herbe, quelle merveilleuse idée de notre prof! Tout est différent quand on a vue sur le ciel et vue on avait, on était sur le toit du gym. J'adore habiter la ville. Tellement de choses à faire tout le temps, trop, impossible de tout faire, avant ça me frustrait, ça m'a pris du temps à apprendre à me plonger dans ce que j'avais choisi au lieu de regretter ce que je manquais! Mais j'ai appris. Appris également l'ouverture à l'imprévu, l'adaptation rapide (mais ça, je savais déjà, j'étais réputée pour essayer les programmes nouveaux et les élèves différents, étranges ou à défis étaient systématiquement placés dans ma classe!) et les yeux grand ouverts pour ne pas rater l'occasion qui se présente.

La mère de Petit-fils m'appelle dès le cours de yoga fini. Elle me dit des niaiseries dans lesquelles je comprends rapidement qu'elle veut se débarrasser de son fils. Pas de problème. Ajustement immédiat. Petit-fils arrive et on s'en va au festival Eurëka. Il ne sort jamais Petit-fils alors il trippe, veut tout voir, toucher, est hyper-excité, pas excité fatigant, rare qu'il me fatigue cet enfant, juste enthousiaste, bien plus enthousiaste que mes enfants à moi qui étaient gavés de culture et d'activités. On y passe la journée, il est fatigué et moi encore plus, mais ne veut pas quitter. On part avec la promesse du restaurant, on meurt de faim tous les deux, moi me refusant toujours à acheter les cochonneries en vente un peu partout et ça il le sait, il va bien demander mais sait que la réponse sera non et ne s'en formalise pas. Il la connaît sa grand-mère granole et économe!

On rejoint Dix-neuf ans qui a fini de travailler au gym et on prend rendez-vous dans notre petit restaurant indien de l'Inde du Nord, avec la famille au turban qui nous sert et nous reconnaît. On mange en vitrine, assis sur des coussins. Petit-fils refuse de toucher à quoi que ce soit, ben coudons, mes enfants à moi étaient tellement pas comme ça, lui, s'il ne connaît pas, il ne goûte pas! Mais il est content de l'atmosphère et j'obtiens assez facilement sa collaboration pour le calme et parler doucement.

Je vois bien que le petit est épuisé et qu'il ne pourra jamais nous accompagner aux Francofolies. Je me souviens qu'il a une mère et je la texte pour qu'elle vienne le chercher. "Maintenant????" avec quatre points d'interrogation est sa réponse. Dans une heure, fût la mienne. Elle est arrivée, pas trop contente, a brassé son lavage (elle le fait chez moi) et pris son fils avec elle, pas patiente. À la course comme d'habitude. "Dépêche-toi!" qu'elle lui a dit. Ben coudons, c'est ça qui est ça.

Soirée francofolienne avec petit verre de porto pour moi et un drink pour ma fille au Monument National. On est avec des amis de mon âge et de l'âge de ma fille. Le fun de sortir en gang. Revu Zaho, très bonne! Parlé, jasé, socialisé.

Une bien belle journée.

Le restaurant indien et le porto ne favorisent absolument pas la perte de poids. Pas de miracle. Je ne perds plus rien, je maintiens et pour l'instant, c'est correct. Plus certaine d'atteindre le plus haut de mon poids santé pour ma fête cependant. Je vais réévaluer tout ça. Tant que je ne prends pas de poids, ça va. Pour l'instant.

Pas trop de pression. Du plaisir. Il m'en faut. Un jour à la fois.  Qui peut mieux prendre soin de moi à part moi? Je dois être ma première priorité et c'est comme ça. Je ne peux régler les problèmes de tout le monde.

Ce matin, on va probablement aller bruncher avec ma mère. Je n'ai pas envie de voir la mère de Petit-fils. Il ira chez son père le petit, c'est la fête des Pères. C'est sa mère qui a l'auto, mon auto. Je commence à ressentir une frustration envers ça aussi. Difficile d'avoir accès à ma voiture. Pas normal.

