dimanche 12 juillet 2015

Lise Dion

Elle était au festival Juste pour rire. Moi aussi. Pour la voir. Assise dans l'herbe avec mon amie voisine.

Un fou qui chante et crie sur sa bicyclette devant ma porte. Sa voix porte, il est déjà loin et je l'entends encore. 

La piscine. Chez ma mère. Faire des abdominaux. Me sentir comme une prof d'aérobie aquatique avec ma fille qui suit mes enseignements. Ma plus vieille. Que j'aime tant. 


Mon poids fluctuant. Semaine orgiaque de crème glacée. Tout le monde, tout le monde étant ma fille la plus jeune et mon petit-fils, étant tellement heureux quand je rentre avec de la crème glacée, des cornets sucrés pour la mettre dedans et du dulce de leche pour compléter dans le cornet. Cochon et décadent. Toute cette crème s'est logée sur mes hanches. Il n'en reste plus. La diète a été reprise hier. 

L'été, la chaleur, le bonheur. Ne pas en profiter assez. Passe trop vite. Non, on ne peut pas arrêter le temps. On ne peut pas tout voir ni tout faire non plus. 

Alors, je ne fais rien. Des fois. 

Mon épine de Lenoir est revenue. Douleur. Va passer comme le reste.

Le gars de la semaine passée? Je l'ai invité avec son fils et ma fille était là. Alors, j'ai tout mis en mode famille et c'était bien. On a mangé végétarien et il a apprécié ma cuisine. Belle soirée au festival de jazz bien qu'on ait cherché le jazz. C'est un peu devenu le festival de n'importe quoi. 

Je dis à ma Vingt-six ans dans la piscine "Quand je suis déprimée, je suis portée à trop manger."

"Hein, toi, tu es déprimée des fois?" avec un air de surprise total. 

Faut croire que je le cache bien. J'en parle ici mais rarement ailleurs. Surtout pas à ma fille qui souffre de schizophrénie en tout cas. Gênant un peu de se plaindre quand je suis en parfaite santé. Et puis, je ne sais pas trop de quoi je me plains. De solitude probablement. Mais j'ai toujours trouvé les gens qui se plaignent de ça lâches. Si on aide assez les autres, on ne peut pas être seuls. Ça vaut pour moi évidemment. Totalement. 

J'en ai des amies et je les appelle. Et en fait, j'en ai vu deux cette semaine. Une pour aller au musée et l'autre pour Lise Dion. J'en ai mais ce soir je suis seule encore. J'ai plein de choses à faire. Trop. Alors, je ne ferai rien. Au moins, je ne mange pas pour compenser, déjà ça de pris. 

Demain Petit-fils arrive à sept heures, on va jouer et j'irai le conduire au camp de jour pour neuf heures trente et ensuite, il y aura l'aquajogging. Action. 

12 commentaires:

unautreprof a dit...

Ta fille apprécierait sûrement aussi connaître ce côté humain de sa mère. La mienne a mis du temps à me parler de ses moments plus difficiles et je trouvais qua ça rendait notre communication plus profonde plus authentique. Évidemment, elle l'a fait avec une certaine pudeur et je devais des fois poser des questions, amis bon.

Y'a toujours pire que nous, ta fille pourrait se dire la même chose : «au moins j'ai ma mère présente et aimante et un amoureux dévoué, je n,ai pas à me plaindre» C'est une façon de penser qui ne tient pas la route à mon sens, on va effectivement se secouer et se rappeler de notre chance pour ne pas s'apitoyer, et tant mieux, mais de là à se dire qu'on n'a pas à se plaindre.

Haha : «Belle soirée au festival de jazz bien qu'on ait cherché le jazz. C'est un peu devenu le festival de n'importe quoi.» Moi je disais dans un billet en parlant d'une soirée au festival avec l'amoureux «tentative de trouver un bon show de jazz, pas de musique du monde, pas d'électronique, mais de bon jazz comme on en trouve dans les boîtes New-Yorkaisse ou de Chicago...» Ben non, on n'avait pas trouvé de jazz. On aime le jazz nous. C'est frustrant. Bon. C'est dit ;) Sinon, on a des lieux de jazz ici, le onze dièse sur le plateau, la Maison du Jazz au centre Ville (pas très loin de chez toi, une dizaine de minutes à pied).

Contente de te relire et ici aussi la crème glacée est abondante.

Une femme libre a dit...

Ah! Oui, la Maison du jazz, j'aime bien et le décor est intéressant aussi! J'aime le jazz aussi, que j'ai dû apprivoiser, comme l'opéra. Le plaisir croît avec l'usage.

C'est vrai que l'authenticité est la meilleure chose, mais comme je peux être déprimée un matin pour ne plus l'être le soir, je n'en parle pas trop car ça change parfois assez vite! ;o)

La crème glacée est finie et je n'ai pas l'intention d'en racheter. Quand les valves sont ouvertes, je ne sais plus m'arrêter, je me connais.

Mais si tu peux te contenter d'un cornet de temps en temps, c'est un bien grand plaisir!

Éphémère a dit...

