vendredi 28 mars 2008

Voisin et son fils

J'ai appris à me taire quand Voisin parle de son fils. C'est fort souvent pour se plaindre. Il ne le voit qu'une fin de semaine sur deux et un mois l'été par ordre de cour. Il aurait préféré la garde partagée. Le gamin habite à une heure de route donc n'a pas d'amis chez papa. Il y a deux semaines, il pestait parce que le petit avait un test de classement pour sa future équipe de soccer et qu'il devait donc l'y conduire et handicaper leur fin de semaine ensemble, déjà qu'il le voit si peu souvent. Pas toujours capable de me taire, j'ai simplement dit qu'ils seraient ensemble pour ce test et qu'il aurait le plaisir de le voir jouer. Les yeux qu'il m'a faits! Incapable de parler à la mère après huit années de séparation, Voisin! Et là, hier, à la piscine, il se plaignait encore que la mère voulait changer les fins de semaine, pour sa fête à elle et qu'il en avait marre de toujours céder. Cette fois, j'ai su me taire et j'ai plongé. Bien profond.

10 commentaires:

Lud. a dit...

Vous avez raison, parfois les gens sont bornés et, dans ce cas, il vaut mieux ne pas s'en mêler (même si on a des bonnes intensions) car cela pourrait devenir un problème...

Pur bonheur a dit...

C'est vraiment pénible de voir les conflits par rapport aux enfants suite à une séparation. Toi tu vois du coté de la mère et c'est normal et je te félicite de pouvoir te taire! Je ne sais pas si je pourrais en faire autant.

Mamzell_McJ a dit...

incapable de parler après... tant d'années. Je me console ou je me désole :-)

Grande-Dame a dit...

Tant de rancoeur accumulée...c'est bien triste pour lui!

Anonyme a dit...

Bonjour FemmeLibre,

Vous auriez dû le pousser dans la piscine, il le méritait. lol

Je pense que ce qui provoque sa colère n'est pas tant d'aller voir son fils à ce test de classement, mais plutôt d'être "obligé" d'y aller parce que sa mère l'a inscrit au soccer. C'est vers elle qu'il dirige sa colère, mais sans peut-être comprendre que son fils ne l'interprétera pas forcément de la même façon.

Anonyme a dit...

Moi, je trouve que vous avez bien fait de lui mettre dans la face que le soccer de son fils ne l'empêchait pas d'ÊTRE avec son fils... Il faut un double discours où je me trompe.

Je croyas qu'une "reconciliation" du dialogue avec la mère de ses enfants étaient "une étape" dans post-séparation ??? J'en joui presque de lire ça.

Une femme libre a dit...

Lud, cela pourrait surtout devenir une bouderie de quatre mois...

Je ne vais pas du côté de la mère, Tangerine, je vais du côté de l'enfant qui ne devrait pas avoir à subir les frictions parentales.

Voisin est rancunier, Juliette, vous ne le saviez pas? ;o)

Triste pour l'enfant,Grande Dame, qui ressent tout ce non-dit et triste pour Voisin qui creuse sa tombe. L'angoisse, la rancoeur, la colère, c'est vraiment mauvais pour le coeur.

Tout à fait, Pierre. La frustration principale de Voisin, ce n'est pas le soccer en tant que tel mais bien que le soccer vienne de la mère et qu'il n'ait pas été consulté. Or, comme ils ne se parlent pas, Voisin est assez difficile à consulter et toutes les communications passent par l'enfant ce qui est malsain en soi (selon moi en tout cas).

Mazsellan, en fait, il y a deux ans, Voisin a fait une demande en cour pour avoir plus de droits de visite, car une fin de semaine sur deux c'est le minimun. Le psychologue qui a fait l'évaluation psychosociale pour la cour a décidé de garder le statu quo parce que les parents étant incapables de communiquer, une garde partagée ou élargie serait préjudiciable pour l'enfant selon lui. Il a cependant organisé les choses pour que Voisin puisse amener son fils trois semaines en France pour le présenter à sa famille. Cependant, tout n'est pas clair dans cette évaluation car un des éléments de la décision du psychologue était que la mère avait un milieu familial plus adéquat parce qu'elle était en couple stable et aimant et que son conjoint était un modèle masculin positif et significatif pour l'enfant. Ne pas séparer la fratrie (la mère a eu un autre enfant avec son conjoint)était un autre élément important pour accorder la garde exclusive à la mère. Or, à peine un mois après l'évaluation psychologique, Voisin apprenait par son fils que sa mère se séparait. Avaient-ils joué un jeu au psychologue? On peut sérieusement s'interroger.

Anonyme a dit...

Elle n'a pas le droit de changer les règles en cours de route...Puis s'il veut plus de garde, il peut faire une requête à la cours.

Il fait malheureusement partie de la majorité des couples qui divorcent: ils ne peuvent plus se sentir! C'est triste.

Une femme libre a dit...

Il a déjà fait une demande à la cour, Mayiève. Le rapport du psychologue ne lui étant pas favorable (à tort ou à raison, probablement à tort, je ne sais pas trop, je ne suis pas impartiale dans ce dossier!), il n'a pas poussé plus loin. Beaucoup de frustration. C'est une grande souffrance pour lui d'être loin de son fils tant déairé et qu'il a eu dans la quarantaine.

Mathieu a dit...

Je vis cette situation constamment avec ma belle-soeur.

Je souhaite de tout coeur qu'ils arrêtent de crier après leurs enfants qui grandissent avec un coeur sombre...