mardi 6 mai 2008

L'escalade

Il y a eu ce futur nouveau lit donc. L'ancien est parti. On n'a alors pas pu se cacher que le plancher était affreux. On va le sabler et le vernir. Petit travail minime. Premièrement, il faut vider la pièce. Une pinotte. Pas dans une chambre d'ado, lecteurs sans enfants, pas dans une chambre d'ado! Incroyable tout ce qu'il y avait là-dedans! Alors on vide, on nettoie, des heures de joie. Et puis Voisin arrive, je l'ai engagé pour m'aider à sabler le plancher. Il enlève les corderons, défait les fenêtres pour que je les lave et puis nous voilà au magasin de location. C'est énorme, ces machines à sabler et extrêmement lourd.

Avant de commencer la job, Voisin s'exclame "Tu ne vas tout de même pas lui laisser les murs comme ça. La chambre a vraiment besoin de rafraîchissement!" Ouais, on ne voit pas vraiment les murs sous l'amas de posters, mais il a quand même raison. On refait le plancher et je vais repeindre. Nouvelle tâche.

Sabler un plancher, une peccadille? Quand la machine à sabler ne fait pas sauter les circuits électriques peut-être. Ils sautent tellement que je me tiens à la cave pour rallumer pendant que Voisin fait un tout petit bout, ça saute, je rallume, un autre petit bout et on recommence. À ce rythme ridicule, ça n'avance pas du tout, Voisin gueule des jurons français et puis on décide plutôt de travailler avec l'autre petite machine pour faire les rebords. On doit remettre le tout avant cinq heures et puis moi j'ai mon yoga. Tâche non complétée!

La nuit dernière, Quatorze ans a donc dormi dans ma chambre qui est devenue notre chambre. Elle s'y est installée avec tous ses gugusses indispensables d'adolescente. Est-ce que je me sens envahie? Oui! Temporaire, temporaire, un temporaire qui risque de s'éterniser, car je commence enfin et avec joie et plaisir ma formation de professeure en yoga intégral. Je serai donc occupée de sept heures le matin jusqu'à huit heures le soir.

Le plancher, je vais le faire au décapant à peinture et à la laine d'acier et je sablerai à la main. Bien du plaisir en perspectives! Et puis viendra la peinture. Quand? quand je pourrai. Pendant ce temps, ma chambre devient une chambre familiale. Quatorze ans ne se plaint pas, elle. Heureuse nature. Elle est encore venue au yoga avec moi hier soir et apprécie de plus en plus. La professeure la garde tout à côté d'elle et elle a droit à bien des égards et des soins particuliers.

9 commentaires:

Solange a dit...

Grosse, grosse job les planchers et qui fait tellement de poussière, il faut nettoyer partout après. Mais c'est si beau quand c'est fini.Bonne chance

Une femme libre a dit...

Je m'étais imaginé que ce serait facile étant donné que nous en faisions qu'une pièce. Erreur! En effet, que de poussière! Mais voisin avait pris soin de calfeutrer la pièce. Prévoyant, Voisin!

Mathieu a dit...

corderons?
quarts-de-rond, ce qui explique la forme en pointe de tarte de la chose.

Décapant - 2 étapes
ou
Ponceuse à ruban, 60$ chez rona (black and decker - pas super, mais la location couterait aussi cher sur plusieurs jours. Aussi bien acheter)

La ponceuse à ruban corrigera les marques faites par la ponceuse rotative et permettra d'enlever le restant de vernis que le décapant n'enlèvera pas. Il faut sabler dans le sens du grain du bois. Pas le contraire! (le long de la planche, pas perpendiculairement)

aller, bon courage.

Les ponceuses rotatives pour le plancher consomment beaucoup de courant. il faut donc ne pas :
laisser quoi que ce soit d'autre sur le même circuits électriques (ex réfrigérateur, lumières, etc) et parfois, ce sont les rallonges utilisées qui font en sorte que ça pète.

Bon courage femme libre! Ne lâchez surtout pas!

Grande-Dame a dit...

Gros boulot, quel gros boulot! Nous avons fait tout le haut de la maison nous-même il y a un an et QUEL sale boulot, autant dans la préparation que dans la job elle-même!

Je compatis!

Anonyme a dit...

Femme libre... C'est ce que j'appelerais de l'économie de bouts de chandelles... Salaire de Voisin, location d'outils etc...

Laissons aux plombiers la plomberie ! Vous laisse deviner la suite.. :)

Michèle

Lud. a dit...

Dans ma salle de bains, c'est bordélique en ce moment. On en est là, chéri et moi. ça fait desjours que le matériel traîne un peu partout... je ne peux rien serrer, il faudra, anyway tout ressortir le lendemain... misère... je veux que ça soit beau, mais ça peut jamais se faire vite, ces affaires là!! Toujours une-deux-trois-quatre-... tâches de plus apparaissent en cours du plus infime petit projet. Et puis vlan! ça nous tombe dessus et il est trop tard pour reculer. «Tant qu'à faire ça, autant arranger ceci» [...]

Mamzell_McJ a dit...

à vous lire j'étais à me dire qu'il faudrait aussi refaire le circuit électrique ... tant qu'à faire :-))

Une femme libre a dit...

Merci Mathieu de m'expliquer enfin que les corderons sont des quart-de-rond, tout à fait logique. Merci également pour tes conseils d'expert. C'est aujourd'hui que ça se passe et que le plancher va y passer! ;o)

Bon, Michèle,bien sùr que ce sont des économies de bouts de chandelles mais le fait de sabler moi-même mon plancher me permet d'entrer dans la Confrérie de Ceux et Celles qui ont connu ça, qui ont souffert, qui peuvent confirmer que c'est une GROSSE job et comprendre vraiment les futurs sableurs de planchers. Solange, Grande Dame, Mathieu (bien que lui, on sent qu'il aime ça pour vrai), Lud?, probablement Juliette, ces gens-là ont travaillé pour vrai, ont mangé de la poussière et apprécieront pour l'éternité de marcher sur ces beaux planchers qu'ils ont eux-mêmes rénovés à la sueur de leur front!

Un autre élément qui joue dans mon choix de le faire moi-même, c'est l'écologie. Plus question de planchers vernis avec des produits toxiques. Non, madame, je vais huiler le plancher à la guenille à l'huile de lin. Je vous en redonne des nouvelles!

Votre dernier commentaire m'a effleuré l'esprit, bien évidemment ma belle Juliette. Mon idée de vendre est toujours là, vous savez. Du neuf, du neuf!

Encre a dit...

Les chambre d'ado sont effectivement des terrains de fouille et d'exploration pour les sociologues, anthropologues, partisans de l'archéologie urbaine (ceux qui hantent les grands dépotoirs des mégapoles industrielles) ainsi que pour leur cadets qui n'en finissent plus de s'extasier devant les trésors de leurs aînés.