Je commençais à me poser des questions sur votre silence. Ça fait plaisir de vous lire à nouveau. Lise Dion est l'une des seuls humoristes qui me fait rire et rire, c'est bon pour le moral(je suis aller voir les Morissettes jeudi le 2 juillet et j'ai passé une excellente soirée. J'en avais mal aux joues, à force de rire).

Vous profitez beaucoup, déjà, je trouve. Parfois, ne rien faire est aussi bénéfique. Il ne faudrait pas combler un manque par des activités incessantes. Ça aide le mal quelque temps, mais il va revenir.

Je n'ai pas encore acheté de cornet ou de crème glacé de l'été. Mais là, les Drumstick sont en spécial chez Métro. Je vais peut-être me laisser tenter.

Une femme libre a dit...

Les Drumstick! Une autre de mes passions! ;o))

unautreprof a dit...

Oh c'est un bol par jour, misère! Je me suis fait des sucettes glacées aux fruits (en fait, super bon, j'ai mis fraises, framboises, 3 feuilles de menthe et un peu de concombre pour la fraîcheur). Pas de sucre ajouté, c'est rafraîchissant. Miam!

Pur bonheur a dit...

Est-ce que Lise Dion a finalement retrouvé son point G??

Zoreilles a dit...

De la crème glacée... Plaisir d'été auquel il est difficile de résister! J'en achète pour mon chum, pour ma petite-fille de 6 ans et voilà, « c'est bien meilleur quand on partage »! Je n'ai pas ta discipline...

J'ai une fille, une seule enfant, qui est si semblable à moi et à la fois si différente de moi. On s'aime beaucoup, on est capable de se le dire, de se le démontrer. Une fois, parce qu'elle me posait des questions, je me suis laissée aller à lui raconter ma peine, ça n'allait pas... Elle ne m'a pas laissée terminer, elle en était incapable, elle m'a dit que je n'avais pas le droit de défaillir, qu'un phare se devait d'être toujours allumé. Ma fille accepte que je me pose des questions, que ma vie ne soit pas parfaite, que je sois fatiguée mais elle ne m'autorise pas à déprimer... Elle me croit plus forte que je ne le suis mais c'est correct, je peux vivre avec ça.

De toute façon, j'ai une grande pudeur moi-même pour mes affaires de cœur!

Une femme libre a dit...

@Unautreprof,

Tes sucettes aux fruits sans sucre sont full santé, continue!

Une femme libre a dit...

Pur Bonheur, `

Elle parlait de son vieillissement et nous a dit qu'une preuve qu'elle avait vieilli est qu'elle commence à aimer les fleurs en plastique! Elle a parlé de son mari qui l'a quittée temporairement pour une plus jeune, ce qui lui a permis de tâter le domaine des rencontres. Elle a chanté aussi et elle a une belle voix. Bref, j'ai aimé son spectacle.

Une femme libre a dit...

Zoreilles,

Je pense que je suis déprimée parce que j'ai zéro énergie pour me mettre au régime. Évidemment, il n'y a plus que mes pantalons de yoga qui me font et ça me rend encore plus déprimée. Alors, je vais m'acheter des cochonneries pour me consoler. J'en suis là. Ça n'a absolument aucune allure mon affaire. Jamais je ne raconterais des trucs aussi dévalorisants à mes filles. J'ai trop honte.

Nos enfants ne doivent pas devenir nos thérapeutes. Si quelqu'un me racontait des affaires de dépendance aussi plates, je lui conseillerais le psychologue. Pour ce qui est de faire maigrir cependant, ils sont nuls les psychologues tout comme les diététistes d'aileurs. Je le sais j'ai déjà essayé les deux. Les psys travaillent beaucoup l'acceptation de soi, tu es grosse mais aime-toi pareil. On apprend à aimer nos rondeurs. Je ne veux pas les aimer, je veux les voir disparaître!

Tiffany a dit...

Ma mère, que je voyais comme une personne parfaite et infaillible, se confie plus souvent à moi depuis quelques temps, peut -être le fait que je devienne maman lui fait réaliser que je suis une adulte et que je peux comprendre. Ell m'a parlée en voyage des difficulté qu'elle avait eu avec mon père lorsque nous étions jeunes mon frère et moi et tu vois, je ne l'aurais jamais deviné. Ca rends ma mère plus humaine et ca me fait du bien. Car moi aussi j'ai des passes plus difficiles avec mon chum et de voir mes parents comme un couple mòdèle qui ne s'est jamais chicané de leur vie (c'est presque l'image que j'avais d'eux) me mettait beaucoup de pression sur les épaules. Mais je comprends aussi que trop c'est comme pas assez. Il faut savoir où s'arrêter.

Il faut aussi profiter des plaisirs de l'été. Moi ce sont les fruits qui me reluquent et je dois me contrôler à cause de mon diabète.

Une femme libre a dit...

Ça vaut la peine de mettre les fruits de côté pour deux mois! Des oeufs et du fromage, pourquoi pas? Il y a plein de recettes alléchantes d'omelettes qui ne font pas monter la glycémie. Deux mois, c'est si vite passé. Tu vas y arriver et le résultat aura valu la peine. Courage!

Les couples modèles sont assez rares. Tant mieux si ta mère s'ouvre un peu à toi et encore plus tant mieux si elle ne te dit pas tout eheh! Il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas savoir.