4 commentaires:

Marie-Michèle a dit...

Femme libre... vous commencez à vous fixer des limites, et c'est très bien. Je crois que la meilleure façon d'atteindre un équilibre, c'est justement de fixer des limites, se fixer des limites, et de les respecter. ça peut brasser certaines personnes au début, mais le résultat ne sera que très concluant par la suite, croyez-moi...Petit-fils connait déjà vos limites, et il les respecte, même petit... Alors les grands enfants aussi s'y feront... Comme vous dites, vous ne pouvez régler les problèmes de tout le monde, et la première personne en qui vous devez faire du bien, c'est à vous... La portion de tarte en ce qui a trait à votre bien être, elle doit être beaucoup plus grosse envers vous qu'envers les autres... et c'est juste normal que c'en soit ainsi... Les gens autour de vous s'habitueront... ils seront déstabilisés au début, mais ils s'ajusteront à cet équilibre que vous êtes entrain de créer pour vous...et votre entourage...Rien de mieux que d'avoir cet équilibre pour justement être capable d'être bien avec soi et les autres. ;-)

Une femme libre a dit...

En effet, Marie, il faut que je fixe des limites! L'histoire de mon auto qui est devenue à force d'habitude l'auto de ma fille, j'en suis responsable. Et j'en tire certains avantages. En fait, j'ai des problèmes aux yeux et l'hiver, quand il fallait sortir précipitamment l'auto du stationnement pour le déneigement, je faisais appel à ma fille car je ne conduis`pas à la noirceur. Et puis, elle travaillait, j'étais à la retraite, elle avait un bébé, plein de raisons pour lui prêter de bon coeur la voiture qui restait inutilisée dans le stationnement extérieur, j'en ai si peu besoin depuis que j'habite le centre-ville. Et puis, ça m'arrangeait aussi qu'elle s'occupe de la voiture et du condo pendant mes voyages. Donc, j'en ai retiré des avantages de ce partage de voiture.

Quand elle travaillait dans le Vieux-Montréal, elle la stationnait chez moi le matin et la reprenait le soir, c'était encore un arrangement parfait. Moi, ce n'est que le jour que je m'en sers.

Mais là, elle travaille loin, l'auto lui est devenue indispensable pour se rendre au travail. 20 minutes en auto, une heure et quart en transport en commun! Alors, je ne l'ai plus du tout sauf si je la réclame et je me sens mal de la réclamer pour des trivialités alors qu'elle, c'est pour le travail. Si je lui vendais l'auto, elle n'aurait pas les moyens de payer l'assurance et les enregistrements!

Mes limites... ouais.

Peut-être réclamer l'auto une journée fixe par semaine. Je ne sais plus trop. Pas certaine.

Merci de me faire réfléchir avec votre intéressant commentaire, Marie! ;o)

Pierre Forest a dit...

Il y a communauto, un service de partage d'automobile que vous connaissez peut-être. Il y en a toujours dans le stationnement, sur President-Kennedy à côté de la Place-des-Arts. Je pense que c'est dans votre secteur. Les tarifs sont très intéressants. Je trouve l'idée géniale pour ceux qui habitent Montréal et qui n'ont besoin d'une voiture qu'à l'occasion.

www.communauto.com

Une femme libre a dit...

Une excellente idée, Communauto, Pierre! En plus, ils ont des voitures électriques dans mon quartier.

Mais... payer les enregistrements, les assurances, l'entretien et les réparations de mon auto et en plus, Communauto, c'est trop!

Faudrait que je lui donne la voiture à ma fille et qu'elle puisse l'assumer, ce qui n'est pas actuellement le cas.

Mais pas si grave finalement. Je me passe assez bien de voiture la plupart du temps et puis, c'est du un jour à la fois. Mon bazou a 11 ans déjà, il ne sera pas là éternellement,ce qui est une autre variable à considérer.

Mais oui, décidément, dès que la voiture disparaît, Communauto est une chouette idée, vraiment!