jeudi 19 décembre 2013

Coloscopie

C'est rien du tout. Vieil hôpital décrépit. On s'en fout (du mieux qu'on peut) ce ne sont que des murs. Infirmières gentilles. Quel beau métier. Docteur gentil et efficace. Médicaments qui endorment à moitié. Rien senti. Ça m'a paru rapide. Récupération dans une salle de .... récupération! Et ma fille qui est venue avec moi, efficace et dynamique. Ma Vingt-trois ans, qui est venue me chercher après avoir conduit son fils tôt à l'école ce matin. Je n'ai rien. J'avais des inquiétudes. Parties. Je suis encore KO et j'ai signé un papier assurant que je ne vais pas conduire pendant vingt-quatre heures.

Dix-neuf ans? Elle s'est fait voler son porte-feuille chez l'amie où je l'avais envoyée "en sécurité". Fuck la sécurité factice, je vais la récupérer chez moi. Si elle veut.. Là, je tente de la pousser, je tente pas, je la pousse fort, pour qu'elle fasse les démarches pour récupérer de nouvelles cartes et je suis en maudit. Erreur de jugement de l'avoir envoyée là? Je l'ai fait de bonne foi.

Elle est catatonique Dix-neuf ans, sauf pour ce qui est des gars de sa vie. Je la comprends. Choc post-traumatique. Son agresseur avait décidé de la rendre "normale". Si elle ne "communiquait" pas, il découpait, déchirait ou ciselait au couteau ses objets essentiels ou préférés. Et puis, aussi, il avait trouvé une technique d'arrosage. Il lui garrochait de l'eau froide. Un jour, il lui a demandé d'ouvrir son Facebook et il a lu qu'elle avait donné rendez-vous à un de ses amis, un gars. Furieux, il l'a d'abord mise à la porte. Je le sais, elle est arrivée chez nous en pleurant. Il a ensuite communiqué avec elle et ils se sont réconciliés. Elle était contente. Repartie illico chez lui. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'il avait décidé de la punir. Il l'a arrosée copieusement, en chandail,. Et l'a mise dehors. Il faisait froid. Elle est restée là longtemps. Quand il l'a rentrée, il a dû lui enlever lui-même le chandail gelé qu'elle avait sur la peau, elle ne pouvait plus bouger. Ensuite, il a considéré que la punition n'était pas suffisante et il l'a remise dehors, en soutien-gorge. Elle dit y être restée des heures.

Tu n'es pas allée chez les voisins? Demandé d'appeler la police?

Non, je suis restée là, j'étais en soutien-gorge, j'avais honte.

Et ensuite, tu ne l'as pas quitté?

Non, ensuite, tout est revenu correct. Je voulais juste que ça revienne correct. Il était gentil. Il prenait soin de moi. Il me faisait mes soupers, me portait dans mon lit, me faisait mes lunchs, me conduisait à l'école. Quand il n'était pas fâché, tout allait bien.

6 commentaires:

unautreprof a dit...

Le salaud!!!!

Mijo a dit...

Oui, le salaud !

(Et tant mieux pour la coloscopie).

Solange a dit...

Il est fou ce garçon!

Une femme libre a dit...

Il n'est pas fou justement et la violence conjugale n'est pas une maladie mentale. J'ai demandé à SoS violence conjugale. La violence conjugale est une expression extrême du contrôle d'un individu sur un autre. Et le contrôlant sait ce qu'il fait, même quand il tue, il sait ce qu'il fait. Et il va doser la violence pour ne pas perdre celle qu'il aime. Parce que oui, ces contrôlants extrêmes aiment la femme à laquelle ils font mal, c'est leur façon d'aimer. Et ils ne lui font pas mal tout le temps. Ils dosent. Tordu? Totalement!

Pur bonheur a dit...

Dire qu'il doit déjà être à la recherche d'une autre proie!

Une femme libre a dit...

Oui. Ma fille ne veut pas aller à la police. En fait, ma fille ne veut même plus qu'on en parle.